Chapter 4 :: Chap 4

Published: 02-01-14 - Last update: 02-01-14

Comments: un rapprochement ?

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Chap 4 :  

Kaori ouvrit les yeux et rougit à nouveau en pensant à ce qu’avait fait Ryô. Elle n'arrivait pas à se focaliser sur autre chose : il l'avait déshabillée...  

Ryô, qui l'observait depuis un moment s’aperçut de cette charmante rougeur et ne voulut pas profiter de la situation. Il s'assit à côté d'elle et prit la parole :  

- Alors, ça va, on ne t’a pas trop fatiguée ? Tu as l’air épuisée, tu as besoin de quelque chose ?  

Kaori resta un moment bouche bée. Ryo avait à nouveau sa tête si sérieuse et ce regard si séduisant. Il était si proche d'elle, qu’elle peinait à respirer. Il la regardait de si près, elle ne sentait pas très à l'aise. Le fait d'être alitée dans le lit de Ryô n'arrangeait rien, bien au contraire. Elle ne savait pas quoi faire ni quoi dire pour se sentir un peu mieux.  

De son côté Ryô trouvait Kaori magnifique, vraiment belle, d’une beauté hors du commun. Malgré les épreuves, tout ce qui caractérisait Kaori semblait la rendre rayonnante. Il se dit qu'elle était une femme exceptionnelle.  

Cette promiscuité lui fit remarquer que Kaori avait du mal à respirer sous le coup de l’émotion. Il ne put s'empêcher de la fixer et de lui lancer un sourire ravageur. Elle rougit encore plus.  

Intérieurement Ryô bénissait la timidité de Kaori car ça la rendait encore plus étincelante. ça lui donnait un peu de courage et de force.  

Kaori quant à elle se sentait aspirée par les yeux profonds de Ryô. Étonnement elle plongea son regard dans le sien sans retenue.  

Après un long moment de silence durant lequel ils se regardèrent,Kaori se lança. La petite voix toute douce qui sorti de sa gorge l'étonna elle-même. Jamais elle n'avait parlé comme cela :  

- Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait, c’est très gentil. Le doc a dit que sans toi je serais sans... doute... morte.  

- C’était normal, c’est à cause de moi que tu étais partie je te devais bien ça. Je suis très heureux que tu ne sois pas morte. Si tu savais à quel point... murmura Ryô.  

Il n'était pas aussi à l'aise qu'il l'aurait souhaité. Il repensait à cette femme si meurtrie qui avait un instant pointer une arme contre elle tellement elle souffrait à cause de lui. Il découvrait le lourd poids de la culpabilité.  

Un très long silence évocateur s'installa. Ils ne savaient pas du tout quoi dire ni comment se comporter. C'était une des premières fois où ils étaient francs l'un et l'autre.Ryô ne voulait plus être celui qu'il était. Kaori et lui devaient franchir une étape, ils devaient se lancer vers cette nouvelle vie qu'ils attendaient secrètement tous les deux depuis si longtemps.  

Kaori se surprit à rompre la première ce silence.  

- Merci ça me touche beaucoup. dit-elle d'une voix à peine audible.  

Elle ne parvenait plus à regarder Ryô alors elle fixait un point imaginaire au plafond comme pour se donner du courage et pour tenter d'ignorer à qui elle s'adressait.  

- Tu n'étais pas obligé de me secourir encore une fois. Je … ne sais pas ce que je... ferais sans toi. Le doc.... m'a dit que tu avais... pris... grand soin de moi et … que …  

Kaori était trop émue pour continuer, sa voix lui faisait défaut, son coeur battait à tout rompre et elle ne parvenait plus à reprendre son souffle.  

Ryô était plutôt soulagé de ne pas avoir eu à parler en premier. Voyant les difficultés de Kaori à poursuivre, il choisit de la rassurer :  

-Au fait ne t’inquiète pas tant. Je sais bien ce qui te tracasse et je veux que tu saches que je pensais juste à te réchauffer, à redonner un peu de chaleur et de confort à ton corps gelé. Tu peux me croire et me faire confiance, je n'ai pas eu une attitude de pervers avec toi.  

Il s'arrêta et la regarda. Une légère couleur rose apparut sur les joues de Ryô. Et c’est tout le visage de Kaori qui vira au rouge écarlate et qui chauffa.  

- Je te crois .... encore merci Ryô.  

Kaori ne savait pas comment elle avait pu parler.. elle était tellement genée qu'elle voulait gênée se cacher sous les draps ou se faire aussi petite qu'une souris et ne plus à se trouver en face de Ryô. Elle allait baisser la tête quant Ryô lui dit :  

-De rien ! Mais,Tu n'as pas à avoir honte... Tu as un corps sublime.  

C'était au tour de Ryô de détourner légèrement les yeux et de ne plus oser contempler sa partenaire. Il en vint même à tourner la tête comme si l'affiche du mur l'appelait. Mais en même temps, la créature qui se trouvait dessus était certes magnifique mais elle était loin d'être aussi belle que Kaori.  

A ces mots, Kaori se cacha le visage sous les draps. Ryô venait de lui dire qu'elle était belle. Lui qui n'avait de cesse de la rabaisser et de la traiter de travelo ! Il se passait quelque chose d'anormal, Ryô était très étrange et cela inquiétait Kaori.  

Paradoxalement elle aimait beaucoup le nouveau comportement que Ryô. Elle savait qu'il se passait quelque chose mais elle n'osait ni bouger ni parler. Elle était un peu abasourdie par les paroles de Ryô.  

Ryô n'était guère plus à l'aise, il avait parlé un peu trop vite à son goût. Au moins c'était dit, mais il avait l'impression de perdre toute son assurance et sa contenance devant Kaori. Elle était la seule femme qui le mettait dans un tel état. Elle avait sur lui un grand pouvoir et ça le faisait un peu paniquer. Perdre des moyens devant une femme n'était pas du tout dans ses habitudes.  

Ils étaient toujours l'un à côté de l'autre, sur le lit de Ryô mais en même temps si éloignés car troublés par tous les changements qui se produisaient.Aucun d’eux n’osa plus parler.  

Kaori ne bougeait pas et tentait de respirer le plus discrètement possible mais elle commençait à avoir chaud sous les draps.  

Ryô savait qu'elle devait être étourdie par leur soudain rapprochement. Il prit son courage à deux mains. Il était un homme oui ou non ? Il devait agir comme tel ! Il rompit donc le silence :  

- Est-ce que tu veux prendre un bain, ça te ferait du bien, je te le prépare et tu te détends ? Ça te dit ?  

Il fut heureux de s'entendre parler de manière si forte et masculine. Il avait reprit pied ! Mon dieu que cette nouvelle vie lui paraissait compliquée ! Se mettre à nu devant Kaori n'allait pas être chose aisée ! La voix de Kaori le délivra de ses pensées et il lui en fut reconnaissant.  

- Oui c’est une bonne idée, merci. Ça … me fera.. du bien... et j'ai des frissons... ca me réchauffera».  

Elle avait répondu la tête encore sous les draps. Elle suait mais avait froid en même temps. La proposition du bain était bienvenue.  

-Ok, parfait, je te prépare ça tout de suite. Un bon bain chaud, des serviettes moelleuses et tièdes et un pyjama confortable. Tu peux sortir de ta cachette, je suis parti !  

Ryô quitta la chambre et Kaori sortit enfin la tête et put reprendre son souffle.  

Ryô une fois la porte de la chambre refermée, fit retomber la pression en s'adossant à la porte. C'était épuisant d'être bienveillant avec Kaori, surtout d'essayer d'être lui. Il avait lutté de toutes ses forces pour ne pas céder à la facilité et se réfugier dans l'humour ou dans le déni. Il espérait que cela finirait par être plus facile avec le temps. Ce n'était pas à cause de Kaori, elle était si douce et si généreuse mais il ne voulait plus lui faire de mal et donc il devait être sans arrêt sur ses gardes pour ne pas faire de bêtises. C'était loin d'être si simple !  

Kaori exploita ce temps libre pour tenter de répondre à toutes ces questions qui se bousculaient dans sa tête : Mais qu’est-ce qu’il prenait à Ryô. Il n’avait jamais été comme ça ? Avait-il vraiment eu peur pour elle ? En tout cas elle ne savait pas quoi en penser. Se moquait-il d'elle ? Est-ce que cela cachait quelque chose de louche ? Allait-il lui apprendre que sa soudaine gentillesse était juste pour aujourd'hui ? Avait-il un plan en tête ? Est-ce que c'était pour qu'elle le laisse vaquer à ses occupations une fois qu'elle se sentirait mieux?  

Elle avait peur qu’une fois qu’elle aille mieux il redevienne le Ryô qu’elle connaissait. Mais dans ce cas pourquoi l'avait-il mise dans son lit ? Pourquoi être si serviable avec elle ? Jusqu'à présent elle n'avait rien à lui reprocher bien au contraire. Avait-il changé ? Pourquoi était-il comme ça avec elle ? Elle était fatiguée et n'arrivait pas à réfléchir, et l'arrivée de Ryô ne le lui permit pas. Il avait l’air un peu mal à l’aise mais faisait face. Cela fit fondre Kaori. Il était si beau, si fort et si protecteur... Elle ne pouvait que l'aimer... Elle l'aimait, il était si beau, si fort et si protecteur.  

Il s’approcha d’elle,lui retira les draps et la prit dans ses bras musclés, doux et chauds. Kaori rougit dans la seconde et baissa la tête. Elle qui avait tant rêvé d'un rapprochement, n'avait pas imaginée être si vite dans ses bras. Elle y était si bien, qu'elle aurait aimé s'y lover pour la vie mais c'est sa timidité qui gagna et elle resta raide comme un piquet.  

Ryô lui la regardait et la trouvait charmante et émouvante. Il ne se passait rien de bien spécial mais il était heureux et fier de l’avoir si près de lui. Il la portait dans ses bras, chose impensable il y avait encore une semaine. Etre indispensable à Kaori, son ange, le remplissait de joie. Pour une fois, ses peurs se dissipèrent et il profita de l'instant. Il pouvait respirer le doux parfum de la peau de Kaori et cela lui suffisait pour se sentir bien.  

Kaori se rendit compte de l'attitude plus détendue de Ryô et en confiance,elle s’autorisa à lever un peu les yeux. Les bras et le visage de Ryô étaient moins crispés. Elle sentait qu'il marchait avec plus d'assurance et qu'il semblait contrôler un peu plus la situation.  

Ils arrivèrent à la salle de bain et tous deux trouvaient dommage qu'elle soit si proche et que ce la brise la magie de ce rapprochement mais ils ne le montrèrent pas. Ryô la posa délicatement sur le sol mais les jambes de Kaori ne la soutenaient pas encore assez. Il la rattrapa tout de suite en la serrant. Si bien qu’il sentit la poitrine de Kaori contre son torse. Il aimait ça mais il était en même temps presque gêné. De son côté Kaori sentit elle aussi que sa poitrine était très serrée contre le torse de Ryô. Elle ne put s’empêcher d’avoir un premier réflexe de recul mais son corps ne lui obéit pas et elle resta collée à lui. Alors elle rougit encore plus qu'à son habitude.  

Ses lèvres étaient si proches de celles de Ryô. Il avait un petit sourire séduisant car presque naïf et innocent.  

Naïf et innocent ??? !!! Elle perdait la tête ou quoi ??? Oui c’était ça ! C'était peut-être du à la fièvre. Elle avait chaud, elle était rouge et en même temps elle était bien là contre lui.  

Il était fort, ferme, musclé, beau, sexy et pour une fois juste lui sans masque. Elle remarqua qu’elle lui faisait de l’effet. Il essayait de lutter comme il pouvait mais le mokkori était bien là. Pour une fois Kaori ne s’en offusqua pas, elle sourit même. Elle décida de prendre son courage à deux mains elle resserra le torse de Ryô contre elle, elle le regarda droit dans les yeux, sans rougir. Son cœur battait à tout rompre, sa respiration était de plus en plus difficile et rapide. Il lui semblait que le temps s'était arrêté, elle ne pensait plus qu'à une chose, elle n'était attirée que par une chose: les lèvres de Ryô. Sans hésitation aucune, ce qui la surprit, elle l’embrassa.  

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