Chapter 10 :: Chap 7-4

Published: 09-01-14 - Last update: 09-01-14

Comments: Merci à tous pour toutes vos réactions. J'espère que cette histoire va continuer de vous plaire.

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Chapitre 7 partie 4  

Ryô était descendu et retarda encore le moment de retourner voir Kaori en faisant la vaisselle.  

La jeune femme qui avait entendu le bruit de l'eau se décida à rompre ce silence pesant en l'appelant :  

- Ryô ? Ryô ?  

- Oui, hurla-t-il de la cuisine. Tu veux quelque chose ?  

- En fait oui, je voudrais prendre mon bain et je vais avoir besoin de toi pour m’aider à aller jusqu’à la salle de bain.  

Sa voix n'était pas très assurée mais elle ne tremblait pas. Elle lui faisait confiance. Elle savait qu'elle avait besoin de lui donc il fallait bien se lancer.  

Quelques instant plus tard, Ryô, tel un chevalier servant, était prêt à l'aider. Il s'inclina, tendit la main vers Kaori et dit :  

- Le serviteur de Madame est arrivé. Si elle veut bien m'offrir son bras, je me ferai un honneur de l'aider.  

Kaori sourit devant l'attitude chevaleresque de son partenaire. Elle tendit sa main, Ryô l'attrapa et lui dit :  

-Vas-y doucement. Je suis là. Profite pour t’appuyer comme tu veux. Tu es sûre que tu ne préférerais pas que je te porte ?  

- Non ça ira merci. Je veux vraiment essayer de marcher un peu. Je dois faire travailler mes jambes. Je ne risque rien. Tu es là. précisa-t-elle sans oser le regarder.  

Cela eut pour effet d'encourager Ryô à prendre les devant et à l'aider à se lever. Elle ne pesait rien pour lui et elle se retrouva très vite dans ses bras. Kaori ne se fit pas prier et s'y pelotonna. Il la serra fort contre lui.  

Ils avançaient doucement en symbiose. Pas besoin de parler ou se regarder, ils anticipaient les mouvements de l’autre.  

Ils firent comme la veille. Ryô ne la regarda pas se déshabiller et la mit dans la baignoire. Une fois encore il mit à profit ce temps de répit pour tenter de calmer son bas-ventre. Il savait qu’il n’allait pas pouvoir tenir comme ça bien longtemps, c'était un vrai supplice. Heureusement il savait se tenir et se contrôler, même si personne ne le croyait capable d’autant de retenue.  

Alors qu'il essayait tant bien que mal de penser à tout sauf à sa partenaire, la voix de Kaori se fit entendre. Il vint à sa rencontre. Elle était debout sur le pas de la porte et souriait. Même en pyjama il la trouvait lumineuse.  

Il enlaça sa taille et ils marchèrent vers la chambre. Sans raison apparente, Kaori glissa. Ryô la rattrapa de justesse pour ne pas qu’elle se fasse mal et tout à coup sa main droite se retrouva sur le sein droit de Kaori. Pas le moindre petit morceau de tissu pour éviter ce contact direct.  

Aucun des deux n’osa ni bouger ni respirer et encore moins se regarder. Ryô sentit toute la douceur et la chaleur de la peau de Kaori. Son grain de peau était très doux. Elle avait un sein parfait, ferme et qui épousait la main de Ryô comme s’il avait été créé juste pour lui. L'étalon qui d’habitude était un pro des femmes tenta de ne rien faire car il aurait bien aimé que cette situation dure encore un peu mais son mokkori choisit ce moment pour se manifester. Etant donné les circonstances, cela n'avait rien d'étonnant.  

Quant à Kaori, elle était comme sous le choc d’une balle, pétrifiée et ne sachant pas du tout que faire. Elle n'était pas sûre d'avoir bien compris ce qu’il venait de se passer. Elle sentit toute l’expression de la virilité de Ryô et elle perçut toute la chaleur et la tendresse qui se dégageait de cette main. Elle adorait le contact de la main de son partenaire sur sa peau et encore plus sur son sein. De nombreuses émotions inconnues lui parcouraient tout le corps. Elle ressentait des sentiments confus et contradictoires : elle ne savait pas quoi faire.  

Ryô était immobile et n'était pas du tout à son aise. Une première pour lui ! Mais, il craignait qu'un de ses gestes soit mal interprété.  

Ce fut elle, qui une fois de plus, prit les devants. Elle avait su analyser la situation et avait compris les craintes de son chevalier servant novice. Finalement il avait beau avoir une grande expérience des femmes, devant elle, il perdait ses moyens. Son malaise lui montrait combien elle était important à ses yeux. Il ne voulait pas la brusquer, la choquer ou la mettre dans l'embarras, cela l'émut beaucoup. C'était à elle d'agir.  

Elle prit la main que Ryô avait sur son sein dans la sienne pour lui faire comprendre qu’il pouvait la laisser là. Elle se releva très doucement, se colla un peu plus contre cet homme si fort et si penaud. Un sourire discret apparut sur ses lèvres. En réponse il la serra encore plus fort et c'est ainsi qu'ils se dirigèrent vers la chambre.  

Il faisait nuit, il n’y avait aucune lumière, juste le reflet de la lune sur le mur. Kaori agrippait toujours la main de Ryô, mais elle ne parvenait pas à le regarder. Lui se laissait faire, docile, patient, aimant. Ils s’allongèrent, Ryô tenait toujours le sein de Kaori comme si c’était un trésor fragile. Il la tourna vers lui. Sa main quitta ce cadeau béni pour pouvoir lui caresser le visage et pour l'attirer vers lui. Leurs respirations se firent plus hésitantes, les battements de leurs cœurs résonnaient à tout va.  

Le nettoyeur approcha le visage de sa compagne et l’embrassa passionnément. Ce fut un baiser fougueux mais presque maladroit car tous les deux ne se retenaient plus. Ils se déclaraient par ce baiser. Leur souffle devint fort et saccadé. Ryô commençait à faire glisser sa main très experte mais un peu tremblante dans le dos de Kaori. Elle, moins à l’aise dans la pratique de l’amour, se contenait de resserrer son étreinte.  

Poussée par toute cette passion qui les dévorait elle voulut retirer son haut de pyjama. Mais la main ferme de Ryô se posa sur la sienne et il lui chuchota tendrement à l’oreille :  

- Non Kaori, ce n’est pas nécessaire, pas maintenant, tu es encore fragile et je ne veux pas abuser de la situation.  

- Mais j’en ai envie, je ...  

-Chut, rien ne presse. Toi et moi on franchit des étapes importantes et je ne veux pas que tu ailles trop vite. Je ne te cacherai pas que c’est très dur pour moi d’attendre et que j’ai très envie de toi. Tu l’as remarqué. Je sais que toi aussi tu ressens des émotions fortes à mon égard mais je pense que c’est trop tôt.  

Il ne la quittait pas des yeux, il se voulait tendre et rassurant. Même si c'était un choix difficile, il savait qu'il faisait le bon.  

Devant tant de douceur Kaori ne sut que répondre :  

- Euh… Mais…  

- Kaori. dit-il en lui caressant la joue. Nous ferons l’amour je te le promets. Mais pas ce soir, je veux que pour toi et moi se soit faire l’amour et non coucher ensemble. Tu comprends la différence ?  

- Oui je crois que oui. murmura -t-elle d’une voix tremblante, les sanglots l’empêchant de faire plus.  

- Ne pleure pas ma douce Kaori, je t’en prie, ce n’est pas un rejet. Mais sois honnête, tu n’étais pas si à l’aise lorsque ma main a glissé.  

- Oui, c’est vrai… Mais ça n'a pas duré, c’est parce que j’ai un peu peur c’est tout… Je ne connais rien... en matière..de...de...  

Elle était si gênée qu'elle ne parvenait pas à parler.  

- Sugar, ce n’est pas un reproche. Je ne veux rien précipiter. Tant qu’il y aura cette légère appréhension et cette gêne c’est que nous ne sommes pas prêts. Je dis bien NOUS. Rien ne presse, quand le moment sera venu, se sera merveilleux. Contentons-nous de nous découvrir un peu.  

- Qu’est-ce que tu veux dire ? ..  

- On va y aller doucement, des caresses pour commencer à se découvrir c'est déjà très bien. Si tu n'es pas à l'aise je pourrais juste dormir torse-nu. Quand je suis seul, je dors comme ça et tu pourrais me regarder et me toucher aussi si tu veux. On pourrait juste profiter de ce nouveau contact. Je ne supporte pas de dormir avec un tee-shirt.  

Ryô avait un regard un peu coquin. Certes il ne voulait rien précipiter mais il cherchait à créer une nouvelle complicité. Une complicité intime, il espérait qu'elle comprenne qu'il était possible de flirter sans que cela oblige à aller plus loin.  

- Tu veux que je dorme aussi torse-nu ???? demanda Kaori un peu inquiète.  

Sa réaction était sans équivoque, une fois de plus il avait vu juste, elle n'était pas si prête que ça !  

- Non c’est juste un exemple et une requête pour moi, c'est tout.  

Il découvrait une toute nouvelle Kaori, une jeune femme innocente voire prude en amour. Cette pureté unique le touchait profondément. Mais repensant à sa vie sexuelle, il ne put s'empêcher de sourire avec tendresse devant cette question si naïve.  

- Oui j’ai compris.  

Elle était rouge écarlate et ne savait pas où regarder pour ne pas avoir l'air trop stupide. Comment pouvait-elle être aussi bête ?  

Sentant que Ryô attendait une réponse elle se reprit et dit :  

- Euh... Tu peux dormir torse-nu, euh... tu peux aussi. Enfin… euh, tu peux aussi euh enfin .. Avec tes mains…  

« Mon dieu pensa-t-elle, je ne vais jamais y arriver ». Elle était rouge pivoine. Elle voulait s'enfuir ou se cacher sous les draps.  

Il ne la laissa pas continuer à tergiverser. Ryô l’embrassa beaucoup plus sagement cette fois-ci, enleva son tee-shirt, mit ses mains sur la poitrine de Kaori, la serra contre lui et tenta de tout faire pour calmer son mokkori. Il était heureux d'être comme ça. Ce qui était très surprenant étant donné sa grande expérience des femmes. Il réalisait petit à petit la différence entre le plaisir charnel et l’amour.  

Kaori se laissa enlacer, accepta que sa poitrine si critiquée soit lovée dans les mains de son amant. Etre dos à Ryô fit diminuer sa gêne. Elle ne sentait plus tendue ni mal à l’aise : elle était bien. La chaleur émanant du corps de son partenaire l'apaisait. Elle remarqua aussi que le bas-ventre de Ryô se calmait, son souffle se faisait régulier, il s'endormait, fermement lié à elle.  

Elle attendit qu'il ne bouge plus pendant un moment. Toute tremblante, elle ôta son haut de pyjama et se blottit , le dos contre Ryô. Elle avait très envie d’un contact peau à peau avec lui, de sentir la douceur de cette peau. Elle se sentait protégée, en sécurité. A son tour elle s'assoupit.  

Ryô se réveilla en sursaut, trempé de sueur. Il en lâcha Kaori. Il s’assit, essaya de retrouver ses esprits. Il respira profondément et se tourna vers elle. Il aperçut sa peau nacrée. Elle avait choisi de lui faire confiance une fois de plus, de s'ouvrir un peu plus vers lui.  

Mais comment pouvait-elle aimer un homme comme lui ? Comment un femme aussi pure pouvait rester avec lui, un homme si noir ? Il se pencha sur Kaori, lui déposa un léger baiser sur l’épaule, la couvrit pour qu’elle ne prenne pas froid. C’était insoutenable pour lui, son mokkori était comme envoûté !!! Elle était si belle, sa beauté naturelle ressortait pendant son sommeil. Son visage serein, sa peau si douce, son corps si parfait... Il prit quelques minutes pour l'observer, pour regarder le drap se soulever doucement à chaque respiration. Il avait envie d'elle, il voulait la toucher, la sentir , la goûter mais il se retint, il lui avait promis d'attendre qu'elle se sente prête. Kaori lui faisait confiance et il ne voulait pas la trahir. Son bas-ventre étant douloureux, il préféra se lever. Il devait trouver un moyen de calmer ses pulsions Pour cela, Il quitta la chambre sans faire le moindre bruit.  

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