Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 16-04-19 - Last update: 16-04-19

Comments: La suite… Un peu moins froide…

 


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Au ton de sa voix, je devine qu'il s'agit de Mick mais je ne saisis pas le sujet de leur conversation, je préfère d'ailleurs ne pas m'y attarder pour ne pas disséminer la sérénité qui m'est accordée jusqu'à présent. Après l'humiliation de l'invisibilité, je vais faire face à la déception de l'abandon. Je sais bien qu'il entamera sa tournée dans peu de temps, je n'ai surtout pas envie de connaître l'heure de ma soirée solitaire programmée.  

 

Je voudrais qu'il reste ici ce soir mais je ne le lui demanderai pas, je liste déjà les fascinantes possibilités qui s'offrent à moi. Option 1 : la vaste fumisterie de la comédie romantique de Noël, aurais-je assez de mouchoirs ? Option 2 : les variétés dégoulinantes de couleurs, de plaisanteries graveleuses, de vêtements minimalistes, pourrais-je le supporter ? Option 3 : le silence de ma chambre armée d'un bon livre, en trouverais-je un ? Option 4 : la salle d'entraînement...Je me sermonne, je ne devais pas me laisser aller à ces pensées et pourtant elles m'envahissent.  

 

Elles m'emportent tant et si bien que je ne sens pas la porcelaine brisée entailler ma chair et je ne sais dire ce qui me sort de ma spirale, lui qui raccroche ou les gouttes écarlates qui maculent le fond de l'évier. La compression est plus douloureuse que la coupure, j'en fais l'amère expérience. J'ai seulement besoin d'un pansement, je dois bien en avoir dans l'un des tiroirs.  

 

Je débute ma recherche par ceux de la cuisine, heureusement elle s'avère fructueuse à l'exploration du quatrième. Mon cœur rate un battement quand il me demande si je compte faire concurrence à ma doudoune. Alors il l'avait remarqué… J'oscille quant à l'interprétation de sa courte phrase, est-ce un compliment pour avoir fait fuir cet homme ou est-ce une remontrance pour ne pas avoir mieux paré son geste ? S'inquiète-t-il un tout petit peu ou ironise-t-il sur ma maladresse ayant entraîné la perte de cette pièce de vaisselle et le saccage de mon ménage ?  

 

Versant positif et pente négative s'offrent à moi, ses yeux interrogateurs me sondent et m'orientent plutôt vers de la préoccupation, je m'engage définitivement dans cette voie lorsqu'il se charge d'enturbanner mon doigt blessé. La parenthèse infirmière se conclue par un constat, le saignement est plus impressionnant que l'entaille contrairement à la balafre sur mon manteau.  

 

Alors il l'avait remarqué...Pour m'éviter une nouvelle coupure, il débarrasse les débris de porcelaine tandis que je lui marmonne quelques mots incompréhensibles, même pour moi, un amalgame inintelligible de remerciements et de reproches. Ensuite, il me délaisse le temps d'une cigarette, il ne va tout de même pas m'épauler dans le nettoyage des tâches sanglantes…  

 

La table est prête à son retour du toit, mais au lieu de me rejoindre directement, il marque une pause dans le salon. Je n'entends pas de remontrance, juste un petit tintement, il se sert un whisky qu'il sirote lentement. J'adapte le réchauffage de mes plats en fonction de ce délai qu'il m'impose avant de s'attabler avec moi.  

 

Il déguste mes préparations culinaires comme je savoure les minutes qu'il passe avec moi et, étant donné qu'il ne m'adresse aucune pique tout au long de ce repas, je ne regarde ni ma montre ni l'horloge ni aucun autre objet mesurant la fuite du temps. Pourtant l'échéance se rapproche, il ne l'évoque pas plus que moi, le silence s'installe en même que le dessert.  

 

C'est la chaudière qui se charge de renouer le dialogue entre nous. Celle-ci se met en sécurité peu après le dîner et, bien évidemment il proteste face à ma demande d'appeler un dépanneur, IL va s'en occuper. Je râle, il se moque de moi, comme d'habitude, en proclamant haut et fort que je devrais avoir confiance en ses capacités. En ce qui concerne les armes à feu, les techniques de combats et autres spécialités liées de près ou de loin à notre activité professionnelle, je ne doute absolument pas de lui. En matière de plomberie j'avoue que je ne suis pas totalement convaincue, voire même carrément sceptique.  

 

Têtu, à force de palabres, il finit par me convaincre et il part donc à l'assaut de la dite chaudière armé d'une lampe torche, la caisse à outils étant soigneusement entreposée au sous-sol. Pendant son absence, je farfouille dans les placards à la recherche de couvertures supplémentaires, juste au cas où...Plus question de contacter qui que ce soit à l'heure tardive à laquelle il remontera de la chaufferie.  

 

Obstiné, oh que oui ! Ça fait déjà un bout de temps qu'il est parti, il fait à peine 14 °C maintenant, et la température continuera de diminuer. J'ai revêtu mon pyjama le plus chaud, le rose, et aussi enfilé une paire de chaussettes par-dessus la première, un bonnet et mon écharpe angora complètent le tout. Dans une poignée d'heures je pourrai voir la buée sortir de ma bouche à chacune de mes expirations si je ne m'endors pas rapidement. Je me prépare donc à remplir mes bouillottes quand il revient de la cave sans avoir réenclenché le système.  

 

Entêté et de mauvaise foi, il ne commente pas mais moi je le fais. Je lui souffle «J'en étais sûre ! » sans même tourner la tête. Il s'esclaffe en découvrant mon accoutrement nocturne. Le top du top en matière de lutte contre le froid et probablement le top du top pour une campagne anti-séduction ! Je vais finir par être persuadée qu'il s'agit bel et bien du domaine dans lequel j'excelle.  

 

-Ah oui, quand même !  

-Vas-y moque-toi, si tu m'avais écoutée on n'en serait pas là !  

-Soit ça nous aurait coûté une fortune, soit personne ne se serait déplacé. C'est Noël !  

-Il fallait tenter le coup ! J'ai pas envie de me transformer en momie congelée.  

-Je suis sûr que tu as réquisitionné toutes les couvertures, tu as vraiment besoin de ça ?  

 

Je n'ai pas besoin de réfléchir longuement, cela ne sert à rien de tergiverser, mais je ne réponds pas immédiatement. Je dévisse – je remplis – je revisse, ce n'est qu'une fois dans la volée de marches menant à ma chambre que je rétorque simplement « J'ai froid ! ».  

 

La concision lui cloue le bec en le faisant pouffer. Je me hâte désormais de rejoindre ma chambre et je me recroqueville dans les draps froids après avoir déposé mes précieuses alliées au fond de mon lit. Mes pieds musardent ensuite sur le caoutchouc bouillant jusqu'à ce qu'ils perçoivent la chaleur transpercer les épaisseurs.  

 

Je tourne et me retourne non sans difficulté car le poids des multiples couvertures au-dessus de moi entrave mes mouvements. Je peste tant et si bien que Ryô en vient à pénétrer dans mon antre. Non seulement il entre, mais en plus il s'approche de moi avec une joie non dissimulée. Il n'est pas frileux, et nul doute que je dois ressembler à un épouvantail à pingouins. J'attends la petite réflexion acide qui tarde à venir.  

 

Au lieu de cela, il a ce sourire sur le visage, celui qui fait pétiller ses yeux sombres, celui qui me fait encore plus fondre que les autres, celui pour lequel je suis prête à tout supporter, y compris le difficilement supportable. D'une main il éteint ma lampe de chevet et de l'autre il remonte un peu plus le monticule censé me protéger du froid, ce geste prévenant me semble tenir davantage de la marque d'affection que de l'amour.  

 

-Et …tu fais comment pour l'autre ? Tu vas y arriver avec une massue ?  

-Euh...Je… Je compte sur toi…  

-...Très bien…  

 

Il s'éloigne tandis que je ferme les yeux pour me concentrer sur la quiétude qui déploie ses ailes dans la pièce. Sa démarche féline se fond dans les bruits extérieurs étouffés par le blanc tapis, j'entends l'interrupteur et le faible chuintement de la porte qui se ferme. Je souffle profondément, prête à m'évader dans le labyrinthe des pérégrinations nocturnes de mon inconscient. Je plante le décor petit à petit : des palmiers, un chaud soleil d'été, une mer turquoise, du sable blanc à perte de vue, une serviette de bains…  

 

Mais les tremblements de mon matelas m'arrachent soudain aux prémices de mon rêve tropical. « Ryô est dans mon lit ! » hurle soudain mon cerveau. La surprise me coupe la respiration, et réchauffe aussitôt mes joues, heureusement qu'elles sont hors de sa vue et il faut qu'elles le restent encore, le temps que cette rougeur disparaisse.  

 

-Mais qu'est ce que tu fais ?  

-T'as pris toutes les couvertures !  

-Tu ne sors pas ce soir ? Je croyais que tu avais hâte de…  

-...te laisser seule ici ? …Mick a remarqué que la chaudière ne fonctionnait plus.  

-Euh...  

 

Quand ça ?Quand ça exactement ? Parce qu'il a téléphoné avant le repas, et à ce moment-là, elle fonctionnait encore… Sa réplique me perturbe mais pas autant que sa présence dans mes draps cependant, il est à distance raisonnable, ce qui me permet de maîtriser, à peu près, mon trouble tout en trouvant une position confortable. Je tire un peu sur la veste rose en pilou-pilou qui a cru bon de se relever pendant que je me calais et qui forme, à présent, un pli désagréable juste au-dessus de ma taille. Cette manœuvre provoque le contact de mes doigts glacés sur ma peau déclenchant un léger soubresaut de tout mon corps.  

 

-Tu as froid ?  

-Un peu…  

-Viens par là…, me souffle-t-il.  

 

Cela tient à la fois de l'ordre et de la recommandation. Je délibère une toute petite paire de secondes avant de me rapprocher timidement de lui, face à mon hésitation il fait la moitié du parcours. Immédiatement il m'attire contre lui, je pose une main timorée sur son torse puis y cale aussi mon visage. Les secondes s'étirent autour de nous en estompant le froid dans leur fuite, pour ma part en tous cas.  

 

-...Et maintenant ?  

-...Ça va…, dis-je d'une toute petite voix.  

-...Alors tu pourrais peut être enlever...la laine...ça me gratte…  

 

J'ôte donc le couvre-chef et l'écharpe, m'affublant au passage d'une coiffure hérisson du plus bel effet, alors là, j'atteins véritablement les sommets du classement de l'attitude la moins sexy de la terre. Il intervient pour contrer les effets menaçants de mon déshabillage emprunt de ma légendaire grâce naturelle. Pendant qu'il jette son butin un peu plus loin, je discipline, ou du moins j'essaye de venir à bout de mes cheveux rebelles puis je retrouve timidement ma place dans la chaleureuse et puissante prison de ses bras.  

 

Ses doigts se posent d'abord sur mon épaule avec légèreté pendant que je me contente de froisser sagement le barrage de coton sur ses pectoraux du bout des miens. Il les emprisonne en douceur pour vérifier que le pansement n'a pas bougé et que mon sang ne tâchera pas sur son tee-shirt préféré. A l'investigation caressante se mêle sa voix suave qui souligne la parfaite adéquation de mon nouveau parfum avec ma peau. Instantanément, j'oublie le paysage paradisiaque dans lequel j'envisageais de plonger le reste de la nuit, je suis projetée dans un tourbillon de fleurs délicates.  

 

-Ça va aller ? Tu vas réussir à dormir ?, s'enquiert mon partenaire.  

-Oui...  

 

Je crois. Il va me falloir un petit moment pour me calmer, mais c'est tout à fait probable. Les centimètres s'évaporent petit à petit entre nous, je me fonds dans mon refuge et je suis si bien que les mots qui devaient rester tapis dans mes cellules grises échappent à mon contrôle pour franchir mes lèvres dans un murmure.  

 

-...et toi ?  

 

ZUT ! Mon esprit s'emballe immédiatement, la première solution qui émerge du bouillonnement de mon cerveau torturé est qu'il mettra un peu d'espace entre nous, la seconde consiste en un silence gêné, et la dernière plus clémente prend la forme d'un « Je vais m'y faire ». Il ne fait rien de tout cela, il soupire en resserrant son étreinte, mon cœur s'emballe en accueillant ce oui silencieux.  

 

Si j'étais plus entreprenante, j'oserais accompagner Bonne nuit d'un furtif baiser mais je ne le suis pas. C'est une voix légèrement éraillée qui fait écho à la mienne peu assurée. Je ferme les yeux, j'ai si peur que cet instant s'évanouisse que je cherche à en savourer chaque seconde. La fatigue a raison de moi, je finis par m'assoupir cramponnée à son tee-shirt et bercée par des palpitations régulières et apaisantes. 

 


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