Chapter 9 :: Chap 9 : Complications

Published: 10-01-14 - Last update: 10-01-14

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Chap 9 : Complications  

Sa confiance retrouvée, Kaori se leva et aida Sero à faire de même. Le jeune homme profita de leur confusion pour enlacer la jeune femme et de sa voix douce, il dit :  

- Kaori, tu es mon Ange gardien, grâce à toi je suis encore en vie, j'ai bien failli rejoindre le monde des ombres. Merci, merci de m'avoir sauver la vie.  

La jeune femme sursauta en entendant parler du monde des ombres, c'était souvent l'image que Ryô utilisait lorsqu'il évoquait son passé. Elle était de plus en plus perturbée par l'attitude et les paroles de Sero. A chaque fois qu'elle le regardait, qu'elle l'écoutait ou qu'il agissait, elle voyait l'image de Ryô se superposer sur le visage de son client.  

La Miss était perdue, elle craignait de perdre la raison et ce n'était pas le bon moment. Pendant quelques secondes, elle se demanda si elle n'était pas en train de rêver. Elle partait à la dérive quand elle sentit les bras musclés et rassurants de Sero. C'était lui la cible, lui qui était menacé et pourtant, c'était lui qui lui donnait des forces et du courage.  

La rouquine ne sut ce qui lui arrivait, elle embrassa son client comme elle aurait embrassé Ryo.L'attraction qu'il avait sur elle devint si forte, qu'elle ne put résister à cette brûlante envie,poussée par une attirance inexpliquée.  

Le jeune homme ne se fit pas prier pour rendre ce baiser et enlacer amoureusement son ange. Kaori eut la sensation étrange de flotter et de quitter son corps, pendant un court instant, elle était convaincue d'embrasser les lèvres de son partenaire. Mais lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit qu'elle se trouvait dans les bras de Sero et non de Ryo. Aussitôt, elle s'écarta de son client, baissa la tête et vira au rouge pivoine.  

La rouquine ne comprenant pas son comportement, la jeune femme balbutia quelques mots incompréhensibles et quitta la pièce. Elle avait besoin de reprendre ses esprit et de respirer un peu car elle avait l'impression d'étouffer. A cet instant, la Miss oublia sa mission, laissa le jeune homme seul dans le salon jonché de bouts de verre.  

Vacillante, elle se rendit sur la terrasse et tenta de prendre une profonde inspiration pour se calmer. Inquiet, Sero la suivit et l'observa, il comprit qu'elle avait besoin de se retrouver seule.  

Kaori était passée du rouge vif au blanc spectral, elle s'en voulait de n'avoir pu résister aux charmes de son client. De plus cette sensation étrange d'être constamment en train de rêver commençait à lui peser. Elle se demandait si elle n'était pas atteinte de folie, ou si elle n'avait pas une tumeur au cerveau qui se développait à grande vitesse.  

De plus en plus inquiète, la jeune femme ne parvenait pas à se calmer, sa tête la faisait souffrir et elle s'évanouit. Sero se précipita vers sa « femme » dès qu'il la vit chanceler, ce qui lui permit de la rattraper juste avant qu'elle ne touche le sol.  

Il la porta délicatement et la posa doucement sur son lit. Puis, il lui prit la main et ne la quitta pas du regard.  

Kaori avait l'impression de partir vers un autre monde, un univers irréel empli de lumière. Elle se sentait bien, entourée d'amour et de douceur, pourtant, une sensation étrange l'empêchait de  

s'approcher de cette lumière.  

Elle se concentra entendit une voix très lointaine l'appeler, au prix d'un gros effort, elle tendit  

l'oreille et reconnut son prénom. Tout à coup la jeune femme réalisa qu'il s'agissait de Ryo, sa voix tremblait, suppliait, lui priait de l'écouter et de revenir :  

- Kaori accroches-toi ! Fais-toi confiance, fais-moi confiance. Kaori je t'en prie, Kaori...  

….Un flash apparut puis elle se retrouva en pleine obscurité, seule une fontaine rouge sang était faiblement éclairée au loin. Elle voulut s'en approcher mais la voix de son partenaire résonna si fort qu'elle en sursauta et ouvrit les yeux.  

Elle ne distingua qu'une silhouette floue, avant même d'ajuster son regard, elle reconnut son  

partenaire, faiblement, elle l'appela :  

-... Ryo.... Ryo...  

Un homme lui répondit :  

-… oui... enfin pas tout à fait.... C'est moi... Sero … chuchota-t-il pour ne pas l'effrayer.  

La rouquine referma les yeux et fit le vide, elle tenta de comprendre ce qu'il se passait.  

Sero qui une fois de plus semblait lire dans les pensées de Kaori se mit à lui parler d'un ton calme, régulier et tendre pour l'apaiser :  

- Kaori, concentres-toi sur ma voix. Je ne sais pas si tu te souviens mais tu étais sur la terrasse et tu as eu un malaise, je t'ai donc déposée sur mon lit. Je pense que tu t'es faite une commotion tout à l'heure ou tu es peut-être blessée par un bout de verre. Il faut qu'un docteur t'examine.  

A ces mots, la nettoyeuse constata son nouvel échec. Après une dangereuse attaque, elle n'avait pas trouvé mieux que de laisser son client sans protection et de jouer les Belles aux bois dormant. La rouquine culpabilisait, elle était une piètre garde du corps, elle n'était en rien l'égale féminine de Ryo.  

La voix du jeune homme la tira de ses observations négatives :  

- Kaori, je parie que tu es en train de te critiquer, tu dois sans doute te dire que tu n'es pas à la  

hauteur. Je t'arrête tout de suite, c'est faux, tu es compétente, grâce à toi, je viens d'échapper à la mort… Je suis franc avec toi... j'espère … que... , le ton de sa voix se fit inquiet, Kaori tu... saignes... Je … ne bouge pas … j'appelle un médecin.  

La Miss tenta pourtant de se relever, elle gesticulait en disant :  

- C'est gentil, mais ce n'est pas nécessaire de déranger un docteur pour moi, je suis sûre que ce n'est qu'une petite égratignure. Je me sens beaucoup mieux et je dois reprendre du service tout de suite. Je....  

Il ne la laissa pas finir, la maintint allongée sur le lit, prit le téléphone et demanda à voir un  

médecin. Face à sa détermination, Kaori arrêta de bouger et expliqua :  

- C'est très gentil à toi, mais comment va-t-on expliquer l'état de la fenêtre du salon ?  

- Ca n'est pas important Kaori, ce qui compte c'est qu'on te soigne ! Je ne veux pas que tu sois  

blessée par ma faute.  

La jeune femme fixa tendrement Sero et dit :  

- C'est mon métier, je suis là pour te protéger et cela inclut d'éventuelles blessures. Je vais bien je t'assure, comme tu l'as fait remarquer, j'ai dû me faire mal en nous jetant à terre, ce n'est pas très grave. Laisse-moi me lever et je te prouverai que ça va.  

- Désolé mais non, nous attendrons l'avis d'un docteur, je ne veux prendre aucun risque. Je ne supporterais pas de te perdre à cause d'une négligence de ma part, je suis conscient des risques de ta profession mais je refuse que tu travailles dans de mauvaises conditions.  

Tous deux se turent, quelque peu gênés, car, la dernière fois qu'ils avaient été aussi proches, cela s'était terminé par un baiser. Episode qu'aucun d'eux ne voulaient aborder. Sero ne souhaitait pas entendre les éventuelles excuses de Kaori, et cette dernière, ne sachant toujours pas pourquoi elle l'avait embrassé, refusait d'avoir à se justifier.  

La venue du docteur leur parut longue. Quand le visage du jeune homme s'illumina :  

- J'ai trouvé, on vient d'essuyer une tentative de cambriolage ! Nous sommes censés être très riches, donc des cibles potentielles !  

La nettoyeuse réfléchit et trouva que l'idée était plutôt bonne :  

- Très bonne idée, on va demander à parler à Saeko et je pourrai enfin mettre certaines choses au clair.  

Sero quitta la chambre quelques instants, la rouquine n'aimait pas ça et fut attentive aux moindres bruits. Elle s'inquiéta en entendant de multiples fracas mais le jeune homme revint, le sourire aux lèvres :  

- Voilà, j'ai planté le décor, on s'y croirait : des meubles renversés avec une vitre explosée, tout y est.  

Amusée par son enthousiasme Kaori répondit :  

- Comment sais-tu simuler une scène de vol ? Tu es un voleur ? Ou un agent secret ? ou....  

Il rétorqua du tac au tac :  

- Ou l'homme dont tu as toujours rêvé !  

Il termina sa phrase par un clin d'œil.  

Estomaquée par la remarque de son « mari » la jeune femme ne sut que répondre. Il possédait un côté mystérieux qui l'intriguait de plus en plus, ils ne s'étaient rencontrés que depuis quelques heures et pourtant, il semblait la connaître depuis toujours.  

Elle allait lui poser une question lorsqu'une voix se fit entendre :  

- Mr et Mme Takinoa ? Je suis le Dr « Murakami », on m'a dit que vous... aviez … appelé...  

Le médecin, inquiet devant le spectacle du salon, n'osa pas avancer. Sero se dépêcha de le recevoir et de mettre en place le scénario.  

D'une voix inquiète, essoufflée et paniquée, il s'adressa au médecin :  

-Docteur, merci, nous venons d'être victime d'une tentative de cambriolage, je.. ma.. ma femme a été blessée, je suis très inquiet car il s'agit de la tête... je... Nous nous sommes réfugiés dans la chambre, j'allais prévenir la police mais je souhaitais que vous vous occupiez de ma femme sans plus attendre.  

Le médecin suivit Sero jusqu'à la chambre, voyant du sang sur le visage de Kaori, il l'ausculta  

aussitôt, pendant que le jeune homme, lui, appela la police.  

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