Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: nodino

Beta-reader(s): Amelds

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 17-02-10

Last update: 17-11-18

 

Comments: 139 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une nuit, tout bascule et la rupture devient inévitable... L'amour aussi... Mais jusqu'où peut on aimer quand on est City Hunter ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Ain't no sunshine." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the email you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Ain't no sunshine.

 

Chapter 3 :: Ain't no sunshine : Quatre mois déjà...

Published: 24-03-10 - Last update: 25-03-10

Comments: Bonjour tout le monde... Bon, j'ai beau avoir reculé l'échéance le plus possible, il faut bien que je me lance hein ^^ ? Donc, je vous maje la suite de ma petite bluesy fic, en espérant que ça vous plaira. Je vais remercier tous ceux qui m'ont laissé une review, vous lire est un vrai bonheur, embrasser ma beta pour toutes ses corrections et vous souhaiter une bonne lecture. A bientôt ! edit le 25/03 ... Oups, une partie d'un paragraphe avait été tronqué lors de la maje... Vala, bêtise réparée ^^

 


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... Octobre ...  

 

... Novembre...  

 

... Décembre...  

 

... Janvier...  

 

...  

 

... Quatre mois déjà...  

 

... Quatre mois sans toi...  

 

 

La ville est belle ce soir. Les buildings alentours me renvoient l'éclat de toutes ces lumières qui parent les façades, et je les regarde se fondre dans les volutes de ma cigarette. Son âme est néons et couleurs, on dirait une femme fardée qui danserait pour moi. Elle vit, vibre et tente de me détourner de ma mélancolie... Je peux voir et entendre les éclats de sa joie de vivre qui se reflètent dans les vitres et montent jusqu'à moi. Oui, elle est belle, vivante, sensuelle...  

 

 

… Quatre mois ...  

 

 

Je reprends une bouffée. Le goût du tabac me détend et m'apaise, et je regarde cet univers qui m'entoure. Mon univers... Tout ce qu'il me reste. Cette ville, je la connais et elle est mienne jusque dans ses moindres recoins. Je connais ses rues, ses odeurs, et j'aime son corps aux lignes élancées. Elle me connaît bien et n'attend rien de moi, ne demande rien. C'est un peu comme un pacte entre nous. Elle et moi, moi et Elle... A la Vie à la Mort... Jusqu'au bout...Ensemble...  

 

 

… Quatre mois déjà...  

 

 

Bordel !!! Je ne peux pas ! Je n'y arrive pas !!! J'ai beau tenter de détourner le cours de mes pensées, je reviens toujours à cette phrase qui me hante... Oui, quatre mois déjà... Et alors ?!? Je souffle nerveusement et expire longuement la fumée, évacuant un peu de ce sentiment désagréable qui stagne dans ma bouche. Ça fait du bien, ça m'aide à reprendre le contrôle sur cette bouffée de colère qui vient d'affluer brusquement. Pourtant, plus que cette subite colère, je reconnais que j'aimerais surtout évacuer le trouble qui m'a saisi, tout à l'heure, dans le salon.  

 

 

Oui...Quatre mois... mais je ne veux pas m'arrêter à ça. Ce serait juste de la torture mentale.  

 

Je ne veux pas penser à toi... Je refuse de penser à toi, je refuse de parler de toi, et surtout je refuse qu'on me parle de toi. Je laisse la douleur aux autres, je les laisse se languir et pleurer ton absence. Oui, ils souffrent de ne plus te voir et me regardent souvent en coin, pour voir comment moi je gère. Quels imbéciles ! Ils m'énerveraient presque si je ne voyais pas leurs mines tristes. Mais ils sont tristes et s'inquiètent pour moi, alors je ne peux pas leur en vouloir... Ils me connaissent pourtant, ils savent que je sais faire taire ce qui fait mal. C'est simple, il suffit juste de fermer son esprit, de fermer son cœur et de chercher le plaisir là où il se trouve. Je fais juste comme avant, les miss Mokkori et les virées folles m'aident à maintenir mes œillères en place. C'est un exercice difficile mais j'y excelle. Je refuse simplement de souffrir, le masochisme sentimental, non merci, très peu pour moi !  

Tu as pris ta décision, ce soir-là, et je l'accepte. C'est même mieux ainsi. C'est ce qu'il fallait faire, ce que j'aurais dû faire moi-même depuis longtemps, même si j'étais trop lâche pour aller au bout de cette idée.  

 

 

Trop lâche ou trop égoïste ?  

La question se pose effectivement...Parce que, reconnaissons-le, je me suis complu dans cette promesse que j'avais faite ton frère... Hideyuki... Maki...  

 

Je lève la tête et observe la voute céleste, cherchant dans le sourire de la lune un signe qui, je le sais, ne viendra pas... Et toi, Maki, qu'en penserais-tu, vieux frère ? M'en voudrais-tu d'avoir fait perdurer mon engagement dans le temps, juste pour le bonheur de sentir sa présence à mes côtés ? Je sais bien qu'il aurait suffi de l'envoyer au loin pour respecter ma part du marché, pour la protéger, mais elle avait quelque chose de terriblement différent de toutes ces autres filles et je pensais que je réussirais à garder mes distances. Mais, malgré moi, est arrivé le moment où il était juste trop tard pour faire marche arrière... Elle était devenue indispensable à mon équilibre, nécessaire à cette illusion de bonheur que je voulais tant faire durer... indéfiniment...  

Non, finalement, je pense que tu ne m'en voudrais pas. Tu la connais, tu sais à quel point elle peut être merveilleuse ! Tu me regarderais juste avec un demi-sourire compréhensif et tu me taperais sur l'épaule... Tu connais le trésor qui se cache en elle et l'addiction qu'elle procure... Oui, tu comprendrais...  

Par contre, m'en voudrais-tu de l'avoir fait souffrir ? Là, j'avoue que je préfère ne pas me poser la question... La réponse, quelle que soit la forme qu'elle prendrait – regard déçu ou tentative d'uppercut – ne me plairait pas forcément, même si ce serait amplement mérité je le reconnais !  

 

 

Je regarde la cigarette se consumer lentement, et la cendre se détacher et s'envoler pour se fondre dans les vapeurs de la ville. Une petite bourrasque de vent glacial vient rabattre mes cheveux devant mes yeux, et je les replace mécaniquement. Le froid, je m'en fous un peu et, au moins, cela me ramène à une réalité physique, plus facile à gérer que ce sentiment étrange que je ressens en moi. Ce sentiment que je déteste profondément, ce vide... Ce gouffre... Abyssal...  

 

 

Hum, je me laisse aller. J'en arrive à parler à ton frère et à beaucoup trop penser à toi ! Moi qui avais réussi à gérer ton départ en faisant en sorte qu'il ne m'atteigne pas, moi qui avais réussi à faire croire que j'étais plus fort que ça, il aura suffit d'un morceau de musique pour que toutes les barrières s'effondrent et que la douleur s'insinue dans mes veines, tel un venin paralysant et létal, au point que je ressente le besoin de monter ici pour me vider la tête, pour fuir ce qui n'est plus ma maison... Putain de chanson !  

 

 

Mais c'est de ma faute aussi... J'ai commis une grossière erreur. Il ne faudrait jamais lier des événements ou des gens qu'on aime à quelque chose d'aussi intemporel qu'une musique, car une fois ceux-ci partis, ne reste plus que la douleur que quelques notes, pourtant insignifiantes, peuvent réveiller par surprise, tel un réflexe pavlovien.  

 

 

Les dernières cendres incandescentes s'envolent et je les regarde rougeoyer en tournoyant avant de disparaître... De petits soleils qui s'éteignent...  

 

 

Ain't no sunshine When she's gone.  

 

(Plus de soleil quand elle n'est pas là)  

 

 

Cette chanson, tout à l'heure... Elle m'a séché sur place. J'attendais un coup de fil de Mick. Je devais lui transmettre les dernières infos recueillies concernant cette affaire pour Saeko. Je m'activais avec quelques haltères, histoire de ne pas penser - une habitude ces derniers temps - jusqu'à ce que je reconnaisse les premières notes de musique... Et qu'une chape de plomb s'abatte sur moi. Je me suis retrouvé assis par terre, comme le jour de ton départ...  

 

 

… Ton départ... Quatre mois jour pour jour... Je me tenais ici aussi d'ailleurs... Je revois encore ce petit point jaune, ce taxi dans lequel tu étais montée et qui t'emportait au loin. Je l'ai suivi du regard le plus longtemps possible, pour être bien sûr qu'il n'allait pas faire demi-tour, pour regarder en face la fin de notre histoire. Quand il a disparu, je suis revenu vers l'appartement et j'ai redescendu les escaliers, en essayant de gérer toutes ces émotions qui se bousculaient dans ma tête... Et puis, quand j'ai mis la main sur la poignée, quand la porte s'est ouverte, j'ai entendu cette chanson qui résonnait dans le salon...Un coup de point dans l'estomac m'aurait moins surpris... Et m'aurait fait surement moins mal que ces paroles qui déroulaient le sombre futur qui m'attendait, qui m'annonçaient tout simplement que j'allais souffrir... J'ai laissé la porte finir de s'ouvrir seule et je suis resté sur le seuil, comme un con, à regarder cet endroit vidé de ta présence et à écouter ces paroles, comme un condamné écoute sa sentence...  

 

 

It's not warm when she's away.  

Ain't no sunshine when she's gone  

And she's always gone too long  

Anytime she goes away  

 

 

(Plus de chaleur quand elle est loin  

Plus de soleil quand elle n'est pas là.  

Et elle part toujours pour trop longtemps.  

Chaque fois qu'elle s'en va)  

 

 

Wonder this time where she's gone,  

Wonder if she's gone to stay  

Ain't no sunshine when she's gone  

And this house just ain't no home  

Anytime she goes away.  

 

(Je me demande où elle est en ce moment  

Je me demande si elle est partie pour de bon  

Il n'y a plus de soleil quand elle n'est pas là  

Et cette maison me devient étrangère  

Chaque fois qu'elle s'en va)  

 

 

And I know, I know, I know, I know, I know,  

I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know,  

I know, I know, I know, I know, I know, I know,  

I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know, I know  

 

 

 

Et c'est sur cette litanie insistante de « Je sais » que je me suis laissé couler le long du chambranle de la porte, jusqu'à me retrouver assis par terre, adossé contre le mur, fermant les yeux pour tenter de faire obstacle à ces mots qui venaient ricocher dans ma tête. J'aurais dû me relever et éteindre cette foutue chaine, mais j'étais incapable de bouger, comme paralysé par ces paroles qui n'étaient que le juste reflet de ce qu'allait être ma vie sans toi.  

 

 

 

Hey, I ought to leave the young thing alone,  

But ain't no sunshine when she's gone,  

Only darkness everyday.  

Ain't no sunshine when she's gone,  

And this house just ain't no home  

anytime she goes away.  

 

 

(Oui, je sais que je devrais la laisser tranquille  

Mais il n'y a plus de soleil quand elle n'est pas là  

Juste la noirceur au quotidien  

Il n'y a plus de soleil quand elle n'est pas là  

Et cette maison me devient étrangère  

Chaque fois qu'elle s'en va.)  

 

 

Anytime she goes away.  

Anytime she goes away.  

Anytime she goes away.  

Anytime she goes away  

 

 

Comment une simple chanson peut-elle me mettre ainsi sur le carreau ? Je n'en sais rien, mais ce qui est sûr, c'est que tout à l'heure comme le jour de ton départ, elle m'a coupé les jambes. Alors, j'ai fui, j'ai attrapé la télécommande pour faire taire ce rappel de ton absence, et je l'ai ensuite balancée contre le mur en criant ma rage, avant de monter ici... Pour faire le vide, du moins tenter...  

 

 

_Jamais tu ne décroches ton téléphone toi ?  

 

Mick... Il arrive bien, tiens ! J'avais grandement besoin d'un dérivatif à toute cette mélancolie.  

Je ne me retourne pas, je sais qu'il va me rejoindre et s'accouder à mes côtés... Je l'attendais un peu à vrai dire... Après tout, nous devions parler de cette affaire et vu qu'il attendait mes informations, il était plus que normal qu'il vienne les récupérer à la source.  

Et puis, le connaissant, j'ai un peu tendance à croire qu'il s'inquiète pour moi un peu plus que d'habitude. Ce soir, c'est l'anniversaire des filles, et tu es dans la ville - je le sais, je le sens - alors, comme d'habitude, il vient, l'air de rien, pour m'apporter un peu de soutien.  

 

_Bah, de toute façon, tu allais sortir non ? Et puis monter ces escaliers, c'est bon pour toi, ça t'entretient.  

 

J'ai répondu le sourire aux lèvres, j'aime ces parties de ping-pong quotidiennes, c'est notre façon de nous taper sur l'épaule...  

Le voilà accoudé à mes cotés. Je lui tends mon paquet et il se sert. Suivent quelques secondes de silence, pendant lesquelles seuls les cliquetis de son briquet se font entendre, puis de nouveau les volutes dansent devant mes yeux.  

 

_Alors, tu as eu des informations sur le clan Futago ? me demande-t-il tranquillement.  

 

_Oui, le vieux Xiang a été rencardé sur eux, dernièrement encore. Leur mainmise s'étend encore sur les autres clans, depuis le meurtre du numéro 1 de la firme Tsako. A priori, ils commencent à se faire un sacré renom, en menaçant tous les PDG des grands groupes. Le problème, c'est qu'avec cette stratégie, les services de protection sont surchargés et que les effectifs s'éparpillent un peu partout dans la ville. Donc, avec déjà cinq meurtres à leur actif, ils commencent à être très crédibles et les firmes paient maintenant. Elles ont peur de voir leurs cadres mettre les voiles. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. J'ai mis pas mal de mes contacts sur le coup et je commence à avoir moins de retard sur les assassinats. Ils ont toujours un temps d'avance sur moi, mais l'écart se réduit et un jour, d'ici peu de temps, j'arriverai à deviner l'attaque avant même qu'elle ne se produise. Tu pourras dire, d'ailleurs, à Saeko qu'en ce moment ils ont l'air de vouloir s'en prendre aux dirigeants des sociétés Tsakada, Komo et Kamoro. Je n'ai encore aucune certitude, mais je la tiendrai au courant dès que j'en saurai plus. J'aimerais surtout savoir comment ils font pour frapper, à chaque fois, là où on ne les attend pas.  

 

 

_Ça te tient à cœur, hein?  

 

Ça n'est pas une question, plutôt une constatation.  

 

_Je suis cette affaire avec Saeko depuis quatre mois déjà, j'y ai investi pas mal de temps, et plus le temps passe, plus ils gagnent en influence... Alors oui, ça me tient à cœur !  

 

_Tu es sûr qu'il ne s'agit que de ça ?  

 

 

Bah voyons, le voilà avec son tact typiquement masculin, version gros sabots, en train de me dire que si je ne me suis plongé dans ce dossier ce n'est que pour oublier. Et quoi ? Il pense que maintenant je vais le remercier, avouer que j'ai mal et venir pleurer sur son épaule ? Non Mick, toi et moi sommes très mal à l'aise avec ce genre de conversation, il nous est plus facile de rire autour d'un verre jusqu'à l'ivresse que de nous confier, alors je vais faire comme d'habitude et te répondre d'une pirouette.  

 

_Non, tu as raison, dis-je en le regardant en coin et en me forgeant un visage libidineux, c'est surtout qu'avec tout ce temps passé sur son dossier, j'accumule les points sur ma carte de fidélité chez Saeko... Et au bout de dix points, j'espère bien avoir droit à un coup gratis en plus de tous les autres !!!  

 

_...  

 

_ Avoue que tu es jaloux ! bavé-je en déglutissant réellement, alors qu'une image de Saeko me payant ses dettes vient s'insinuer dans mon esprit.  

 

_... Bah voyons ! Nous savons tous les deux à quel point Saeko tient à être à jour en ce qui concerne ses dettes !  

 

_Rabat-joie, réussis-je à maugréer, alors que l'image mentale disparaît brusquement, tu me brises tous mes rêves, tu es pire que K....  

 

 

La phrase meurt dans ma bouche et je me tais. Je n'ai plus prononcé ton prénom depuis ton départ et voilà qu'il fuse dans la conversation, comme si tu m'attendais en bas, chez nous. Mais non, tu n'es plus là alors il a juste réveillé le souvenir de ton absence... Le silence dure un peu trop, il faut que je le rompe, mais Mick ne m'en laisse pas le temps.  

 

 

_Tu es sûr que tu ne veux pas venir ce soir ? me demande-t-il à brûle-pourpoint.  

 

_Sûr. Tu sais bien que toutes ces célébrations ne signifient pas grand chose pour moi.  

 

_Elle sera là, tu sais ?  

 

_Oui, justement...  

 

 

Le silence reprend ses droits pendant que chacun de nous prend la pleine signification de cet échange, qui n’aura pourtant tenu qu'en quelques mots. Il termine sa cigarette tranquillement, puis un léger bruissement m'indique qu'il se prépare à partir.  

 

_Bien, à plus tard alors... Kazue m'attend au Cat's.  

 

_Salue-la de ma part, tu veux ?  

 

Il garde le silence, il a très bien compris que je ne parlais pas de Kazue. Je l'entends s'éloigner dans mon dos, puis la porte claque. Je rallume une autre cigarette, puis reprends le cours de mes pensées, là où l'évocation des anniversaires de Miki et Kasumi les a amenées, c'est à dire vers toi mon ange... Aller à cette fête... et te voir... Alors que je ne suis même pas foutu de prononcer ton nom ? Et pour te dire quoi ? Te dire que je suis heureux de te revoir, que j'espère que tout va bien pour toi, le tout sur le ton banal d'une conversation banale ? Te regarder, te sourire, te taquiner, faire comme si de rien n'était ? Il y a un univers entre cette image et ce que je suis capable de faire...  

Et pourtant, si je veux être honnête, je crève d'envie de revoir ton beau visage... C'est peut être pour éviter ce simple constat que je me suis refusé si longtemps de penser à toi et, qu'effectivement, je m'intéresse autant à l'affaire de Saeko.  

 

Mais ce soir, j'ai l'impression que c'est peine perdue, j'aurai beau faire, tout me ramènera à toi... Tout ça à cause d'une chanson... Et de ta présence quelque part dans cette ville...  

 

 

J'exhale un peu de fumée, mais cela ressemble plus à un soupir qu'à une expiration. Allez, il faut que je me reprenne, passons à la vitesse supérieure... Le mieux, c'est de sortir faire le tour de mes indics, histoire de glaner encore quelques infos. Et puisque je n'arrive pas à t'enlever de ma tête, autant me la purger à grands coups de whisky et de bunnies...  

 

 

«Ce soir, Cabaret ! » pensé-je en sentant un sourire, certainement stupide, déformer mon visage. Mais je vais d'abord prendre le temps de finir ma cigarette...  

 

 

… Quatre mois déjà …  

 

 

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Je lève la tête vers le toit de l'immeuble... Je suis sûre que tu es là-haut, certainement en train d'observer la ville. J'aimerais te voir, mais, te connaissant, je me doute qu'il y a peu de chances que tu viennes à la fête au Cat's... Et puis, comment réagirais-tu...  

 

_Le feu est passé au vert Kaori !  

 

Je me tourne vers mon passager, qui vient poser sa main sur la mienne.  

 

_Ça va Kaori ? Tu as l'air songeur...  

 

_Non, ça va... Allons-y !  

 

Je reporte mon attention sur la route et m'enfonce dans la circulation. 

 


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