Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Eden

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 10-04-19

Last update: 01-06-19

 

Comments: 28 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Une nouvelle cliente, une nouvelle affaire... Et le passé n'en finit pas de nous rattraper...

 

Disclaimer: Les personnages de "In Memoriam..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: In Memoriam...

 

Chapter 3 :: Quand le piège se referme…

Published: 20-04-19 - Last update: 20-04-19

Comments: Bonjour à tous !! A défaut de lapin en chocolat, voici un petit chapitre ! Celui-ci est ce qu'on appelle un chapitre de transition, mais j'espère qu'il vous plaira. Merci beaucoup pour vos commentaires, ça fait plaisir de constater que la communauté HFC est toujours aussi vivante. A bientôt et ne mangez pas trop de chocolat ;) Bonne lecture et Bizzzz à tous !!

 


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Tendant les bras en l’air pour ranger les dernières assiettes dans le placard du haut, Kaori maudit cette blessure qui se rappelait un peu trop à elle en cet instant.  

 

- Laisse, fit Ryo se plaçant derrière elle pour les ranger à sa place. Tu en as assez fait pour aujourd’hui, va te coucher, souffla-t-il son corps collé à celui de sa partenaire.  

 

Cette soudaine proximité fit battre le cœur de la jeune femme plus vite. Ces derniers temps, elle réagissait de plus en plus fort à la présence de cet homme. Et elle se demandait combien de temps encore arriverait-elle à supporter les montagnes russes de ses émotions. Pour une fois, Kaori hocha la tête, obéissante, n’ayant pas la force de s’offusquer du côté autoritaire de son partenaire. Mais avant de rejoindre sa chambre, elle avait besoin de savoir ce que l’inspectrice avait pu apprendre à Ryo. Aussi, elle lui demanda ;  

 

- Qu’a dit Saeko ?  

- R.A.S, il va falloir chercher ailleurs, répondit-il refermant la porte du placard.  

- Et Ryo… C’était quoi ce mot que tu as ramassé au moment de l’attaque tout à l’heure ?  

 

Il ne pouvait décidément plus rien lui cacher. A force de travailler avec lui, elle devenait de plus en plus attentive au moindre petit détail. Elle avait ainsi remarqué ce bout de papier qu’il avait subtilisé espérant ne pas l’inquiéter. Tirant celui-ci de sa poche, il le lui tendit.  

 

- In Memoriam, lut-elle à voix haute. Pour quelle raison ? Tu crois que le père de Naomi aurait à voir avec ce genre de message ?  

- Peut-être que papa militaire n’était pas forcément celui qu’elle croit qu’il était. Dans tous les cas, vous ne bougez plus d’ici pour les prochains jours jusqu’à ce que j’ai récolté quelques infos sur toute cette affaire.  

- Compris, répondit-elle.  

 

Avant qu’elle n’ait pu quitter la cuisine, Ryo l’attrapa au vol et déposant un tendre baiser sur son front, il souffla ;  

 

- Dors bien Sugar…  

 

 

La nuit était bien avancée, lorsque Naomi commença à s’agiter dans son sommeil. La sueur perlait doucement à son front. Elle tentait visiblement d’échapper à ses angoisses, lorsque prise de panique, elle se réveilla en sursaut dans un cri de terreur.  

Immédiatement Ryo se rua dans sa chambre afin de vérifier ce qu’il se passait. Lorsqu’il découvrit Naomi tremblante dans son lit, il s’avança lentement son arme à la main.  

 

- Tout va bien ? demanda-t-il constatant qu’il n’y avait pas de danger.  

- Un cauchemar, répondit-elle en rejetant ses cheveux en arrière.  

- La journée a été rude, c’est normal. Essayez de vous rendormir.  

- Monsieur Saeba, pourriez-vous rester encore un peu avec moi, le temps que je me rendorme ?  

 

Kaori arriva sur ces entre-faits alertée, elle aussi, par les cris de leur cliente. Entendant la demande de la jeune femme, elle se raidit instantanément. Ryo se tourna vers sa coéquipière. Mais dans la pénombre de la pièce il leur était impossible de lire le regard de l’autre. Même si cette décision lui coûtait et savait que ça blesserait Kaori, il répondit en s’installant sur une chaise à proximité de son lit ;  

 

- Dormez tranquille je suis là.  

 

Sans un mot, Kaori regagna sa chambre, une étrange boule au fond de la gorge. Après s’être fait tirée dessus par deux fois. Après avoir été dans les bras de Ryo, en petite tenue devant lui à quelques instants sans aucun doute de vivre enfin son premier baiser avec lui. La jalousie et la frustration s’étaient maintenant immiscées dans ses émotions. Elle savait qu’elle ne devait pas se montrer égoïste, il était normal pour Naomi, qui ne vivait pas dans ce milieu, d’être secouée ainsi et de chercher du réconfort là où elle pouvait en trouver. Mais c’était plus fort qu’elle, tous ces bons sentiments semblaient envolés devant cette jalousie sournoise. Comme elle se maudissait à cet instant.  

Remontant rageusement sa couette sur son corps, elle s’efforça de ne pas laisser ses larmes coulaient. Elle était forte, il fallait qu’elle le soit. Malgré tout, elle ne se rendormit que lorsqu’elle entendit, plus d’une heure plus tard, l’homme qu’elle aimait regagner enfin sa propre chambre. Elle en était presque soulagée.  

 

Le réveil au petit matin fut difficile pour nos trois colocataires. Néanmoins, Kaori tenta de faire bonne figure, et lorsque Naomi entra dans la cuisine pendant que son hôte terminait de préparer le petit déjeuner, elle s’efforça de lui sourire comme si de rien n’était.  

 

- Bonjour Kaori, murmura cette dernière.  

- Bonjour Naomi, comment allez-vous ce matin, vous avez réussi à vous rendormir tranquillement ? demanda poliment Kaori.  

- Ah, alors vous avez entendu. Je suis désolée si je vous ai réveillée cette nuit. Puis, rougissant un timide sourire aux lèvres, elle continua. Grâce à Monsieur Saeba j’ai réussi à terminer ma nuit sans autres cauchemars.  

 

Face à l’attitude de leur cliente, Kaori sentit son cœur se serrer. Tout cela ne lui disait vraiment rien. Elle connaissait cette lueur dans le regard, ce rose aux joues que beaucoup de clientes finissaient par avoir en côtoyant un peu trop longtemps son partenaire. Et Naomi semblait, elle aussi, y avoir succombée. D’ailleurs elle continua quelque peu hésitante.  

 

- Dites-moi Kaori, vous êtes certaine qu’entre vous et Monsieur Saeba il n’y a rien de plus qu’une amitié ?  

- Qu… Quoi ? fit Kaori son cœur manquant un battement.  

- Vous voyez, depuis cette nuit, je ne sais pas, mais je me suis sentie tellement en sécurité. Que…  

- Bonjour tout le monde ! fit Ryo interrompant les deux jeunes femmes.  

 

Kaori en aurait sauté de joie, tellement elle était soulagée de mettre un terme à cette conversation. Voilà maintenant un autre problème à régler en plus de trouver qui en voulait à la vie de la jeune femme.  

Sans un regard pour le nettoyeur, elle s’absorba dans son travail.  

 

- Ryo je dois sortir quelques instants, je dois aller vérifier le tableau, et passer au Cat’s, fit-elle un peu plus brusquement qu’elle ne l’aurait souhaité et allant au-delà de ses dernières recommandations.  

- Très bien, mais fait attention à toi, consentit-il de mauvaise grâce ne pouvant laisser leur cliente seule face à un hypothétique danger.  

- Faites attention Kaori, déclara à son tour Naomi.  

- Je n’en ai pas pour longtemps, répondit Kaori en plongeant son regard dans celui de sa nouvelle rivale.  

 

Cette dernière phrase sonnait presque comme un avertissement dans la bouche de Kaori. Bien qu’elle n’était pas spécialement enchantée de les laisser seuls tous les deux, elle n’avait pas le choix. Naomi aura-t-elle saisi le sous-entendu ? Rien n’en était moins sûr. Pourquoi cela devait toujours finir ainsi ? Parce qu’elle connaissait les réponses. Ryo avait un charisme fou qui ne laissait personne insensible. Près de lui, on se sentait en totale sécurité. Car son regard avait le pouvoir de désarmer n’importe quelle femme. Oui, pour toutes ces raisons, il était normal qu’elles succombent toutes. Après tout, elle-même y avait succombé pour ces mêmes raisons…  

 

Sans s’en rendre compte, ses pas l’avaient amenée devant le tableau de la gare. Presque à son grand soulagement il n’y avait pas d’autre message pour le moment. Rebroussant chemin, elle se dirigea vers le café de ses amis. Quand elle y pénétra enfin, il n’y avait que Miki derrière le bar.  

 

- Hé, salut toi ! fit la propriétaire des lieux de manière enjouée. Puis observant la petite mine de la jeune femme, elle demanda. Ca n’a pas l’air d’aller, on dirait que tu as passé une nuit blanche ?  

- Quasiment, répondit Kaori.  

- Raconte !  

- C’est Naomi.  

- Votre cliente ? Qu’est-ce qui s’est passé ?  

- Oh elle est simplement tombée amoureuse de Ryo…  

- Quoi ! Miki tapa tellement fort de son poing sur le bar, que toutes les tasses se mirent dangereusement à s’entrechoquer. Tu ne lui as pas fait comprendre que c’était chasse gardée ?! s’énerva-t-elle.  

- Et bien, disons… rougit Kaori qui savait qu’au contraire, elle avait tout fait pour lui faire croire que ce n’était qu’une relation de travail.  

- Kaori, bon sang mais réveille-toi ! City Hunter c’est lui et toi ! Il n’y a pas de place pour une cliente amoureuse ! Alors tu vas aller la trouver et lui dire qu’elle n’a rien à espérer ! Ryo est à toi, point final !  

 

Les paroles de l’ex-mercenaire firent beaucoup de bien au petit cœur meurtri de Kaori. Elle avait raison, il fallait qu’elle arrête de nier l’évidence, oui Ryo était à elle, et il fallait qu’elle se batte pour cela. Ce n’était pas si compliquer d’aller trouver Naomi et de lui dire qu’il y avait bien plus qu’un seul simple partenariat de travail ou qu’une colocation entre eux. Oui, elle pouvait le faire, elle devait le faire…  

Retrouvant des couleurs et le sourire aux lèvres, elle plongea son regard dans celui de son amie et demanda ;  

 

- Et toi alors ? Tu n’avais pas quelque chose à me dire ?  

 

Miki se mit alors à rougir comme jamais et voulant s’occuper les mains, entreprit de sécher à l’aide d’un torchon les coupelles qui se trouvaient devant elle.  

 

- Ah Kaori… Je suis enceinte ! s’écria-t-elle, sa voix montant d’une octave face à l’excitation de la nouvelle.  

- Qu… Quoi ? fit Kaori dont l’information mit quelques secondes à monter jusqu’à son cerveau. Miki c’est merveilleux ! Je suis si contente pour toi.  

- Pour le moment nous n’avons pas encore passé le cap des trois premiers mois, alors je ne veux pas que cette nouvelle arrive aux oreilles des autres. Il n’y a que nous deux et toi au courant. J’avais besoin que tu le saches étant comme ma sœur.  

- Miki, fit Kaori les larmes aux yeux face à tant de confiance. Je ne dirais rien, et je suis si contente pour toi et Falcon.  

- Kaori, je sais qu’il est encore un peu tôt pour cela, mais si bébé voit bien le jour, accepterais-tu d’être sa marraine ? fit Miki beaucoup plus timidement cette fois.  

- Miki… Bien sûr, c’est même un grand honneur que tu me fais là.  

 

Et contournant le bar, elle vint prendre son amie dans les bras pour encore une fois la féliciter. Puis jetant un rapide coup d’œil à la pendule, elle décida qu’il était temps pour elle de retourner surveiller Ryo et Naomi. Avant qu’elle ne franchisse la porte, Miki l’interpella une dernière fois ;  

 

- Au fait Kaori, ça te dirait de m’accompagner cet après-midi faire quelques courses pour petit Falcon ?  

- Ca marche on se retrouve ici vers 15h ?  

- A plus tard !  

 

Et Kaori sortit. Si Miki avait réussi à se battre pour sa vie de famille, il n’y avait pas de raison qu’elle n’y arrive pas pour Ryo…  

 

 

Dans l’appartement de City Hunter, Naomi était troublée de se retrouver seule avec Ryo. Celui-ci était étendu sur le canapé un journal dans les mains.  

Elle n’avait jamais eu autant peur que la journée et la nuit passées. Et pourtant quand le nettoyeur était resté près d’elle, tout un poids sur son cœur avait disparu. Timidement elle s’approcha de lui.  

 

- Ryo… murmura-t-elle. Puisque Kaori est sortie, je me disais…  

- Mhm, fit Ryo abaissant son journal pour y découvrir la jeune femme assise contre lui.  

- J’ai beaucoup entendu parlé de votre goût pour la gente féminine. Et… plutôt que de continuer en paroles inutiles, elle commença par déboutonner le chemisier qu’elle portait.  

 

Aussitôt Ryo se redressa d’un bond, quittant le canapé, cherchant à mettre de la distance entre elle et lui.  

 

- Na… Naomi que faites-vous ?  

- Allons, l’Etalon de Shinjuku prendrait-il peur, maintenant que sa conquête est prête à se donner ? Ryo vous m’avez charmée, reprit Naomi avec une assurance que le nettoyeur ne lui connaissait pas.  

 

Et sans plus de cérémonie, elle laissa tomber son chemisier à terre, se montrant en soutien-gorge devant l’homme qui occupait toutes ses pensées depuis vingt-quatre heures. Lentement elle passa les bras autour de son cou, cherchant à se coller le plus possible à son corps qu’elle mourrait d’envie de découvrir. Se redressant sur la pointe des pieds, elle dirigea ses lèvres vers celles de Ryo, pour enfin y goûter.  

Ce dernier tenta de la repousser en posant ses mains sur ses épaules.  

 

- C’est moi ! s’écria Kaori en pénétrant dans le salon.  

 

Immédiatement le temps sembla suspendre son cours. Kaori devait rêver éveillée. Ce qu’elle avait sous les yeux ne pouvait être vrai ? Naomi à moitié dénudée dans les bras de Ryo qui la tenait contre lui, prêt à l’embrasser et plus si affinité.  

La jeune femme sentit son cœur lui faire si mal qu’elle en eut le souffle coupé. Les larmes lui piquaient les yeux, pourtant il ne fallait pas qu’elles tombent, elle ne devait pas se donner en spectacle devant celle qui lui avait volé l’homme de sa vie.  

Sans dire un mot, elle se retourna et sortit en courant, mettre le plus de distance entre elle et cette scène de cauchemar voilà ce dont elle avait besoin.  

 

- Kaori ! hurla Ryo, en repoussant brutalement Naomi et en partant à la poursuite de sa partenaire.  

 

Comment avait-il pu être aussi stupide et se laissait embarquer dans cette histoire ? Il revoyait la détresse dans les yeux de Kaori, et cela lui faisait si mal. Quel imbécile !! Il se maudissait tellement à cet instant. Pourquoi devait-il détruire tout ce qu’il aimait autour de lui ? Pourquoi n’arrivait-il tout simplement pas à dire ouvertement à Kaori qu’il n’y avait qu’elle pour lui ? Mais non, c’était toujours à mot couvert, toujours sur des non-dits. Et aujourd’hui il en payait le lourd tribu.  

Il courut comme un dératé dans tout le quartier, mais aucune trace de sa partenaire. Ne pouvant laisser leur cliente plus longtemps seule, il décida de rentrer le cœur serré. Il finirait bien par appeler Miki ou Mick pour savoir si Kaori s’était réfugiée chez eux.  

La porte de son appartement était encore ouverte telle qu’il l’avait laissée en sortant précipitamment. Mais quelque chose n’allait, son instinct de professionnel le lui disait.  

 

- Naomi ! hurla-t-il.  

 

Mais personne… Un silence de mort lui répondit. Il découvrit un mot laissé à ses pieds qu’il ramassa.  

 

« Si tu veux la revoir vivante City Hunter, rendez-vous ce soir à minuit aux entrepôts du Nord-Est de la ville, … »  

 

- Et merde ! hurla Ryo en froissant de rage le papier avant de le balancer dans un coin de la pièce.  

 

Kaori s’était enfuie imaginant le pire le concernant, et maintenant il avait failli à sa mission, sa cliente enlevée à cause de ses préoccupations sentimentales. Cette affaire commençait sérieusement à lui peser. Et ce soir il lui faudrait mettre un point final…  

 

 


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