Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 1 chapter

Published: 23-11-20

Last update: 23-11-20

 

Comments: 3 reviews

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General

 

Summary: Petite réflexion entre amis

 

Disclaimer: Les personnages de "Frères d'armes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Frères d'armes

 

Chapter 1 :: Chapitre 1

Published: 23-11-20 - Last update: 23-11-20

Comments: Coucou, juste un petit OS assez court inspiré par la chanson de Dire Strait Brothers in arms. Je ne l'ai pas faite en Songfic car ça ne collait pas Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Chapter: 1


 

Assis au comptoir du Cat’s, Ryo restait pensif face à son ami. Celui-ci, sentant son humeur nostalgique, ne disait rien et continuait à essuyer son assiette. C’était ainsi depuis qu’il était arrivé et, contrairement à ce qui était prévu, Miki était partie faire les courses, laissant les deux hommes seuls. Soudain, le nettoyeur sortit son portefeuille et en sortit une image en papier glacé un peu froissée.  

 

- Tu veux en parler ?, lui proposa Umibozu.  

- Je…  

- Hello my friends !, hurla Mick, entrant en fanfare dans le café et le coupant.  

- Elles sont où mes gazelles ? Miki ? Kaori ?, fit-il, une main sur le bouton de sa chemise.  

- Miki est partie faire les courses et Kaori avait quelque chose à faire., répondit Ryo.  

- Quoi ? Alors même le jour de son anniversaire, tu l’exploites ?, lui reprocha son ami qui vint s’asseoir à ses côtés.  

- Je ne l’exploite pas mais je ne pouvais pas y aller à sa place., se défendit le nettoyeur, tendu.  

- Je vais devoir attendre pour lui offrir son cadeau alors.., maugréa l’américain.  

 

Mick se retrouva enseveli sous une massue et se tourna vers Ryo qui n’avait pas bougé. Umibozu, quant à lui, se frottait les mains avant de reprendre son essuyage.  

 

- Mais pourquoi ?, hurla le blond.  

- Parce qu’on sait le genre de cadeau que tu voulais lui offrir…, répondit le géant.  

- Estime-toi heureux : ça aurait pu être le bazooka., pipa le nettoyeur.  

- Ah, laisse-moi me consoler avec une photo de ma belle., s’apitoya l’américain, prenant la photo des mains de Ryo qui préféra la lâcher que de la voir déchirée.  

 

Son ami observa attentivement la photo, ne s’attardant pas vraiment sur les traits de la rouquine qu’il connaissait mais sur l’autre homme.  

 

- Un rival ?, demanda-t-il à Ryo, sérieusement.  

- Que vas-tu imaginer ? Son frère, Hideyuki., répondit-il.  

- C’est celui qui est mort le jour de son anniversaire…, répliqua l’américain doucement.  

- Oui. Ca fait dix ans aujourd’hui., constata le nettoyeur.  

 

Dix ans qu’Hideyuki était mort, dix ans qu’il les avait laissés à deux pour veiller l’un sur l’autre, dix ans qui avaient filé à la vitesse de l’éclair avec ses hauts et ses bas… Que lui dirait-il s’il était là ?  

 

- C’était un homme bien., pipa Umibozu.  

- Tu l’as connu ?, s’étonna Mick.  

- Oui. Il aurait pu m’arrêter mais, ce jour-là, c’était moi qui était poursuivi par des hommes armés et il m’a laissé partir. Disait qu’il n’avait pas de menottes extra-larges…, se remémora-t-il, les coins de ses lèvres se relevant légèrement.  

- Hide faisait de l’humour ? Grande nouvelle., pipa Ryo, amusé.  

- On ne s’est pas recroisés après. J’ai juste suivi l’homme quand il est devenu le partenaire de celui-là., fit Umi.  

- Ca a relevé le niveau., ironisa-t-il.  

 

Ryo ne râla pas pour se défendre ni ne lança de piques. Il se contenta de ricaner et de reprendre la photo des mains de Mick.  

 

- Comment vous êtes-vous rencontrés ?, l’interrogea Mick.  

- Dans les toilettes pour hommes d’un grand hôtel…, se souvint Ryo.  

- Vous avez comparé vos calibres ?, plaisanta l’américain.  

- J’en connais un qui aurait été capable de rougir pour cette allusion…  

- Il était aussi timide que Kaori ?  

- Sur ce sujet-là, oui. Il n’était pas du genre offensif mais très patient. Tu demanderas à notre inspectrice préférée., répondit le nettoyeur.  

- Plus sérieusement, il voulait m’avertir, m’empêcher de me faire avoir., ajouta Ryo avec un sourire nostalgique.  

 

Pour se faire avoir, il s’était fait avoir, en beauté même. Il avait perdu une belle occasion de tirer un coup mais avait connu Maki et Saeko. Son goût pour les jolies filles auraient pu le perdre à deux reprises sur cette mission-là… et bien d’autres encore d’ailleurs.  

 

- Ca a marché ?  

- Non… Tu parles… C’était plutôt le mec d’apparence placide, limite passif, et moi, genre p’tit con prétentieux qui se foutait de tout sauf de la culotte des nanas., rit le nettoyeur.  

- Pourquoi l’avoir pris comme partenaire alors ? Vous sembliez tellement opposés., lui demanda Mick.  

 

Ryo se replongea dans ses souvenirs, le jour où Maki était venu le trouver. Il venait de démissionner de la police car il se jugeait responsable de la mort d’une de ses jeunes collègues. Il voulait continuer à oeuvrer pour le bien mais sans les contraintes que lui imposait le système légal. Il ne voulait pas plonger dans les noirceurs de l’illégalité mais juste tremper le pied quand c’était nécessaire.  

 

- Il a su trouver les mots. Je ne voulais plus prendre de partenaire après toi parce qu’on avait trouvé une synergie que je ne pensais plus atteindre mais… il a su me convaincre et on a créé notre partenariat. Il était plus raisonné que le notre, un peu moins fun mais ça correspondait aussi à ce que je voulais trouver en revenant au Japon., admit Ryo.  

- Tu ne m’as jamais dit pourquoi tu avais voulu partir des Etats-Unis., fit remarquer Mick.  

 

Umi leur servit deux tasses de café et le nettoyeur en prit une gorgée avant de répondre.  

 

- Je ne le savais pas vraiment. C’était juste un besoin. Il m’a aidé à faire naître l’homme en moi.  

 

Il vit Mick s’assombrir comme vexé de cette confession et posa une main sur son épaule.  

 

- Ton rôle a été très important, Mick. Tu as été celui qui a fait partir le guérillero mais, aux Etats-Unis, je ne cherchais pas à savoir qui j’étais. J’ai laissé vivre et exploser la partie insouciante, le noceur, le dragueur, le séducteur. J’avais besoin de changer de décor pour accepter qui j’étais en totalité., le rassura-t-il  

- Vous deux, vous avez grandi dans une famille, plus ou moins plongés dans le milieu. Hide venait d’une famille conventionnelle et a plongé dans le milieu après et moi… ben c’est plutôt le contraire. J’ai grandi dans un monde parallèle et j’ai tendu vers un monde normal en revenant ici. On s’est équilibrés., réfléchit Ryo.  

- Je sais que ma vie ne sera jamais vraiment celle d’un homme normal mais elle commence à y ressembler…, lâcha-t-il,un léger sourire aux lèvres.  

 

Le silence se fit quelques minutes pendant lesquelles les trois hommes réfléchirent.  

 

- C’est étrange comment une personne peut prendre une telle place dans la vie de quelqu’un., musa Mick.  

- C’est vrai… Je ne l’ai jamais connu et pourtant, c’est tout comme. Je suis sûr que s’il était là, on se parlerait comme deux vieux potes.  

- Je pense aussi. Tu te ferais sermonner comme je l’ai été mais ça ne changerait rien. En fait, ce serait Umichou 2., ironisa Ryo.  

 

Il imagina Maki à côté de l’ex-mercenaire et se mit à rire. Le grand costaud toujours fièrement dressé comme un militaire et le gaillard mal fagoté remontant ses lunettes sur son nez quand il n’avait pas les mains dans les poches de son imper usé… quel tableau…  

 

- On aurait fait un sacré quatuor…, admit le nettoyeur.  

- C’était un sacré enquêteur en tous cas. Il avait du flair sous ses airs un peu patauds., ajouta-t-il.  

- C’était surtout un homme bien, droit dans ses bottes., renchérit Umi.  

- Il a dû lui en falloir du courage pour quitter les rangs de la police et intégrer le milieu pour accomplir son idéal., pensa Mick, se frottant le menton.  

- Le plus compliqué, ça a été de gérer sa relation avec Kaori. Il avait peur de la décevoir., se rappela Ryo.  

- Et aujourd’hui, elle a pris le relais. Ca en dit long sur lui., remarqua l’américain.  

- Quand on connaît la sœur, on connaît le frère… en moins passionné., reconnut le nettoyeur.  

- Tu ne te plains plus de son petit côté passionné…, le taquina son ami, complice.  

 

Ryo le poussa, lui adressant un regard faussement sévère. Non, il ne se plaignait plus du côté passionné de sa furie mais il admettait volontiers que le côté placide de son ami avait été ce dont il avait eu besoin à l’époque même s’il le charriait volontiers sur le sujet. Ca avait été lénifiant. Ca avait apaisé quelque chose en lui, l’avait aidé à mûrir.  

 

- On en a fait des missions ensemble. On a recadré pas mal de familles également. Sans Maki, je ne sais pas si on en serait là aujourd’hui. Il savait arrondir les angles quand c’était nécessaire et dégainer son flingue le reste du temps. C’était un homme d’action… qui est mort en homme d’action., se remémora Ryo.  

- Tu ne m’as jamais dit comment ça s’était fini., fit Mick.  

 

Il ne le pousserait pas s’il ne voulait pas en parler mais, pour une fois, Ryo semblait prêt à évoquer un pan de son passé et il était curieux de savoir ce qui s’était joué ce jour-là.  

 

- Il a été battu à mort par un soldat de l’Union Téope dopé à la poussière d’ange. Il avait refusé un contrat et il en savait trop. Il a réussi à arriver jusqu’à moi et est mort dans mes bras en me livrant des informations capitales pour que je puisse me battre et sauver sa sœur., répondit Ryo, un flash de douleur éclairant son regard.  

- C’est ce jour-là qu’il t’a demandé de veiller sur elle., raccorda l’américain.  

- Oui… Je ne sais pas s’il imaginait tout ce qui en découlerait., réfléchit le nettoyeur.  

- Il savait qu’elle serait en sécurité., intervint Umibozu.  

- Il était très clairvoyant., ajouta-t-il.  

 

Ryo leva le regard, surpris, vers son ami. En général, il avait plutôt droit à des remarques désobligeantes mais, là, même en complimentant Hide, c’était un peu lui qu’il complimentait et, sachant l’affection qu’il portait à Kaori, ça le confortait dans les choix qu’il avait faits et ceux qu’il devrait faire.  

 

- Aujourd’hui, son héritage est toujours vivant à travers toi, Kaori et Saeko., pipa Mick.  

- Moi aussi même si on s’est peu connus. Il m’avait touché et fait changer de point de vue directement et à travers ceux qu’il avait côtoyés., admit Umibozu.  

 

L’américain contempla sa tasse de café pensivement. Il avait changé en arrivant au Japon. Il n’était plus l’homme insouciant qu’il était aux Etats-Unis et ça, il le devait à une personne en particulier.  

 

- Je suppose qu’il m’a touché aussi dans une certaine mesure., pipa Mick.  

- Au final, on est tous de la même famille. Quand vous me parlez de lui, j’ai l’impression de parler d’un frère… d’un frère d’armes. On est tous unis par la même envie., ajouta-t-il.  

- Oui, c’est vrai., acquiesça Ryo, voyant Umibozu approuver.  

- Une grande famille. J’espère qu’il approuve d’où il est. J’espère qu’il est satisfait de ce qu’on est devenus, de ce qu’on fait. Au moins, il n’a plus à subir toute cette violence., soupira-t-il.  

 

La clochette tinta et ils se retournèrent pour voir la nouvelle arrivante. Kaori regarda les trois hommes et approcha, nerveuse, de son partenaire. Son regard se tinta de nostalgie en voyant la photo de son frère.  

 

- Que faites-vous ? C’est rare de vous voir discuter sans vous chamailler., fit-elle remarquer.  

- On parlait de l’un de nos frères., lui apprit Ryo, passant un bras autour de sa taille.  

- Ca fait dix ans aujourd’hui., fit Kaori d’une voix empreinte de tristesse.  

- Oui, dix ans. Bien des choses se sont passées depuis cependant. Alors ?, lui demanda-t-il, pressant sa hanche.  

- Je ne m’étais pas trompée. Six semaines., lui annonça-t-elle anxieusement.  

 

Ryo l’observa un moment et caressa sa joue, un léger sourire aux lèvres.  

 

- Ca tombe pas loin de son anniversaire, non ?, répondit-il.  

- Le jour même., acquiesça-t-elle, le coeur lourd.  

- Mes frères et à celui qui est là-haut, nous aurons bientôt un nouveau membre à aimer et protéger., annonça-t-il, heureux, à ses deux amis, stupéfaits.  

- On le garde ?, s’étonna Kaori.  

- On le garde. Continuons la route que ton frère a tracée., affirma-t-il, énigmatique, l’enlaçant. 

 


Chapter: 1


 

 

 

 

 

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