Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Eden

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 16 chapters

Published: 17-05-08

Last update: 13-08-08

 

Comments: 209 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Histoire basée sur le défi "Le côté obscur" dont j'ai totalement refait l'histoire. Il suffit quelques fois d'un instant pour que toute une vie change...

 

Disclaimer: Les personnages de "La déchéance d'un ange..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: La déchéance d'un ange...

 

Chapter 1 :: Un mal qui ronge...

Published: 17-05-08 - Last update: 17-05-08

Comments: Voilà je me relance dans le défi que j'avais commencé à relever, et dont j'avais abandonné l'intrigue. Je reviens avec une toute nouvelle histoire. J'espère que celle-ci vous plaira. Si certains verront des similitudes avec Angel Heart, cela sera tout à fait normal je l'ai voulu ainsi pour la suite de ma fic. En attendant bonne lecture et bizzzz à tous !!!!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16


 

Alors que le soleil était déjà bien haut dans le ciel, Kaori ouvrit lentement les yeux. Encore une nuit qui venait de s’écouler et toujours cette même sensation au réveil. Ce pincement au cœur ne la quittait plus depuis maintenant trois mois. Trois mois, où elle se voyait diminuer sous l’emprise de cette douleur. Chaque geste, chaque effort devenaient de plus en plus difficile à effectuer.  

Tout avait commencé par un petit étourdissement après un effort, lorsqu’elle avait tenté de poursuivre Ryo avec sa massue. Subitement son cœur s’était anormalement emballé la laissant le souffle coupé. Elle n’avait pas prêté plus attention à cet effet de faiblesse et avait tant bien que mal rattrapé son partenaire afin de lui octroyer sa punition bien méritée.  

Cependant ce qu’elle avait pris pour un petit essoufflement exceptionnel, avait commencé à se répéter de plus en plus fréquemment. A tel point que le moindre effort la fatiguait.  

 

Se levant lentement de son lit, elle se dirigea vers la chambre de son partenaire. Frappant quelques coups pour s’annoncer, elle ouvrit la porte. Celui-ci n’était déjà plus dans son lit. Kaori n’en fut pas plus étonnée que ça. Cela faisait maintenant quelques semaines qu’elle dormait de plus en plus tard.  

 

-« Si ça continue ainsi, je vais finir par être pire que Ryo… », soupira-t-elle.  

 

Descendant les escaliers, elle se rendit vite compte qu’il n’avait pas seulement déserté son lit, mais qu’il était déjà parti. A cet instant, elle ne savait plus trop si elle se sentait soulagée de son absence, pour ne pas devoir lui cacher encore et toujours son état, ou si elle en éprouvait de la tristesse. Tristesse, de le voir si indifférent, de constater qu’il n’avait rien remarqué.  

 

-« De quoi tu te plains, murmura-t-elle, c’est toi qui depuis des semaines tente de lui cacher ton état… »  

 

En effet, depuis plusieurs semaines, elle tentait de faire bonne figure devant Ryo mais aussi devant tous leurs amis. Bien que cela n’était pas une tâche aisée pour la jeune femme, elle était relativement satisfaite du résultat. Jusqu’à présent personne ne lui avait posé la moindre question.  

Pourtant, quelque part, au-delà du faite de ne vouloir inquiéter personne, le manque de confidence lui pesait. A aucun moment elle ne pouvait soulager son cœur. A personne elle ne pouvait dévoiler la peur qui l’assaillait la nuit, à personne elle ne pouvait demander un peu de soutien dans ce combat qu’elle devait mener seule. Seule avec elle-même, seule contre elle-même.  

 

S’installant dans la cuisine, elle mit le café à couler, et regarda à travers la fenêtre. Une douce pluie de pétales de fleurs de Sakura recouvrait les rues de la ville. Comme elle aimait cette période… Celle d’une nature qui reprend vie après les mois arides de l’hiver. Période où tous les espoirs étaient permis. Et pourtant, elle se sentait s’éteindre lentement…  

 

Une heure plus tard, lavée et habillée, elle sortit de son sac une petite carte sur laquelle étaient inscrits une date et une heure de rendez-vous. Soupirant pour chercher le peu de courage qui restait au fond de son âme, elle ouvrit la porte d’entrée et sortit de chez elle.  

 

 

Au café Cat’s Eye, l’ambiance était quelque peu pesante. A son entrée Ryo n’avait tenté aucune approche avec la jolie Miki. Bien qu’un peu surprise, elle n’avait pas cherché à provoquer le nettoyeur. Elle le sentait depuis quelques temps un peu perdu.  

Celui-ci assis devant son café, ruminait des pensées aussi sombres que son breuvage. Il sentait que chez sa partenaire quelque chose clochait, mais n’arrivait pas à déceler quoi. Bien sûr, elle dormait de plus en plus tard le matin, quelques fois elle s’asseyait sur une chaise quand elle en faisait trop, mais malgré ces attitudes un peu inhabituelles, il ne savait pas ce qui clochait. Et cela le rendait fou…  

 

-« Comment va Kaori ?, demanda alors Miki. Cela fait plusieurs jours qu’elle n’est plus venue au café. J’avoue que je m’inquiète un peu ».  

 

Puis fixant Ryo plus intensément, elle repris d’une voix de reproche.  

 

-« Franchement Ryo tu devrais prendre un peu plus soin d’elle. Je n’aime pas la savoir seule ainsi, tu devrais… »  

 

Mais elle fut arrêtée par Falcon qui lui prit la main et lui fit signe de la tête. Celle-ci comprit qu’elle ne devait pas acculer le nettoyeur ainsi. Soupirant, elle enleva son tablier qu’elle posa sur le bar et prit le petit panier qui se trouvait derrière.  

 

-« Je vais faire quelques courses, je reviens plus tard », lança-t-elle à son mari.  

 

Le bruit de la petite clochette tinta et la porte se referma, laissant les deux hommes face à face. Un lourd silence s’installa entre avant que l’ancien mercenaire ne le brise.  

 

-« Tu t’inquiètes pour Kaori n’est-ce pas ?... »  

-« Il y a quelque chose qui cloche dans son attitude, mais je ne sais pas quoi !! », répondit de façon rageuse Ryo.  

-« Je l’ai remarqué aussi, mais toi seul peut briser la carapace qu’elle s’est forgée ».  

-« T’y comprends quelque chose toi ?... Pendant des années elle était pleine d’énergie, gaie, et du jour au lendemain il semblerait qu’elle ait perdu toutes ces notions. J’ai d’abord cru en être la cause, mais je dois bien m’y résoudre qu’il y a autre chose, et je ne sais pas quoi… »  

 

Le fatalisme de son ami fit mal à Falcon. Encore jamais il ne l’avait vu aussi démoralisé, aussi désabusé de la situation qu’il vivait.  

 

-« Je ne peux rien te dire de plus, mais essaie de mettre Kaori en confiance alors peut-être voudra-t-elle te parler de ce qui lui arrive ».  

-« Mhm tu as raison… Et pour la première fois de ma vie, je ne trouve pas les mots… »  

 

Puis repoussant son tabouret, il fit un signe de la main à son ami et sortit du café.  

Les mains dans ses poches, il essayait de trouver comment amener Kaori à lui ouvrir son cœur. Mais il ne voyait aucune manière de le faire. S’allumant une cigarette, il se laissa bercer par la légère brise de ce mois d’avril. Il savait que cette saison faisait rêver sa partenaire, mais qu’étrangement cette année elle restait bien insensible à cet état de fait.  

Arrivant près de son immeuble, il aperçut au loin Kaori qui se dirigeait vers un chemin opposé. S’étonnant de la voir partir alors qu’elle ne lui en avait pas fait par, il décida de la suivre discrètement. Peut-être que le bout de sa destination lui amènerait les réponses qu’il souhaitait tant avoir.  

 

Une demi-heure de marche après, il vit Kaori entrer dans un hôpital. Immédiatement son cœur fit un raté dans sa poitrine. Pourquoi Kaori allait-elle ailleurs que dans la clinique du Doc ? Avait-elle quelque chose à cacher que personne ne devait savoir ?... Au lieu de rentrer à l’intérieur, Ryo préféra rester à l’extérieur et attendre que sa partenaire ressorte pour avoir des explications.  

 

 

A l’intérieur, Kaori se dirigea vers l’accueil, et d’une voix un peu tremblante, elle dit ;  

 

-« Bonjour, je suis mademoiselle Makimura j’ai rendez-vous avec le docteur Nishiga ».  

 

Cherchant dans son ordinateur, la secrétaire confirma le rendez-vous.  

 

-« Son cabinet est au deuxième étage à gauche au fond du couloir en sortant de l’ascenseur. Il vous y attend mademoiselle ».  

-« Merci », répondit Kaori avant de se diriger à l’endroit indiqué.  

 

Plus elle approchait, et plus l’angoisse montait. La peur de découvrir ce qu’elle avait enfin. La peur de mettre des mots sur ce qu’elle redoutait depuis plusieurs mois maintenant.  

Frappant à la porte du médecin, elle entendit une voix masculine la priant d’entrer.  

 

-« Bonjours mademoiselle Makimura. Je vous en prie prenez place ».  

 

S’installant sur le siège en face du bureau, elle inspira profondément pour se rassurer un peu.  

 

-« Au téléphone, vous aviez commencé à m’explique vos symptômes. Pouvez-vous m’en dire un peu plus, et ensuite nous ferons tous les examens nécessaires », reprit gentiment le médecin.  

-« Et bien…, commença la jeune. Comme je vous l’avez dit, je suis de moins en moins endurante dans tout ce que j’entreprends de physique. La fatigue me gagne très vite, et j’ai constamment un pincement au niveau de la poitrine. Le cœur qui s’emballe pour un rien, et l’impression de manquer d’oxygène ».  

 

Tout en écoutant la jeune femme parler, le docteur Nishiga prenait note. Lorsque Kaori eut fini d’exposer les faits, il continua pendant quelques secondes à écrire et posa alors son stylo.  

Un silence pesant s’installa alors dans le cabinet, et Kaori en fut encore plus effrayée. Se tordant les doigts pour essayer d’évacuer le stress. La voix du docteur Nishiga brisa cette torpeur.  

 

-« Nous allons procéder à quelques petits tests, rien de douloureux je vous rassure tout de suite. Suivez-moi dans la pièce à côté ».  

 

La jeune femme se leva et le suivit les jambes un peu tremblantes. Dans la pièce voisine, il y avait une table d’auscultation avec tout le matériel nécessaire.  

 

-« Allez vous déshabiller dans cette petite cabine et revenez vous installer sur la table. Nous allons commencer par une petite échographie ».  

 

Kaori fit ce qu’il lui avait demandé, pendant que le médecin se lavait les mains. Une fois allongée sur la table, il lui enduit le bas de la poitrine avec un gel liquide. Le froid la fit un peu sursauter.  

 

-« Détendez-vous tout va bien se passer », la rassura-t-il un peu.  

 

Puis à l’aide de sa machine, il commença l’examen. Tentant de regarder l’écran, Kaori essayer de comprendre ce qu’elle y voyait. Mais en-dehors de voir son cœur battre, elle ne pouvait rien déceler. De même que le visage du médecin ne laissait rien paraître.  

Quand il eut terminé le premier examen, il lui prit la tension.  

 

-« Elle est un peu élevée, mais c’est tout à fait naturelle, vous êtes en état de stress. Vous pouvez vous nettoyer, et ensuite enfiler cette blouse, nous allons procéder au test d’effort ».  

 

Une fois prête, le médecin brancha Kaori sur tout un tas de machine. Elle avait ainsi plusieurs électrodes collées à la poitrine, un appareil qui lui mesurait la tension au bras gauche. Elle monta sur un vélo d’appartement, et se mit à pédaler pendant que les machines enregistraient les résultats.  

Très vite elle sentit son cœur s’emballer, et le manque de souffle la gagner. A cet instant le médecin la pria d’arrête doucement l’effort et de revenir s’allonger sur la table. Il avait assez de renseignements pour pouvoir enfin poser son diagnostique.  

 

Quelques minutes plus tard, Kaori était à nouveau assise en face du bureau de son médecin. Celui-ci rédigeait son rapport à l’aide des résultats obtenus. Quand il eut terminé, il regarda la jeune femme droit dans les yeux.  

 

-« Mademoiselle Makimura vos craintes étaient justement fondées. Au vu des résultats de vos tests, je n’ai hélas pas une très bonne nouvelle à vous annoncer. Et le test d’effort est venu confirmer ce que j’avais vu à l’échographie ».  

 

Kaori ne disait toujours rien, se contentant d’écouter son interlocuteur.  

 

-« Il semblerait, que vous ayez un souffle au cœur. C’est un petit trou qui s’est formé sur votre organe et qui provoque ces disfonctionnements, empêchant votre cœur de jouer correctement son rôle de pompe. Voilà pourquoi le moindre effort vous fatigue, vous avez l’impression d’étouffer parfois, que vous ressentez le besoin de dormir et toutes ces petites gènes quotidiennes ».  

-« Ca veut dire que je vais mourir ? », demanda gravement Kaori.  

-« Evitons de penser au pire pour le moment. Mais il y a un risque plus grand en effet, d’une mort prématurée. Cependant, la médecine fait beaucoup de progrès. La solution, je ne vous le cache pas serait la greffe. Mais la liste est longue, et comme dans tous les pays, le Japon manque de donneur. Néanmoins, à partir d’aujourd’hui, je vais vous mettre sur une liste d’attente. En attendant, un éventuel greffon, vous allez devoir suivre un traitement rigoureux qui ne supposera pas le moindre oubli de votre part ».  

 

Kaori hocha la tête tout en attendant la suite.  

 

-« Vous allez devoir prendre trois de ces pilules à chaque repas. Ensuite, il vous faudra faire le moins d’effort possible. Evitez de fatiguer votre cœur. Je vous donne ce numéro. Il lui tendit un petit carton. Gardez-le toujours sur vous, il faudra appeler ce numéro si jamais on veut vous joindre pour vous prévenir qu’une greffe est possible. Ne quittez pas le territoire pendant les prochains moins. Vous aurez à partir d’aujourd’hui des rendez-vous réguliers dans mon cabinet pour suivre l’évolution de votre maladie ».  

 

Au fur et à mesure que le médecin parlait, Kaori se sentit d’un seul coup prisonnière de sa propre vie. On lui demandait de mettre sa vie entre parenthèse si elle ne voulait pas mourir trop vite. Sans s’en rendre compte, les larmes commencèrent à couler sur ses joues. A cet instant le docteur Nishiga en éprouva beaucoup de peine. Et comme chaque fois qu’il décelait ce une maladie de ce genre, il ressentait de l’injustice face à ce destin trop cruel.  

 

-« Je peux comprendre ce que vous ressentez, mais ne perdez pas espoir. C’est cet espoir qui peut vous tenir en vie jusqu’à l’annonce d’une greffe. Vous allez certes passer par des moments difficiles, mais des miracles existent. Le mieux dans cette situation est d’avoir le soutien de sa famille. Etes-vous bien entourée ? »  

-« J’ai… », commença Kaori, mais elle ne finit pas sa phrase.  

 

Comprenant que la situation était peut-être plus compliquée qu’elle n’y paraissait, le médecin sortit un petit carton de son tiroir.  

 

-« Voilà un service d’aide aux malades. Il y a une cellule d’écoute 24h sur 24 et 7 jours sur 7. N’hésitez pas à les appeler si vous avez besoin de parler, d’épancher vos craintes, d’être rassurée tout simplement, ou encore de pleurer. Quelques fois le simple fait de savoir qu’il y a quelqu’un qui est là pour nous écouter fait beaucoup de bien ».  

-« Merci docteur », fit Kaori en prenant le petit carton.  

-« Gardez courage. On se revoie dans trois semaines, d’ici là prenez soin de vous ».  

 

Remerciant une ultime fois le médecin, Kaori repartit. Avant de quitter l’hôpital, elle prit son prochain rendez-vous et sortit.  

A peine les portes coulissantes de l’entrée se refermèrent, qu’elle tomba nez à nez avec son partenaire. A cet instant elle sentit le sol se dérober sous ses pieds et se jeta dans ses bras pour pleurer toutes les larmes de son corps.  

 

 


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