Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 28-04-19

 

Comments: 31 reviews

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Romance

 

Summary: Parfois les cadeaux du Père Noël changent notre vie... nos deux nettoyeurs vont en faire l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le sapin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Sous le sapin

 

Chapter 6 :: chapitre 6

Published: 20-04-19 - Last update: 20-04-19

Comments: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

Le mois de mars débutait amenant avec lui des températures plus douces et un temps plus clément. Emi avait un peu plus de deux mois et avait grandi. Son duvet roux avait poussé et laissait place à de beaux cheveux courts d’une couleur flamboyante. Elle passait de plus en plus de temps éveillée et ses beaux yeux sombres en hypnotisaient plus d’un. Aujourd’hui était le premier jour d’un retour à la normale. Après deux mois quasiment enfermée dans l’appartement à cause de l’hiver particulièrement rude qu’ils avaient subi, Kaori se préparait à sortir avec Emi pour aller au tableau. Elle était heureuse de pouvoir enfin prendre l’air et reprendre son rôle dans City Hunter même si elle appréhendait un peu sachant que le dragon d’or était toujours à la recherche de la petite.  

 

Après avoir installé le bébé endormi dans le landau, elle grimpa les escaliers quatre à quatre pour aller réveiller Ryo qui dormait à poings fermés. Elle s’assit à côté de lui comme elle avait pris l’habitude de le faire et déposa de légers baisers sur son épaule. Il ne tarda pas à ouvrir un œil pétillant et ils échangèrent un langoureux baiser.  

 

- Bonjour, mon coeur. Je t’ai laissé ton petit déjeuner au chaud. Je pars avec Emi voir le tableau et faire un tour au parc. On se retrouve au Cat’s ?, lui demanda-t-elle, d’une voix douce.  

- Tu ne veux pas rester au lit avec moi plutôt. Je peux me dessiner un XYZ sur le corps si tu veux., suggéra-t-il, avec un sourire charmeur.  

- Après cette nuit ? Tu vas m’épuiser., lâcha-t-elle, avec un grand sourire.  

 

Il s’était révélé être un amant aussi patient que passionné et avait trouvé une partenaire qui avait su trouver les gestes pour combler son désir et son besoin d’amour, laissant la passion abolir les barrières de sa timidité.  

 

- Tu n’avais pas l’air de t’en plaindre pourtant., la taquina-t-il.  

- Jamais. Tant que tu m’aimes, je ne m’en plaindrai jamais., lui dit-elle, le regard sérieux et empli d’amour.  

- Plus que tout au monde, mon ange., lui avoua-t-il, caressant sa joue.  

- File avant que je ne te séquestre.  

 

Kaori se leva et le laissa. Après avoir enfilé son manteau, elle partit vers la gare de Shinjuku en compagnie de sa fille. Dès qu’elle fut dehors, elle apprécia les rayons du soleil printanier sur sa peau et avança d’un bon pas vers sa destination. Se sentant bien, elle sourit de bonheur, faisant se retourner les personnes qu’elle croisait sur sa route. Elle s’arrêta chez le fleuriste sur le chemin et acheta un bouquet d’oeillets roses. D’abord surpris car il ne s’était pas aperçu de la grossesse de sa cliente, le commerçant s’extasia sur la petite. Puis la jeune femme reprit la route.  

 

Ils avaient bien fait de discuter avec le Professeur pour trouver une explication à l’arrivée d’Emi. Ils avaient opté pour le déni de grossesse qui amenait certaines femmes à ignorer parfois jusqu’au terme qu’elles étaient enceintes, la grossesse ne se voyant alors que pas ou peu. Kaori avait du mal à s’imaginer qu’on ne put pas se rendre compte d’un tel évènement mais l’explication la sauvait même si elle ne la crierait pas sur les toits.  

 

Arrivée à la gare de Shinjuku, elle se dirigea vers le tableau mais malheureusement, il n’y avait aucun message. Soupirant, car cela faisait maintenant un mois et demie qu’ils n’avaient pas eu de clients, elle prit la direction du parc et s’installa sur un banc, Emi emmitouflée dans une couverture dans les bras. Elle regarda un moment les enfants jouer, s’imaginant la petite dans quelques années. Elle observa un moment la nature, les cerisiers dont les fleurs ne tarderaient pas à éclore, la laissant encore cette année admirative et exaltée par la beauté de la nature.  

 

Le vent se leva soudain et elle préféra reprendre la route et se rendre au Cat’s. A peine arrivée, elle se fit voler sa fille par son amie qui adorait pouponner et se servir de la petite pour amadouer son mari car, depuis quelques temps, un peu plus de deux mois pour être exact, Miki avait envie d’un bébé. Le problème était que Falcon était pour l’instant réticent à amener un nourrisson dans leur monde… Quelques minutes plus tard, une fusée blonde entra dans le café en volant vers sa cible préférée.  

 

- Kaori chérie ! Dans mes bras !, hurla-t-il à moitié dévêtu.  

 

D’un coup de massue habile, elle l’envoya valser dans l’un des murs.  

 

- Ca faisait longtemps que je n’en avais pas sorti une…, soupira de plaisir la nettoyeuse.  

- Et Ryo ? Ne me dis pas que tu ne t’en sers plus sur lui., lui demanda Miki étonnée.  

- Plus du tout. Depuis qu’on est ensemble, il n’a pas eu un regard de travers., affirma-t-elle, heureuse.  

- Qu’as-tu fait à mon copain ? Il ne veut même plus m’accompagner aux cabarets ou faire le tour des bars tous les soirs., gémit Mick, dépité d’avoir perdu son pote de virée.  

- C’est son choix, pas le mien. Il est libre de ses mouvements tant qu’il ne me trompe pas., lui apprit-elle.  

- Et si tu me montrais ce que vous faites dans l’intimité, peut-être que moi aussi je sortirai moins souvent… lui dit-il d’une voix suave, le regard plongé dans celui de Kaori, rougissante.  

- Et si tu foutais la paix à ma femme, Angel…, entendit-il derrière lui, sentant le canon de son arme posé contre son crâne.  

 

Mick recula prudemment de Kaori, la laissant enfin respirer. Ryo s’approcha d’elle, le regard pétillant.  

 

- Je le laisse en vie ou je lui fais la peau ?, demanda-t-il à sa compagne.  

- Mais je ne fais que m’inquiéter pour toi !, se justifia l’américain.  

- En suggérant de coucher avec ma femme ? Ton sens de l’amitié t’honore., ironisa Ryo.  

- Laisse-le. Si Kazue apprend ce qui vient de se passer, je ne donne pas cher de sa peau., plaisanta Kaori.  

- Oh non Kaori chérie, tu ne vas pas lui dire, hein ? Dis, tu ne vas pas tout lui raconter ? C’était une petite plaisanterie entre amis., la supplia-t-il, appréhendant la réaction de sa belle et de se retrouver une nouvelle fois sur le canapé.  

- Va pour cette fois. Mais évite de recommencer., accepta-t-elle.  

- C’est comme dire à un chien de ne pas ronger un os., marmonna Ryo, peu convaincu.  

 

Sa réflexion arracha un rire à la rouquine et Miki.  

 

- Regarde Nounours, elle ouvre les yeux. Elle est tellement mignonne. Regarde ses petites mains et son minuscule nez qu’elle fronce, cette petite mimique qu’elle fait avec la bouche…, couina Miki.  

 

Kaori sortit le sac à langer.  

 

- Et la délicieuse odeur dont elle va nous embaumer dans deux secondes., ajouta Ryo, s’écartant précipitamment.  

 

En effet, Miki sentit soudain une certaine chaleur émaner de la couche de la petite et l’odeur reconnaissable entre tous. Un peu pâle, elle donna le bébé à Kaori qui lui tendait les bras, souriante. Une fois partie avec le bébé, Mick, remis de ses émotions, se tourna vers son homologue japonais.  

 

- Dis donc pour quelqu’un qui se contrefiche d’elle, tu la connais bien.  

- Qu’est-ce que tu racontes, Mick ?, grogna Ryo, obtus.  

- Tu connais beaucoup d’hommes capables de déchiffrer les signes avant-coureurs chez un bébé ? Moi j’en connais peu et ce sont tous les pères desdits bébés.  

- La ferme, Mick. Je te l’ai déjà dit, je ne suis pas son père.  

- Et pourquoi tu ne le serais pas ? Tu couches bien avec sa mère., lui asséna-t-il.  

- Ecoute-moi bien, ce n’est pas une histoire de coucherie avec Kaori.  

- D’autant plus Ryo. Si tu continues avec elle, tu seras bien obligé de t’investir avec l’autre elle., fit Mick, soutenant le regard de son ami.  

 

Ryo dévisagea son ami, tout en sachant qu’il disait vrai. Il avait entamé quelque chose avec Kaori, il ne voulait pas d’une aventure éphémère et il devrait donc accepter sa fille : c’était un package. Il prit un air sombre.  

 

- Mick, ça suffit., intervint Kaori, d’une voix dure.  

 

Elle avait entendu une partie de la conversation en sortant des toilettes. Elle s’interposa entre les deux hommes, Emi dans les bras. Elle lança un regard d’avertissement à son ami.  

 

- Cette histoire ne te regarde pas. Elle ne concerne que Ryo et moi. Rien ne l’oblige à s’attacher à Emi. Ca a été mon choix de la garder, pas le sien. Si quelqu’un devait lui faire la morale, ce serait moi et je ne le ferai pas., affirma-t-elle.  

- Je rentre. Ma fille ne va pas tarder à réclamer son repas.  

 

Elle remit Emi dans son landau et salua tout le monde. Ryo lui tint la porte et la suivit. Ils regagnèrent l’immeuble en silence, chacun plongé dans ses pensées. Il avait été touché par ses paroles. Fidèle à elle-même, elle ne souhaitait pas lui imposer quoi que ce soit comme elle l’avait déjà fait avec ses sentiments. Il savait mais elle ne le harcelait pas. Il avait accepté qu’elle garda le bébé et donc accepté sa présence mais elle ne lui imposait pas de l’aimer, ni de s’en occuper. Il ne se sentait pas prêt à s’investir avec elle même si, de temps à autre, quand Kaori avait besoin de repos, il passait un peu de temps avec elle en pleine nuit ou à la sieste. Mais ça elle ne le savait pas.  

 

Kaori elle réfléchissait aux paroles que Ryo et Mick avaient échangées. Elle s’était sentie transportée quand Ryo avait affirmé que leur relation était sérieuse à ses yeux. Mais Mick avait soulevé un point important : elle lui imposait Emi. Dès le départ, elle avait pris sa décision sans en parler avec lui. Son instinct avait parlé. Emi lui apportait ce que sa vie lui avait jusqu’alors repris : une famille. Mais cette famille elle l’imposait maintenant à l’homme qu’elle aimait et elle s’en voulait. Ce n’était pas son intention mais le résultat était là.  

 

Ils grimpèrent les étages et rentrèrent chez eux. Emi commençant à s’agiter, Kaori se dépêcha de lui préparer son biberon et le lui donna, assise dans le divan. Elle était pensive et les doutes l’assaillaient. Ryo s’assit à côté d’elle et vit son air contrarié. Il n’attendit pas longtemps.  

 

- Je suis désolée, Ryo. J’ai agi très égoïstement depuis deux mois. Je t’ai imposé mes choix sans jamais te demander ton avis.  

- Tu accueilles un bébé orphelin et tu te trouves égoïste ? Kaori, s’il y a bien deux personnes qui savent ce que c’est de grandir sans ses parents, c’est nous deux. Tu lui as offert un toit et une famille. J’adore ton sens de l’égoïsme. Ce n’est pas moi qui t’ai imposé mes choix pendant six ans dans mon propre intérêt qui te jetterai la pierre.  

- Je ne te demande rien pour Emi. Je ne te demande pas d’être son père si tu n’en as pas envie. Rien ne t’y oblige et certainement pas moi. Elle a fini. Je vais la coucher puis j’irai préparer le déjeuner., l’informa-t-elle en se levant.  

 

Il la regarda partir. Comment parvenait-elle à toujours penser aux autres avant elle-même ? Elle pensait au bébé, à lui, se mettait entre eux deux mais qui était là pour elle ? Qui était là pour l’écouter quand elle doutait, qu’elle avait peur, qu’elle avait besoin d’un conseil ? Ils parlaient plus qu’avant, passaient leurs nuits ensemble, profitaient au maximum du temps qu’ils avaient à deux mais, à bien y réfléchir, jamais elle ne lui parlait du bébé sauf pour les questions de timing. Elle respectait la distance qu’il avait imposée.  

 

Ils déjeunèrent en silence puis s’assirent dans le divan, dans les bras l’un de l’autre.  

 

- Ta maternité n’a pas mis longtemps à se répandre dans la rue. Tu étais sortie d’une heure que je me suis fait accoster par deux de mes indics pour m’en parler. Tiens-toi sur tes gardes dans les jours à venir.  

- Tu penses qu’ils vont faire le lien ?, demanda-t-elle, anxieuse.  

- Je ne sais pas. Je m’y prépare. Tu devrais aussi.  

- D’accord.  

- Sugar, détends-toi et essaie de dormir un peu.  

- Et si tu venais dormir avec moi ? J’ai besoin de te sentir contre moi., dit-elle en se levant et lui tendant la main.  

- Dormir dormir ou…, demanda-t-il d’une voix traînante.  

- Toi et moi dans un lit à ton avis ?  

 

Il sentit le désir dans sa voix et se fit un devoir de répondre à ses attentes. Plongeant son regard dans le sien, il nota son besoin d’être rassurée, de se sentir aimée. Il s’appliqua à y répondre et combler sa partenaire afin de lui ôter tout doute de l’esprit. Le reste de la journée passa calmement.  

 

Le lendemain matin, Kaori partit avec Emi au tableau. Soudain, elle s’arrêta près d’une vitrine, resserrant sa prise sur le landau. Elle se sentait épiée. Un frisson la traversa. Elle ne vit rien dans le reflet de la vitrine et reprit la route. Cette même sensation la reprit les jours suivants et elle commença à s’inquiéter. Elle troqua la poussette pour le porte-bébé, se disant que ce serait plus pratique pour courir. Au bout de deux semaines, elle vit enfin la trace visible : elle était suivie par deux hommes en costume noir, lunettes noirs, avec un tatouage sur la main de dragon. Elle pressa la pas et se réfugia au Cat’s tout proche. Elle entra essoufflée dans le café, jetant un regard vers l’extérieur pour voir s’ils l’avaient suivie.  

 

- Kaori, ça va ?, demanda Miki, surprise de l’attitude de son amie.  

- Non, appelle Ryo. Dis-lui de venir tout de suite., lui demanda-t-elle d’une voix blanche.  

 

Miki s’exécuta mais n’obtint pas de réponse.  

 

- Il n’est pas là. Que se passe-t-il, Kaori ?  

- Je suis suivie par des membres du dragon d’or depuis deux semaines. Umi est là ?  

- Non, il est parti faire des courses., répondit Miki, se plaçant à côté d’elle après avoir mis son arme dans sa ceinture.  

- Tu as ton arme ?  

- Oui mais avec Emi… J’ai peur qu’elle se prenne une balle perdue., dit-elle anxieuse en caressant la tête de la petite.  

 

Elle la sortit tout de même, la mettant elle aussi dans sa ceinture. Soudain elles virent une ombre approcher de la porte et se tinrent prêtes à agir. Miki légèrement cachée derrière Kaori avait déjà sorti son arme. La clochette tinta et elles se sentirent soulagées.  

 

- Ryo ! Si tu savais comme on est contente de te voir., s’écria Miki se jetant à son cou.  

- D’habitude, c’est moi qui te saute dessus ma belle et tu n’apprécies pas autant., plaisanta-t-il puis voyant leur air sérieux.  

- Que se passe-t-il ? Kao, ça va ?, demanda-t-il en s’approchant d’elle.  

 

Quand il était arrivé, le stress tombant, elle s’était assise les jambes flageolantes. Elle était pâle. Elle avait tellement peur pour Emi. Il posa une main sur son épaule, ce qui lui fit relever la tête vers lui. Son regard bouleversé l’ébranla.  

 

- Ca fait deux semaines que je me sens épiée. Aujourd’hui je les ai vus : c’est le dragon d’or.  

- On rentre., dit-il la mâchoire crispée.  

 

Il se tourna vers la porte mais stoppa net. Devant le café, se tenait tout un groupe de yakuzas.  

 

- Passez derrière le bar., ordonna-t-il aux deux femmes, d’une voix qui n’admettait aucun refus.  

- Miki, tu as des armes là derrière ?  

- Le bazooka de Falcon.  

- Arme-le. Vous me laissez gérer. Vous n’intervenez pas.  

 

Elles s’exécutèrent. Kaori serrait le bébé contre elle, tentant de calmer les tremblements de son corps. Sentant son anxiété, Emi se mit à pleurer.  

 

- Kaori, calme-toi. Tout va bien se passer. Si tu es calme, elle le sera aussi. Tu as confiance en moi ?  

- Toujours, tu le sais.  

- Alors tu sais que tout ira bien. Rappelle-toi de ce que je t’ai dit au mariage.  

- Tu serais prêt à tout pour…  

- Celle que j’aime., acheva-t-il, en se tournant légèrement vers elle et lui souriant.  

 

Elle se sentit apaisée et les tremblements cessèrent. Emi cessa de pleurer lorsque la porte s’ouvrit. Une dizaine d’hommes entrèrent et formèrent un passage pour laisser passer respectueusement un homme plus âgé, Nobuto Tanaka. Les deux hommes se toisèrent  

 

- Oyabun Tanaka., le salua respectueusement Ryo.  

- City Hunter, cela faisait longtemps que nous ne nous étions croisés., reconnut Tanaka.  

- Que nous vaut le plaisir ?  

- Toi et moi sommes des hommes de peu de mots, Saeba. Je n’irai pas par quatre chemins. Je suis venue récupérer ma petite-fille., répondit Tanaka en jetant un regard derrière lui vers le bébé.  

- Comment saurais-je où elle se trouve ? Je ne fais pas encore dans le baby-sitting..., rétorqua Ryo, ennuyé.  

 

Tanaka laissa apparaître un petit rictus amusé.  

 

- Elle est juste derrière toi.  

- Derrière moi, il y a ma partenaire et sa fille…  

- Qui est née le même jour que ma petite-fille.  

- Félicitations. Heureuse coïncidence…, répondit Ryo, toujours aussi stoïque.  

- Ta partenaire n’a jamais été vue enceinte. Elle a kidnappé ma petite-fille.  

- Tu utilises de biens grands mots sans preuves…  

 

Les traits de Tanaka se durcirent, affichant un masque de détermination. Ryo décroisa les bras et se redressa, lui qui avait été accoudé au bar dans une position décontractée jusque là.  

 

- Tu vas m’obliger à utiliser la force alors que je n’en avais pas l’intention.  

- Tu sais ce qu’il en coûte de me menacer ou ma partenaire. Cela vaut également pour sa fille à présent.  

- Ce n’est pas sa fille. C’est celle de mon fils !, fit l’oyabun en faisant signe à ses hommes d’aller chercher le bébé.  

 

Ryo dégaîna son arme, Kaori aussi et Miki le bazooka. Tous trois étaient fébriles mais ne le montraient pas. Les hommes s’étaient arrêtés en voyant les trois armes pointées vers eux et surtout le bazooka. Soudain du raffut venant de l’arrière attira leur attention. Trois yakuzas volèrent dans les airs, atterrissant sur un autre groupe et Umibozu apparut, l’air sévère.  

 

- Vous alliez vous amuser sans moi ?, demanda-t-il, mécontent, une mitraillette à la main.  

 

Tanaka serra la mâchoire de dépit et ordonna à ses hommes de ne plus bouger.  

 

- C’est ma petite-fille et vous le savez ! Je ferai tout ce qu’il faudra pour la récupérer. On y va !, ordonna-t-il à ses hommes qui se retirèrent rapidement en l’entourant.  

 

Dans le café, tous les quatre restèrent immobiles quelques secondes encore après leur départ.  

 

- Tout le monde va bien ?, demanda Ryo, rangeant son magnum.  

- Oui., répondit Miki, reposant le bazooka.  

 

Umi eut à peine le temps de rattraper Kaori qui ne tenait plus sur ses jambes, la guidant doucement contre le meuble. Miki lui prit la petite des bras et s’éloigna laissant la place à Ryo qui s’agenouilla près d’elle.  

 

- Kao, ça va aller ? C’est fini., dit-il en la prenant dans ses bras.  

- J’ai eu peur. J’ai eu peur que ça dérape et finisse dans un bain de sang. J’ai eu peur de te perdre ou Emi ou Miki., répondit-elle d’une voix blanche.  

- Ca n’est pas arrivé. Nous sommes tous là., la rassura Ryo.  

 

Le bébé se mit à pleurer et Miki se rapprocha pour la redonner à son amie.  

 

- Tu vois, elle va bien.  

- Oui. Elle a faim.  

- Regarde-la et dis-toi une chose : la vie continue. On va se battre pour elle.  

 

Elle acquiesça, se sentant un peu mieux, et prit avec reconnaissance le biberon que lui tendit Miki pour le donner à Emi. Il la laissa à sa tâche et sortit quelques minutes prendre l’air et surtout surveiller les environs. Cela lui permit aussi de reprendre le dessus sur les émotions qu’il avait contenues pendant la confrontation. Il ne l’aurait avoué à personne mais il n’avait pas été aussi serein et surtout il trouvait que Tanaka avait abandonné un peu trop facilement… Comme si deux revolvers, une mitraillette et un bazooka n’étaient pas des arguments assez persuasifs au goût du nettoyeur…  

 

Une demie heure plus tard, Umi raccompagna les deux nettoyeurs chez eux en jeep pour limiter leur exposition. Aussitôt rentrés, Ryo se dirigea vers la chambre de sa partenaire et déplaça le lit d’Emi dans la sienne que Kaori partageait désormais.  

 

- C’est temporaire, sinon tu ne fermeras pas l’oeil de la nuit telle que je te connais., lui dit-il.  

- Merci, Ryo, murmura-t-elle avant de coucher Emi.  

 

Hors de la chambre il la stoppa et l’enlaça à nouveau. Elle avait besoin d’être rassurée et lui aussi dans une moindre mesure. Le déménagement du lit, c’était aussi un peu pour lui, pour pouvoir dormir un peu plus sereinement en la sachant à leurs côtés.  

 

- Tout va bien se passer, Kao. Tu resteras avec Emi., lui assura-t-il.  

- C’est la première fois que tu prononces son prénom., murmura-t-elle, en le regardant émue.  

- Ah oui, ben je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas fait jusqu’à maintenant…, bafouilla-t-il gêné.  

- Qu’est-ce qu’on mange ? J’ai faim., dit-il cherchant à changer le sujet.  

 

Elle lui adressa un regard lourd de sens, signe qu’elle n’était pas dupe, puis ils descendirent et déjeunèrent. L’après midi fut hachurée par les crises de larmes d’Emi. Un petit rien semblait la stresser et elle restait alors inconsolable. Elle finit par tomber d’épuisement, tout comme les deux nettoyeurs, conscients que les jours voire semaines à venir ne seraient pas de tout repos. 

 


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