Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Eden

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 9 chapters

Published: 10-04-19

Last update: 01-06-19

 

Comments: 28 reviews

» Write a review

 

RomanceAction

 

Summary: Une nouvelle cliente, une nouvelle affaire... Et le passé n'en finit pas de nous rattraper...

 

Disclaimer: Les personnages de "In Memoriam..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I forgot my password

 

You just have to contact me by email and give me your login. You have to use the email address you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: In Memoriam...

 

Chapter 5 :: Dans les griffes du monstre…

Published: 04-05-19 - Last update: 04-05-19

Comments: Bonjour à tous ! Et voici la suite de cette histoire. Pauvre Kaori, je me dis que des fois nous ne sommes vraiment pas tendres avec elle. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire. Bonne lecture et Bizzzz à tous !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Tenant la jeune femme toujours inconsciente dans ses bras, Ryo tambourina comme un fou à la porte de la clinique au risque de réveiller l’ensemble du quartier.  

 

- C’est bon ! C’est bon j’arrive ! maugréa le professeur de mauvaise humeur de s’être fait tiré du lit en plein milieu de la nuit.  

 

Lorsqu’il ouvrit la porte et découvrit Ryo, trempé de sueur et pâle comme un linge, sa partenaire inerte dans ses bras, il se recula pour les laisser passer. Jetant un coup d’œil à Falcon resté au volant, celui-ci fit un léger mouvement négatif de la tête, et démarrant la jeep, laissa City Hunter pour rejoindre sa propre famille.  

 

- Que s’est-il passé ? demanda le professeur en ouvrant une porte donnant sur une salle d’occultation.  

- Kaori… Kaori a reçu de la poussière d’ange.  

- Oh mon dieu ! Mais je croyais…  

- Savais-tu que Kaibara avait eu une fille légitime ? demanda Ryo la voix remplie de colère et de haine.  

 

Le vieil homme ne répondit pas immédiatement mais tressaillit à l’évocation du chef de l’Union Teope. Face au mutisme du médecin, Ryo sentit sa rage monter encore d’un cran.  

 

- Tu savais !...  

- Ryo, je te jure que je ne savais pas qu’elle avait repris la tête de l’Union. J’avais eu vent que Kaibara avait eu une fille un an avant qu’il ne te recueille oui. Mais d’après ce qu’il se disait, il l’avait toujours gardée à l’écart, et de la guérilla et de ses activités par la suite au sien de l’organisation.  

- As-tu encore d’autres secrets pour lesquels je ne suis pas au courant ?  

 

A cet instant Ryo mourrait d’envie d’attraper son vieil ami par le col de son pyjama et de lui flanquer son poing dans la figure. Mais il devait penser à Kaori. Lui seul pouvait la sauver.  

 

- Ryo… Je suis désolé. J’étais loin de me douter qu’elle pourrait un jour représenter un tel danger.  

- Kaori, il faut la sauver… murmura Ryo soudain très las, et ne voulant plus s’attarder sur ce sujet.  

- Allonge-la sur la table.  

 

Se penchant sur la jeune femme, le médecin commença à l’occulter dans les moindres détails. Branchant quelques électrodes au niveau de son cœur, il lui fit un électrocardiogramme.  

Quelques instants plus tard, il posa son verdict au nettoyeur qui n’avait pas quitté du regard son ange allongé tel une princesse endormie sur cette table médicinale.  

 

- Pour le moment ces constantes sont bonnes. C’est surtout dû au fait qu’elle soit pour l’intant inconsciente. Le plus dur sera à son réveil quand son cerveau analysera les effets et que le manque se fera sentir.  

- En a-t-elle reçu beaucoup ?  

- Impossible à dire. Kaori est frêle ils ont dû doser à la juste valeur. Mais il va falloir la mettre dans la pièce capitonnée et sanglée.  

 

A la vision de la femme qu’il aimait attachée comme une bête sauvage, il sentit la bile lui monter au fond de la gorge. Lui qui avait toujours veillé à la protéger, venait de la faire plonger dans les plus sombres ténèbres de son passé. Lui qui connaissait les souffrances de cette drogue, devait accepter d’être spectateur de ce cauchemar pendant que son ange lutterait contre ses effets.  

Pris d’un accès de colère il frappa le mur de son poing, se retenant de hurler.  

C’était Naomi qui voulait se venger de lui. Mais ce serait Ryo qui se vengerait d’avoir touché à ce qu’il avait de plus précieux en ce monde…  

Reprenant la jeune femme dans ses bras, il suivit le professeur dans la pièce nécessaire aux prochaines heures de Kaori. Lui caressant la joue, il lui murmura ;  

 

« Accroche-toi mon ange, je suis là ».  

 

- Suis-moi, fit le Doc, il est temps que je m’occupe de tes blessures. Tu manques de t’évanouir à ton tour à tout moment.  

 

Hochant la tête, le nettoyeur le suivit à contre cœur de devoir laisser son ange endormi seul pour quelques instants.  

 

- Tu as eu de la chance, fit le médecin en retirant la première balle de son bras. Celle-ci n’a pas fait de gros dégâts.  

 

Prenant une aiguille chirurgicale et du fil, il commença à recoudre la première plaie du nettoyeur. Puis passa à celle de la cuisse.  

 

- La balle est assez profonde, je vais devoir inciser, fit le Doc en relevant ses lunettes frontales où était allumée une petite lumière.  

- Fais, mais vite, je ne veux pas laisser Kaori seule trop longtemps.  

 

Hochant la tête, il prit une seringue et anesthésia légèrement le membre inferieur du nettoyeur, avant de s’activer avec des gestes précis malgré son âge déjà avancé.  

Lorsque Ryo put se rhabiller, il le retint quelques secondes par le bras.  

 

- Vraiment, Ryo, si j’avais su ce qu’elle deviendrait, jamais je ne t’aurais caché une telle vérité. Mais je pensais vraiment qu’il n’y avait rien à craindre la concernant.  

- Ouvre-moi la chambre de Kaori, je veux être près d’elle lorsqu’elle se réveillera, répondit simplement le nettoyeur.  

- Tu es sûr de vouloir rester dans la même pièce ? On ne sait pas encore comment elle va réagir à son réveil.  

- Fais-moi entrer, furent les seuls mots qu’il rétorqua.  

 

Son cœur se serra lorsqu’il s’avança vers le lit de la jeune femme qui y était attachée de toutes parts. S’installant sur le petit tabouret qui se trouvait juste à côté, il glissa sa main dans celle si petite de Kaori. Quelques jours auparavant, elle avait eu le même geste envers lui lorsqu’elle avait compris que le discours de Naomi pouvait le replonger dans ses vieux démons. Et à présent, c’était elle qui allait goûter à l’horreur de ces démons.  

 

- Kaori, ma belle, je suis là. Je sais que tu es forte, je sais que tu t’en sortiras. Tu le dois Kaori, tu m’entends ? Que ferais-je sans toi pour me remettre les idées en place avec ta massue ? Je ne veux pas rentrer chez nous sans t’y trouver. Et puis, tu me l’as suffisamment répété, City Hunter, c’est toi ET moi. Alors Kaori, accroche-toi…  

 

Il dût s’assoupir quelques instants, la fatigue, la tension et les blessures aidants, car lorsqu’il reprit conscience, Kaori était en train de s’agiter dans son lit, tirant de plus en plus fort sur les sangles de ses poignets, et murmurant des paroles qui lui étaient pour le moment incompréhensibles.  

Lorsque son esprit fut totalement en alerte, il se rendit compte que Kaori murmurait telle une litanie sans fin, qu’elle avait mal, si mal. Se levant, et s’approchant de son oreille, Ryo caressa son front et lui murmura ;  

 

- Kaori, je suis là…  

- J’ai mal, gémit-elle. Ryo j’ai si mal…  

- Je sais ma belle, je sais que ça fait mal. Mais ça va aller. Tu vas y arriver.  

- Noooon !! hurla-t-elle, le souffle de plus en plus court, et les larmes commençant à couler.  

 

Elle tentait de se tortiller dans son lit, mais ses mouvements étaient entravés. Sa colère se décupla face au traitement qu’on lui imposait, et la douleur du manque et des effets de la drogue rendaient tout raisonnement impossible pour elle.  

 

- J’ai mal !!! Et d’un coup, semblant trouver une force herculéenne en elle, Kaori réussit à déchirer les sangles de ses poignets.  

 

Ceux-ci saignaient sous les coupures du cuir, mais elle ne semblait pas s’en être rendue compte. Elle détacha celle qu’elle avait autour de la taille et détacha ensuite ses jambes.  

 

- Kaori ne fais pas ça ! tenta de s’interposer Ryo. Kaori écoute-moi c’est la première crise la plus difficile mais je suis là !!  

- J’ai mal ! se contenta d’hurler la jeune femme en tournant son visage baigné de sueur et de larmes vers son partenaire.  

 

Et sans comprendre ce qu’il se passa, elle se jeta comme une folle sur Ryo, cherchant à étrangler celui qui l’empêchait de soulager cette si atroce douleur.  

Tombant tous les deux au sol, Ryo attrapa les bras de la jeune femme et les tint fermement dans ses mains. Plongeant son regard dans celui complètement éteint de sa partenaire, il tenta de la ramener à la raison.  

 

- Kaori, tu m’entends, je sais que tu es quelque part, accroche-toi à ma voix. Tu n’es pas cette personne-là ! Ce n’est pas toi ça !  

 

Mais poussant un hurlement de sauvage, elle planta ses dents dans l’épaule dénudée du t-shirt à petites manche du nettoyeur. Ryo tressaillit sous l’attaque, mais enveloppa la jeune femme de ses bras puissants, et collant sa tête à la sienne, il continuait d’appeler la jeune femme.  

 

- Kaori, écoute-moi, nous vaincrons ensemble la poussière d’ange. Je ne te laisserai pas seule dans cette chambre froide. Je te le jure… Kaori, je sais que tu entends ma voix… Kaori, je t’aime alors bats-toi…  

 

A ces mots, la jeune femme écarquilla les yeux. Elle semblait tout doucement réaliser ce qu’elle était en train de faire. Relâchant l’épaule de Ryo, dont le goût du sang avait envahi sa bouche, elle se recula d’un bond le plus loin possible de son partenaire. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues. Repliant ses jambes sous elle, elle se mit à se balancer d’avant en arrière, le visage enfouit dans ses bras.  

Avec d’infinies précautions, Ryo s’approcha d’elle, lui releva le visage pour qu’elle le regarde. Puis, prenant le bas de son t-shirt, essuya les lèvres de celle à qui il venait de déclarer sans demi-mot cette fois, son amour. Au contact du tissu, elle sursauta.  

 

- Tout va bien Kaori… Ce n’est rien. Je suis là…  

- Ryo… murmura-t-elle, va-t-en… Eloigne-toi avant que je ne te fasse plus de mal, pleura-t-elle.  

- Chut, Kaori, , murmura-t-il tout en la prenant dans ses bras. Tout ira bien, tu ne me feras rien, je le sais…  

 

La porte s’ouvrit à cet instant, et presque simultanément, Kaori fut à nouveau prise de soubresauts et de tremblements de douleurs.  

Sans attendre que la folie reprenne possession de son esprit, le Doc lui administra un puissant sédatif qui laissa la jeune femme comme une poupée de chiffon dans les bras de Ryo. Déposant son précieux fardeau sur le lit, le Professeur posa sa main sur l’épaule de ce dernier.  

 

- Tu sais que ce n’est pas la solution. Je ne pourrai pas la laisser sous sédatif encore longtemps. Il faut que son cerveau enregistre de lui-même le sevrage.  

- Je sais…  

- Tu devrais en profiter pour aller dormir un peu. Et viens avec moi que je désinfecte ton épaule.  

 

Ryo le suivit le temps de se faire soigner, puis regagna sans tarder la chambre de Kaori qui dormait tranquillement plongée dans un sommeil sans rêves. Cette image de sérénité contrastait grandement avec la violence de la scène qu’ils avaient vécu quelques instants auparavant.  

Oui, il savait que tôt ou tard, Kaori devrait combattre elle-même les effets de la drogue, mais il aurait tellement voulu que cette souffrance lui soit épargnée. S’installant à nouveau à ses côtés, il constata que le Doc avait raison. Il fallait vraiment qu’il se repose lui aussi s’il voulait avoir la force d’aider Kaori dans son épreuve, et, lentement, il se laissa glisser, totalement épuisé.  

 

« Ryo ! l’appela Kaori, Ryo ne me laisse pas ! »  

 

Le nettoyeur se réveilla en sursaut. Regardant la jeune femme toujours endormie, il sentit dans le plus profond de son être que quelque chose clochait. Sans attendre, il tambourina à la porte fermée à clé, en appelant le professeur.  

 

- Doc ! Vite Kaori a besoin de vous !  

 

Sans attendre, le praticien entra en trombe, le visage grave. S’approchant de sa patiente, il positionna son stéthoscope et écouta son rythme cardiaque.  

 

- Merde, murmura-t-il. On est train de la perdre. Kazue !, appela-t-il la jeune infirmière qui entra en courant terminant tout juste de boutonner sa blouse blanche. Le défibrillateur !  

- Tout de suite, répondit-elle, cherchant l’appareil en question.  

- Ryo éloigne-toi, lui intima le Doc.  

- Je veux rester… souffla-t-il le cœur battant jusque dans ses tempes.  

- Ryo laisse faire le Doc, intervint Kazue qui avait été mis au courant de la situation à son arrivée le matin même. Puis avec douceur, elle repoussa le nettoyeur vers la porte, mais le laissa à l’intérieur de la pièce.  

 

Pendant les secondes suivantes qui lui parurent des heures, il regarda ces deux personnes s’activer autour de Kaori qui ne répondait toujours pas aux stimulations. Le son de la machine sur laquelle sa fréquence cardiaque était branchée, renvoyait de moins en moins de signaux. Lorsque le bruit continue, d’un rythme cardiaque plat arriva aux oreilles du nettoyeur, celui-ci s’élança vers le lit en hurlant le prénom de Kaori.  

 

- Ryo s’il te plaît contrôle-toi et pousse-toi ! fit Kazue qui oxygénait la jeune femme à l’aide d’une poire.  

 

Sans se soucier de Ryo, le Doc continuait d’envoyer des ondes de chocs à la jeune femme, priant intérieurement qu’elle s’accroche à la vie, pour elle, pour Ryo, pour tous ses amis.  

Lorsqu’enfin un signal se fit à nouveau entendre, toute la tension accumulée dans la pièce s’estompa d’un coup.  

 

- Kazue, apporte-moi de quoi l’intuber. Pour le moment il va falloir la stabiliser avant de penser à son réveil.  

 

Lorsque Kaori fut sous assistance respiratoire, le médecin vérifia une dernière fois l’ensemble des appareils, et laissa Ryo encore blême de la peur qu’il avait ressentie à l’idée de perdre définitivement la femme de sa vie.  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de