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Chapter 12 :: Une question d'honneur Published: 06-05-04 - Last update: 06-05-04
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Chamboulé, perdu, Kaoru déambulait dans les rues de Tokyo. Il ne savait plus où il en était. Il ne voulait pas croire que son oncle était derrière tout ça.. Peut-être était ce vrai mais alors pourquoi ? Fallait-il un autre drame pour lui ouvrir les yeux ?
Fatigué, étourdi par toute cette histoire, Kaoru se laissa tomber sur un banc alors qu’il était arrivé inconsciemment dans le parc… Il y passa d’ailleurs une bonne partie de la journée. Ressassant les différentes version, les coïncidences troublantes… Finalement il se leva et quitta le parc. Il retournait chez City Hunter.
17h sonna lorsque la sonnette de l’appartement de City Hunter retentit. Kaori alla ouvrir. Elle recula en apercevant Kaoru.
« Kaoru ? » Fit-elle surprise.
« Kaori je… Je voulais m’excuser pour mon comportement de ce matin. »
« Entrez ! » Fit la voix grave de Ryô.
Celui-ci entra alors et s’avança vers Ryô tandis que Kaori refermait la porte d’entrée. Elle les suivit alors sur le toit de l’immeuble.
« Qu’est-ce qui vous amène cette fois ? » Fit Ryô glacial.
« Mon comportement. » Répondit Kaoru non moins froidement.
Malgré ce qu’il savait, Kaoru gardait une certaine haine envers Ryô. (Ne serait ce pas plutôt de la jalousie d’ailleurs ???)
« Votre comportement ? » Répéta Ryô narquois.
« Oui ! Plus question pour moi de me cacher derrière un masque. » Dit-il faisant allusion à ces précédentes tentatives.
« Je vois. »
« Ryô ? » Dit Kaori interloquée.
« Ne t’inquiète pas Kaori. Je ne risque rien. » Fit Ryô gravement. « Kaori… Je n’ai aucune raison d’en avoir après vous et vous ? »
« C’est une question d’honneur. Je ne sais plus où est la vérité. Qui a tort ? Qui a raison ? … De plus je peux vous donner une raison de vous battre contre moi ! » Fit Kaoru regardant Kaori charmeur.
« Ce ne sera pas nécessaire. » Répondit Ryô le regard noir.
Un silence se leva alors tandis que le téléphone sonnait au salon.
« Kaori ! Tu peux y aller ? Ce doit être Saeko.»
« Oui…Je… Non rien. A tout de suite. »
Elle descendit à toute vitesse au salon et décrocha.
…
Silencieusement la porte de l’appartement s’ouvrit alors. Plusieurs hommes pénétrèrent non moins discrètement. L’un d’eux alla fermer les portes menant au toit d’autres se mirent en position, attendant un moment propice pour agir.
…
Sur le toit, Ryô et Kaoru se jaugèrent du regard. Une animosité claire était suspendue entre eux. Ils s’élancèrent alors et dégainèrent.
Un coup de feu retentit…
Kaoru tomba à genou se tenant la main droite… Il avait encore perdu.
Ryô rangea son arme, soudain un malaise l’envahi. Il y avait quelque chose qui clochait. Il courut vers la porte et tenta de l’ouvrir… En vain. Elle était verrouillée. Il se jeta sur elle, essayant de la dégonder… sans succès… Des bruits de lutte résonnaient en contre-bas. Kaoru le regarda éberlué. Il se releva tandis que Ryô ressorti son arme et tira sur la serrure..
La porte explosa alors faisant voler Ryô quatre mètres plus loin. Plus ou moins assommé il entendit un coup de feu, un cri de douleur puis plus rien.
« Kaori. » Murmura-t-il se relevant péniblement.
Kaoru se rapprocha de Ryô. Inquiet par ce qu’il se passait.
…
Alors que le premier coup de feu avait retentit sur le toit Kaori avait sursauté et s’était retournée. Elle avait alors aperçue subrepticement des intrus. Elle s’excusa auprès de son interlocutrice et s’était levée. Laissant alors le téléphone décrochée. Saeko s’en étonna ce n’était pas dans les habitudes de Kaori. Elle sentait que quelque chose de pas catholique se tramait… Elle écouta alors par le biais du téléphone… Kaori se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit.. .Elle regarda un instant au dehors… Puis soudain elle sortit une massue, de sa main gauche, et, la maniant du mieux qu’elle le put, s’en servit contre ces intrus.
« Surtout faites attention je la veux vivante. » Fit la voix d’un homme qui lui tournait alors le dos.
Elle assomma une bonne partie de ses agresseurs, puis il y eut une explosion sur le toit. Elle sentit alors une piqûre violente dans son dos et laissa échapper un cri de douleur intense. Avant de perdre connaissance elle entendit Sayuri se mettre à pleurer.
…
Chez elle Saeko, qui venait à peine de saluer Kaori avait été laissé par cette dernière… Elle entendit des bruits de luttes et tenta de joindre Reika avec un second téléphone… Ce fut après le cri de Kaori que sa sœur daigna répondre.
« Allô ! »
« Pas le temps de t’expliquer Kaori est en danger. Dépêche-toi. » Fit Saeko avant de raccrocher.
Reika demeura étonnée un instant avant de se rendre à l’évidence… Il y avait du grabuge chez ses voisins.
…
« J’espère pour vous que vous ne vous êtes pas trompé d’arme. » Fit la voix de Brad après le tir.
« Ils n’ont pas intérêt. « Fit Shuyin glacial avant de poursuivre. « Sinon la personne qui vient de tirer est morte ! »
Un vieil homme regarda le carnage fait par cette faible femme comme il pensait. Il n’y croyait pas et pourtant…
« Ce n’est finalement pas la partenaire de City Hunter pour rie cette femme. » Avoua-t-il en un sourire diabolique. « Bon ramassez la et emmenez-la à la voiture. » Dit-il ensuite.
« Et pour nos hommes ? » Demanda un des soldats encore en état.
« Aidez-les à se relever et rejoignez nous au lieu de rendez-vous. »
Shuyin, se tourna alors vers Kaori et s’en approcha pour la récupérer. Il se pencha vers elle, elle était bel et bien inconsciente… Cependant, du sang s’écoulait de sa blessure…
« QUI A TIRE ? » Demanda Shuyin en colère..
Un soldat baissa la tête et répondit d’une faible voix.
« Moi ! »
« Tu es mort ! »
« Shuyin on n'a pas le temps de jouer ni au médecin ni au bourreau… Tu t’occuperas de cette fille et du soldat plus tard. »
Shuyin soupira. Grinçant des dents il récupéra Kaori sur ses épaules et rejoignit le vieil homme ainsi que Brad.
Peine étaient-il arrivés en bas qu’ils furent bloqués par une femme.
« Lâchez-la ! » Intima-t-elle en pointant son arme vers eux.
Le vieil homme, narquois, la reconnaissant, sortit de l’ombre de Brad et de Shuyin.
« Reika quelle surprise ! »
« Vous !?! » Fut le dernier mot qu’elle prononça avant de s’effondrer sur le sol. Brad venait de tirer profitant de l’effet de surprise occasionné par son patron.
(Note de Reika : Ouin… je ne fais qu’une courte apparition et l’auteur m’agresse déjà. >o(-- )
Les trois hommes sortirent alors et embarquèrent dans une voiture avant de partir à vive allure.
…
Sur le trottoir d’en face Mick regarder la voiture filer… avec Kaori… Il réprima un juron avant de courir chez Ryô. A peine était-il arrivé en face qu’il aperçut Reika à terre baignant dans une petite mare de sang.
« Et merde ! » Laissa-t-il échapper en se penchant vers elle.
Il la retourna alors et comprima la blessure du mieux qu’il le pu. Il l’entendit gémir et la vit ouvrir les yeux.
« Kaori… »Murmura-t-elle.
« Je sais… J’ai vu sans pouvoir agir… Maintenant ne dis plus rien et garde tes forces. »
« …Je… »
« Chhh… Tiens… Appuies à la place de ma main… Je dois monter voir ce qu’il en est là-haut. J’appellerai aussi une ambulance. Plus vite tu auras des soins mieux ce sera. »
(Note de l’auteur :Ben alors arrête de discuter et monte ! »
Reika cligna des yeux et comprima sa blessure à la place de Mick. Ce dernier se releva et monta les escaliers quatre à quatre.
Le souffle court il pénétra en trombe dans l’appartement et trouva Ryô en furie qui venait d’envoyer au sol un dernier soldat… Non moins furieux il se tourna vers l’entrée sentant la présence d’un intrus…
« Holà ! Calme Ryô ce n’est que moi Mick ! » Dit ce dernier évitant de justesse un coup.
La tension de Ryô s’atténua considérablement… Mais il était encore en colère. Mick remarqua une blessure sur la jambe de Ryô. Les pleurs de la petite s’amplifièrent durant un court silence.
« Avant toute chose laisse moi appeler une ambulance. »
« Je n’en ai pas besoin. »
« Ce n’est pas pour toi c’est pour Reika. » Répondit- Mick en composant déjà le numéro des secours.
Le visage de Ryô se durcit de nouveau.
« Où est-elle ? » Demanda-t-il presque menaçant.
« Au rez-de-chaussée… »
Avant qu’il ne termine sa phrase Ryô sortait déjà de l’appartement, boitillant. Une fois les secours appelés, Mick appela aussi Saeko.
En bas Ryô se pencha vers Reika dont les yeux étaient clos.
« Hé Reika !.. Ouvre les yeux… Reika. » Dit-il doucement.
« …Ryô… Je suis…Désolée. »
Silence… Ne parle pas inutilement. Répond simplement à une question. C’est l’œuvre de Kaji Ryosukè ? »
Reika le regarda étonnée, comment le savait-il ?
« Oui. » Affirma-t-elle tandis que Mick et Kaoru venaient de les rejoindre.
« L’ambulance ne devrait pas tarder et Saeko non plus. »
« Elle doit se sentir…coupable. » Fit Reika.
« Que veux-tu dire ? » Questionna Mick.
« Elle a dû appeler Reika en entendant qu’il y avait des problèmes… J’avais demandé à Kaori d’aller répondre au téléphone, je savais que c’était Saeko. J’avais un petit problème à résoudre sur le toit. » Fit Ryô glacial en regardant Kaoru.
Kaoru baissa la tête. Il culpabilisé tout comme il ne comprenait pourquoi tout ça arrivait maintenant.
« Après ce petit détail j’ai senti une tension dans l’appartement. La porte du toit était fermée à clef et… Piégé…Elle m’a explosé à la figure quand j’ai tiré sur la serrure pour l’ouvrir… J ne sais pas ce qu’il s’est passé mais … J’ai entendu Kaori crier… de douleur après un coup de feu… Je me suis relevé et j’ai descendu les marches… la deuxième porte en bas était aussi fermé mais non piégé… Quand tu es arrivé Mick, je m’occupais du dernier petit soldat. Peu avant j’ai entendu un coup de feu mais sans me douter que… »
« Ryô…Tu n’y es pour rien. » Chuchota Reika. « J’ai baissé ma garde… Cet homme, je ne m’y attendais… vraiment pas…Il fut un temps où jeune volontaire…j’ai travaillé avec lui… C’était un flic véreux… mais on a jamais… rien pu prouver contre lui. «
« Flic véreux ? » Murmura Kaoru pour lui-même. Parlait-elle de … Son oncle ?
Ryô avait entendu le murmure de Kaoru. Il était encore tant en colère qu’il demanda, cependant doucement, à Reika :
« Tout à l’heure je t’ai posé cette question mais… j’ai derrière moi ce jeune homme qui a maintenant des doutes sur sa vérité. Peux-tu me répéter le nom de l’homme que tu as vu et qui est derrière tout ça ? »
« Ex lieutenant Kaji Ryosukè » Répondit Reika le visage crispé par la douleur.
Kaoru recula comme sous un coup reçut. Ses jambes allèrent le lâcher. Il se laissa tomber sur les marches d’escaliers. Non pas lui… pas son oncle… ce ne pouvait pas être vrai… C’était un coup monté…
« Non ! » Murmura-t-il… « Non.. ; Pas lui… »
Soudain un crissement de pneus retentit tandis que la sirène d’une ambulance résonnait non loin. Saeko sortit à vive allure de sa voiture et courut vers l’entrée de l’immeuble. Elle trouva Ryô et Mick auprès de sa sœur… un jeune homme, le regard perdu était assis sur les escaliers. Elle le connaissait mais d’où. Sans y prêter plus d’attention elle se pencha auprès de sa sœur.
« Reika ! » S’exclama-t-elle inquiète.
« Ca… Ca va aller. » Répondit-elle en un léger sourire.
« Désolée… je n’aurai pas du t’envoyer. » Dit Saeko un nœud dans la gorge.
« Tu… N’y es pour rien… de toute façon… Je voulais voir Ryô… Et Kaori.. »
C’est alors que les ambulanciers entrèrent à leur tour. Saeko, Mick et Ryô se levèrent pour laisser libre champ à ceux-ci. Reika les regarda en souriant tandis qu’elle était conduite à l’ambulance. Ryô et Mick raccompagnèrent Saeko à sa voiture. Et tandis que les portes de l’ambulance se fermèrent, Saeko demanda :
« Tu as une piste ? »
« Phalaenopsis blanc… Kaji Ryosukè. » Répondit Ryô avant de retourner faire el ménage chez lui et calmer les pleurs de la petite. Il l’entendait d’en bas.
Saeko demeura stupéfaite et partit à la suite de l’ambulance. Mick et Kaoru suivirent Ryô à l’appartement.
« Vous êtes encore là Kaoru ? » Dit Ryô agacé.
« Je excusez moi mais… Je me sens responsable. »
« Mick. Tu peux m’aider à porter ces types aux ordures ? » Dit Ryô sans prêter attention à Kaoru.
« Bien sur. » Répondit Mick sentant qu’entre ce jeune garçon et Ryô le temps n’était pas au beau fixe.
Après maints allers-retours, Ryô et Mick se laissèrent tomber sur le sofa.
« Bien. Et si on jetait un coup d’œil à ta jambe ? » Se hasarda Mick.
« D’abord allez voir Sayuri. »Répondit Ryô en se relevant.
Devant la chambre, Ryô sortit une clef de sa poche et ouvrit la porte. Il entrepris de s’enlever son pantalon au profit d’un short, avec douleur. Puis, il se pencha alors sur le lit de la petite et la pris dans ses bras.
« Chhh. Papa est là… Ce n’est rien Sayuri… »
Il la garda dans ses bras et la berça. Il retourna au salon une fois que ses pleurs se furent arrêtés. Elle hoquetait mais la chaleur des bras de son père l’avait rassuré. Silencieux, Kaoru était restait malgré la voix tantôt menaçante de Ryô.
« Maintenant si ça t’amuses tu peux te préoccuper de ma jambe. » Dit Ryô à l’attention de Mick.
« Votre ami est parti. Une personne en bas lui a fait signe. »
« Dites Kaori vous ne pensez pas être de trop après tout ça ? »
« Je suis mal à l’aise certes … Mais je me sens quelque part coupable… Et, à vrai dire je voudrais savoir comment tout ceci va finir… Ryô… Pardonnez-moi. »
Ryô soupira et ferma les yeux. Il sentit soudain des mains au niveau de sa blessure. Ouvrant les yeux il braqua son arme sur l’intrus.
« Qu’est-ce qui vous prend ? » Demanda Kaoru malgré sa peur.
« J’allais vous poser la même question. »Fit Ryô rangeant son arme.
« J’ai un brevet de secourisme et comme je me sens responsable… C’est là aussi une question d’honneur. »
Ryô le regarda perplexe. Il finit par sourire et se laissa faire.
« Ce n’est pas très grave… Vous n’avez rien de cassé mais par contre ce morceau de fer risque de vous embêter si vous ne le retirez pas… avant toute chose avez-vous de quoi fermer la plaie ? »
« Oui. A la salle de bain dans la pharmacie, il doit y avoir le nécessaire… par contre si vous pouviez installer Sayuri dans son transat. Je ne voudrais pas lui crier dans les oreilles, mêmes involontairement.
« Bien sur et… Merci… De votre confiance. »
Après avoir confortablement installé Sayuri, qui s’était rendormie, et récupérait un kit de suture, Kaoru s’évertua à soigner la blessure de Ryô le mieux qu’il le pouvait. Ryô remercia son ex adversaire pour les soins.
« Et maintenant ? » Demanda Kaoru inquiet.
« Maintenant… Il faut attendre… Les ravisseurs appelleront. »
« Vous dites ça d’un air dégagé… A croire que cela ne vous atteint pas. »
« Ce n’est pas le cas… C’est juste que… Je sais comment ils agissent. »
« Cela est déjà arrivé, que Kaori se fasse enlever ? »
« Oui. Mais la dernière fois c’était… Il y a un moment maintenant. Rare sont ceux qui y parviennent. En ce moment Kaori est fatiguée mais.. . Elle aurait très bien pus se débarrasser de tous ces soldats si son poignet n’était pas cassé. »
« Vous plaisantez ! » Fit Kaoru incrédule.
« Jamais en ce qui concerne les points forts, ou faibles de ma partenaire. » Fit Ryô le plus sérieusement possible.
Puis le temps s’écoula inexorablement.
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