Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 28-04-19

 

Comments: 31 reviews

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Romance

 

Summary: Parfois les cadeaux du Père Noël changent notre vie... nos deux nettoyeurs vont en faire l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le sapin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le sapin

 

Chapter 7 :: Chapitre 7

Published: 21-04-19 - Last update: 21-04-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Dona, je profite ici de te remercier d'avoir laissé des commentaires sur toutes mes anciennes fics. Je suis ravie qu'elles t'aient plu. Kalyane, toujours au rendez-vous ;). Oui tu as raison les ennuis commencent. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 7  

 

Le mois d’avril était bien entamé et un beau soleil brillait dehors. La douceur extérieure appelait à de longues balades au parc et, pourtant, nos deux nettoyeurs ne pouvaient se le permettre. La menace rôdait autour d’eux, invisible mais bien présente. Malgré cela, ils tentaient de mener une vie des plus normales. Ils avaient enchaîné trois boulots et étaient sur un quatrième, une jolie cliente à protéger d’un maniaque. Quelques mois auparavant, Kaori se serait demandée si elle n’était pas plus en danger avec eux que dehors mais tout cela avait bien changé. Son compagnon s’était tenu à carreaux. Il faisait encore le tour des cabarets et des bars certains soirs avec Mick mais ne rentrait plus complètement éméché ou sentant le parfum capiteux des bunnies comme s’il en avait été aspergé. Il rentrait et se couchait à ses côtés, réclamant un extra ou se collant simplement à elle si elle dormait déjà. C’était reposant.  

 

La seule qui avait maintenant le droit à une visite nocturne d’un tout autre ordre était Emi mais ça il ne l’aurait pas admis. Il se levait parfois la nuit quand le bébé se réveillait pour l’aider à se rendormir, pensant que sa compagne dormait profondément. C’était sans compter sur son instinct maternel… Mais elle n’avait jamais abordé le sujet et ne le ferait pas avant lui. Quand il serait prêt, il lui en parlerait de lui-même.  

 

Ce jour-là, Kaori devait se rendre à la clinique pour une visite de routine pour Emi. La petite avait quatre mois, faisait de merveilleux sourires, contemplait le monde avec ses grands yeux et savait se faire entendre. Elle éclairait ses journées. Son arrivée et leur liaison avaient donné un sens à sa vie. Elle sourit malgré sa fatigue.  

 

- Tu es prête ?, lui demanda Ryo en l’enlaçant.  

- Oui, je n’ai plus qu’à la mettre dans la voiture.  

- Tu m’appelles quand tu arrives là-bas et quand tu repars, n’oublie pas.  

- Promis. Je serais très prudente et je ne ferai pas de détours., lui dit-elle en se serrant contre lui.  

- Je n’aime pas vous laisser partir seules. Si on n’avait pas cette cliente ou que Mick était là, je serai venu avec vous.  

- Ca va aller., le rassura-t-elle, même si elle-même appréhendait la sortie.  

 

Kaori l’embrassa légèrement puis attrapa Emi avant de sortir. Elle descendit au garage et installa Emi dans la panda. Elle inspira un grand coup avant d’ouvrir la porte du garage. Le dragon d’or n’avait cessé de les suivre pendant trois semaines après la confrontation puis soudain plus rien, enfin presque parce qu’elle, comme Ryo, sentait leur présence aux alentours comme une ombre menaçante. La jeune femme prenait sur elle pour ne pas montrer son angoisse mais cela commençait à se répercuter sur sa santé. Elle dormait mal et avait des aigreurs d’estomac. Elle avait perdu l’appétit et quelques kilos, inquiétant son compagnon.  

 

Elle prit la route scrutant les voitures qui la suivaient, observant attentivement les environs pour prévenir le moindre danger. Elle arriva une demie heure plus tard à destination sans problème, soulagée. Elle prévint Ryo puis fut accueillie par le professeur qui ausculta attentivement le bébé et se déclara satisfait de son état général. C’était une petite fille pleine de vie qui grandissait harmonieusement. Kaori la rhabilla et attendit avec elle le retour du médecin qui revint avec Kazue.  

 

- Kazue va s’occuper d’Emi pendant que je t’examine.  

- Pourquoi ?, demanda-t-elle, surprise.  

- Parce que Ryo m’a appelé et demandé de t’ausculter. Il est inquiet pour toi. Et je pense qu’il a raison., acheva-t-il, posant un regard de spécialiste sur elle.  

 

Elle ne se braqua pas et accepta de laisser Emi à Kazue et le Professeur faire son travail. Il l’examina, lui posa des questions et lui fit une prise de sang. Il lui fit une prescription pour des vitamines et des médicaments traitant ses symptômes.  

 

- Je penche pour de l’anxiété, ce qui serait normal au vu de la situation. Essaie de te reposer la journée si tu peux, même juste une heure. Je t’appelle si ta prise de sang révèle quelque chose de plus.  

- D’accord, merci Professeur., dit-elle en prenant l’ordonnance qu’il lui tendait.  

 

Elle retrouva Kazue dans la salle de repos des infirmières. Elles discutèrent un peu en prenant un thé. Puis Kaori appela Ryo pour le prévenir qu’elle rentrait.  

 

- Dis donc, il est très protecteur notre Ryo-chou., s’amusa Kazue.  

- Oui, c’est vrai. Surtout avec le dragon d’or qui rôde., admit la nettoyeuse, installant Emi dans son siège.  

- Ca va aller ? Tu as l’air fatigué. Tu ferais peut-être mieux de dormir un peu avant d’y aller., s’inquiéta Kazue.  

- Non, ne t’inquiète pas. J’en ai pour une demie heure. Je dormirai en rentrant. Allez, j’y vais., dit-elle en embrassant son amie avant de monter en voiture.  

 

Kazue la regarda partir et rentra quand la voiture fut hors de vue. Kaori roulait depuis cinq minutes, luttant contre la fatigue qui s’abattait sur elle insidieusement, lorsqu’un violent choc l’envoya dans le décor. Sa tête percuta violemment la vitre, envoyant une onde de douleur dans tout son corps. Elle tourna difficilement la tête vers Emi qui hurlait à pleins poumons. Si elle pleurait, elle allait bien, se dit-elle, alors qu’un voile noir s’abattit sur elle.  

 

Ryo tournait en rond depuis des heures, attendant Kaori avec impatience. Elle aurait dû être rentrée depuis des heures maintenant. Où était-elle ? Avait-elle été enlevée ? Ca le rendait fou de ne pas savoir. Sa cliente n’osait rien dire. Soudain le téléphone sonna et il décrocha brusquement.  

 

- Saeba., répondit-il d’une voix dure.  

- Ryo, c’est Saeko. Rejoins-moi sur les docks de Chiba., dit-elle d’une voix anxieuse.  

 

Il raccrocha et entraîna la jeune femme vers le garage. Il la confia aux soins de Miki et Umibozu puis fila à l’endroit indiqué par Saeko. Il se gara un peu à l’écart de l’agitation et s’approcha, les pieds lourds. De loin, il voyait des flammes monter vers le ciel. Il y avait un sacré incendie. Saeko le trouva et le regarda d’un air bizarre.  

 

- Pourquoi tu m’as appelé Saeko ? Je voudrai rentrer. Kao n’est toujours pas revenue de la clinique…  

- Ryo… Si je t’ai fait venir, c’est pour Kaori.  

- Elle t’a appelée ?, demanda-t-il, plein d’espoir.  

- Non. Ryo, c’est sa voiture qui brûle., murmura-t-elle, doucement.  

 

Le nettoyeur regarda la voiture brûler, s’attendant à les voir apparaître. Soudain il réalisa. Si elles étaient dans la voiture, elles étaient mortes. Mortes, parties, il ne les verrait plus. Il ne verrait plus le sourire de son ange, ne l’entendrait plus rire, ne pourrait plus la toucher, l’embrasser… Emi ne grandirait pas pour devenir une belle jeune femme… Il n’aurait pas l’occasion d’être son père. Il avait le sentiment d’étouffer. A force de tenter le diable, la vie lui faisait payer son indécision.  

 

Il s’éloigna sans un regard en arrière. Il ne voulait pas revoir le cadavre de la voiture de Kaori : c’était trop dur. Il s’assit derrière le volant et posa la tête dessus, tentant de reprendre le dessus sur les émotions qui se bousculaient dans sa tête. Au bout de longues minutes, il démarra mais ne se rendit pas directement au Cat’s. Il s’arrêta d’abord au cimetière où il se recueillit de longues minutes sur la tombe de son ami où il s’effondra, laissant son chagrin et sa douleur s’exprimer.  

 

Lorsqu’il arriva au Cat’s, Miki le regarda d’un air interrogateur. Mick et Kazue arrivèrent au même moment et sentirent tout de suite la tension ambiante dans le café.  

 

- Tu es sorti sans Kaori ? C’est exceptionnel., le taquina Mick, mais il ravala son sourire en croisant le regard sombre de son ami.  

- On a retrouvé la voiture de Kaori brûlant dans le port de Chiba., dit-il d’une voix blanche.  

- Où sont-elles ? Elles vont bien ?, demanda Miki, inquiète.  

- A priori, elles étaient dans la voiture., répondit-il, le regard perdu dans le vide.  

 

Miki se jeta dans les bras d’Umibozu, dévastée.  

 

- Je l’ai trouvée fatiguée. Je n’aurais jamais dû la laisser partir de la clinique., gémit Kazue.  

 

Mick la prit dans ses bras pour la soutenir puis se tourna vers Ryo, le regard inquiet. Il luttait tant bien que mal contre le désespoir et, pour le moment, il laissait sa colère le submerger pour tenir le coup.  

 

- Que sais-tu ?, lui demanda l’américain.  

- Rien de plus. Je n’aurai jamais dû la laisser y aller seule., se reprocha-t-il, amèrement.  

- Ryo, attends le rapport de la police. Tu ne sais pas si elles étaient dans la voiture. Que te dit ton instinct ?  

- Qu’elles sont vivantes… mais est-ce mon instinct ou juste moi qui ne veux pas croire à leur mort ? Tout ce que je sais c’est que je n’étais pas là pour les protéger et, ce soir, je vais passer la nuit sans ma femme et sans ma fille et peut-être toutes les autres nuits de ma vie., dit-il d’une voix sourde.  

 

Désespéré, il s’assit à un tabouret, la tête dans les mains. Umibozu leur servit à tous un saké. L’alcool leur brûla la trachée, leur rappelant qu’ils étaient vivants, puis l’alcool atténua un peu la douleur qui naissait dans leur coeur.  

 

Il ne savait pas s’il aurait la force de continuer à vivre sans sa lumière. Il avait peur d’oublier son visage, son sourire, la lueur qui dansait dans ses yeux lorsqu’ils faisaient l’amour. Il voulait encore sentir ses bras autour de lui, ses lèvres sur les siennes, sa main lui caresser l’épaule pour le réveiller. Il voulait entendre son rire mélodieux, la douceur de sa voix quand elle lui parlait de ses sentiments, qu’elle lui disait qu’elle l’aimait et réalisa soudain que lui ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait, il ne lui avait jamais dit je t’aime. Il s’en mordit les doigts. Il avait mis plus de six ans à se décider à concrétiser avec elle et, depuis quatre mois, n’avait pas eu le courage de lui dire ces trois petits mots. Il savait pourtant que leur temps était précieux…  

 

Mick vint s’asseoir à côté de lui et posa une main sur son épaule.  

 

- Ca va aller ?  

- Je n’en sais rien., admit Ryo, pour la première fois de sa vie complètement perdu.  

- Je n’ai pas eu assez de temps avec Kaori… par ma faute…  

- N’en parle pas encore au passé. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour elle. Elle mérite qu’on ne baisse pas encore les bras., l’encouragea Mick.  

- Je ne sais pas si j’en aurai la force., soupira Ryo.  

 

Mick ne le charria pas, ne chercha pas à le blesser dans son orgueil pour le faire réagir. Cette peine-là allait au-delà de tout cela. Lui souffrait déjà énormément, il ne pouvait qu’entrapercevoir ce que vivait son meilleur ami qui avait enfin pu ouvrir son coeur à celle qu’il aimait après bien des luttes et qui aujourd’hui venait peut-être de la perdre.  

 

Saeko arriva deux heures après, le regard vide. Elle entra dans le Cat’s et s’arrêta sous le regard de tous, leur regard rempli d’espoir, attendant la bonne nouvelle qu’ils espéraient qu’elle apportait. Elle inspira une grande bouffée d’air avant de se lancer.  

 

- Les pompiers ont éteint l’incendie il y a une heure. Le feu était tellement intense qu’ils sont incapables de dire si elles étaient encore dans la voiture ou non. Tout a fondu., les informa-t-elle.  

 

Elle s’approcha du bar où Miki lui donna un café dont elle but une gorgée avec gratitude.  

 

- J’ai téléphoné à tous les hôpitaux de Tokyo mais aucune personne correspondant à leur signalement n’a été admise. Les pompiers ont noté dans leur rapport qu’elles étaient mortes dans l’incendie de la voiture., termina-t-elle en murmurant.  

 

Le fracas d’un verre brisé leur fit relever la tête à tous mais tout ce qu’ils virent fut la porte se refermer sur une silhouette qui s’en allait dans la nuit tombante. Mick se dirigea vers la porte quand il entendit :  

 

- Laisse-le un peu seul.  

- Tu es sûr ?, demanda Mick, pas très convaincu.  

- Oui.  

 

Kazue et Miki pleuraient en se tenant la main. Elles étaient toutes les deux sous le choc de la nouvelle.  

 

- Tu n’aurais rien de plus fort, Falcon ?, demanda Saeko, dont la douleur s’accentuait à chaque minute qui passait.  

 

Elle ne pouvait admettre qu’après avoir perdu l’amour de sa vie, elle venait de voir partir sa petite sœur adorée et sa fille. Ce n’était pas juste. Pas Kaori, pas quelqu’un d’aussi gentil… Elle avala d’un trait le verre qu’avait posé devant elle le géant.  

 

- Je ne peux pas y croire. Je retourne au commissariat. Je vais relire le rapport, rappeler tous les hôpitaux et commissariats… Elle ne peut pas être morte., dit-elle, furieuse.  

- Saeko, tu pourrais nous envoyer une copie du rapport ?, demanda Mick.  

- Sans problème. A plus tard., les salua-t-elle, en partant.  

 

Miki proposa à la cliente de City Hunter de rester avec eux alors que Mick et Kazue rentrèrent chez eux. L’américain veilla une bonne partie de la nuit avant de voir son ami rentrer. Rassuré, il tenta de fermer l’oeil quelques heures. Il voulait être frais pour étudier le rapport des pompiers et pouvoir aider Ryo quand il aurait besoin de lui.  

 

Le japonais avait erré dans les rues de Shinjuku pendant des heures, tentant de faire le vide dans son esprit, d’oublier la douleur qui étreignait son coeur. Par moments, il était obligé de s’arrêter pour prendre sa respiration calmement tellement il avait le sentiment qu’il allait étouffer. Il ne pouvait pas croire qu’il allait devoir ériger une pierre sur une caisse vide portant leurs noms à toutes les deux. C’était juste impossible. Il voulait plus de temps avec Kaori, plus de temps avec Emi. Il voulait qu’ils forment une famille à trois, avec ses hauts et ses bas, ses rires et ses larmes… Il ne voulait pas rester avec le souvenir de celui qui avait vécu à côté d’elles, il voulait être celui qui avait vécu avec elles.  

 

Pourquoi la vie s’acharnait-elle sur eux trois ? N’avaient-ils pas assez souffert ? Lui n’avait jamais eu de famille, pas d’enfance, avait connu la guerre, la mort dès son plus jeune âge… Kaori avait été séparée de sa famille biologique, perdu son père adoptif puis son frère. Elle avait dû supporter six années de mesquinerie avant d’avoir enfin la possibilité de vivre son amour avec lui mais pour combien de mois…. Que dire d’Emi ? A peine née, elle perdait sa mère et était en danger de mort. Trois âmes perdues qui auraient pu trouver le chemin du bonheur ensemble mais non, encore une fois le destin en décidait autrement…  

 

Il ne sut comment il s’était retrouvé chez lui. Incapable de monter et retrouver leurs chez-eux, il se réfugia dans la salle de tir et vida barillet sur barillet pendant des heures. Il ne remonta qu’au petit matin, épuisé, vidé émotionnellement et physiquement et, sans prendre la peine de se déshabiller, s’allongea sur le lit, la tête dans son oreiller à elle, s’imprégnant de son parfum tant qu’il le pouvait encore. Il s’endormit pendant quelques heures jusqu’à ce que le téléphone le réveilla brutalement. Incapable de se lever, il le laissa sonner dans le vide. Il ne voulait pas quitter cette bulle parfumée qui lui donnait l’illusion que son ange était là, à ses côtés. Il garda les yeux fermés, imaginant ses gestes pour le tirer de son sommeil.  

 

- Allez fainéant, entendit-il comme en songe.  

- Debout Ryo, il est tard ! Allez, c’est une belle journée, viens en profiter !  

 

Il adorait la sensation de ses doigts qui parcouraient sa joue, son dos ou ses bras pour le tirer du sommeil et avouait volontiers qu’il faisait durer le plaisir pour prolonger ce contact si cher à ses yeux. Il aimait toutes ces petites attentions qu’elle avait pour lui, les sourires qu’elle lui offrait, son amour. Il ne voulait pas s’en passer.  

 

Il entendit soudain des pas dans l’escalier et reconnut la démarche de son ami. Il ne pourrait plus rêver et ignorer la réalité longtemps. A regrets, il ouvrit les yeux et se redressa au moment où Mick frappait à la porte et entrait dans la chambre. Il le regarda avec insistance puis s’assit à côté de lui sur le lit.  

 

- Comment ça va ?  

- A ton avis ?, répondit Ryo, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.  

- Va prendre une douche. Saeko m’a filé le rapport des pompiers et de la police. Je fais du café.  

 

Mick se leva et attendit qu’il bougea pour sortir de la pièce. Alors qu’il se tournait pour parler à Ryo, il vit le lit de bébé dans la chambre du nettoyeur. Les mots restèrent coincés dans sa gorge : il n’avait pas réalisé à quel point il s’était rapproché d’Emi…  

 

Un quart d’heure plus tard, Ryo rejoignit Mick dans la cuisine et accepta la tasse de café tendue. Mick lui donna également les deux rapports qu’il avait lui-même déjà lus.  

 

- La voiture a été percutée à l’arrière mais, d’après les recherches, ce n’était pas le lieu de l’accident.  

- Mick, tu sais comme moi que, pour qu’un corps brûle totalement, il faut une température très élevée. Ce n’est pas le simple réservoir de la voiture qui a pu faire cela.  

- Donc c’était volontaire.  

- Je…  

 

Ryo fut interrompu par la sonnerie du téléphone. Il hésita puis alla décrocher.  

 

- Saeba., dit-il d’une voix sombre.  

- Babyface, enfin quelqu’un décroche. Passe-moi Kaori, s’il te plaît., demanda le Professeur.  

 

Ryo resta stupide devant l’appareil puis se reprit au bout de quelques secondes.  

 

- Ce n’est pas possible, Professeur.  

- Dis-lui de me rappeler quand elle pourra. J’ai les résultats de ses analyses.  

- Doc… Kaori a eu un accident de voiture hier. Elle…  

- Comment va-t-elle ? Et le bébé ?, s’inquiéta le médecin.  

- Elles sont présumées mortes., murmura Ryo, tristement.  

 

Il entendit un sanglot dans la voix du vieil homme mais ne se moqua pas. Il n’était plus lui-même non plus depuis quelques heures.  

 

- Elle était malade, doc ?, lui demanda Ryo sans vraiment réfléchir.  

- Pas vraiment Babyface. Elle… elle était enceinte de six semaines., murmura-t-il, trahissant pour la première fois de sa vie le secret médical.  

 

Les jambes coupées, Ryo trouva appui sur le mur où il se laissa glisser jusqu’au sol. Entendant le combiné tombé par terre, Mick vint voir ce qui se passait dans le salon et trouva son ami l’air hagard. Il raccrocha le combiné et se tourna vers son ami.  

 

- Ryo ? Ryo que se passe-t-il ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

 

Le nettoyeur japonais leva un regard vide sur lui où seule une douleur sans nom régnait. Il avait tout perdu, jusqu’à la seule chose qu’il n’avait jamais osé espérer.  

 

- Ryo ? Parle bon sang ! Ryo !, lui hurla-t-il, cherchant à le faire sortir de son mutisme.  

- C’est Kaori…, murmura-t-il enfin.  

- Quoi Kaori ? Elle est vivante ?, s’exclama-t-il, fou de joie, ne comprenant pas alors la réaction de son ami.  

- Elle était enceinte... 

 


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