Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 14 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 28-04-19

 

Comments: 31 reviews

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Romance

 

Summary: Parfois les cadeaux du Père Noël changent notre vie... nos deux nettoyeurs vont en faire l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le sapin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le sapin

 

Chapter 10 :: chapitre 10

Published: 24-04-19 - Last update: 24-04-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

Fonçant à toute allure, Ryo accomplit le trajet entre la gare et la clinique du Professeur en un temps record. Il avait attaché tant bien que mal Kaori sur le siège arrière de manière à ce qu’elle tint Emi même inconsciente. Il s’arrêta dans la cour dans un dérapage assourdissant faisant accourir Kazue. Elle s’arrêta à sa hauteur quand il sortit de la voiture.  

 

- Prends-la., lui dit-il en mettant Emi dans ses bras.  

 

Elle prit la petite dans ses bras avec un regard mouillé et un sourire reconnaissant qui disparut quand elle le vit sortir Kaori inconsciente de la voiture. Elle vit à son visage tendu que quelque chose n’allait pas que seul le visage pâle de son amie trahissait.  

 

- Professeur !, hurla-t-il en entrant, tenant la jeune femme dans ses bras.  

- Ne hurle pas comme ça, Babyface ! C’est une… oh mon dieu…, s’interrompit le Professeur, voyant Kaori inconsciente.  

 

Voir un fantôme ne lui aurait pas fait d’autre effet. Il dirigea le jeune homme vers une salle où il lui fit déposer la jeune femme sur un lit.  

 

- Elle saigne. C’est le bébé. Doc, sauve-la, sauve-les si tu le peux., dit Ryo, d’une voix sans timbre.  

- Va t’occuper d’Emi et demande à Kazue de venir., lui ordonna le praticien, d’un air sérieux.  

 

Ryo ressortit de la pièce et, prenant Emi, transmit à Kazue les instructions reçues. Elle se précipita à l’intérieur. Se sentant soudain vidé de ses forces, il s’assit sur un siège du couloir. Il sentit une petite main lui toucher le visage et se tourna vers la petite fille dans ses bras.  

 

- Tu verras, Emi. Le professeur est le meilleur. Il va sauver ta mère et le bébé aussi, j’espère. Après cela, on vivra tous les quatre ensemble en famille., dit-il à Emi, embrassant le haut de son crâne.  

 

Il la serra contre lui, heureux de la retrouver, bouleversé par l’état de Kaori, vidé par six semaines d’angoisse… Il ne savait pas comment il avait tenu… Enfin si, l’espoir et ses amis. D’ailleurs, en parlant d’eux, il ferait bien de les prévenir… Il jeta un coup d’oeil vers la porte de la salle puis se leva et se dirigea vers le téléphone un peu plus loin dans le couloir.  

 

- Angel, j’écoute., décrocha l’américain.  

- Mick, c’est moi.  

- Ryo, t’es où bon sang ? J’ai eu mes indics. Kaori est en ville ! Je l’ai cherchée partout mais elle a disparu. Ramène-toi tout de suite…  

- Mick, elle est ici… à la clinique avec Emi., le coupa Ryo, d’une voix sourde.  

- Elles vont bien ?  

- Emi, oui, pas Kao. Je ne sais pas si elle va s’en sortir.  

- Tiens le coup Ryo. J’arrive.  

- Non, Mick, attends. Passe d’abord à l’appart’ et prends des affaires pour Kao et pour Emi. Pense aux couches et biberons. Tu veux que j’appelle Miki pour qu’elle t’aide ?  

- C’est bon, je vais gérer., répondit l’américain, vexé.  

- Je me dépêche.  

 

Il ne lui laissa pas le temps d’en placer une et raccrocha. Ryo sourit malgré l’angoisse et appela Miki, puis Eriko, qui lui arrachèrent l’oreille par leur cris de joie. Il tenta d’appeler Saeko mais elle ne décrocha pas.  

 

Sa tâche accomplie, il retourna s’asseoir en face de la salle où était la femme de sa vie. Emi le distrayait de ses pensées sombres. Elle ne tenait pas en place, ne voulait pas rester sagement assise. Elle manifesta son mécontentement qu’il se fut à nouveau assis et qu’elle ne put pas découvrir son environnement. Il se releva et arpenta le couloir, s’arrêtant devant les cadres, regardant avec anxiété la porte toujours fermée. Bientôt les troupes commencèrent à se regrouper. Miki et Umi arrivèrent en premier, suivi de peu par Eriko qui avait laissé sa boutique à ses vendeuses. Les filles s’approchèrent de lui et surtout de la petite, les larmes aux yeux. Emi accepta les bras de Miki, touchant le visage de la jeune femme, la contemplant de ses grands yeux, tirant ses cheveux… Mick arriva peu après, deux sacs à la main, essoufflé.  

 

- Alors, des nouvelles ?, demanda-t-il inquiet.  

- Non, ça fait une heure maintenant., répondit Ryo, anxieux.  

- Qu’est-ce qu’elle a ?, l’interrogea Miki, angoissée.  

- Elle saignait. J’espère qu’elle va bien et qu’elle n’a pas perdu le bébé., expliqua-t-il, d’une voix éteinte.  

 

Tous se regardèrent, choqués. Ils avaient retrouvé leur amie mais à quel prix…  

 

- Ce n’est pas tout. Je pense qu’elle est amnésique. Alors ne vous précipitez pas sur elle au risque de l’effrayer. Si c’est le cas, il faudra être patient., ajouta-t-il.  

 

La porte de la salle d’opération s’ouvrit enfin et le Professeur en sortit suivi par Kazue. Tous deux avaient l’air sombre et Ryo eut l’impression qu’il allait s’effondrer. La main d’Umi se posa sur son épaule, lui communiquant un appui silencieux comme souvent. Ryo redressa la tête, se préparant au pire.  

 

- Je t’écoute., dit-il d’un ton ferme.  

- Elle est vivante et le bébé est toujours là. Mais je ne vais pas te mentir, Ryo. Je ne pense pas qu’elle le gardera. Le placenta est fortement décollé et les saignements vont se poursuivre encore quelques jours. Elle est faible. Il y a de fortes probabilités qu’elle fasse une fausse couche dans les heures ou jours à venir., l’informa le médecin, peiné.  

 

Ryo s’assit la tête entre les mains. Il avait envie de hurler, son coeur était prêt à exploser.  

 

- Kaori a reçu un violent coup au ventre il y a trois jours probablement. Elle a aussi été blessée à la hanche par un coup de couteau, une estafilade sans réelle gravité. Elle a reçu un coup à la tête il y a plusieurs semaines qui a provoqué un traumatisme crânien et elle a eu cinq points de suture au front, à la limite des cheveux. La cicatrice est belle et propre.  

- Elle est certainement amnésique. Elle m’a appelé Hideyuki., l’informa Ryo qui avait du mal à digérer toutes les informations.  

- Elle est réveillée ?  

- Non, elle est encore inconsciente. Je lui ai mis une perfusion de remplissage pour compenser les pertes sans faire de transfusion pour le moment. On va la transférer dans une chambre d’ici peu et tu pourras la rejoindre.  

- Tu peux examiner Emi si tu as le temps ?, lui demanda Ryo, ayant besoin de s’assurer que sa fille allait bien.  

- Oui. Viens.  

 

Ils partirent vers le bureau du Professeur où il ausculta le bébé. L’examen dura une dizaine de minutes et rassura Ryo. Alors qu’il revenait, Saeko arriva en courant.  

 

- Ryo, je te cherche partout. J’ai des nouvelles pour toi., dit-elle en s’arrêtant auprès de lui.  

 

Lorsqu’elle vit Emi dans ses bras, le soulagement marqua ses traits fins.  

 

- Je suis ravie de la voir là. J’ai eu tellement peur.  

- Explique Saeko., lui dit Ryo qui attendait le transfert de Kaori.  

- Il y a eu une fusillade chez Tanaka. Certains chefs de clan sont morts ou salement amochés. Quand on est arrivés, j’ai tout de suite cherché la petite, c’était l’occasion de la faire sortir. Mais elle était introuvable. J’ai pensé qu’elle avait été enlevée par un autre clan. Ryo, l’un des oyabun m’a affirmé avoir vu Kaori. Elle est vivante., l’informa Saeko.  

- Je sais, Saeko. J’ai voulu te prévenir mais tu n’étais pas disponible. Elle est ici. Elle s’est sauvée avec Emi.  

 

La porte s’ouvrit enfin pour laisser sortir le lit transportant la nettoyeuse. Elle dormait toujours. Tous furent choqués par sa pâleur. Sans un mot pour les autres, Ryo suivit sa femme, leur fille dans les bras. Saeko voulut le rattraper mais Mick l’arrêta.  

 

- Laisse-les. Elle est vivante et va s’en sortir mais certainement pas le bébé qu’elle porte., lui expliqua-t-il, la peine se lisant dans son regard.  

 

Saeko jeta un regard où se lisait une profonde douleur vers le couple.  

 

- Tanaka est vivant, Mick. Quand il s’est aperçu qu’elles n’étaient plus là, il était fou. Il a présenté Kaori comme sa femme. Il est au poste en ce moment, mais je ne pense pas qu’on pourra le garder longtemps.  

- Alors on va faire en sorte qu’il ne les retrouve pas., dit-il d’une voix résolue, adressant un regard à Umi qui acquiesça.  

 

Lorsque Kaori fut installée dans sa chambre et que le personnel fut parti, Ryo approcha un fauteuil de son lit et s’assit portant toujours Emi dans ses bras. Prenant la main de la jeune femme, il la regarda pendant un long moment dormir. Un peu plus tard, Kazue rentra dans la chambre avec un lit pour enfant qu’elle positionna de l’autre côté du lit de Kaori, Miki la suivant avec les sacs que Mick avait rapportés.  

 

- Ryo, donne-moi Emi., lui demanda Miki.  

- Je vais lui donner son biberon et je la ramène après. Ca lui fera du bien.  

- Le lit s’ouvre des deux côtés et je t’ai ramené une couverture et un oreiller. On s’est dit que tu ne la laisserais pas seule., intervint Kazue avec sollicitude.  

 

Il les regarda toutes les deux, reconnaissant. Il remerciait le ciel d’avoir autant d’amis sur qui compter. Emi accepta de partir avec Miki et Kazue et il resta seul un moment avec sa compagne.  

 

- Tu dois te battre, Kaori. Reste avec nous. Et toi, compte sur ta mère et moi pour garder l’espoir de t’accueillir dans quelques mois. Tu es notre enfant, montre-toi fort. Nous t’attendons avec impatience., dit-il, la voix enrouée par l’émotion, en posant une main sur le ventre légèrement arrondi.  

 

Miki ramena Emi une demie-heure plus tard. La petite s’était endormie. Ryo la changea et la mit dans le lit pour la nuit. Il l’observa un moment dormir, heureux de pouvoir à nouveau la voir. Rasséréné, il lui caressa les cheveux tendrement avant de retourner s’asseoir dans le fauteuil.  

 

Au milieu de la nuit, Naori se réveilla. Groggy, elle tenta de reconnaître le lieu où elle était, mais ça ne lui disait rien. Elle tourna la tête et vit l’homme de la gare endormi à ses côtés.  

 

- Hideyuki ?, l’appela-t-elle.  

 

Ryo ouvrit les yeux au son de sa voix. Il l’observa un moment, se demandant comment réagir.  

 

- Non, Kaori. Moi, c’est Ryo., lui répondit-il d’une voix hésitante.  

- Ryo…, répéta-t-elle, laissant son prénom pénétrer son cerveau.  

 

Des larmes perlèrent à ses yeux. Ca ne lui disait rien.  

 

- Tu te rappelles ?, lui demanda-t-il anxieux.  

- Non… je suis désolée. Je ne me souviens de rien. Il n’y a que ce prénom qui me soit revenu.  

- C’est le prénom de ton frère., lui expliqua-t-il, doucement, appréhendant la question qui allait suivre.  

- C’est vrai. Où est-il ?, l’interrogea-t-elle, une lueur d’espoir dans les yeux.  

- Il est mort, mon ange.  

 

Elle ferma les yeux, tentant de contenir la douleur que provoqua cette nouvelle. Elle ouvrit soudain grand les yeux, l’air affolé.  

 

- Akemi !, s’inquiéta-t-elle.  

- Qui est Akemi ?  

- Ma fille.  

- Elle est là, dans le lit juste à côté de toi. Elle dort. Rallonge-toi, Kaori, et reste calme. Son prénom c’est Emi, pas Akemi.  

 

Emi… Le prénom résonna dans son esprit et son coeur se gonfla de joie, comme le faisait chacun de ses sourires.  

 

- Parce qu’elle souriait tout le temps…, murmura la jeune femme, un sourire tremblant aux lèvres.  

- Tu m’appelles Kaori. C’est mon prénom ?  

- Oui, Kaori Makimura. Que t’avait-on dit ?  

- Que je m’appelais Naori, Naori Tanaka. Je ne suis pas mariée avec cet homme alors ?  

- Non, Sugar. Repose-toi, Kao. Tu en as besoin., dit-il en caressant son visage, voyant qu’elle luttait contre le sommeil.  

- Tu me diras d’autres choses quand je me réveillerai ? Tu seras là ? Je sens que je peux avoir confiance en toi., lui confia-t-elle avant de fermer les yeux.  

- Promis, mon ange.  

 

Il la regarda dormir un moment avant de s’endormir à son tour. Pour la première fois depuis six semaines, il dormit d’un sommeil apaisé. Sa femme et sa fille étaient de retour. Elle mettrait peut-être du temps à recouvrer la mémoire mais elle était là. Il croisa les doigts pour que leur enfant resta en vie… Il se réveilla au petit matin et croisa le regard noisette de la jeune femme.  

 

Kaori observait l’homme depuis un long moment. Elle espérait qu’en le regardant, les souvenirs remonteraient à la surface, mais rien ne vint de plus que les sentiments qu’il provoquait en elle. Elle se sentait apaisée en sa présence, en sécurité, elle avait confiance en lui. Lorsqu’il ouvrit les yeux et plongea son regard dans le sien, elle eut l’impression que des papillons s’envolaient dans son ventre et rougit. Comme pour les contenir, elle posa la main sur son estomac et sentit le léger renflement. Une peur panique l’envahit que Ryo put voir dans ses yeux.  

 

- Kaori, calme-toi. Il faut que tu restes calme. C’est impératif., lui dit-il d’une voix douce en prenant sa main.  

- Le bébé ? Comment va mon bébé ?, demanda-t-elle, la voix étranglée.  

- Je ne veux pas te mentir. Il est encore là mais sa vie ne tient qu’à un fil. Tu dois absolument rester allongée et calme., lui répondit-il, soutenant son regard, tentant de lui communiquer son soutien.  

 

Elle le fixa un long moment et sentit l’angoisse régresser progressivement. Elle toucha son visage, intimidée. Ce contact lui fit du bien.  

 

- Ryo, quels sont nos liens ?, demanda-t-elle, d’une petite voix.  

- Nous avons longtemps été partenaires et, depuis quelques mois, nous sommes en couple., lui répondit-il, un sourire tendre aux lèvres.  

- Vraiment ? Je voudrais tellement me souvenir…, soupira-t-elle, désespérée.  

- Kaori, ça reviendra. Ne te mets pas la pression. Tu dois prendre soin de toi, de vous deux., dit-il en posant une main sur son ventre.  

 

Elle posa la main sur la sienne. Emi se réveilla, babillant à tout va comme pour raconter ses rêves. Ryo alla la chercher et la posa à côté de Kaori, les laissant le temps d’aller préparer le biberon. Il les observa un moment à son retour : la petite était juchée sur la poitrine de sa mère et elles s’observaient. Kaori arborait un doux sourire aimant, elle était belle à couper le souffle… Il s’approcha et ce qu’il tenait à la main attira l’oeil du bébé qui s’agita. Il l’attrapa et la prit sur ses genoux, portant le biberon à ses lèvres qu’elle téta goulûment sous l’oeil amusé de Kaori.  

 

- Redresse-la un peu. Tu seras plus à l’aise., lui conseilla-t-elle, le voyant dans une position plutôt inconfortable.  

- Tu n’as pas l’air habitué…, remarqua-t-elle, intriguée.  

- Non, c’est la première fois que je lui donne., avoua-t-il, un peu gêné.  

- J’ai eu du mal à m’impliquer. Je n’étais pas prêt.  

- Pourtant une grossesse prend neuf mois…, dit-elle amusée.  

- Kaori, comment te dire ? Emi n’est pas notre fille biologique. Tu l’as adoptée, on te l’a confiée. C’est ta première grossesse., lui expliqua-t-il, espérant ne pas l’avoir bouleversée.  

 

La jeune femme scruta son interlocuteur puis regarda la petite fille qu’il tenait dans ses bras. Son coeur hurlait qu’elle était sa fille, tout son être tendait vers elle…  

 

- Pourtant j’ai cette troublante impression…  

- Tu l’as adoptée au premier regard et elle aussi. C’est ta fille, Kaori. La mienne aussi maintenant mais ça m’aura pris plus de temps pour l’accepter., lui confia-t-il.  

- Où sont ses parents ?  

- Morts tous les deux.  

 

Il vit la tristesse voiler son regard. Emi ayant terminé son biberon, il la reposa à côté d’elle pour lui changer les idées. Peu après, le Professeur entra dans la chambre sous le regard méfiant de la jeune femme. Il était accompagné de Kazue.  

 

- Ryo, tu peux sortir s’il te plaît ?, lui demanda le médecin.  

 

Kaori lança un regard paniqué à son compagnon.  

 

- Doc, je vais rester. C’est ce que tu veux, mon ange ?, lui proposa le nettoyeur.  

- Oui, je ne veux pas que tu me laisses seule., murmura-t-elle, d’une voix faible.  

- Très bien, Kaori. Je dois d’abord voir si tu as eu d’autres saignements. Tu permets ?  

 

Elle acquiesça. Il souleva sa blouse, lui faisant plier les jambes. Il ôta son sous-vêtement et l’examina doucement. Ryo surveillait le vieil homme qui pouvait se révéler le pire des pervers mais il se tint à carreaux.  

 

- Tu as encore beaucoup saigné. Je vais te faire une écho pour voir où ça en est, voir si les flux sanguins entre toi et le bébé sont suffisants. Je ne te ferai pas de toucher avant une dizaine de jours pour ne pas prendre de risque., l’informa-t-il.  

 

Pendant que l’infirmière changeait les pansements de la patiente, il alla chercher l’échographe et le mit en place. Ryo coucha Emi qui s’était endormie et vint s’asseoir à côté de sa compagne. Lorsque l’image apparut, elle saisit sa main, anxieuse. Le médecin scrutait l’écran, attentif. Il pointa un doigt sur l’écran, leur montrant une tâche plus sombre.  

 

- C’est votre bébé. Il se développe bien. Il a tout ce qu’il faut apparemment. Je te ferai une prise de sang pour vérifier les points spécifiques juste après. Je vais vérifier les flux maintenant., leur dit-il.  

 

Il se tut pendant deux minutes, se concentrant sur ce qu’il voyait à l’écran. Lorsqu’il eut terminé, il éteignit l’écran après avoir sorti une série d’images qu’il leur donna.  

 

- Les flux sont bons, ce qui est un bon point. Ma principale inquiétude reste le décollement important du placenta. Repos allongé absolu et surtout du calme. Tu ne portes pas Emi, tu ne te lèves sous aucun prétexte, compris ?  

- D’accord. Je ferai tout ce qui est nécessaire pour le garder., accepta la jeune femme, anxieuse.  

- Très bien. Si tu ne te sens pas bien, tu appelles. On va vous laisser. Je repasserai te voir en fin d’après-midi.  

 

Le médecin sortit de la chambre. Kazue s’attarda un moment dans la chambre.  

 

- Vous avez besoin de quelque chose ?, demanda-t-elle.  

- Non merci, Madame., répondit Kaori, fatiguée.  

 

Kazue, blessée, croisa le regard d’excuses de Ryo et se retira.  

 

- Ryo, tu veux bien me prendre dans tes bras ?, demanda Kaori.  

 

Elle avait froid et besoin d’être rassurée. Les nouvelles n’étaient pas mauvaises mais elle aurait voulu avoir la certitude que son bébé allait vivre. Elle avait aussi peur et était fatiguée. Le nettoyeur s’allongea à ses côtés et passa les bras autour d’elle. Elle se lova contre lui, posant la tête sur son épaule, et, au bout de quelques minutes, s’endormit. Il apprécia ce moment avec elle à sa juste valeur : la première fois qu’il la tenait dans ses bras depuis six semaines, s’il omettait la veille pour l’amener à la clinique mais, ce moment-là, il n’en avait pas vraiment profité. Elle dormit deux heures puis se réveilla lentement, ne cherchant pas à sortir de cette étreinte qui lui faisait un bien immense, comme toutes les autres fois. Elle ouvrit les yeux à cette pensée.  

 

- Kaori, ça va ?, lui demanda-t-il, inquiet de son air hagard.  

- Oui, je me suis souvenue que ce n’était pas la première fois qu’on se tenait comme ça.  

- Je me disais bien que mes étreintes étaient inoubliables., lui murmura-t-il, un sourire aux lèvres.  

- Vantard., le taquina-t-elle.  

 

Il la regarda vexé et leurs yeux ne purent se quitter, se fixant intensément. Doucement, ils s’approchèrent l’un de l’autre et bientôt leurs lèvres se touchèrent. Leur baiser fut hésitant comme s’ils s’embrassaient pour la première fois. Ils se séparèrent, jaugeant la réaction de l’autre, puis se rapprochèrent à nouveau laissant la tendresse et les sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre s’exprimer.  

 

- Je sais que j’aime ça aussi., murmura-t-elle, touchant les lèvres de Ryo, lorsqu’ils se séparèrent.  

- Pas uniquement ça. Il y a beaucoup d’autres choses que tu aimes et que nous faisions à deux. Ce bébé est là pour le prouver., dit-il en caressant son ventre tendrement.  

 

Elle rougit à l’allusion explicite et cacha son visage dans son épaule alors qu’il partait d’un rire léger. Il se calma peu après.  

 

- Ryo, nous avons des gens autour de nous, de la famille ?, demanda-t-elle soudain.  

- Nous avons une famille mais pas au sens conventionnel. Nous n’avons aucun lien de sang mais des liens du coeur qui nous attachent les uns aux autres. Quelque part, tu es le pilier qui nous lie les uns aux autres., lui dit-il d’une voix émue.  

- Pourquoi ?  

- Tu es la plus généreuse d’entre nous. Tu es capable de révéler le meilleur de chacun. Ton absence nous a tous marqué profondément., l’informa-t-il.  

- Tu voudrais les rencontrer ?  

- Oui., accepta-t-elle, après quelques secondes de réflexion.  

 

Ils discutèrent un peu de la façon dont elle voulait procéder, répondit à ses questions puis la laissa pour prévenir la bande : Kaori voulait les connaître. 

 


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