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Chapter 18 :: Nombreux coups de téléphone Published: 29-06-04 - Last update: 29-06-04 Comments: l'histoire tire sur sa fin
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Ils arrivèrent alors en bas près des policiers où ils firent une rapide déposition. Sans rentrer dans le détail de leurs dons cachés. Ryô profita des dépositions de Mick et Kazue pour appeler Saeko via la radio d’une des deux voitures. Elle fut assez rapide à arriver au grand étonnement de ses subalternes.
« Mes respects inspectrice. » Dirent-ils au garde à vous.
« Messieurs. » Dit-elle en guise de salut.
Puis elle alla trouver Ryô rapidement. Celui-ci lui expliqua alors la situation.
« Et tu crois que Kaori va réussir à convaincre les médecins de la laisser sortir ? »
« Tu la connais non ? »
« Oui… Bon d’accord. Elle n’a pas besoin de convaincre de toute façon elle sortira… »
« Si ce n’est pas déjà fait. »
« Donc tu dis que Ryosukè lui a donné rendez-vous dans le parc près du commissariat. A 13h. »
« Oui… J’avais pensé que les civils qu’ils auraient pu croiser seraient des policiers. Pour ma part je couvrirai leur arrière à distance. »
« Tu ne crois pas que c’est risqué pour Sayuri et Kaori ? »
« Comme toujours… Mais je dois t’avouer que cela m’inquiète cette fois. »
« Je te comprends. Le hic serait que Kaori ne connaît rien de notre plan. »
« Ce n’est pas un problème. Elle le devinera… Elle arrive à ressentir ma présence… cela suffira. »
« Bon alors en route pour l’explication du topo à mes meilleurs hommes. »
« Heu au passage. Je vais sans doute avoir un P.V. pour avoir brûler des feux rouges. Tu pourras me le faire sauter ? »
« …mmm… OK. Après tout je te dois bien ça. »
« Merci. » Sourit Ryô. « A plus tard. »
« Tu vas où là ? »
« Me préparer et téléphoner à l’hôpital pour avoir des nouvelles. »
« Tiens moi au courant alors s’il te plaît. »
« Bien sur Saeko. » Dit Ryô en se retournant et faisant un signe de la main.
« Mick ! Kazue ! Qu’allez-vous faire maintenant ? »
« Remonter voir les dégâts avec le policier et toi ? »
« Prendre des nouvelles de Kaori. »
« Tu nous tiens au courant ? »
« Oui je tiendrais au courant tout le monde. Je vais aussi informer Umibozu et Miki. Et prendre aussi de leurs nouvelles. »
« Ca va te faire quelques coups de téléphones. »
« Allez à plus tard. » Dit Ryô en souriant.
Il traversa alors la rue et monta chez lui. La porte entrouverte lui fit sortir son arme. Y avait-il un voleur ? Il rentra à pas de velours pour se retrouver dans un vrai capharnaüm. Tout était sans dessus-dessous. Le visage tendu il fit le tour des pièces. Partout le même schéma. Meubles renversés et vidés, objets cassés…
Les chambres semblaient les plus « meurtries ». Seule celle de Sayuri semblait avoir résisté à l’assaut de ce vandalisme. D’ailleurs qui cherchait quoi. Puis ce que Mick lui avait dit au téléphone lui revint en mémoire. C’était les hommes de Ryosukè qui avaient agi de la sorte. Il rangea son arme et sourit narquoisement. Il fouilla ensuite le salon à la recherche du téléphone qu’il ne trouva finalement qu’après une dizaine de minutes.
Il fit alors un premier numéro.
« Moshi ! » Répondit une voix grave.
« Salut Umibozu. Je viens aux nouvelles. »
« Les réparations sont bientôt terminées. De ton côté du nouveau ? »
« Oui et pas qu’un peu. Hier soir Kaji Ryosukè, l’homme à la tête du phalaenopsis blanc, a tenté d’éliminer Kaori et l’a enlevé. Je sais qu’il n’y a pas grand chose de cohérent mais… Je l’ai récupéré cette nuit. Elle va bien malgré ses blessures. Et ce matin, enfin il y a peu, toujours le même Kaji Ryosukè, il a profité de notre absence pour enlever Sayuri alors chez Mick et Kazue… Ensuite il a donné rendez-vous à Kaori dans le parc près du commissariat, à 13h. »
« Un lieu public ? »
« Oui. Je trouve ça logique d’un côté car beaucoup de civils circulent. Il est alors moins facile de tenter une opération de sauvetage. »
« Miki voudrait si les blessures de Kaori sont graves. »
« Non… Cependant… Une aurait pu être fatale… D’après ce que l’on m’a raconté, Kaji Ryosukè lui a tiré dessus, de dos et à bout portant, avec son python 357. Au peu de distance son poumon aurait dû être perforé et… Fort heureusement ce ne fut pas le cas. C’est un ancien ami de Kaori, qui avait infiltré l’organisation à la demande de Saeko, qui s’est occupé de la soigner. Dans la vie courante c’est un chirurgien. »
« Elle était entre de bonnes mains alors. »
« Oui. Bon je te laisse j’ai d’autres coups de fils à donner. »
« Bien. Si tu as besoin de moi fais moi signe. »
« Je n’y manquerai pas. »
Il raccrocha ensuite avant de composer le numéro de l’hôpital central.
« Hôpital central j’écoute. »
« Bonjour je suis Monsieur Saeba. J’aimerai parler à ma femme. »
« Une minute monsieur…. Allô monsieur. J’aile regret de vous annoncer que votre femme n’est plus dans nos services. Elle est partie contre avis médical. Elle était en compagnie d’un jeune homme m’a-t-on dit. »
« Merci bien au revoir. »
« A votre service bonne journée. »
‘Bon la seule chose qui m’étonne est qui est ce jeune homme ? Sans doute Kaoru. Bon téléphoner à Saeko avant toute chose.’
…
« Allô Saeko ? »
« Du nouveau Ryô ? »
« Oui. Kaori est bien sortie de l’hôpital, contre avis médical bien sur. Elle était accompagnée par un jeune homme que je pense être Kaoru. »
« Ok merci. »
« De rien. Une dernière chose. Du nouveau à propos de Reika ? »
« Oui elle a retrouvé ses esprits. L’équipe médical s’occupe bien d’elle. Elle est à la polyclinique, chambre 13. »
« Merci. Je dois appeler Mick et Kazue. Je te tiens au courant.
« Merci. A plus tard. »
« A tout à l’heure. »
…
‘Bon le dernier coup de téléphone maintenant.’
« Salut Ryô ! »
« Salut Mick. »
« Alors ? »
« Et bien Kaori s’est fait la malle de l’hôpital en compagnie de Kaoru. Et Reika s’est réveillée. Elle est à la polyclinique, chambre 13. »
« J’espère qu’elle n’est pas superstitieuse. »
« Ca, je ne sais pas. Pour ma part je dois aller rejoindre Saeko au commissariat. Informe Miki et Umibozu pour Reika. Et une dernière chose. Dit à Umibozu que ses services sont requis près du commissariat à 12h30. »
« OK. Je n’y manquerai pas. »
…
11h45 était l’heure indiquée par le réveil du taxi lorsque celui-ci récupéra Kaori et Kaoru.
« Où vous conduis-je ? »
« Au parc près du commissariat. »
« Bien ma petite dame. »
« Dites Kaori vous êtes sure de vous ? »
« Oui. je ne laisserai jamais ma fille entre les mains de type aussi répugnant. »
« Je pense que je vous comprends. »
« Même si je dois y laisser ma vie je… »
« Dans ce cas ça ne sert à rien. Si vous y laisser votre vie qui l’élèvera correctement ? Qui sera sa mère ? »
« … vous avez raison. Même avec son père elle a besoin d’une mère. »
« Oui. tout ira bien et mon oncle ne pourra rien tenter. »
« Ca je n’y mettrai pas ma main à couper. Par contre… »
« Par contre ? »
« J’espère que tout va bien pour mes amis. » Dit Kaori baissant la tête triste.
« Vu la vitesse à laquelle j’ai vu partir votre mari je n’en doute pas. »
« Vous avez vu Ryô ? »
« Oui mais je n’ai pas réussi à le rattraper. »
Kaori retrouva alors un léger sourire. Ryô avait deviné la présence de Ryosukè. C’est pour cela qu’il était parti si promptement.
…
Bien après le taxi arriva à destination. 12h30 venait de s’afficher sur son réveil. Kaoru paya le taxi avant de descendre précédé par Kaori. A peine avaient-ils faits deux pas à l’extérieur que Kaori s’arrêta.
« Un problème Kaori ? » Demanda Kaoru manquant de lui rentrer dedans.
« Un petit oui… Votre oncle m’a précisé d’y aller seule. Je ne veux pas risquer la vie de ma fille du fait de votre présence. »
« Mais Kaori je… »
« Il n’y a pas de mais qui tienne Kaoru…. Désolée mais croyez-moi c’est mieux ainsi. »
Kaori tourna le dos à Kaoru le laissant bouche-bée. Elle était déterminée à récupérer sa fille coûte que coûte. Elle ralentit cependant son allure. Son dos lui laissait une sensation de brûlure… Elle croisa quelques couples qui profitaient du soleil pour pique-niquer. Intérieurement elle sourit… Elle avait le moral. C’était bon signe.
A un kilomètre de là, un tireur embusqué sourit à son tour devant ce visage radieux. Puis, surpris, il vit Kaori tourner la tête vers lui et faire semblant de tirer avec ses doigts avant d’esquisser un autre sourire encore plus rayonnant. Elle se remit ensuite en route, une sacré dose de chaleur et de confiance en elle. Même si elle ne l’avait pas vu, elle savait que Ryô n’était pas trop « loin. »
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