Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 24-04-19 - Last update: 24-04-19

Comments: La suite… fin de mission, bonne lecture.

 


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J'émerge doucement dans un cocon ferme et chaud qui se referme un peu plus autour de moi quand j'exprime mon apaisement. Nous demeurons silencieux et sagement l'un contre l'autre, jusqu'à ce qu'il soit l'ordre de séparation résonne dans la chambre, il file sous la douche en premier, moi il me faut d'abord sortir de mon lit. Je souris en réalisant que j'ai passé une partie de la nuit blottie dans ses bras après qu'il ait instauré un barrage de tissu entre nous. J'écourte au maximum mon temps dans la salle de bains pour profiter d'un long baiser avant de monter dans la voiture qui m'emmène vers les derniers instants de mon infiltration.  

 

Comme à chaque fois, Ryô m'escorte jusqu'à l'ascenseur. Un regard confiant et une douce pression de ses doigts sur les miens quand j'appelle celui-ci donnent une saveur toute particulière à son « A ce soir ». Les cages d'acier libèrent leurs occupants qui se précipitent sur moi, ils me bousculent, saisissent mon ordinateur, ouvrent brutalement les tiroirs en me passant les menottes. J'aperçois Yoshimoto prendre connaissance des imprimés officiels, il ne semble pas enclin à céder.  

 

Même le Lieutenant de police en charge de la perquisition et des interpellations n'a pas le temps d'intervenir, le fracas épouvantable d'une détonation surpasse le tumulte sonore qui règne au 31ème étage, l'explosion de la baie vitrée coule instantanément une chappe de plomb sur les éclats de voix. Je suis stupéfaite, je n'aurais jamais envisagé une telle tournure des évènements. Chamboulée et tremblante, je me plie aux ordres qu'on m'adresse vertement tout en me malmenant pour me conduire à l'un des nombreux véhicules situés en bas de l'immeuble.  

 

Deux sillons bleus apparaîtront probablement mais je ne m'en formalise pas, avec mes entraves je me sens plus libre que jamais. Le claquement brutal de la portière me fait sursauter puis mon regard se perd au-delà de la foule, je le cherche, je sais qu'il est là mais je ne le trouve pas. Je suis sortie de mes investigations visuelles par la voix qui s'adresse à moi, pour ne pas être trahie par mon visage, je me focalise sur le tissage de fibres que j'aperçois entre mes poignets.  

 

L'air froid qui s'engouffre dans l'habitacle me sort de mes tergiversations, avec toute la prévenance policière qu'elle peut m'accorder, Saeko m'aide ensuite à m'extirper de la banquette. Aucun traitement de faveur, c'est le prix à payer pour maintenir ma couverture y compris au sein des services de police, c'est donc un silence absolu que je me soumets à la détention en cellule individuelle.  

 

Trois heures plus tard, elle revient me chercher pour "vérifier" mes empreintes digitales, j'apprends aussi que je dois rester pour répondre à quelques questions. Mon cœur bat à tout rompre, il est tout bonnement impossible de réussir à tromper la science et inenvisageable de procéder à une substitution dans les locaux mêmes de la police tokyoïte. Je comprends qu'un subterfuge a été mis en place dans le seul endroit sans vidéosurveillance.  

 

Il se situe au milieu du long couloir que nous remontons à présent, il ne me reste qu'à formuler la requête qu'elle acceptera à condition de m'y accompagner, 4 minutes grand maximum. Le timing est serré, je ne tremble presque pas en lissant les fines pellicules sur les dernières phalanges de mes doigts avant de retrouver mes entraves de métal. Validation immédiate avec les enregistrements informatiques du passeport et direction la salle d'interrogatoire. Il s'agit plutôt d'une simple audition de témoins et Hitomi Ishika oppose tout un éventail de « oui – non – peut-être – je ne sais pas» aux multiples questions qui lui sont posées.  

 

Enfin, l'heure de ma libération arrive ainsi que celle de la disparition tragique de l'assistante de Yoshimoto, elle pourra se construire une nouvelle vie loin de Tokyo, sans être menacée. On ne peut pas tuer quelqu'un qui est déjà mort, c'est la meilleure des protections. Sur le trajet qui la mène à son appartement, elle est victime d'un effroyable accident de la route. Le temps d'Hitomi est révolu, le temps de Kaori est revenu. J'abandonne le tailleur ensanglanté et je redeviens moi. Moi dans mes vêtements, moi avec mes amis, moi dans ma routine, moi avec ce grand brun qui partage ma vie.  

 

Au Cat's, deux regards noisettes se teintent de surprise et se détaillent mutuellement, effectivement c'est troublant, la ressemblance est indéniable. Cela n'est pas une rencontre fortuite, elle tenait à me rencontrer avant de prendre un nouveau départ. A sa demande, je lui trace le scénario de sa vie pendant qu'elle ne la vivait pas, plusieurs tasses de thé accompagnent notre entrevue. Saeko ayant apporté quelques photos, je nomme aussi les personnes qu'elle a côtoyées plus ou moins régulièrement. Il y a très peu de chances qu'elle tombe sur ces dernières mais il faut qu'elle sache qui elle doit éviter.  

 

Quand je la vois franchir le seuil du café, je me sens soulagée, cette discussion a ôté un poids invisible de mes épaules mais je récupère le satané fardeau de mes massues. C'est étrange cette capacité d'occultation de l'esprit face à certaines situations, j'appréciais de marcher tranquillement dans la rue sans me préoccuper des femmes que nous croisions. Je ne vais pas m'ennuyer avec tout ce que je dois faire pour remettre de l'ordre chez nous, je m'attache sa pleine coopération quand j'entreprends de ranger ses précieuses revues dans la poubelle. Je note que ça fonctionne aussi bien sur sa collections de vidéos, il va falloir que j'adapte mon protocole ménager...  

 

Ce soir, nous nous réunissons pour son anniversaire. Il peste bruyamment quand Miki m'enlace. « Mais c'est mon anniversaire, c'est moi qui devrait être le centre de ton attention ! C'est pas justeeeee !!! » Nous échangeons quelques noms d'oiseaux judicieusement choisis avant que Miki annonce officiellement sa grossesse ce qui ramène un semblant de calme parmi notre petit groupe. Je suis si heureuse pour mes amis que je laisse échapper mes larmes de joie, puis j'assomme Mick qui se propose d'éponger mon chagrin.  

 

Je me remémore mes hésitations devant cette vitrine, écoutant ma petite voix intérieure discourir avec elle-même. En temps normal, le prix aurait suffi à me décider mais, pas cette fois, nos finances se portaient très bien. J'avais fini par céder, ma conscience prétextant que cela serait pour le mien d'anniversaire puisque le carcan de dentelle comme m'étant destiné. Oserais-je jamais le porter ? J'avais ensuite rangé l'emballage enrubanné au fond de mon tiroir de lingerie en l'enfouissant sous plusieurs couches de coton. Je m'étais ensuite rabattue sur une bouteille de son whisky préféré, certes moins originale et plus conventionnelle, mais qui me permettrait de lui offrir sans rougir en présence d'invités et c'est exactement ce que je fais maintenant. « Oh ?! Pas de nœud violet ? » m'empourpre, je ne dois mon salut qu'au plateau que Miki fait tomber. A-t-il fouillé mon paquet ?  

 

Je suis anxieuse. Ce matin je me rends à la gare, je n'ai pas envie de voir la moindre inscription sur notre panneau d'affichage. La fête du printemps approche à grands pas, j'appréhende un XYZ. Si nous avons une message aujourd'hui, tout est fichu et nous ne partirons pas. Je souffle mon soulagement en découvrant une surface vierge. Et, seule parmi la foule de badauds, je pique un fard face aux images coquines qui imprègnent mon cerveau, c'est trop loin pour faire l'aller-retour et la promenade en une seule journée. Il y a forcément au moins une nuit sur place.  

 

Mentalement j'ai fait et refait mes bagages au moins une dizaine de fois, pour l'instant il n'est pas encore certain que nous puissions partir. Nous passerons probablement mon anniversaire là-bas, je vais faire preuve d'audace et emporter mon cadeau. Une question me trotte dans la tête depuis que je me suis réveillée : est-ce que j'oserai la mettre ? Et une deuxième aussi, est-ce que je dois assortir ma lingerie à ma nuisette ? Bon, pour le moment, j'ai prévu de discuter avec Miki, je ferais peut être-un crochet par la boutique avant de rentrer.  

 

Bien évidemment, je l'ai informée de son projet Yoshino lors de notre coup de téléphone nocturne, je ne pouvais pas garder ça pour moi. Et là, elle m' assure qu'il se débrouillera pour que cette escapade romantique ait lieu donc oui je prends ma nouvelle nuisette, oui je dois la coordonner, oui je dois me reposer avant de partir... Je lève un sourcil interrogateur puis je comprends et je rougis brusquement.  

 

Nous bénéficions de quelques instants en tête à tête, durant lesquels elle s'efforce de dissiper mes doutes. Je suis écarlate quand la clochette rompt le silence entre nous. Elle éclate de rire lorsque je lui réclame un verre d'eau qu'elle additionne de glaçons, l'intermède exclusivement féminin touche à sa fin, des onyx souriantes s'immiscent dans notre conversation.  

 

-Alors ? me demande-t-il.  

-Rien.  

 

Il ne m'apparaît pas surpris, j'ai même l'impression qu'il le savait déjà, je note d'ailleurs que ses lèvres s'étirent davantage. Je reporte mon attention sur le liquide translucide et froid entre mes doigts, j'ai réellement besoin de me refroidir. Second tintement et second nettoyeur dans le café. Mick me tend négligemment un bouquet de roses en toussant.  

 

-Mick, tu vas bien ?, lui demandé-je.  

-Tu as quelque chose à te faire pardonner ?, fait Miki suspicieuse.  

-Pourquoi tu dis ça ? s'étonne-t-il.  

-Les hommes n'offrent des fleurs que pour se faire pardonner ! s'exclame mon amie.  

-...Euh...il se pourrait que...je sois passé avant toi à la gare…, marmonne le nettoyeur blond.  

 

Interloquée, je plante mes yeux dans les siens.  

 

-Tu...Tu es en train de me dire que...bafouillé-je.  

-C'est Ryô qui a commencé ! Il...il m'a subtilisé un client !  

-Quoi ?!, je suis estomaquée.  

-Quoi...?, souffle mon partenaire.  

 

Je change de cible instantanément.  

 

-Ryô ? Tu as pris son client ?, continué-je.  

-Euh...Ben en fait...  

- Je croyais que...  

-Oui, mais ...c'est de sa faute à lui !,  

-UN client ? ...UN homme ?, répété-je.  

-C'était pour protéger sa fille…, souffle Mick.  

-Je me disais bien aussi., ma déception transparaît malgré moi.  

-...mais elle avait que 8 ans…, se hâte-t-il d'ajouter.  

-Tu...te fiches de moi là ?  

-Non...Demande à Miki., m'assène-t-il en détournant les yeux.  

 

J'inspire profondément, les deux obsédés s'asticotent, pendant que je me hasarde à interroger mon amie. Il a dit la vérité, je suis perplexe. Puis, au lieu de les incendier, elle m'adresse un franc sourire « Tu vois, je te l'avais dit ! » et un clin d'œil complice qui réveille mon trouble et enflamme de nouveau mes joues. « 30 000 cerisiers...ça c'est un sacré bouquet de fleurs… ». La cacophonie a cessé, je réalise que je suis le point de convergence de tous les regards. J'ai déjà beaucoup de mal à mettre mes idées en ordre et, pour corser le tout, ils sont tous suspendus à mes lèvres.  

 

-Mick..., commencé-je.  

-... ?  

-Ne refais plus jamais ça !, poursuivis-je.  

-Oui, c'est promis.  

-...Et...elles sont très jolies ces fleurs…, avoué-je en humant leur parfum.  

-Tu...n'es pas ...fâchée ? bafouille le blond autant que les sombres prunelles rivées sur mon visage.  

-Je...Je crois que non...Il faut que je...Ne rentre pas trop tard…, dis-je troublée avant de m'éclipser.  

 

Je complète mes achats sur le chemin du retour, est-ce trop ou pas assez ? J'oscille, ma conscience joue frénétiquement au ping-pong, eh bien si on se lance dans une partie de Ni oui – Ni non, je serais plus que parée ! Je dispose le vase dans la cuisine, il n'y a pas souvent de note florale chez nous, je regrette presque que l'initiative vienne de notre ami.  

 

Il ne rentre pas tard, en effet mais je sais que cela signifie qu'il sortira après le repas. « Juste un sac » vient-il me souffler à l'oreille avant de me livrer ensuite le strict minimum quant à notre court séjour à Yoshino, la journée ballade dans la nature au milieu des arbres en fleurs, les nuits dans une minuscule structure hotellière. Nous prendrons ma voiture, moins reconnaissable que la mini et nous partirons en tout début d'après-midi. Les nuits…Je dispose d'un peu de temps pour me consacrer à mes préparatifs. Peau veloutée ou baignoire de cubes glacés , telle est la question. Cinq pétales tracés sur un petit morceau de papier placé bien en évidence sur la table de la cuisine me font sourire. Pourquoi pas les deux, telle est ma réponse.  

 

J'y ai déjà tellement réfléchi que cela ne me prend que peu de temps pour boucler mes bagages. Mes nouvelles acquisitions de dentelle que je dissimule sous des hauts en coton et un pull chaud, laçage – scratch je referme vite avant de changer d'avis. Je m'oublie dans la salle de bains avant de rejoindre ma chambre, avant d'entamer une longue course-poursuite après le marchand de sable, en pestant. Je ne veux pas avoir la tête d'un zombie demain !  

 

Les embouteillages n'entameront pas notre bonne humeur, le paysage finit par défiler par-delà la vitre. Il allume l'autoradio, je chantonne les airs qui résonnent dans l'habitacle. Je ne chante pas très juste, et alors ? Il reprend les refrains avec moi, je crois qu'il est aussi anxieux que moi. Chanter nous permet de se défaire de notre appréhension tout en faisant paraître le trajet moins long.  

 

Ma voiture a avalé les kilomètres en ronronnant, à présent il manœuvre dans la cour avant d'arrêter le moteur. Nos regards se croisent puis nous sortons prendre nos sacs dans le coffre. Une bâtisse abritée par un écrin de verdure, le cadre est assurément mignon même à la tombée du jour. Mon regard se perd sur le petit chemin qui doit probablement mener aux divers restaurants situés un peu plus loin, je n'entends que quelques brides de sa conversation avec la gérante « ...excuses...problème...autre chambre...Mr et Mme… »Je suppose qu'il a effectué la réservation sous un faux nom.  

 

Il insiste pour déposer seul les sacs là-haut, j'obtempère volontiers. Puis nous empruntons le petit chemin pour aller diner, il en profite pour allumer une cigarette. Evidemment je rouspète un peu face à cette mauvaise et toxique habitude, toutefois je le remercie d'avoir résisté tout le temps du trajet. On nous assigne une petite table dans un recoin de la salle, le meilleur point de vue pour pouvoir tout surveiller, il ne prend même pas la peine de consulter la carte avant de commander.  

 

Je me penche un peu pour pouvoir saisir ce que ses baguettes me tendent, bien sûr que je veux goûter son plat. Ma réaction d'extase gustative le fait sourire, ses yeux pétillent quand il proclame que c'est son tour de déguster une bouchée de mon plat. Si on peut employer ce mot, étant donné son grand appétit. Les quatre fins morceaux de bois parfaitement coordonnés effectuent le chemin jusqu'à sa bouche gourmande en attirant des regards envieux sur nous.  

 

Je ne me trompe pas sur le choix des desserts, j'ai parfaitement décrypté les œillades aux assiettes qui nous ont rasés à plusieurs reprises. Derniers arrivés – derniers partis, la fraîcheur de la nuit nous cueille à la sortie du restaurant. Il dépose sa veste sur mes épaules avant même que je ne frissonne. Nous nous rapprochons l'un de l'autre et nous prenons tout notre temps pour regagner notre chambre. Enfin seuls ! Bientôt, d'ici quelques minutes…  

 


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