Chapter 12 :: Chap 12 comédie

Published: 20-02-14 - Last update: 20-02-14

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Chap 12 : Comédie  

Suite à un nouvel appel négatif du Doc, Ryô se dit qu'il était temps d'agir, il était incapable d'attendre sans rien faire. Alors, le nettoyeur bondit à l'étage, prit une douche bien chaude et profita de cet instant de « calme » pour tenter de reprendre pleinement ses esprits. Son ennemie était du genre « tueuse coriace », en aucun cas, il ne devait lui laisser l'avantage. Pour un moment, il allait redevenir l'ange de la mort, manipulateur, froid et inhumain.  

Décidé à démasquer Maria, le beau brun, qui avait déjà perdu trop de temps, décida de lancer son offensive. Seul un travail au corps à corps acharné avait de petites chances de réussir, car, elle n'était pas facile. Commencer à la faire douter était un bon début mais cela ne suffirait pas à lui faire baisser sa garde. Il allait devoir sortir le grand jeu ! Pour cela, son corps d'apollon serait sa meilleure arme.  

Lorsque Ryô jeta un coup d'œil au miroir pour vérifier sa « perfection », il pensa à sa partenaire … cette femme qui n'avait pas la moindre idée de l'importance qu'elle avait dans sa vie. Kaori, à cause de lui, était dans le coma. Connaissant ce que provoquait l'Angel Dust, il savait les souffrances qu'elle endurait malgré son « sommeil ». Cette merde qui détruisait l'âme et qui donnait l'impression de se consumer de l'intérieur.  

Le visage du nettoyeur se fit dur et grave, son humanité sembla quitter son regard. Sa rage envers Maria était telle qu'il ne parvenait plus à se contrôler. Alors, il serra fort ses poings à s'en couper la circulation et se força à la revoir, adolescente, souffrant de l'assassinat de son père. Le tueur numéro Un du Japon ne devait pas rejeter toutes les fautes sur la sculpturale blonde. Il était le seul et unique responsable des mauvais choix de Maria, pire, suite à ses actes passés, il était quasiment « l'assassin» de Kaori.  

Cette idée lui coupa le souffle, le rythme de son cœur s’accéléra tant qu'il en eut mal. Le destin le punissait pour tout le mal qu'il avait fait ! Mais il ne mourrait pas tel un lâche, il voulait sauver sa Sugar et pouvoir se dire que son dernier acte serait une bonne action et non une mauvaise de plus.  

Ryô, vêtu de son plus beau costume, frappa à la porte de la chambre d'invité. D'une voix douce, romantique mais aussi très mystérieuse, il demanda à Maria de se faire belle car il lui préparait une surprise. Il n'oublia pas de justifier cette attitude désinvolte en disant que cela leur permettrait de tenir bon, ensemble face à ces douloureux événements et de se changer les idées.  

Ensuite, il appela un grand traiteur et s'évertua à transformer l'appartement en véritable nid d'amour. Pendant ce temps, Maria, quelque peu perdue, n'omit pourtant pas le but de sa présence et se décida à mener son plan à terme. Même si elle n'était plus convaincue que la mort de Kaori serait un cauchemar pour Ryô, au moins, elle n'aurait pas à la tuer par la suite.  

Discrètement, elle contacta son bras droit et lui expliqua qu'elle allait tenter de tuer le nettoyeur assez rapidement. Elle attendait l'annonce du décès de la rousse pour enfin, mettre fin à sa douleur. Ses hommes devaient se tenir prêts car, si elle ne réussissait pas, « l'intervention » serait pour demain ou au plus tard pour le lendemain. La blonde lui dit donc de se mettre en place.  

Une fois ses instructions données, elle se rendit à la salle de bain. A son tour, elle prit une douche très chaude et profita de cette « pause » avant la bataille. Même si elle ne se trouvait plus en face du même individu que des années auparavant, elle ne céderait pas. Ce bel homme, séducteur, qui semblait plaire à toute la gente féminine, n'était pas un ange. Maria, elle, savait qui il était vraiment et elle comptait bien le lui faire payer.  

La jeune femme terminait de se préparer lorsqu'elle entendit la voix suave de Ryô qui l'appelait. Elle se regarda et se trouva particulièrement sexy dans cette grande robe noire très moulante et fendue jusqu'à la cuisse. Un sourire machiavélique apparut sur ses lèvres qu'elle recouvrit d'un rouge sang. La blonde ajouta une dernière touche de parfum et entra en scène, elle devait lui faire tourner la tête. Son apparition fut digne des plus grandes actrices de Hollywood !  

Le nettoyeur reconnut qu'elle était extrêmement belle et que dans son malheur, il aurait la chance de passer la nuit avec une femme des plus « savoureuses » et agréables à regarder. Sous le charme, il se fit galant et romantique à souhait, en se précipitant vers Maria pour lui proposer son bras.  

La pièce venait de commencer, un duel sans merci allait avoir lieu.  

La jeune femme sourit et accepta de descendre aux bras de City Hunter. Tout au fond d'elle, très enfoui, elle en tremblait de joie. Elle, qui des années avant avait espéré, un jour, sortir avec ce magnifique jeune soldat !  

Ryô, lui aussi, ressentait une certaine émotion, car, Maria ne cessait de lui rappeler le monstre qu'il avait été et lui montrait aussi la vie qu'il aurait pu avoir si... s'il avait agi différemment. Peut-être aurait-il pu faire sa vie avec elle ? Peut-être aurait-il vécu une vie plus « normale ».  

Puis il se rappela que son père était un trafiquant et un dealer tout aussi dangereux que Kaibara, voire pire. Mais ce qui avait le plus d'importance à ses yeux était que tout cet enfer avait tout de même eut du bon puisque qu'au bout de ces heures sombres, son Ange de rédemption était apparu sous les traits de Kaori.  

Le nettoyeur se jeta à corps perdu dans cette lutte, il mit tout son charme au service d'un seul objectif : sauver sa partenaire. Le beau brun fit son sourire le plus séduisant et plongea son regard dans celui de Maria. Il souhaitait tenter une approche « directe » dans l'âme de son ennemie.  

La belle blonde, qui jusqu'ici, avait fait preuve d'un grand sang-froid et d'une retenue très professionnelle ne parvint pas à tenir cet échange. Telle l'adolescente qu'elle avait été, elle baissa les yeux et se surprit même à rougir. Enervée contre sa réaction puérile, elle tenta de se reprendre au plus vite. La tueuse ne devait pas craquer, en aucun cas ! Elle devait se focaliser sur son objectif ultime : tuer ce criminel sans cœur !  

Mais Ryô, l'œil affûté, avait remarqué le réflexe de la blonde, il venait de marquer le premier point, il fallait ne rien lâcher s'il voulait parvenir à ses fins. Il caressa tendrement le dos de la jeune femme et lui offrit une coupe de champagne. Lorsqu'il proposa un toast, Maria voulut, à son tour, porter son premier coup et dit gravement :  

- Je reconnais que je ne suis pas insensible à toute cette mise en scène ainsi qu'à toutes vos attentions, mais, je ne comprends pas comment vous pouvez être si désinvolte alors que Kaori est mourante !  

A ces mots, le regard noir du nettoyeur s'humanisa un instant, très court, mais suffisant pour que Maria s'en aperçoive. Elle venait de mettre à jour sa seule faiblesse et cela ne serait que le début de sa longue et douloureuse chute. Heureuse de l'effet de sa petite phrase, elle sentit ses forces augmenter.  

Le tueur numéro Un s'attendait à ce genre de pique alors, malgré la souffrance de la situation, il se fit doux, câlin et charmeur :  

- Très chère et merveilleuse Maria, votre inquiétude pour ma partenaire vous honore et vous rend encore plus séduisante. Si vous saviez combien je suis sensible aux femmes qui ont du cœur. Je vous suis très reconnaissant de penser à elle en cet instant. Pourtant, comme je vous l'ai déjà dit, nous faisons un métier particulièrement dangereux et Kaori, comme moi, nous sommes préparés à voir l'autre mourir, c'est comme-ça. C'est un peu notre épée de Damoclès, aucun de nous n'est à l'abri et il faut faire avec.  

D'une voix chaude et sensuelle il ajouta :  

- Et je dois être honnête avec vous, Maria... Maria, vous avez volé mon cœur. Depuis le jour où vous êtes entrée dans ma vie, je suis sous votre charme, je suis conquis, je crois bien que je vous...  

Il ne termina pas sa phrase, car, s'étant approché d'elle à chaque parole, il se trouva si proche d'elle qu'il l'embrassa passionnément. La tueuse qui n'avait pas du tout imaginé ce scénario ne sut comment réagir, c'était elle qui devait le séduire et non l'inverse. Déstabilisée et aussi quelque peu fascinée, elle rendit ce baiser. Si cet homme n'avait tué, elle se serait donnée à lui depuis des années.  

Mais elle ne devait pas succomber au poison de cet individu ! Elle devait résister de toutes cesforces. Pourtant, la blonde sexy savait bien que sa seule véritable arme, était son corps. Déterminée à en finir avec lui, elle commença un jeu de séduction chaud et dangereux. L'étalon numéro Un du monde entier semblait apprécier cette initiative et se colla littéralement à Maria.  

Il souriait intérieurement, non pas parce qu'il allait passer la nuit avec une femme superbe mais simplement parce qu'elle réagissait comme il l'avait imaginé et souhaité. Il aurait aimé ne pas être obligé d'en arriver là, mais, elle s'en était pris à Kaori et même s'il comprenait pourquoi, il le lui ferait payer !  

Face à cette ambiance qui se réchauffait de plus en plus, Ryô, qui attendait des nouvelles du Doc tenta de calmer un peu le jeu et proposa à son invitée de goûter aux succulents mets qu'il avait commandés. Il ajouta d'un air très coquin, que cela leur donnerait des forces pour la soirée qui se dessinait devant eux.  

Ce fut donc avec délectation qu'ils dégustèrent des merveilles culinaires. Malheureusement, aucun d'eux n'en profitait pleinement. Tous deux connaissaient les enjeux de cette soirée et ce qui allait en découler. La pression montait, leur jeu se faisait de plus en plus brûlant et la fin de cette comédie se rapprochait à grands pas.  

Maria décida d'attaquer la première, elle se dirigea lascivement vers le beau brun, s'assit sur ses genoux et l'embrassa. Elle empêchait presque Ryô de respirer entre ces baisers langoureux lorsque le téléphone sonna. Aussitôt, le tueur ne parvint pas à cacher l'effet de cette sonnerie. Il essaya de dissimuler au mieux ses émotions et se dirigea, silencieux vers l'appareil. Doucement et tentant de maîtriser ses tremblements, il décrocha et mit le combiné à son oreille. Le nettoyeur se tourna pour que la blonde ne puisse voir que son dos imposant, solide, large et musclé.  

Quelques secondes passèrent, dans un silence religieux et très pesant quand, la jeune femme le vit se crisper. Ryô semblait avoir perdu de sa superbe, il ne raccrocha même pas ! Lentement, tel un robot, il se retourna, croisa le regard inquiet de Maria, elle retenait son souffle. Blanc comme un linge, d'une voix à peine audible, il tenta de prononcer ces mots qui le faisaient souffrir à chaque syllabe :  

- Kao... ri… est... mor...  

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