Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 5 :: Chapitre 5

Published: 19-04-19 - Last update: 19-04-19

Comments: Doucement mais sûrement?

 


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Moins d'une semaine plus tard, un coup de téléphone m'informe de ma réussite. Oui ! Oui, oui et re-oui. Oui, je corresponds aux attentes. Oui, j'ai obtenu le poste. Oui, je vais pouvoir infiltrer l'entreprise. Oui, je serai le grain de sable qui enraiera la machine. Après l'annonce positive concernant mon embauche vient le gouffre béant d'incertitudes quant à Ryô. Je ne sais combien de temps cela me prendra pour accéder aux activités illégales, ni comment je vais m'y prendre pour rassembler les preuves. J'ai gravi l'échelle qui me mène au bord d'un précipice, c'est maintenant que cela se complexifie.  

 

Mes formations m'accaparent, que ce soit au bureau ou à mon domicile, il semblerait que je progresse assez bien dans l'appropriation des nombreuses fonctionnalités indispensables pour pouvoir mener à bien mes recherches informatiques. En revanche, aucune information quant à Minako Asano, la précédente assistante. Elle n'a toujours pas été retrouvée, ni vivante ni morte, elle a tout bonnement disparu. Il me semble raisonnable de considérer l'éventualité d'une surveillance permanente, je dois rompre les attaches me reliant à Shinjuku pour m'amarrer à Yohimoto Inc.  

 

C'est dans cette optique que je suis venue voir Miki avec une énorme boule au ventre, IL ne s'y trouve pas. « Ne t'inquiètes pas » Je lui transmets mon numéro de portable, uniquement en cas d'urgence mais nous n'en définissons pas les critères. « Appelle-moi quand tu veux, pas que pour les urgences » me chuchote-t-elle en m'étreignant. Je me sens telle une funambule posant le pied sur une fine corde tendue au-dessus du vide, sans filet. Une équilibriste en tailleur. Ce sentiment ne vaut pas uniquement pour la mission.  

 

-Mouaaaah t'es toujours aussi...me lance une voix familière.  

-Réactive ? C'est ça le mot que tu cherchais ? demandé-je.  

-...Hum…, tousse mon ami blond.  

-...Bonjour Mick., continué-je.  

-...Je suppose que...tu reviens pas tout de suite.  

-En effet.  

-Bon, c'est...j'en étais sûr. marmonne-t-il.  

 

-Il faut que j'y aille maintenant...Je...Euh...bredouillé-je.  

-Tu vas assurer ma belle., déclare Miki.  

-J'espère…, soufflé-je en quittant le café.  

 

Je repars, tous ont soigneusement évité de parler de mon partenaire. Le jour tombe déjà, il faut que je me hâte un peu si je veux avoir suffisamment de temps pour préparer de quoi un diner correct avant que mon informaticien ne me rejoigne. Celui-ci complimente le fumet qui s'échappe de la cuisine, je le convie à partager ce que j'ai cuisiné, il finit par se laisser tenter en abandonnant son prospectus de vente à emporter/à livrer. Contrairement à Ryô il a un appétit d'oiseau, il s'en excuse les pommettes rosissantes. Ce soir il est un peu plus tard que d'habitude lorsque nous terminons les tâches prévues.  

 

Je verse l'eau bouillante pour faire infuser le thé le temps d'effectuer la vaisselle. Je m'en détourne rapidement en ayant l'intuition qu''une présence familière se rapproche de moi, je fixe la porte en attendant. Et la silhouette qui se découpe dans son encadrement est bien celle que j'avais pressentie.  

 

-Il est resté plus longtemps aujourd'hui., me déclare mon partenaire.  

-...Euh...c'est possible mais…  

-Ah si, 47 minutes de plus que la dernière fois !  

-Ryô ?  

-...En plus t'as fait mon plat préféré, il a pas tout mangé quand même., quémande-t-il.  

-Non...Tu as faim ?...Oui, bien sûr que oui...  

 

J'ai le droit à une moue enfantine et un « C'est tout ? Pfff ! J'aurais pas dû attendre qu'il s'en aille » tandis que je lui tends le bol que j'ai rempli pour lui.  

 

-Alors comme ça tu attendais qu'il s'en aille…, osé-je.  

-Hum ?...Ah bah...Je...je passais dans le coin et je me suis dit que j'allais venir vérifier que tout allait bien., me réplique-t-il.  

-D'accord. La dernière fois aussi je suppose.  

-Hein ? Quoi ?...  

-Plus longtemps que la dernière fois...  

-Ah ! Non ! Ça non...C'est Saeko qui m'avait demandé de passer parce qu'il...répondait pas à son téléphone...Elle aurait pu trouver quelqu'un d'autre que ce minet pour passer tout ce temps avec toi !, il s'emporte un peu.  

 

Une soirée bien familière, je fais la vaisselle et il s'affale dans le salon. Je débarrasse la table basse pour y poser ma tasse pendant qu'il engloutit méthodiquement mon plat. Puisqu'il évite toute discussion, j'en profite pour me changer. Je suis éreintée. Je n'aurais jamais cru que passer des heures assise devant un écran puisse être aussi épuisant. Par-dessus ma chemise de nuit, j'enfile un long gilet dont je noue fermement la ceinture autour de ma taille et je m'assieds près de lui avec mon thé.  

 

-Tu as trouvé quelque chose ?, finit-il par me demander.  

-Pas encore.  

-...Pfff...  

- Ça ne fait même pas 15 jours.  

-Je sais...Mais euh…, il semble désemparé.  

-Elle arrive à quel niveau la pile de vaisselle ?  

-...Je...en ce qui concerne la vaisselle et la lessive, il vaut mieux que tu restes dans l'ignorance...  

-Tu sais, j'aimerais que l'appartement ne ressemble pas à une décharge à mon retour...  

-Rentre vite alors !  

-Ça ne dépend pas que de moi...  

-Je sais mais, soit j'ai grandi soit y'a un problème avec la machine à laver.  

 

Je glousse en l'imaginant décharger une pleine machine de tee-shirts devenus trop petits, et aux couleurs hasardeuses. Evidemment c'est impossible. L'effort est louable, une étrange façon de me signifier que ma présence est requise chez nous, cela serait trop simple pour lui d'avouer simplement « Tu me manques », ce à quoi je pourrais tout aussi sobrement répondre « Tu me manques aussi », comme s'il ne le savait pas déjà.  

 

-Tu devrais appeler Miki, elle s'inquiète pour toi…  

-...D'accord…  

 

En matière de sentiments, il n'est pas mu par la simplicité, bien au contraire. Nos sourires conversent à notre place, et nous envahissons chacun une portion de canapé en prenant grand soin de ne surtout pas nous frôler. Il survole quelques fichiers sur l'ordinateur en marmonnant contre la proximité de Kenda lorsque nous travaillons sur ces derniers ensemble.  

 

-Qu'est ce que tu as ? demandé-je, parlant aussi bien de mes fichiers que de ses grommellements.  

-Rien, absolument rien, je ne vois rien d'anormal dans tes documents.  

-Je sais, pour l'instant je n'ai pas accès à grand chose...  

-T'es pas prête de rentrer alors, j'en connais un que ça ne dérange pas !  

-Quoi ?  

-Tu es ma partenaire, pas la sienne ! Et puis elle aurait dû m'en parler avant !gronde-t-il.  

-Tu crois que je vais échouer c'est ça ?  

-Non ! Bien sûr que non. Je n'ai aucun doute là-dessus.  

-Pourquoi tu ne m'as pas dit ça avant que je parte ? Il ne t'est pas venue à l'idée que…, je durcis aussi le ton.  

-C'était difficile de te voir par...Parce que je n'aurais pas réussi à te faire changer d'avis ! Je ne voulais pas que tu le fasses et je ne veux toujours pas !, après s'être légèrement calmée, sa colère reprend le dessus.  

 

« Et moi, tu crois que je me sens comment quand tu sors la nuit ? » Je ne sais que comprendre, il semble avoir confiance en mes capacités mais le ton rageur de sa voix me blesse. Il ne suffit que d'un mot mal choisi pour que notre échange bascule définitivement en dispute, et cela n'est pas ce que je veux. Il vaut mieux que je me taise, en espérant qu'il n'ajoute rien de plus. Je laisse filer l'orage pour me focaliser sur la porcelaine entre mes doigts, il est à mes côtés et, à cet instant précis, peu m'importe les raisons.  

 

-...Il est tard, je devrais peut-être...euh...  

-...Tu veux...Tu veux déjà partir...  

 

Ma voix s'est évanouie au fur et à mesure que j'alignais les mots. «Non» Je crois qu'il a dû répété à plusieurs reprises tellement je ne réagissais pas. Je m'attendais à une tirade mentionnant des obligations et des informateurs à rencontrer alors j'avais déjà décroché pour ne surtout pas l'entendre. Il écarte ma tasse et relève mon menton pour accrocher mon regard « Non, absolument pas… » pour y lire le « Reste » que mes lèvres n'arrivent pas à articuler. Il m'encercle doucement avant de me basculer contre le canapé quand ma tête se fait plus pesante. Je n'ai aucune difficulté à m'endormir, c'est la sonnerie du réveil qui me sort de ses bras. J'ai un peu de mal à m'en défaire d'ailleurs, une grande main possessive s'est faufilée sous mon gilet et nos jambes se sont entremêlées. Quand je commence à remuer, l'emprise dérive un peu plus bas que le creux de mes reins, je tousse ma gêne.  

 

-Mmm...Quoi ?  

-Ryôôô...  

-Il faut que...ta main...enlève ta main de mes...HUM !  

-Oups...Euh...Je vais à la salle de bains en premier...  

-Mais...Hé !  

 

Sa manœuvre pour s'extirper de notre couche étroite est si délicate que je me retrouve projetée au sol. « Ah ! T'es pas bien réveillée on dirait » Allez, je replace mon gilet et je lance le café en le traitant de « sombre crétin ». Un échange de bonjour plus tard, je peux enfin me préparer. Je me sens toute ragaillardie pour affronter les prochains jours de saisie qui m'attendent, le petit-déjeuner avalé nous nous apprêtons à quitter mon logement. Je dois ressembler à une adolescente ayant peur de se faire pincer par ses parents, hésitant entre ouvrir la porte et se jeter dans les bras de son petit-ami... Je n'ai pas à trancher, lorsque je ferme mon manteau, le sermon adressé à ses onyx indiscrètes me fait récolter un baiser tendre. Je suis un brin essoufflée et chagrinée par le facteur d'incertitude quant à une prochaine soirée ensemble. Ni l'un ni l'autre ne formalisons l'évidence, cette nuit était une exception, mon binôme a sa part de recherches à effectuer de son côté et Hitomi porte encore le deuil de mon fiancé.  

 

Dans l'ascenseur, je note que je me suis habituée à la coupe cintrée de ses tailleurs, ce n'est pas si inconfortable que ça. En revanche, je suis incommodée par les regards qui dévient dans le décolleté de mes chemisiers et ceux qui parcourent mes jambes. Et les talons ! Mes jeans et mes cols roulés me manquent cruellement. Hitomi ne connaît pas non plus les pyjamas, est-ce un autre trait de sa personnalité que je devrais adopter ? Peut-être, on verra...  

 

Quatre autres semaines se sont déjà écoulées depuis que je suis devenue l'assistante de Mr Yoshimoto, les horaires sont relativement classiques et la tâche très accaparante, je continue avec la même détermination. Les jours se suivent et se ressemblent, désespérément. Pendant la journée, je saisis, je compile, je sauvegarde, j'imprime, j'exporte, je duplique. J'ai passé de nombreux jours à localiser l'emplacement des caméras de surveillance ainsi que leurs différents angles de capture, j'ai une minuscule marge de manœuvre, je l'utilise précautionneusement.  

 

Le soir, je parcours assidûment les fichiers qui me paraissent un tant soit peu suspects. Je n'ai pas encore découvert quoique ce soit d'incriminant, Kenda m'en apporte la confirmation au fil de ses visites. Je croise hebdomadairement ce ténébreux livreur dans l'ascenseur, en début de semaine et, l'exception se reproduit malgré notre accord tacite, je surveille le temps qui s'écoule tout au long du diner avec mon informaticien attitré. Dans un premier temps, Ryô prend place sur mon canapé, et ensuite je me cale dans ses bras.  

 

Hier, probablement sous l'influence du film que nous regardions, je me suis hasardée à accompagner notre glissement dans le sommeil d'un baiser, que j'avais envisagé comme sage...ou timide...ou encore mesuré. C'est comme cela qu'il avait commencé, c'était sans compter sur la capture de ma nuque, sur la gourmandise de ses lèvres et de ses mains. Sans l'augmentation soudaine du volume sonore de la télévision, je n'ose imaginer où nous auraient emportés ses explorations suaves. Nous avons repris contenance, lui toussant et moi empourprée par le contact de ses doigts sur ma peau. Il a remis aussi un peu d'espace entre nous, j'ai éprouvé quelques difficultés à m'assoupir cette fois, je suis un peu décontenancée par mon réveil entre mes draps. Il s'est volatilisé, ne me laissant que son odeur imprégnée dans l'oreiller et dans le linge de mon lit. Je m'en enivre jusqu'à ce que l'heure de mon lever ne fende le silence.  

 

Je rechigne à appeler mon patron par son prénom malgré ses douces injonctions, j'ai parfois l'impression qu'il m'observe à la dérobée et cela me met mal à l'aise. La familiarité est peut-être une étape nécessaire et obligatoire pour progresser dans l'accomplissement de mes collectes. Il faut que je demande cela à...Miki, je ne vois qu'elle pour me conseiller. Elle me confirme ce que je pensais : il faut que je le fasse davantage mais pas systématiquement.  

 

La journée est terminée, j'éteins l'ordinateur, prononce mes salutations courtoises et je quitte mon bureau. Je déploie mon parapluie pour m'abriter de la pluie fine qui tombe depuis ce matin et j'avance vers la station de métro en évitant des adolescents qui se taquinent. Bien que tout soit similaire aux autres jours, j'ai la certitude que ma journée sera différente. Une sensation étrange se diffuse dans tout mon corps, je ne me sens pas en sécurité parmi la foule qui s'approche avec moi du passage piéton.  

 

Ne pas paniquer, rester sur mes gardes, je dois me concentrer pour être prompte à réagir. Je fixe mon attention sur les bruits qui m'entourent : des discussions anodines, des ronronnements mécaniques. Brusquement je suis poussée en avant, si près de la chaussée et perchée sur mes talons, la chute est inévitable. Mon cri de surprise se meurt dans le crissement de pneus de la voiture qui tente de m'éviter, sans l'intervention de celui qui empoigne fermement ma taille, j'aurais été heurtée par le véhicule.  

 


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