Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: MelleKaori

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 13 chapters

Published: 15-04-19

Last update: 30-04-19

 

Comments: 18 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Comment résumer tout ça? Un peu de froid, un peu de chaud…sans être tiède pour autant.

 

Disclaimer: Les personnages de "Qui sème le froid…" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Qui sème le froid...

 

Chapter 9 :: Chapitre 9

Published: 25-04-19 - Last update: 25-04-19

Comments: LA parenthèse, LE chapitre(le plus difficile à écrire, je ne saurai dire combien de remaniements et de moutures…) J'espère être à la hauteur de l'attente ;) et sur ce...Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

J'ai hâte, j'ai peur. Et si…? Face à ma surprise en découvrant la pièce, il proclame « T'inquiètes, je gère ! Vas-y en premier !» J'empoigne donc mon sac et je file m'enfermer dans la salle de bain. Pendant que j'y suis, j'entends un raffut du diable de l'autre côté de la porte, je crois que l'homme de ma vie procède à un sacré réagencement. La literie sans aucun doute, je ne peux croire qu'il envisage que nous dormions dans ces lits jumeaux…dormir ? Oups, me revoilà rougissante.  

 

Donc là, il faut croire qu'il gère. Il s'occupe de la chambre pendant que je m'attelle à mes craintes. J'ai enlevé mes vêtements confortables puis j'ai hésité entre le long tee-shirt et les dessins ajourés. Je vacille en jetant un dernier coup d'œil à mon reflet dans le miroir, presque prête à quitter la pièce. Doucement, j'entrouvre la fine cloison qui nous sépare d'une main et je pose l'autre sur l'interrupteur.  

 

-J'espère que...pas de pilou-pilou ?  

-Tu m'as dit de voyager léger...ça ne rentrait pas dans mon sac....  

-Tant mieux...  

 

Pas d'agression électrique lorsque j'éteins, mais une lumière douce et fluctuante. Des bougies ? Je ne l'aurais jamais soupçonné si romantique. Je mordille doucement ma lèvre inférieure sous l'effet de cette découverte.  

 

-Rassure-moi...c'est pas la noire...  

-Pourquoi... ? Elle te plaît pas ?  

-Si, bien sûr que si ! C'est juste que...je...  

-Non, c'est pas la noire.  

 

J'aperçois l'extrémité de la couette puis le renflement provoqué par sa présence sous celle-ci. Ses pieds ne font que remuer. J'ai peur, j'ai hâte. Et si…? Je me fais violence, il faut que je m'expose de toute façon, rien que pour parcourir la distance qui me sépare de mon lit, ou plutôt de notre lit. Les lueurs dansantes accentuent merveilleusement les sculptures ciselées de son torse, j'ai soudain un peu de mal à déglutir et j'espère qu'elles sont toutes aussi bienveillantes avec moi.  

 

-J'arriverai pas à dormir si t'es pas...HUM ! C'est quelle couleur ça...?  

-Euh...prune…, murmuré-je.  

-...pru...ne...je l'avais jamais vue...celle-là...  

 

Non, bien sûr que non ! Moi aussi je voulais te surprendre. Lui et moi, loin de toutes les complications de notre vie, loin des regards mal intentionnés, loin des oreilles indiscrètes, loin de notre appartement, loin de toutes ces chaînes qui nous retiennent, moi et lui...  

 

-...c'était pas violet alors…, dit-il pour commenter le nœud du paquet dissimulé dans ma commode.  

-...Non.  

 

Ses onyx m'invitent à le rejoindre, plus j'approche, plus je sens mon sang pulser contre mes tempes, dans mes veines. Son côté, mon côté...Je lui offre une vue dégagée sur mon dos et ça le fait tousser. Il bondit du matelas, disparaît dans la salle de bains. « Euh, c'est mon tour… » J'entends l'eau couler, je doute et j'ai brusquement froid dans ma nuisette que j'estime tout à coup minuscule.  

 

Ses cheveux dégoulinent encore quand il reparaît, je le fixe, interdite. Qu'est-ce qu'il est sexy avec les gouttes qui perlent de ses cheveux humides. Je suis le parcours de l'une d'elles le long de ses abdominaux parfaitement dessinés, non, sexy est bien en deçà de la réalité. Je me liquéfie, paralysée j'attends qu'il fasse ou dise quelque chose. Je reporte mon attention sur mes doigts tout en les triturant pendant qu'il se couche à mes côtés. Il pose une main large sur les miennes pour en stopper les frémissements nerveux, et je perçois sa respiration chaude contre le lobe de mon oreille puis un murmure.  

 

-...Tu es...sublime...Tu veux ma mort, c'est ça ?  

 

Je grimpe de plusieurs tons l'échelle des teintes de rouge avant d'oser affronter son regard fiévreux qui m'intimide. Sa bouche dégringole le long de mon cou, s'empare de la mienne fébrile pour dissiper mes doutes et mes appréhensions. Le ballet voluptueux de nos langues et les sensuelles errances de ses mains m'embrasent petit à petit. En fait, la dentelle est loin d'être lilliputienne.  

 

Le crépitement des flammes mourantes s'invite dans le bruissement de nos respirations, sa peau frémit tandis que je me presse contre lui. Ses doigts investissent ma tenue en y cherchant la faille qu'ils finissent par trouver, se jouent des fines bretelles puis dérivent lentement sous le tissu ajouré. Je frissonne sous les douces caresses de l'homme que j'aime et que je désire.  

 

-Ne me dis pas que tu as froid...  

 

Ainsi embrassée, ainsi blottie contre lui, avec aussi peu de tissu entre nous, froid ? Non, je ne pense pas, enfin je ne pense plus...ou plutôt je ne pense plus qu'à la ferveur de ses lèvres, qu'à ses mains qui s'aventurent sur moi, qu'au brasier qui couve en moi...Je frôle sa bouche pour signifier un non et pour y faire mourir mon chuchotement.  

 

-...Tu es...si chaud...  

 

Un sourire mutin en réponse aux paroles que je me suis efforcée de susurrer sur un ton le plus neutre possible, chaud n'est assurément pas le terme qui convient, brûlant me paraît plus adapté. Je savoure brièvement mon effet, puis je capture sa nuque et ses lèvres tendrement. Ses mains se faufilent sous le tissu en le retroussant légèrement. Il a envie de plus, et moi aussi.  

 

Disparues les arabesques prune, sa peau se plaque de nouveau contre la mienne lorsque mon corps bascule sous le sien. Il réplique à mes doigts qui papillonnent sur ses muscles par un sensuel parcours le long de mon cou. Je tente de freiner sa progression et ne peux pas non plus réprimer l'exultation provoquée par sa bouche qui titille le creux sensible de mon épaule.  

 

Les dernières pièces de tissu rendent les armes, après m'avoir habillée de voluptueux frôlements, il me pare de son corps qui s'arrime en douceur au mien. Nos souffles se raccourcissent, se perdent, se confondent tandis que nous nous égarons dans des méandres de douceur, de fièvre ardente et d'extase. Ils finissent par s'apaiser pour se retrouver dans un dernier baiser tendre avant que nous nous laissions aspirer par le sommeil.  

 

-...Bonjour…  

-...Bonjour...chuchoté-je sur le même ton caressant.  

-Bien dormi ?  

-Tu appelles ça dormir, toi...?  

 

Je devine son sourire tandis que je cache le mien. J'effleure les marques sur sa peau, certaines sont plus anciennes que d'autres, les plus récentes je les connais parfaitement bien puisque je les ai soignées. Je m'enivre de ses sensuelles attentions matinales toutefois, face à sa proposition de ne pas quitter notre chambre de la journée, j'insiste pour sortir, pour me promener dans les allées sinueuses qui sillonnent les collines environnantes. Je ne sais comment je réussis à m'échapper de ses bras. Je m'enveloppe dans le drap et me glisse sous une ondée chaude mais, mon évasion est de courte durée, il m'y rejoint aussitôt.  

 

-Elle est vraiment toute petite cette douche.  

-Elle n'est pas faite pour deux., répliqué-je.  

-Hum...On n'a qu'à retourner se coucher...enfin...  

-Ryô, les cerisiers...  

-Je suis sûr qu'on les aperçoit de la fenêtre...  

-Je veux plus qu'une simple vue.  

-...Je la trouve superbe moi...la vue…, me taquine-t-il.  

-Hé !!  

 

Je détourne son regard et emprisonne son souffle en me collant un peu plus à lui. C'est vrai qu'elle est exiguë cette douche, je me retrouve appuyée à la faïence tandis qu'il approfondit langoureusement notre baiser et ses possessives promenades digitales. Nous demeurons sous le jet jusqu'à ce que la température de l'eau ne finisse par nous séparer.  

 

Je lutte pour m'enrouler dans ma serviette de bain, pour le pousser hors de la pièce afin de pouvoir m'habiller. Mes vêtements ont été épargnés par l'inondation mais je dois reconnaître qu'il suffirait de pas grand-chose pour que je sois convaincue de les délaisser afin de retourner dans notre lit. Après avoir pris notre petit déjeuner au rez-de-chaussée, je m'avance vers le hall pour gagner l'extérieur, il saisit alors ma main pour m'attirer dans la direction opposée.  

 

-On peut rentrer maintenant ?  

-On n'est même pas encore sortis...  

-Ah ? T'es sûre ?...Pourtant on n'est plus dans la chambre là…,justifie-t-il.  

-Ryô !  

-Pffff...  

 

Finalement il m'entraîne au-dehors, il sait bien que nous la regagnerons tôt ou tard notre chambre. La journée se déroule comme si rien n'avait changé, mis à part ce petit sourire coquin et ces yeux qui me déshabillent. Nous déambulons dans les sentiers sinueux bordés de cerisiers épanouis et, lorsque je manque de déraper sur une pierre, j'atterris en sécurité dans ses bras. Le début de mon rêve devient réalité, la suite se reproduira cette nuit, voire même avant si je me fie à cette voix rauque qui me propose de hâter notre retour.  

 

L'enchantement se termine bien trop vite. Il ne m'a même pas fait le coup de la panne ou du pneu qui éclate, si j'avais eu de quoi je crois que j'y aurais remédié...Mais nous sommes rentrés, la porte du garage se referme en me jetant dans le trouble, c'est la première fois que je suis déçue de revenir chez nous. Dans cet appartement, je vais très probablement redevenir uniquement sa partenaire, j'ai soudain peur que l'escapade romantique de ces derniers jours ne soit qu'une illusion qui se dissipera totalement quand j'aurais fini de gravir les marches.  

 

Je romps le silence pour annoncer du bout des lèvres que je vais défaire mes bagages. Un peu dans le brouillard, telle une automate, je parviens jusqu'à ma chambre. Je sors de ma torpeur en entendant la porte claquer derrière moi, j'ai tout juste le temps de le questionner avant qu'il ne fonde sur moi pour m'aider dans ma tâche, mais au lieu du sac, ce sont mes vêtements qu'il défait non sans une certaine ferveur.  

 

-Oublie le whisky l'année prochaine, je préfère la dentelle...en fait nan, oublie l'emballage ! ...Toi, juste toi.  

 

La première nuit dans notre appartement et l'explosion de mon cœur en entendant les trois petits mots magiques marquent définitivement le début d'un véritable "nous". J'ai l'impression, non je suis certaine, que tous nos amis savent que notre relation a charnellement progressé mais aucun n'évoque ouvertement le sujet. Du moins, plus depuis l'« Alors ??? » que Miki n'avait pu retenir lorsque nous nous nous étions revues. Pas un mot n'avait franchi mes lèvres cependant mes yeux rivés au sol et mes pommettes écarlates avaient déclenché une exclamation suraiguë ainsi que le fracas d'une pile d'assiettes se déversant sur le sol.  

 

Il n'a pas pour autant abandonné ses libidineuses habitudes sous prétexte que, sans dispute il n'y a pas de réconciliation. S'il veut tester ma résistance, moi aussi je vais éprouver la sienne. A bout de nerfs, je lui lance un ultimatum avant d'accueillir Akane chez nous. J'ai la bonne surprise de me découvrir une alliée, la jeune femme adhère à mes méthodes punitives et manie la massue assez habilement, c'est presque reposant de ne pas avoir à le surveiller à chaque instant du jour et de la nuit. Et elle m'incite à diversifier mes angles d'attaque.  

 

Maintenant les armes de répression ne sont plus les seules de mon arsenal personnel, il y en a d'autres beaucoup plus légères qui retiennent son attention. Je note que mes moyens de dissuasion se révèlent particulièrement efficaces, d'une part mes éclats de voix s'espacent, d'autre part il rentre de plus en plus tôt de ses entretiens avec ses contacts pour distiller un réveil en douceur lorsque je m'assoupis avant son retour.  

 

Pas de changements majeurs au niveau professionnel, c'est dans l'intimité que nous instaurons notre nouvel équilibre dans lequel je m'éparpille autant que je me cristallise, je résiste autant que je m'abandonne, je succombe autant que je dompte, je suis à lui autant qu'il est à moi. Il ne reste plus qu'un point à éclaircir, où sont donc passés mes pyjamas ? 

 


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