Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: rirette

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 15 chapters

Published: 31-05-16

Last update: 14-01-17

 

Comments: 4 reviews

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General

 

Summary: Mme Kama est une écrivaine installée de puis une dizaine d'année aux Etats Unis. Après la réception d'une lettre où elle apprend la disparition d'un proche, sa vie bascule

 

Disclaimer: Les personnages de "La Dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Dame de coeur

 

Chapter 1 :: chapitre 1:

Published: 31-05-16 - Last update: 31-05-16

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

- vous croyez ?  

 

La femme qui avait prononcé cette phrase tira sur sa cigarette, le regard perdu. L’homme assis en face d’elle la regarda furtivement. Il consulta ses notes et vit qu’il n’avait quasiment rien écrit. Encore une qui se croyait importante et qui noyait son imbécilité derrière une façade mystérieuse ! Maugréa-t-il.  

 

Il souffla, il n’avait pas le choix : il débutait, il se devait de rendre un papier digne de ce nom, d’autant que cette femme représentait son entrée vers des journaux bien plus importants où il gagnerait peut être enfin sa vie. Il l’observa.  

 

Elle était en passe de devenir une légende. Elle collectionnait les récompenses après chaque livre. Elle y mêlait sensibilité, pudeur mais aussi suspense et froideur. Cette femme était un paradoxe, on ne connaissait rien d’elle mais tout de son ascension. Elle était si secrète, même sa sœur protégeait son passé. Elle était arrivée il y a dix ans environ et avait commencé à percer il y a six ans.  

 

Il essaya de relancer l’interview car l’écrivaine n’avait pas l’air de vouloir reprendre d’elle-même. Son regard perdu l’agaçait au plus haut point. Se croyait-elle dans un film des années 60 ? Il avait été plus que cordiale avec elle et pourtant il la sentait ailleurs. Le travail était le travail, elle penserait à sa manucure plus tard. Il reprit :  

 

- je crois qu’effectivement vous êtes une femme bien sombre. Je veux dire qu’avant votre premier best-seller, on ne sait rien de vous. Par exemple, d’où êtes-vous ?  

 

La femme sourit avant de répondre :  

 

- ça ne se voit pas ? ….. Alors je vais vous le dire: de Tokyo.  

 

Elle avait remarqué son impatience et sa frustration, jusqu’à maintenant ils n’avaient parlé que de ses prix et de son prochain opus. Même sur sa sœur, elle n’avait rien laissé filtrer. Elle ne voyait pas pourquoi celle-ci devrait payer pour sa notoriété. Il était déjà agaçant de voir une horde de journaleux les poursuivre dans les rues quand elles faisaient du shopping. Sa sœur aspirait à l’anonymat, indispensable quand on mène des enquêtes d’investigation.  

 

L’auteure était fière de sa sœur. Elle était journaliste professionnelle, d’une éthique irréprochable et surtout son métier avait un intérêt pour ses contemporains que n’avait pas son activité à elle.  

 

Elle avait rencontré le père de son enfant au États-Unis. Il était comme elle, Japonais. Ils s’étaient rencontrés à une réunion pour asiatiques exilés. Fujihiko travaillait dans l’import/export à destination des pays orientaux, le Japon entre autres. Sayuri ne lui annonçait plus les voyages de son mari vers leur pays. À chaque fois, c’était une douleur vive dans tout son être qui se manifestait, elle aussi aurait bien aimée faire ce voyage mais sans le retour.  

 

Le rendez-vous avait lieu dans un hôtel assez cossu de New York. Après avoir dépassé la réception, on arrivait dans un salon recouvert d’un tapis rouge tellement épais qu’on se sentait presque happé par le sol. Deux tentures rouges en velours descendaient en cascade de chaque côté de l’ouverture qui menait au bar. Elle avait beau avoir l’habitude de ces endroits, elle n’en était pas moins toujours intimidée en pénétrant dans des lieux si prestigieux.  

 

Depuis qu’elle était entrée, elle n’avait croisé que des hommes d’affaires plus occupé par leur montre que par la beauté des lieux. Ces personnes n’avaient sans doute connu que des endroits identiques pour en être blasé. Comment pouvait-on ignorer que cet endroit avait été le théâtre de représentation historique. Ignorait-il, ces gens, que s’était signé ici même le traité d’interdiction de l’esclavage ? Accord qui avait été difficile à obtenir, les noirs étant toujours considérés comme des sous-hommes par encore beaucoup d’américains à l’époque.  

 

Elle serait bien restée là, seule à penser au passé. Elle n’avait pas le courage de faire une chose aussi futile que son travail. Pas aujourd’hui. Mais, elle avait pitié de la personne qui l’attendait et qui devait continuer sa vie quelque soit ses turpitudes. Aussi, après une profonde inspiration elle se lança en direction du bar.  

 

Après avoir balayé la salle des yeux, elle remarqua l’homme avec qui elle avait rendez-vous. Elle s’était dirigé vers lui et s’était assise. L’interview avait commencé comme d’habitude, le journaliste avait essayé de la mettre à l’aise et avait fait son show. Ici, il était fréquent de faire preuve d’originalité pour séduire l’interviewé, pour obtenir en échange de croustillants scoops. Son journaliste était resté assez sobre à ce niveau, il l’avait complimenté sur ses différents prix et avait qualifié tous ses livres d’ »amazing » (incroyable). Il ne pourrait sans doute plus vivre sans ces lectures si elle devait s’arrêter, lui avait il affirmé. Elle l’avait laissé parler réprimant plusieurs soupirs, elle n’avait pas vraiment la tête à ça.  

Quand finalement il décida de commencer, elle sentit de la tension dans sa voix. Elle se demanda pourquoi, elle ne l’impressionnait pas pourtant ! Il finit par l’attendrir, il avait quelque chose de lui. Elle n’aurait su dire quoi, peut être se l’imaginait elle après tout. Elle prit sa décision en un instant, elle allait se confier à lui. De toute façon, elle ne pouvait pas rester sans rien faire, tout le monde devait savoir. Sa double vie ne pouvait plus durer.  

 

 

Elle hésita avant d’ajouter :  

 

- aujourd’hui, je vais vous faire une fleur et vous dire tout ce que vous voulez savoir.  

 

Elle avait pesé le pour et le contre. Il n’était pas facile après avoir sauvagement caché les détails de son ancienne vie, de tout livrer ainsi à un parfait inconnu, d’autant qu’elle mettrait peut être sa vie en danger après.  

 

 

- D’accord, alors qu’y faisiez vous à Tokyo, jusqu’à …. il y a 10 ans ?  

 

- J’ai …. Elle inspira. J’ai … j’ai été scolarisé dans une école pour jeunes filles. À Tokyo c’est fréquent, on ne mélange pas comme ici les filles et les garçons. C’était une période joyeuse même si tout n’a pas été facile. La vie a été assez simple jusqu’à la mort de mon frère. Il m’a élevé jusqu’à ma majorité.  

 

Elle se tu, son regard se perdit de nouveau et des larmes mouillèrent le coin de ses yeux. Sentant ses ennuyeux témoins, elle remua la tête, afficha un sourire forcé sur son visage et poursuivi :  

 

- j’ai été ensuite la coéquipière d’un homme merveilleux qui n’avait de cesse d’aider les uns et les autres.  

 

- Vous avez travaillé dans le bénévolat ?  

 

Elle afficha un pâle sourire.  

 

- pas vraiment. Cet homme était nettoyeur…. savez vous ce qu’est un nettoyeur ?  

 

Elle ne doutait pas du masque d’horreur qui allait se peindre sur son visage. Mais elle ne laisserait personne salir le nom de Ryo  

 

Elle aspira une dose de nicotine, ses larmes avaient disparu et elle regardait ce journaliste bien en face maintenant. Depuis ce matin, elle avait consommé un paquet complet. Elle se maudissait d’avoir succombé à cette drogue. Elle savait qu’elle diminuait son espérance de vie mais aujourd’hui peu lui importait. Aujourd’hui, il lui fallait un calmant, dusse t’il être de la nicotine. La fumée qu’elle inhalait se répandit dans son corps est presque instantanément elle se décontracta. Elle savait que cet effet ne durerait pas, mais elle se raccrochait à tout pour ne pas sombrer.  

 

 

 

- Euh …. Vous voulez dire ? …. Euh …. Une sorte de tueur à gage, non ?  

 

Elle sentait qu’il ne croyait pas un mot de ce qu’elle lui disait. À sa décharge, elle était tellement différente ici. Désormais, elle était écrivaine, aux Etats Unis et célèbre par-dessus tout. Elle fréquentait tout le beau monde de ce pays. Tous ceux qui se voulaient intellectuel s’affichaient, dés qu’il le pouvait, avec elle. Elle n’était pas dupe mais le monde ici, comme sans doute partout, fonctionnait comme ça.  

 

- non, pas vraiment, il … il a pu être été amené à tuer mais Ryo…  

 

- Ryo ?  

 

- c’était mon partenaire: Ryo Saeba, il n’était pas comme ça, il n’avait pas un côté obscure. Il aidait les gens. Il en a aidé tellement…. même des enfants. Il réglait au mieux les problèmes en faisant le moins possible appel à son arme. Il a lutté contre les cartels de la drogue, les vendeurs d’armes….Il en a tellement fait.  

 

- Une femme frêle comme vous, que faisait-elle dans ce milieu ?  

 

- Mon frère avait quitté la police pour s’associer avec Ryo car la police était bien trop limitée pour vraiment agir. À la mort de mon frère, j’ai refusé de le laisser seul.  

 

- Et qu’elle était votre rôle ?  

 

- J’étais le boulet de service, le pauvre….. Sourit-elle tristement. Je crois lui avoir apporté plus de tracas que le reste. Vous ne me croiriez pas, si je vous disais que je ne sais toujours pas tirer.  

 

Les larmes refoulées refirent leur apparition, mais elle reprit :  

 

- Il a toujours été là pour moi, il…. il ne m’a jamais laissé tomber. J’ai beaucoup appris avec lui. Je ne suis pas sure de lui avoir rendu tout ce qu’il m’a donné.  

 

Deux petits sillons humides se formèrent en direction de son menton. Elle les essuya rapidement.  

 

- pourquoi être parti ? Pourquoi ce changement de vie ?  

 

Matt, le journaliste, avait le regard pétillant des personnes qui savent qu’elles sont sur un gros coup. Bien sur, il allait vérifier ses dires mais d’une façon ou d’une autre, tout lui serait profitable. La vérité était de la bombe, le mensonge, un tsunami. Il se frotta les mains mentalement, son avenir était assuré.  

 

L’écrivaine, après un haussement d’épaule, ajouta :  

 

- pourquoi vous le cacherai-je ? J’étais amoureuse de lui. Mais dans cette vie, on ne peut pas se laisser aller. Pas question de baisser sa garde. Il était clair qu’il ne se passerait rien et… je ne voulais plus de cette vie là. Je voulais partager mon amour et pourquoi pas avoir des enfants, alors je suis partie. J’ai pourtant fait preuve de patience pendant des années….des années. C’est à cette période que j’ai commencé à écrire, pendant les longues soirées seules, pendant que je l’attendais, pendant qu’il risquait sa vie…c’était un exutoire.  

 

- Voici 10 ans que vous avez changé de vie, pourquoi racontez-vous tout ça aujourd’hui ? lui demanda-t-il en posant sa main sur la sienne pour la retenir.  

 

 

Elle s’était levée et commençait à s’habiller. À la question du journaliste, elle s’arrêta.  

 

- J’ai reçu une lettre ce matin… des amis de Tokyo qui faisaient plus ou moins la même chose que nous….ils m’annoncent son décès. Il…il n’avait pas de famille, je ne veux pas qu’il reste inconnu de tous, après ce qu’il a fait.  

 

- Mais ne risquez vous pas votre vie, si on vient à découvrir qui vous êtes ?  

 

- Je suis partie pour vivre ma vie de femme et regardez moi, je suis seule…. L’homme que j’ai jamais aimé est mort, il y a une semaine… seul lui aussi. Que croyez vous que ça me fasse de mourir maintenant ?  

 

- Mme Kama, je vous remercie pour votre sincérité et … je suis désolé pour …. pour votre partenaire.  

 

- …. Appelez moi Kaori, Kaori Makimura souffla t’elle.  

 

 

 


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