Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 22 chapters

Published: 09-09-19

Last update: 03-10-19

 

Comments: 34 reviews

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DrameRomance

 

Summary: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapter 1 :: chapitre 1

Published: 09-09-19 - Last update: 09-09-19

Comments: Bonjour, voici une nouvelle histoire, la suite de "Le cœur et ses raisons". J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 1  

 

Il était une fois dans un lointain pays une princesse recluse qui se morfondait au fond de sa cellule, attendant que son beau prince en armure d’argent vint sur son beau destrier blanc immaculé la délivrer des griffes de l’affreux ogre qui avait décidé d’en faire sa femme ad vitam æternam.  

 

- Laissez-moi sortir d’ici ! Je vous préviens vous aller le regretter !, hurla Kaori, énervée.  

- Je compte jusqu’à trois et je sors, vous m’avez entendue ?, cria-t-elle.  

- Mais tu vas la fermer ! Pire qu’une poissonnière celle-là !, s’énerva le garde en faction.  

- Un…  

- Vas-y, fais-toi plaisir : la porte est blindée.  

- Deux…  

- La rigolade. Arrête, j’ai peur…, plaisanta-t-il, en faisant semblant de trembler.  

- Trois.  

- Ah ah…  

 

Le rire de l’homme mourut lorsque la porte vola dans les airs, propulsée par une massue explosive, nouvelle invention brevetée Kaori Makimura. Cette dernière sortit de sa geôle, se frottant les mains, marchant sur la porte en écrasant le pauvre hère qui se trouvait en dessous…  

 

- Si vous croyez que vous allez m’empêcher de fêter la saint-Valentin avec une porte blindée, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil jusque…  

- Ttttt… On surveille son langage, jeune fille., la sermonna le chevalier en jean noir, veste bleue et tee-shirt rouge.  

- Ryo, il était temps que tu arrives ! Encore un peu je passais la nuit ici., rétorqua sa chère et tendre, légèrement énervée.  

- Tu sais très bien que je ne te laisserai jamais passer une nuit loin de moi., lui murmura-t-il d’une voix suave avant de l’embrasser.  

 

Elle fondit à son contact et oublia le lieu où ils étaient. Elle s’entendit gémir sous l’assaut de sa langue venue danser une salsa torride avec la sienne. Un coup de feu la tira de sa rêverie. Elle vit l’un de leurs adversaires tenir sa main ensanglantée et le magnum de Ryo laisser échapper un léger nuage de fumée.  

 

- Tu ne perds jamais le nord, toi…, dit-elle à voix basse.  

- Il n’y a que dans notre chambre, au creux de ton corps que je perds la tête…, susurra-t-il à son oreille, la faisant rougir.  

 

Il s’écarta et la regarda tout sourire, fier de la réaction qu’il avait provoquée.  

 

- Si on rentrait pour tester mon assertion ?, lui proposa-t-il.  

- J’attendais que tu me le proposes. J’avais prévu un petit dîner en tête à tête. Ca va être serré au niveau du timing mais on peut encore y arriver.  

- S’il le faut, je ne prends que le tête à tête…, proposa Ryo, le regard pétillant.  

- Toi rater un repas ? J’attends de le voir pour le croire., dit-elle un sourcil levé.  

- Un repas contre une nuit mokkori ? Je ne sais pas… sauf si on peut inclure l’alimentaire dans nos ébats…, suggéra-t-il, l’idée étant loin de lui déplaire.  

- Que… quoi… mais… mais non !, bafouilla Kaori.  

 

La teinte de rouge qu’elle atteignit n’avait jamais été répertoriée jusque là et Ryo se mit à rire. Mais il redevint sérieux en entendant les pas précipités qui arrivaient dans leur direction. Son regard se fit dur et il se mit devant Kaori.  

 

- Quoi qu’il arrive tu restes derrière moi, compris ?  

- Compris., répondit-elle, sortant tout de même son arme au cas où.  

 

Ils reculèrent le long du mur pour atteindre la sortie. Soudain, une pluie de balles s’abattit sur eux et Ryo contre-attaqua, désarmant ses adversaires, puis ils décampèrent. Alors qu’elle sortait, il dut se retourner et désarmer d’autres hommes avant de reprendre sa course, stoppée net par la vision de Kaori retenue par la gorge par un géant, ses pieds battant l’air à cinquante centimètres du sol. Ils se regardèrent un instant puis elle attrapa le barillet de l’arme alors qu’il tira dans l’épaule de son ravisseur. L’homme lâcha la jeune femme sous le coup de la douleur et, lorsqu’elle tomba, défaisant son emprise sur l’arme, le coup de feu partit en l’air, le touchant superficiellement à la tempe. Il s’effondra, inconscient.  

 

Ryo ne fit pas de cas de la blessure et attrapa sa moitié par la main, l’entraînant dans son sillage. Ils entendaient les sirènes de la police arriver et il était hors de question d’être trouvés là. Arrivés à la mini, ils tombèrent sur Saeko, nonchalamment appuyée sur le capot de la voiture.  

 

- Je ne peux pas vous laisser seuls une minute…, soupira-t-elle, remettant une mèche de cheveux en place.  

- Quoi ? Tu plaisantes ? C’est encore une fois à cause d’une de tes missions foireuses qu’on se retrouve ici !, la tança Ryo, le regard noir dardé sur elle.  

- Vous vous en êtes sortis, c’est le principal. Je vous laisse. Je vais aller arrêter ce sale type qui vend de la drogue aux gamins., dit-elle, leur faisant un petit signe négligé de la main.  

- Et colle-lui cent ans de plus pour avoir osé penser pouvoir me prendre ma femme., lui demanda-t-il, fâché.  

- Ryo…, l’appela Kaori, doucement.  

 

Il se tourna vers elle et la regarda : elle était livide et semblait terrifiée.  

 

- Kaori, ça ne va pas ?  

- Le type… il est mort ?, lui demanda-t-elle, un regard coupable.  

- Non, Kao. Il a juste beaucoup saigné mais la plaie n’était que superficielle.  

- Tu me le jures ?  

- Oui. Tu demanderas à Saeko si tu veux demain., la rassura-t-il.  

- Non, je te fais confiance., répondit-elle, reprenant des couleurs.  

 

Il la prit par l’épaule et l’emmena à la voiture, lui ouvrant galamment la porte. Elle lui sourit. Elles étaient rares à l’extérieur mais Ryo avait parfois des petites attentions envers elle, rien de compromettant en règle générale. C’était très rare qu’ils s’embrassaient à l’extérieur de chez eux, qu’il la prit par la main ou tout autre geste amoureux. Les mots doux étaient chuchotés et cachés sous un air sérieux. Ils entretenaient le mystère tant que possible.  

 

Ils prirent la route vers Shinjuku, rentrant chez eux dans le silence confortable de la voiture. Arrivés à destination, Kaori fila en cuisine réchauffer ce qu’elle avait préparé et se dépêcha de mettre la table mais quelqu’un avait décidé de lui rendre la tâche un peu plus compliquée que prévue…  

 

- Si on s’octroyait deux jours de congés ? Un petit tour du côté d’Osaka, ça ne te tenterait pas ?, lui demanda son compagnon.  

- Si, bien sûr que si, mais comment fera-t-on si on a un message ? Ca ne ferait pas très sérieux si on ne répondait pas., lui dit-elle, se retournant dans ses bras.  

- Je peux demander à Mick de nous remplacer. C’est un pale ersatz mais bon, il pourra se débrouiller., dit-il d’un air malicieux.  

 

Elle n’apprécia pas la moquerie sur son ami et lui fit savoir d’un coup de maillet sur la tête.  

 

- D’accord. Ca ne nous fera pas de mal après quatre mois non-stop. On part quand ?  

- Demain matin., répondit-il.  

- Quoi ?! Mais quand vas-tu prévenir Mick et il faut que je fasse les bagages…  

- Chut… Tout est déjà dans la voiture et Mick a déjà accepté., lui dit-il.  

- Ah ? D’accord. Je vais chercher le repas. On pourra ainsi se coucher tôt., l’informa-t-elle.  

 

A ces mots, les yeux du nettoyeur pétillèrent d’une lueur particulière : son visage prit un air lubrique et, de sa bouche légèrement entrouverte, coula un filet de bave.  

 

- Si tu salis le tapis que j’ai nettoyé ce matin, je te trucide, Ryo Saeba., l’avertit Kaori, adossée au chambranle de la porte.  

 

Il reprit un air décent et s’approcha d’elle, séducteur.  

 

- Tu ne le feras pas : tu adores trop mon corps d’Apollon., la nargua-t-il.  

- Apollon était aussi le dieu de la divination, non ?, lui demanda-t-elle à brûle-pourpoint.  

 

Ryo la regarda sans comprendre là où elle voulait en venir.  

 

- Peut-être., répondit-il, suspicieux.  

- Alors tends les mains et ferme les yeux., lui dit-elle.  

 

Il hésita puis s’exécuta de mauvaise grâce. Il sentit soudain quelque chose de chaud entre ses mains et ouvrit les yeux.  

 

- Tu amènes ça à table, s’il te plaît ? Tu seras chou., lui demanda-t-elle, une lueur malicieuse dans les yeux.  

- Mais… mais je ne suis pas chou !, s’insurgea-t-il.  

- Dommage… j’aurais bien fait la crème., lui dit-elle d’une voix langoureuse.  

 

Il la regarda, incrédule, et tout un flot d’images plus suggestives les unes que les autres afflua dans son esprit. Il déposa le plateau sur la table, retourna rapidement en cuisine et lui prit deux autres plats des mains, soudain très volontaire pour l’aider. Quand tout fut servi, il alla la chercher et la fit asseoir.  

 

- On mange ? Ca m’a l’air délicieux tout cela et toutes ces odeurs… Tu t’es démenée.  

- J’espère que tu apprécieras.  

- Ch’est délichieux., dit-il, tout en mangeant.  

- Y a quoi dedans ?  

- Ce sont des bouchées de poisson avec une marinade au gingembre., répondit-elle, dégustant son plat en tentant d’ignorer son compagnon qui engloutissait son assiette.  

- Du gingembre ? Une petite pensée coquine ?, la taquina-t-il.  

- Mais… mais non ! Je ne suis pas comme toi, moi !, dit-elle rougissante.  

 

Il la dévisagea en souriant d’un air entendu puis reprit son repas, un peu plus calmement. A la fin, il débarrassa les assiettes, partit en cuisine et revint avec le dessert qu’il avait trouvé en farfouillant. Il prit place à côté de sa compagne, posant son assiette face à elle.  

 

- Gingembre et maintenant chocolat… Je vais vraiment penser que tu avais des arrières-pensées., susurra-t-il en lui jetant un regard chaud.  

- Comme si ça te choquerait…, murmura-t-elle, contre ses lèvres.  

- Venant de moi, non, mais de toi, ça surprend., répondit-il, en l’embrassant tendrement.  

 

Ils prirent leur dessert en commençant à se toucher sensuellement, une caresse par ci, un bouton défait par là, un baiser, un regard appuyé… Les assiettes furent vite repoussées sur le côté, la température avait grimpé de quelques degrés. Se séparant après un long et langoureux baiser, Ryo frôla les lèvres de sa douce.  

 

- Si on allait se coucher…, suggéra-t-il.  

- On prend la route tôt demain matin., répondit Kaori, le regard enfiévré.  

 

Ils montèrent main dans la main, éteignant les lumières derrière eux. La porte à peine fermée, il plaqua sa compagne contre le panneau, l’embrassant passionnément. Elle glissa les mains dans ses cheveux et approfondit leur échange. Rapidement les vêtements volèrent dans la pièce et leurs deux corps nus atterrirent sur le lit, bras et jambes emmêlés, mains courant avidement sur le corps de l’autre.  

 

- Je ne me lasse pas de ton corps., murmura Ryo à Kaori, les yeux dans les yeux.  

- Pas seulement de mon corps, j’espère…, répondit-elle, fermant les yeux alors que les lèvres de son compagnon partaient à la découverte de sa gorge.  

- Non… ta cuisine aussi…, plaisanta-t-il.  

 

Elle frappa sur son épaule, vexée, et le retourna pour prendre le dessus.  

 

- Mon corps, ma cuisine… Quoi d’autre ?, l’interrogea-t-elle, titillant les nerfs de son cou.  

 

Elle l’entendit retenir son souffle et sentit qu’il tentait de garder le contrôle, ce qui l’enhardit.  

 

- Tes aptitudes de ménagère…, répondit-il d’une voix sourde.  

 

Elle descendit sur son torse, laissant courir ses lèvres.  

 

- Tes compétences de nettoyeuse…, souffla-t-il encore.  

 

Elle continua son chemin et glissa la langue autour de son nombril.  

 

- Et j’adore ton esprit aussi…, gémit-il.  

 

Elle allait le rendre fou si elle continuait. Ses lèvres sur son corps lui faisaient un effet du diable, ses mains glisser dans son dos, sur ses fesses, le griffant légèrement. Il était à deux doigts de perdre le contrôle… Elle lui jeta un coup d’oeil et sourit, fière de son emprise sur lui.  

 

Soudain le téléphone sonna. Ryo grogna de frustration et tenta d’arrêter sa partenaire qui glissait sur son corps, l’allumant sans le vouloir. Elle attrapa le téléphone et il la retourna, tentant de récupérer ce maudit appareil. Elle lui sourit et décrocha.  

 

- Moshi moshi., répondit-elle, se fichant de son regard noir.  

- Si c’est ma sœur, je ne suis pas là…, murmura-t-il à son oreille.  

- C’est toi, Sasha ? Comment tu vas ?, demanda-t-elle, ravie d’avoir sa belle-sœur.  

- Bien, Kaori et toi ?  

- Ca va. Tu es où ?  

- Paris. Je ne vous dérange pas au moins.  

- Tu ne déranges jamais voyons., la rassura la nettoyeuse.  

 

Ryo la regarda, fâché, puis décida de se venger. Lentement, il se mit à caresser le corps de sa compagne alors qu’elle discutait avec sa sœur. Il s’amusait alors qu’elle chassait sa main tout en discutant. Il n’en avait pas l’air mais il écoutait la conversation et était ravi d’avoir de ses nouvelles, d’entendre le son de sa voix. Seulement, lui n’était pas un grand bavard et, lorsqu’ils se parlaient, il se sentait tellement maladroit qu’il cachait tout cela derrière des pitreries et ça finissait inlassablement en chamailleries.  

 

Au moins là, il en apprenait plus et il pouvait s’occuper les mains et les lèvres en même temps. C’était aussi très jouissif de voir sa partenaire lutter contre le désir qu’il instillait en elle lentement, de voir ses yeux se voiler lentement, son souffle se couper par moments, ses joues se teinter de rose. Alors il en usait et abusait, sans un bruit, doucement, lui lançant par moments un regard amusé.  

 

- Tu… tu viens nous rendre visite le mois prochain ? Ce… ce sera avec plaisir., répondit Kaori, tentant de maîtriser sa voix.  

- Ca va Kaori ? Tu n’as pas l’air bien., lui demanda sa belle-sœur.  

 

Sasha avait appris à connaître cette famille qui lui était tombée dessus par le plus grand des hasards. Après des débuts assez chargés en émotions, ils s’étaient liés progressivement avec pudeur et plaisir. Malgré ses airs gamins, Ryo était un homme droit qu’elle appréciait énormément. Ils n’étaient pas d’accord sur tout et se chamaillaient même régulièrement mais ils avaient néanmoins développé une grande affection l’un pour l’autre qu’ils tentaient de maintenir malgré la distance. Avec Kaori, les choses étaient plus simples : sa joie de vivre et sa générosité la poussaient vers les autres de manière inexorable et il était difficile de résister à cet ouragan d’amour.  

 

- Oui, oui., répondit celle-ci en réprimant un gémissement de plaisir.  

- Tu es sure ? Ca n’a pas l’air d’aller. Tu te sens mal ? Ryo est à côté de toi ? Ne me dis pas qu’il est encore parti faire le tour des cabarets ? Il va m’entendre celui-là…, s’énerva la chanteuse.  

 

Elle avait du mal à accepter le style de vie du couple, à comprendre comment Kaori pouvait laisser son homme ainsi se pervertir loin d’elle certains soirs… C’était inimaginable pour elle : ils étaient faits pour être ensemble, sembler si heureux à deux…  

 

De son côté, Ryo trouvait que la conversation avait assez duré. Distrayant sa compagne, il attrapa le combiné.  

 

- Bonsoir frangine. Tu as le chic pour appeler au mauvais moment, dis-moi., lança-t-il sans préambule.  

- Ca me fait plaisir de te parler aussi, grand frère., railla Sasha.  

- Tu sais quel jour on est ?, lui demanda-t-il.  

- Bah oui idiot, le quatorze février., répondit-elle du tac au tac.  

 

Soudain elle réalisa et se mit à rire bêtement.  

 

- Ah oui c’est la Saint-Valentin. Vous dînez certainement en amoureux…, pensa-t-elle.  

- Le repas est fini depuis un moment. On attaquait le deuxième dessert…, déclara-t-il, laissant de nouveau ses mains courir sur le corps de sa partenaire qu’il sentait frémir sous lui.  

- Le deuxième dessert… Dis donc tu es bien gourmand… Oh non, ne me dis pas que le deuxième dessert… Tu n’es quand même pas entrain de faire l’amour alors que… mais tu es intenable !, s’offusqua sa sœur.  

- Tu ne pourrais pas te tenir correctement pour une fois !, s’indigna-t-elle.  

- Chez les gens civilisés, on n’appelle pas un couple le soir de la Saint-Valentin surtout à vingt deux heures !, répondit-il, assez sèchement.  

 

Il sentit une main sur sa joue et tourna le regard vers Kaori. Elle lui sourit et il se radoucit.  

 

- Tu viens dans un mois ?  

- Oui., confirma Sasha.  

- Je serai content de te voir. Ta chambre sera prête.  

- Je ne voudrais pas…  

- Tu ne nous dérangeras pas. Donne-nous le jour et l’heure de ton arrivée, on sera là pour t’accueillir à l’aéroport., lui dit-il, un sourire aux lèvres.  

- Merci Ryo. Dis, j’ai quelque chose à te demander…, balbutia l’américaine.  

 

Il réprima le soupir qui monta en lui. Il adorait sa sœur mais, à l’heure actuelle, il avait très envie d’autre chose, de quelqu’un d’autre surtout, cette même personne qu’il avait titillée honteusement et qui lui rendait la pareille.  

 

- Je t’écoute.  

- Je voudrais avoir recours à tes services., l’informa-t-elle.  

- Tu es menacée ?, s’inquiéta-t-il, se souvenant de la dernière fois où son manager avait mis un contrat sur sa tête.  

- Non, ne t’inquiète pas. Je…, commença-t-elle avant de s’interrompre, anxieuse.  

- Vas-y, Sasha.  

- Je voudrais savoir ce qui s’est passé., murmura-t-elle.  

- Je voudrais retrouver notre famille., ajouta-t-elle.  

 

Il sentit le froid l’envahir. Voilà bien l’un des sujets dont il ne voulait pas entendre parler. Il n’avait qu’une famille, Kaori et Sasha. Le reste ne l’intéressait pas. De toute façon, il n’aurait pas pu l’assumer. Il avait grandi dans l’ombre d’un père de substitution qui l’avait drogué et avait voulu le tuer. Avoir une famille n’éveillait pas un grand intérêt en lui. Il ne voulait même pas savoir, n’était pas du tout curieux à ce sujet.  

 

- Tu ferais mieux de faire appel à quelqu’un d’autre., lui répondit-il sombrement.  

- Mais Ryo…, l’implora-t-elle.  

- Le sujet est clos., dit-il fermement.  

- D’accord., murmura-t-elle déçue.  

- Je vais vous laisser. Je te rappellerai pour te donner les détails de mon vol. Bonne soirée., le salua-t-elle.  

- Bonne soirée, porte-toi bien., répondit-il, la voix plus dure qu’il ne l’aurait voulue.  

 

Il reposa le combiné sur la chevet, l’observant quelques instants sans le voir.  

 

- Ryo ? Ryo, qu’y a-t-il ?, l’interpela Kaori doucement.  

 

Il la regarda et revint au moment présent. Il caressa son visage et la regarda tendrement. Il n’avait besoin que d’elle dans sa vie. Faire revivre le passé ne lui apporterait rien de bon et il n’avait nullement besoin d’autre famille. Il l’avait elle et sa sœur, c’était bien suffisant.  

 

- Sasha a un problème ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse.  

- Oui, elle ferait mieux de se trouver un mec pour l’occuper le soir de la Saint-Valentin., dit-il, le regard pétillant, tentant de cacher ses pensées sombres derrière un peu de gaieté forcée.  

 

Elle l’observa un moment et vit clair dans son jeu mais elle le connaissait : rien ne servait de le forcer à parler. Quand il en aurait besoin ou envie, il le ferait. Elle lui sourit, amusée.  

 

- On en était où ?, demanda-t-il, nichant son visage dans son cou pour y déposer une pluie de baisers.  

- Là, c’est pas mal. Mais tu n’étais pas un peu plus bas ?, le taquina-t-elle.  

 

Ils reprirent le cours de leur soirée qui se termina en apothéose, les laissant délicieusement rompus et émerveillés.  

 


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