Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 7 :: Chapitre 7

Published: 22-04-19 - Last update: 22-04-19

Comments: Bon, l'hyper-drive est en panne ou alors les moteurs n'ont pas été correctement vérifiés… autrement dit, ça avance toujours doucement... Si doucement que j'ai changé le "Romance/Romance" en "Général/Romance"

 


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Ami ou ennemi ? Je me reprends rapidement et je refuse poliment pour m'échapper avec mes interrogations, quand je vois apparaître discrètement Hyûga, je déduis que le versant officiel de cette soirée vient de s'achever. Il hoche significativement la tête, oui elle est sur le point de basculer dans l'illégalité, je feins de ne pas avoir remarqué l'arrivée du chauffeur. Muette, je demeure aux côtés de Yoshimoto, je sais que lorsqu'il s'adressera à moi , ce sera pour me donner congé ou requérir ma présence.  

 

-Nous avons un dernier engagement à honorer., déclare mon patron.  

-...Il est tard, je...  

-Je reconnais le caractère peu conventionnel de celui-ci mais vous m'assistez dans la gestion de ce dossier, votre présence m'est indispensable donc pour mener à leur terme les obligations professionnelles qui y sont liées...Il est temps de partir maintenant.  

 

Pour la première fois, le ton employé est dénué de toute prévenance, il s'agit d'un ordre auquel je ne peux me soustraire. Il m'incite à presser le pas pour rejoindre la voiture. Pendant le trajet, il ne me fournit aucune explication, il tient juste à me donner le protocole de cette entrevue et du comportement que je dois adopter. Nous nous dirigeons vers les docks, j'ai toujours eu beaucoup de mal à me repérer dans ce dédale changeant, je délaisse les allées de containers et les grues pour reporter mon attention sur l'homme qui me scrute, je découvre une certaine tension sur son visage.  

 

Je canalise mes émotions, la pression atteint son paroxysme lorsque ma portière s'ouvre et que j'aperçois une main tendue. J'aurais largement préféré demeurer à l'intérieur toutefois je la saisis en prenant une profonde inspiration. Je m'extrais du véhicule, rabats l'étole sur mes épaules puis continue mon rôle d'assistante docile. La brume marine m'enveloppe de ses tentacules glaçants tandis que nous sommes encadrés de mines patibulaires.  

 

Je m'efforce de ne pas y prêter attention, avançant vers une structure faiblement éclairée dans laquelle nous pénétrons. Un groupe de six hommes y pénètre peu après nous, l'un d'eux dépose une mallette sur un étal d'acier à l'intention de mon patron. Je reste droite, les mains jointes devant moi en fixant un point imaginaire sur le sol poussiéreux. J'attends. J'attends qu'on m'invite à m'approcher et pendant tout ce temps, je subis les regards braqués sur moi. Néanmoins je ne cède pas à la panique, je sais que Ryô est tapi dans l'ombre, je le sens tout au fond de moi.  

 

Yoshimoto m'appelle, m'intime d'avancer, je m'incline légèrement son interlocuteur qui me détaille minutieusement. Puis il fait un geste de la main à l'un de ses sbires et je dois me soumettre au passage d'un détecteur de métaux, immédiatement suivi d'une indélicate promenade de mains sur mon corps. Je sais que le moindre signe de rébellion me sera fatal, j'étouffe difficilement la bouffée de rage qui m'envahit, je tremble un peu en gardant les yeux baissés.  

 

-Comprenez que je prenne mes précautions., justifie l'homme en costume que nous sommes venus rencontrer.  

 

Comprenez que je lui mette mon poing dans la figure… Je brûle d'envie de l'incendier copieusement, d'apposer ma marque sur sa joue, de l'assommer, de l'encastrer dans le sol bétonné... La fouille est sacrément longue et insistante mais je tiens bon, je résiste. Un dernier effort pour éteindre la fureur dans mon regard. Je replace les bras le long de mon corps et je reste immobile pendant que les deux hommes conversent près de moi. Ensuite je saisis l'enveloppe qu'on me tend puis reprends ma contemplation méticuleuse du sol. « Elle lui ressemble » accélère mon rythme cardiaque, de quelle elle parle-t-il ? De Minako Asano ou de Kaori Makimura ?  

 

Nous quittons l'entrepôt sans encombres, ce qui solutionne mon interrogation. Mais je n'en serai sûre et certaine qu'une fois que nous aurons regagné notre véhicule, toujours sous l'escorte menaçante. Ce n'est qu'à l'intérieur de celui-ci que je récupère un peu d'apaisement. Yoshimoto sort le feuillet de l'enveloppe et le parcourt rapidement avant de me le soumettre. Tandis que j'en prends connaissance, il m'énonce les parties que je devrai modifier dès le lendemain.  

 

-Hitomi, il va de soit que cette entrevue...  

-Quelle entrevue ? , le coupé-je.  

 

Ma question a plus d'effet qu'un simple acquiescement, il m'indique le court délai ainsi que les manipulations administratives auxquelles je vais devoir procéder pour camoufler la future livraison. Il me raccompagne fissa à mon domicile, jusqu'à la porte de ce dernier. Pas d'inconvenance, juste « Reposez-vous bien, je vous attends à la première heure au bureau demain ». La lumière des phares s'étire sur les murs du salon puis sur le canapé en confirmant la présence de son occupant. Un bouillonnement de rage alourdit l'atmosphère et rétrécit la pièce, il bondit subitement pour me démarrer les hostilités.  

 

-Mais à quoi tu pensais en entrant dans ce putain d'entrepôt ?!, il commence donc par un reproche.  

-Je n'ai pas eu vraiment le choix, bien sûr que j'aurais préféré rester…, énoncé-je malgré l'évidence.  

-Et si quelqu'un t'avait reconnue ?  

-Mais c'est pas le cas !  

-Et comment tu comptais t'en sortir sans moi ?  

-Tu étais là !  

-Evidemment ! PUTAIN !T'as même pas bougé ! , me crie-t-il.  

-C'est pas l'envie qui m'a manquée ! Mais je ne pouvais pas me le permettre !  

-Je me demande encore comment j'ai pu...Je lui en collerai une entre les deux yeux à ce type qui t'a...Non, d'abord je lui pète les doigts et après je vise les rotules !  

-Ryô !  

-Et ton patron, franchement ! Tu dis que c'est pas lui qui a tué Minako, comment peux-tu en être aussi sûre ? ...et en plus, tu le laisses te raccompagner jusqu'à ta porte !  

-Mais ça va pas !, ne puis-je m'empêcher de hurler.  

 

Il enchaîne sans pause, sans me laisser l'opportunité de dire quoi que ce soit, j'opte donc pour le silence et je l'observe gesticuler, debout face à moi. J'avais déjà aperçue cette lueur dans son regard sans jamais réussir à la décrypter, du moins jusqu'à présent. Je réduis la distance entre nous, ma proximité le décontenance un peu, le freine dans son flot de paroles jusqu'à l'interrompre. Ses yeux flamboyants me sondent, il s'immobilise un bref instant, je n'hésite pas et je l'embrasse pour mettre fin au jeu de questions-réponses qu'il dispute seul.  

 

Evaporation immédiate des pensées négatives, son souffle se raccourcit en se mêlant au mien. Nos lèvres se frôlent, s'entrouvrent un peu plus, se cherchent, se rejoignent puis s'éloignent. J'enfouis mes doigts dans la masse ébène en me pressant contre lui pour l'inciter à approfondir notre baiser, puis j'épouse les sollicitations fiévreuses de sa langue tandis qu'il m'enlace et qu'il efface les injurieuses palpations infligées à mon corps. Ce baiser passionné s'achève contre la porte de ma chambre, et dans la minuscule faille temporelle ainsi occasionnée, s'engouffre la décevante hésitation ainsi que la très frustrante lucidité...Nous nous séparons, haletants, pour laisser nos yeux se retrouver.  

 

« Je sais… » Je sais que c'est un moment d'égarement, je sais que la mission prime sur tout et qu'elle n'est pas terminée, je sais qu'il a une main sur ma nuque et l'autre sur la poignée, je sais aussi qu'il ne l'actionnera pas, je sais qu'il veillera sur moi depuis le canapé...« Je sais… » Alors j'ai rompu le silence avant lui, en espérant que cela serait moins pénible, mais pas vraiment. Mes yeux dérivent sur ses lèvres qui m'attirent inexorablement, j'ai si peur qu'elles m'assènent une vérité que je ne veux pas entendre. « Non. Tu ne sais pas… » lâchent-elles dans un murmure rauque. Douces ensorceleuses, elles me jettent un charme de tendresse pour chasser la buée de mes yeux, avant de se résoudre à me libérer. Seule dans la pénombre de ma chambre, j'ôte cette chose appelée une robe de soirée pour enfiler ma nuisette et je me glisse entre mes draps frais.  

 

Un goût de trop peu m'envahit dès mon réveil. Progressivement, je me remémore sa jalousie, mon initiative, le baiser fiévreux, les errances de ses mains, la flamme dans son regard, la porte, la frustration et la douceur, la fraîcheur de mon lit...Je réajuste ma tenue sur son cintre à la lumière du jour, je ne me rappelle pas en avoir défait les agrafes supérieures. Je suis stoppée dans mes suppositions par l'odeur du café qui me chatouille les narines et sa voix qui m'appelle. Une douche rapide, mon tailleur, une clé usb, une pensée vers le contenu de l'enveloppe kraft qui m'attend, nos langues qui se retrouvent voluptueusement, la sonnerie stridente de l'interphone qui lance le début de ma journée de travail. Je sais que je touche au but.  

 

La matinée débute par la saisie des différents documents, je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas été transmis sur un support informatique. J'ai envisagé dans un premier temps de photocopier ces feuilles, dans un second temps je me suis ravisée en me demandant s'il ne s'agissait pas de l'ultime test de confiance, la photocopieuse pourrait être un cheval de Troie. L'utiliser est injustifiable, est-ce là que Minako a chuté ? Je m'arme de patience et je poursuis ma laborieuse tâche en n'étant pas sûre de pouvoir l'achever avant la fin de la journée, cela me chiffonne. Mon patron se fige un instant à l'annonce de mon retard quant à ses prévisions pour la matinée, je fais l'impasse sur ma pause méridienne pour le rattraper. C'est sans compter sur la prévenance de Hyûga qui m'apporte de quoi grignoter.  

 

J'échange quelques mots avec lui, puis je me recentre sur ma saisie. Revigorée et remontée à bloc, j'avale les feuilles les unes après les autres et je parviens à terminer en ne débordant que légèrement sur mes horaires habituels. La dernière inconnue tombe lorsque je suis convoquée dans le bureau. Yoshimoto imprime les documents que je viens de terminer puis les glisse dans une enveloppe qu'il scelle. Il ne me demande pas de sortir de la pièce lorsqu'il passe son appel pour informer l'homme de l'entrepôt que les documents sont prêts et pour convenir de la date de la livraison. Dans trois jours. Le 24 mars.  

 

J'ai hâte que tout cela se termine. Etre enfermée dans une cage de verre à m'user les yeux sur un écran, cela n'est pas fait pour moi. Même si elle n'est pas parfaite, ma vie a parfois de bons côtés. J'attends dans ce large bureau mes instructions en espérant que je puisse directement rentrer, que je ne serai pas conviée à une prochaine entrevue tardive. En fait, le voiture effectuera un crochet pour que je remette le paquet scellé en mains propres. Je ne peux m'empêcher de repenser à la nuit dernière et je rosis en réalisant que mes lèvres me picotent. Je touche terre en douceur dans un tintement qui me dépose au rez-de-chaussée.  

 

C'est Hyûga qui m'accompagne à l'intérieur, je traverse la salle de restauration pour pénétrer dans une pièce à l'ambiance feutrée. Whisky, cigares et hôtesses tiennent compagnie à mon destinataire devant lequel je m'incline. Un rire gras ponctue mon mouvement de recul quand son tripoteur s'avance vers moi, je ne suis pas sûre de réussir à me contenir cette fois. Heureusement, point de fouille indécente. J'encaisse tout de même une réflexion salace tandis qu'il décachète l'enveloppe en me détaillant avec insistance, je souffle mon soulagement en regagnant la voiture.  

 

Le diner est quelque peu tendu ce soir, d'un seul regard Ryô a instauré un périmètre de sécurité autour de moi et, une fois les données collectées, l'informaticien s'est éclipsé promptement. Je suis exténuée par ma journée de travail, par l'atmosphère pesante qui plane ici, je n'aspire plus qu'à un sommeil réparateur. Avant cela, il tient à dissiper le malaise installé entre nous en m'attirant dans ses bras pour une séance de délicieuses attentions.  

 

Deux jours, deux jours pendant lesquels l'anxiété me gagne avec, de surcroît, cette désagréable sensation d'être observée. En fin de journée, je me ressource dans l'étroitesse du canapé, j'adhère à sa charmante formulation de bonne nuit, je suis toutefois interpelée par « C'est pas facile, je commence à regretter tes pyjamas… » lorsque je franchis le seuil de ma chambre. Je croise alors ses yeux taquins qui me font rougir immédiatement. Je mets un certain temps à refroidir le feu de mes joues et à calmer mon esprit échauffé. Il faut d'abord terminer la mission...  

 

Je sais qu'il se joint à la "fête" sur le port, histoire de s'assurer de son bon déroulement, j'ai tout de même un pincement au cœur en le voyant se préparer. Je n'ai pas peur de devoir rester seule, je regrette de ne pas pouvoir être à ses côtés, bien que je ne sois pas forcément d'une grande utilité. Il est si calme alors que moi je bouillonne intérieurement, malgré mes efforts, je n'arrive pas à le cacher. Je me suis assise pour ne pas faire les cent pas, je me lève seulement quand ses yeux m'intiment de ne pas m'inquiéter.  

 

Mais c'est plus fort que moi, j'expire un soupir d'angoisse en détournant les yeux un court instant. J'obéis, je ne bouge pas, je ne me précipite pas vers lui et je ne parle pas. Les paroles sont inutiles, son regard apporte les réponses aux interrogations du mien, ensuite il s'avance vers moi pour m'embrasser tendrement. Après l'intervention de cette nuit, une perquisition aura lieu demain dans les bureaux, je serai arrêtée comme les autres. Menottée, entendue, relâchée. Je contiens mes appréhensions sans réaliser que j'agrippe sa veste.  

 

-...Pour le début du printemps...Yoshino... ?  

-...Tu es sérieux ?, demandé-je plus que surprise.  

- Oui. Enfin...si on a rien à ce moment là...Je ne peux pas t'assurer que…, bafouille-t-il.  

-...Pourquoi tu ne m'as pas parlé avant ?  

-Euh...ben c'est...c'était une surprise...et puis toi aussi tu me caches des choses., il s'emmêle au démarrage avant de se ressaisir.  

-Non, absolument pas, pas du tout… osé-je, peu convaincante.  

-Alors c'est quoi ce paquet…?  

-Quel paquet ?  

-Celui dans ton tiroir avec le ruban violet.  

-Hein ? Quoi ?! Tu as fouillé dans…, m'échappe tandis que je pâlis.  

-A vrai dire, je cherchais à sa...boter tes massues...J'ai toujours pas trouvé ta cachette secrète...  

-Tu l'as… commencé-je hésitante.  

-Non ! C'est quoi ? Dis-moi ce...  

-Il te faudra me revenir pour le savoir...  

-C'est promis...  

 

Il scelle sa promesse par une pression de ses lèvres sur les miennes et je le regarde sortir du petit appartement, le ventre noué. Le temps se dilate autour de moi, mon angoisse enfle et se bat contre les lueurs d'espoir qu'il a semées avant son départ. Le début du printemps, le renouveau de la vie, ce n'est pas un flacon posé sur une étagère, ni une breloque qui risque de s'égarer, c'est immatériel et intraçable. C'est symbolique et ça coïncide avec mon anniversaire. « Tu ne sais pas… » faisait-il référence à Yoshino ?...C'est impossible de s'y rendre à l'improviste donc s'il l'évoque, c'est qu'il a déjà tout planifié. J'appelle Miki, je n'en peux plus du silence qui m'entoure et des incertitudes qui m'étreignent.  

 

Un brouhaha sonore renvoyé par l'écran que j'allume et un coussin serré contre ma poitrine sont mes compagnons pour la nuit. Du moins, jusqu'à ce que je sombre dans les sentiers sinueux bordés de cerisiers épanouis. Je manque de déraper sur une pierre humide et j'atterris en sécurité dans ses bras. Si le début de ma rêverie est sage, la suite l'est beaucoup moins...  

 

 


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