Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: CityHunterAddict

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 07-02-14

Last update: 28-02-14

 

Comments: 19 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Juste une chose à dire : ne jamais se fier à rien !

 

Disclaimer: Les personnages de "Doubles Jeux" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Doubles Jeux

 

Chapter 11 :: Chap 11 : Mise à nu

Published: 19-02-14 - Last update: 19-02-14

 


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Chap 11 : Mise à nu  

 

Ryô descendit les escaliers à une vitesse quasi inhumaine, il prenait tous les risques pour rejoindre Kaori le plus rapidement possible. Il ne pensait plus qu'à elle. Arrivé devant la porte d'entrée, il s'arrêta. Le nettoyeur savait exactement ce que Maria cherchait à faire, en aucun cas, il ne devait lui donner le sentiment de tout dominer.  

 

Au prix d'un effort hors du commun, le tueur numéro Un du Japon s'obligea à se calmer, à retrouver une aura neutre et son comportement de coureur auprès de sa cliente. Le garde du corps ouvrit la porte sans trembler, avec son assurance et son charme naturel. Comme à son habitude, il mit en scène son entrée en criant mielleusement :  

 

- Mariaaaa ! Votre humble serviteur est de retour !  

 

Cependant, il ne put continuer sur sa lancée, le Doc, l’air grave, se trouvait au milieu du salon, faisant les cents pas. Aussitôt les deux hommes se fixèrent du regard, cela suffit à Ryô pour comprendre que Kaori était en grand danger ! Il voulut s'avancer vers le vieil homme mais Maria sortit de la cuisine, un plateau dans les mains.  

 

Contrarié et énervé, le nettoyeur n'en montra rien et garda son aura aussi calme que possible. Ne sachant pas si la blonde avait l'intention d'éliminer ou non tout son entourage, il devait empêcher son vieil ami de boire ce café. Alors, il fit ce qu'il savait faire de mieux : le beau brun sauta littéralement sur Maria qui, surprise, fit tomber le plateau.  

 

Le séducteur ne s'arrêta pas là, confus, il prit un air de petit garçon désolé et se mit à ramasser ses « bêtises » quand, par maladresse, il renversa le reste du café d'une des tasses sur la jeune femme. Elle le repoussa violemment et courut vers la salle de bain pour s'arranger.  

 

Aussitôt Ryô s'approcha du Doc. Sans qu'il ne lui dise quoi que ce soit, le vieux médecin sut ce qu'il attendait, il devait faire vite donc, il lui résuma la situation :  

 

- Elle va très mal. Je ne suis pas sûr qu'elle soit droguée, ses pupilles sont étranges, pas assez dilatées comme les junkies mais pas très réactives non plus. Je penche pour un empoisonnement, mais là encore, c'est étrange, elle serait déjà morte ou aurait de graves hémorragies. Je vais être honnête, c'est très grave mais je ne sais pas encore ce qui la détruit !  

 

Très sombre et grave Ryô répondit :  

 

- C'est aussi bien !  

 

Interloqué par cette réponse, le vieux ne sut que répondre.  

 

- …  

 

Le nettoyeur s'expliqua :  

 

- Ce que je veux dire, c'est qu'il faut que tu la prennes avec toi. Elle DOIT absolument quitter cet appartement ! Je sais qui lui fait ça et je sais aussi pourquoi. Je n'ai pas le temps de t'en dire plus mais crois-moi c'est dangereux pour Kaori. Si elle reste ici une seconde de plus, elle mourra ! Emmène-la à la clinique, soigne-la, SAUVE-la mais surtout ne la laisse pas sortir ! Je te le demande comme une faveur. De toute façon elle sera forcément mieux à l'hôpital non ?  

 

- Ca ne fait aucun doute mais...  

 

Inquiet et pressé, Ryô ne lui laissa pas le temps de s'exprimer. La situation était si grave qu'ils devaient agir vite :  

 

- Pour des détails, c'est pas le moment. Si tu veux tout savoir je t’expliquerai une fois que Kaori sera saine et sauve. Je vais tout écrire au cas où... au cas où je disparaîtrais. Tu auras le droit de savoir et ma « douce furie » aussi...  

 

Une certaine émotion l'envahit et l'empêcha de continuer. La vie de son Ange ne tenait plus à grand chose et la sienne n'était pas en meilleure posture. Lorsqu'il pensa à sa partenaire, il se dit qu'il aurait dû lui exprimer ses sentiments car il n'en aurait peut-être plus jamais l'occasion. Alors, laissant le Doc en plan, il se précipita à l'étage tout en disant :  

 

- Doc appelle une ambulance, je réglerai les frais, qu'on vienne la chercher. Petit indice… cherche du côté de L'Angel Dust ou d'un dérivé !  

 

A ces mots, le médecin se figea, personne de sain d'esprit n'oserait donner cette « merde » à un être humain ! Le mot dérivé le fit tiquer. Il se reprit, appela Kazue et demanda qu'elle fasse venir une ambulance. Face à l'état de la nettoyeuse, il imposa que tout le personnel de réanimation se tienne prêt.  

 

Au même moment, Ryô était agenouillé près du lit de sa Sugar, elle était si blanche! Son visage était crispé de douleurs. Tendrement, très ému et amoureusement, il s'approcha de son oreille, ce qui l'apaisa, et même si les mots avaient du mal à sortir, il lui chuchota :  

 

- Mon Ange,..., oui c'est comme ça que je te vois !... Je suis désolé de t'avoir fait tant souffrir,..., de t'avoir infligé toutes ces humiliations... Je regrette de t'avoir autant insultée et surtout,..., je suis profondément désolé de t'avoir menti... Oui… je te mens... depuis des années... je pensais te protéger et... te permettre de pouvoir retourner à une vie normale... si tu le souhaitais... mais pour être sincère... ce n'est pas… du tout… ce que je veux... Sans toi… dans ma vie... je... c'est... inconcevable car... Kaori... Je t'...  

 

Mais le nettoyeur ne put continuer, la nettoyeuse se mit à avoir différentes hémorragies. Du sang s'écoulait de ses oreilles, de ses yeux, de son nez et de sa bouche. Paniqué, Ryô appela le Doc en hurlant.  

 

En entendant ce cri inhumain, Maria sortit en trombe de la salle de bain et ce qu'elle vit la fit bondir de joie intérieurement. Mais elle continua son rôle de cliente parfaite, elle s'approcha de la mourante et pleura à chaudes larmes tout en s'excusant de ne pas savoir quoi faire.  

 

Le tueur numéro Un du Japon eut la nausée devant cette scène, il s'éloigna pour ne pas l'exterminer dans la seconde. Deux secouristes arrivèrent, le médecin parvint à stabiliser Kaori et il partit avec elle dans l'ambulance.  

 

Contrairement à son souhait le plus cher, être avec son Ange, Ryô se contenta de retrouver son calme. Une fois la porte fermée, il se rapprocha de sa proie.  

 

Avant que le Doc ne disparaisse, il lui avait fait promettre de l'appeler toutes les heures et de le tenir au courant du moindre changement.  

 

Le beau brun avait une envie folle de sortir son magnum et de loger une balle entre les deux yeux bleus de Maria. Au lieu de ça, il fit le joli cœur. Son plan fonctionnait, il vit le doute s'installer dans le regard de la blonde.  

 

En effet, pour la première fois, cette dernière s'interrogeait. Elle était si sûre des sentiments de Ryô pour Kaori ! Alors pourquoi ne semblait-il pas atteint par la situation ? Il avait hurlé au désespoir quelques temps avant et là, il était si différent ! Il ne semblait pas s'inquiéter du tout ! Avait-il joué la comédie ? L'avait-il démasqué ? S'amusait-il avec elle ? Ou alors, il était bien cet homme qu'elle avait vu : un être immonde, inhumain, sans cœur, qui tuait sans état d'âme.  

 

Elle se rappelait cette scène... le jour où son père... Puis elle sentit une main qui tentait de lui ôter son soutien-gorge. Maria voulut lui répondre par une gifle mais le nettoyeur lui tint fermement le poignet et droit dans les yeux lui dit d'une voix douce :  

 

- Que se passe-t-il ? Vous ne voulez plus de moi ? Nous sommes seuls, il faut en profiter.  

 

Avant d'avoir fini sa phrase, le beau brun se retrouva en caleçon ! La plantureuse blonde joua les femmes indignées et choquées, elle devait parvenir à le sonder :  

 

- Mon dieu ! Comment pouvez-vous ? Kaori ! Votre équipière est malade et...  

 

Ryô ne la laissa pas terminer :  

 

- Quoi ? Elle est entre de bonnes mains ! C'est le meilleur médecin que je connaisse. Et puis, tous les deux nous savons combien nos vies sont fragiles. J'ai pour habitude de perdre mes partenaires...  

 

Il s'arrêta un moment, prononcer ces paroles si dures lui faisait mal :  

 

- ... C'est notre vie ! Nous la risquons tous les jours alors ce qui doit arriver arrivera ! A ce propos, si elle meurt, vous ne voudriez pas devenir mon équipière ?  

 

Maria ne comprenait plus rien, elle était complètement déstabilisée ! Rien ne fonctionnait comme prévu. Désappointée, elle prétexta vouloir un peu de repos pour « digérer » cette terrible situation et monta.  

 

Une fois seul, Ryô se transforma en un lion enragé, il ne cessait de faire de nombreux va et vient. La sonnerie du téléphone le fit sursauter, le beau brun décrocha, fébrile. Il resta silencieux et raccrocha.  

 

Il s'imagina tuer Maria à mains nues. Le Doc venait de lui dire que Kaori était tombée dans le coma. Les premiers résultats avaient montré qu'elle avait bien un dérivé de l'Angel Dust dans le sang en plus d'avoir ingurgité une forte dose de métaux lourds ! Le vieil homme avait ajouté qu'il ne savait pas quoi faire pour sauver la jeune femme. Il avait contacté un vieil ami spécialisé dans les « drogues expérimentales ».  

 

Le nettoyeur sentit ses jambes le lâcher, il tomba lourdement sur le sol, ne cessant d'entendre :  

 

« Kaori est dans le coma... Angel Dust, métaux lourd ».  

 

Il resta un moment, immobile, l'esprit vide, il avait l'impression d'être mort intérieurement. Puis une voix semblant venir du plus profond de son être lui dit :  

 

« Ryô, je ne suis pas encore morte, je ne vais pas t'abandonner comme ça ! Je suis là, avec toi. Je t'en prie, reprends-toi, j'ai besoin de toi ! Règle cette affaire ! Pour moi... »  

 

Alors le tueur numéro Un du Japon se reprit et pensa à son Ange, pour se donner du courage afin de mener à bien son plan. Mais, avant d'agir, il fit une chose dont il n'avait pas du tout l'habitude, il prit une feuille de papier et, en quelques mots, expliqua les raisons qui avaient conduit Maria à agir ainsi. Ensuite, il appela un coursier et demanda à ce que cette enveloppe soit donnée à Mlle Makimura Kaori.  

 

L'après-midi touchait à sa fin et à chaque appel, les nouvelles étaient mauvaises. Ryô comprit qu'il était temps de faire bouger les choses. Il allait peut-être jouer ce rôle de pervers pour la dernière fois mais au moins il serait grandiose.  

 

Son cœur saignait de ne pouvoir être auprès de l'amour de sa vie, d'autant plus que si elle en était là, c'était de sa faute, il était le seul responsable. S'il n'avait pas fait ce qu'il avait accompli des années auparavant, sa Kaori n'en serait pas là. Il était temps qu'il paye pour ce qu'il avait fait, même s'il devait mourir pour ça !  

 

 


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