Chapter 5 :: Venez là, mes anges en robe blanche !!!

Published: 26-10-04 - Last update: 14-11-07

Comments: Hello ! Voici la partie qui complète le dernier chap, même s’il reste encore un petit passage sur la visite des 3 amis.. J’espère que vous allez aimer... Je voudrais faire un coucou à tous ceux avec qui j'aime tellement discuter, que ce soit tout le temps pour les uns, et malheureusement moins souvent pour les autres.. vous adore ; mes soirées sont franchement gaies depuis que je vous connais!! (Ils sauront se reconnaitre...^^) Enjoy! :)

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- Mikiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!! Mon amour !!! Ton étalon t’a enfin retrouvée ! Viens, ne t’inquiète pas, je vais te sauver de ce lourdaud !! Bisouuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!  

Les bras tendus en avant, en position de plongeon, Ryô sauta dans les airs, deux gros yeux ronds louchant sur la jeune femme qui ne se trouvait à présent plus qu’à quelques mètres de lui. Malheureusement pour « l’étalon », cette tentative si coutumière chez lui ne se solda que par un résultat tout aussi habituel : l’échec total. Cependant, sa punition avait cette fois pris une forme que Billy ne connaissait pas encore : au lieu d’être chopé au vol et enterré vivant par l’instrument de Kaori, un bras puissant l’avait saisi par la jambe et projeté contre la massue, intensifiant ainsi son misérable écrabouillage tout en économisant les efforts de sa propriétaire.  

Se tournant vers le détenteur d’une telle poigne, Billy prit peur face au géant qui lui faisait face. Il s’agissait d’un homme taillé comme une montagne et vêtu tout de blanc. …de blanc ? Mais alors, lui aussi, était un ange ?? Billy grimaça. Cet homme imposant avait l’air ridicule dans cette redingote et n’avait assurément pas l’air d’être à sa place. Sa robe contrastait absurdement avec sa taille démesurée et ses muscles monstrueux et, comme si son apparence effrayante ne suffisait pas, le tout était rehaussé de lunettes noires et d’un crane chauve. Billy ne savait pas s’il devait rire ou s’enfuir… Quant à la femme qui se tenait à ses cotés, le jeune homme devait admettre que Ryô avait décidément bon goût. Elle se révéla en effet très belle. Ses cheveux noirs ondulaient sur ses épaules, entourant un visage doux et fin, auquel un grain de beauté donnait une touche gracieuse et un air posé. Sa beauté fut définitivement affirmée lorsqu’une fois calmée, elle adressa un magnifique sourire à Kaori. Elles étaient sans aucun doute de très bonnes amies et la sincérité qui se lisait sur leurs visages souriants ne faisait que renforcer sa théorie.  

Mais qui étaient donc ces deux personnes ?? Se pouvait-il qu’il s’agît vraiment d’un couple ? En effet, la succession de ces évènements déroutants n’avait pas empêché Billy d’être attentif aux mots que Ryô avait prononcés et de remarquer l’air énervé que manifestait la bête humaine. Kaori le coupa dans son analyse en lui présentant les deux arrivants :  

- Billy, je te présente Miki et Falcon. Ce sont justement eux les gérants du café où on a été la semaine dernière. Miki, l’Elèph’ : voici Billy. Il est arrivé il y a une dizaine de jours, mais le temps qu’on passe au Cat’s, vous étiez déjà partis. On est venu en repérage mais ça fait à peine cinq minutes qu’on est là.  

Entre-temps, Ryô, que tout le monde avait oublié, avait réussi à se remettre sur pieds et, de nouveau débordant d’enthousiasme, se précipita une fois de plus sur le couple, choisissant cette fois l’homme comme victime. Il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour sortir une remarque idiote, bien évidemment basée sur les habits grotesques. Accroupi sur ses genoux, un doigt pointé sur le géant, l’autre main devant sa bouche, il ricana bêtement :  

- Alors je vois que tu n’as toujours pas abandonné l’accoutrement, hein l’Elèph’ ? Ça te plait donc tant que ça, de te balader en petite robe ? Rooo c’est vrai que t’es mignon !!! Fallait le dire plus tôt, que t’avais viré de bord ! Dans ce cas, viens par-là mon sucre en orge !!  

Et Ryô se jeta cette fois-ci au cou de la masse, s’agrippant à lui telle une sangsue et l’entourant de ses bras et de ses jambes. En suivit une bagarre saisissante de bêtise, Ryô se montrant encore plus puérile que d’habitude et Falcon essayant d’éloigner cet imbécile qui s’amusait à se pendre à son cou ou à faire des grimaces devant le reflet que lui renvoyait son crâne poli. Au bout de plusieurs minutes, le géant perdit définitivement patience et empoigna violemment l’indésirable, l’expédiant contre le majestueux arbre qui trônait à quelques mètres.  

- Et que ça te serve de leçon, espèce de larve ! ajouta Kaori. Et dire que je suis obligée de me le trimballer à chaque fois que je viens ici ! Je ne sais pas ce que j’ai fait au bon Dieu pour me retrouver avec ce crétin.  

- Dis-toi qu’il va y passer aussi, plaisanta Miki.  

- Hein ? De quoi tu parles ?  

- Ben oui, votre prochaine destination est bien l’enfer, non ?  

Son interlocutrice ne semblait toujours pas saisir l’allusion ; la jeune femme s’avança donc vers elle en esquissant un petit sourire narquois.  

D’un ton un peu plus bas mais de plus en plus amusé, elle continua alors :  

- Hihi, tu ne vas pas me dire que tu as oublié qui il y a en enfer… Et Mick non plus, tu ne t’en souviens plus ? Quand je pense que Ryô va devoir supporter le comportement de tous ces hommes débauchés, demain, je ris d’avance.  

Il n’en fallut pas plus pour que Kaori s’empourpre de la tête aux pieds. Elle afficha un air embarrassé et leva deux mains agitées vers son amie.  

- Non, non, non ! Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas comme ça, et puis je ne vois aucune raison pour que Ryô soit embêté par quoi que ce soit.  

- Rooo, quand est-ce que tu vas enfin admettre que…  

- Miki ! la coupa Kaori, incroyablement gênée.  

Son amie rit alors de bon cœur, sous l’œil épieur de Billy et la mine déconcertée de son amie.  

Ryô, qui était revenu, s’approcha alors de sa partenaire, se demandant ce que Miki avait bien pu encore raconter pour que Kaori soit aussi confuse. Sans doute avait-elle encore déblatéré des sottises… Quand allait-elle enfin arrêter avec ses remarques niaises et totalement infondées ? Non mais qui pourrait s’amouracher d’un garçon manqué doublé d’une folle furieuse ? Oh ! La demoiselle juste là-bas derrière l’arbre, par contre, était bien jolie ! « Héhéé !! Attends-moi, beauté, ton jour de chance est arrivé ! »  

Il s’éloigna alors discrètement du reste du groupe, faisant quelques petits pas à reculons avant de terminer le chemin en courant vers sa nouvelle découverte.  

Quant à Kaori, elle n’avait pas, dans sa gêne, remarqué son partenaire et encore moins sa disparition douteuse. Et, tandis que celui-ci s’évertuait à faire du charme à la passante, elle avait repris sa conversation avec son amie, qui dura jusqu’à ce que Falcon, précédemment silencieux, les coupe poliment. Il valait mieux que Miki et lui rentrent chez eux aider Kasumi au café.  

- Oui, tu as raison, admit Miki. Il vaut mieux qu’on vous laisse, les amis. Il va bientôt être midi ; elle aura sûrement besoin de nous, c’est l’heure de pointe.  

- Et bien dans ce cas, je vous dis à bientôt ; on va sûrement repasser vous voir dans un jour ou deux.  

- Avec plaisir ! A bientôt alors ! Tu viens, mon chéri ?  

L’interpellé se figea et, devenant rouge pivoine, le crâne fumant sous la soudaine montée de température, se retourna sans un mot et se dirigea, aussi souple qu’un robot, vers la sortie. Quant à Miki, elle lança un sourire complice à son amie puis rejoignit son timide partenaire qui s’était arrêté pour l’attendre, leur tournant toujours le dos.  

Kaori les regarda s’éloigner, essayant de contrôler un petit rire pour ne pas vexer le géant, mais n’y parvenant qu’à moitié.  

Billy les contempla tout aussi amusé. Finalement ces deux-là n’étaient pas si mal assortis que ça. Malgré l’impression presque comique qu’ils pouvaient donner lorsqu’on les rencontrait pour la première fois, il se dégageait d’eux une complicité touchante, et nul doute que leur attachement l’un à l’autre était bien présent.  

C’est alors que Kaori, qui s’était alors tournée pour faire face à son partenaire, s’aperçut de son absence. Furieuse, elle parcourut tout le parc des yeux en marmonnant des menaces, se doutant bien de ses pensées libidineuses. Le découvrant à une cinquantaine de mètres en train d’essayer de séduire une jeune femme et notant surtout que pour une fois son manège de poseur semblait porter ses fruits, Kaori vit tout simplement rouge. Une fois la surprise de le voir réussir son coup passée, la frustration reprit le dessus, et ce fut d’une démarche rageuse qu’elle courut vers le coupable.  

- Ryôôôô !!!! Qu’est-ce que tu cherches encore à faire ?? Tu ne peux pas rester tranquille deux minutes, sale obsédé ??!  

Se reconnaissant dans cette vocifération, le fautif se retourna doucement, un frisson de peur traversant son échine face à la massue qu’elle avait dévoilée.  

- Mais elle est encore plus grande que d’habitude ! Elle doit vraiment être en colère cette fois, ça va chauffer !  

Et il n’avait pas tort. Kaori était tellement énervée qu’elle ne remarqua même pas la racine de l’arbre qui émergeait de la pelouse, un peu plus loin devant elle. Elle trébucha fatalement dessus et perdit l’équilibre, tombant en avant et risquant de se faire écraser par son propre maillet. Ryô par contre avait, lui, manifestement perçu la souche et anticipé l’accident de sa partenaire : alarmé, il se retrouva comme par magie à ses côtés au moment critique, la retenant d’un bras et essayant de rattraper la massue de l’autre.  

Malheureusement pour lui, Kaori disposait d’une puissance folle lorsqu’elle était de mauvaise humeur, et l’instrument se révéla bien trop lourd pour l’homme. Il faut croire que la jeune femme parvenait toujours à ses fins car ce fut inévitablement lui qui se prit le 10000 tonnes, tandis que sa partenaire se tenait debout à côté de lui, tentant de comprendre ce qui venait de se produire.  

En voyant cette scène, Billy était accouru vers ses deux guides, inquiet de leur état. Il découvrit Ryô en train de cogiter sous la masse, et Kaori encore un peu perdue par les évènements. Il s’accroupit alors près de l’homme et l’aida à se libérer. Aussitôt sorti, celui-ci lança un coup d’œil furtif sur la femme, voulant lui aussi s’assurer qu’il ne lui était rien arrivé. …un coup d’œil très furtif, mais qui ne passa pas inaperçu aux yeux toujours grands ouverts de Billy.  

Se rappelant sa résolution, ce dernier ne se fit pas prier pour remettre le sujet sur le tapis. Il voulait une fois pour toutes s’assurer qu’il avait bien décelé le fond de l’affaire, qu’il ne s’était pas trompé sur la nature de la relation qu’entretenaient ses guides.  

Il décida donc de prendre le risque de s’attirer les foudres de l’homme en les titillant un peu. Il entama, d’un air faussement innocent :  

- Oh ! Mais alors, Ryô, tu as vraiment protégé Kaori ! Tu t’es carrément sacrifié pour elle, c’est très gentil ! Tu as même laissé tomber l’autre femme pour Kaori, alala en plus il me semblait que tu avais toutes les chances de la séduire. Je n’aurais jamais cru que tu ferais preuve d’autant de dévouement pour…  

Ryô ne le laissa pas finir sa phrase. Piqué au vif et terrifié face à la tournure que prenait le discours de ce jeune homme irréfléchi, il décida de changer immédiatement de sujet et lança alors, désinvolte :  

- Pfffff, tu parles ! J’aurais dû la laisser se débrouiller, c’était sûrement Dieu qui la punissait, mais son coup aurait pu la rendre définitivement folle ! Déjà qu’elle est insupportable en temps normal, alors tu imagines ?  

Pfff, ses propos manquaient vraiment de profondeur, mais avant que Billy n’ait pu ouvrir la bouche, Ryô s'était tourné vers Kaori et pointait un doigt accusateur dans sa direction.  

- Espèce d’étourdie, à cause de toi j’ai perdu une admiratrice ! En plus de faire mal, tes trucs m’ont encore bousillé mes chances de tirer un c…  

- Hein ? Mais tout ça, c’est de ta faute ! Si tu cessais de toujours vouloir jouer au joli-cœur, aussi !  

….Et c’était encore reparti pour un tour !  

Au lieu de forcer ses amis à voir les choses en face, Billy n’avait finalement que réussi à déclencher une nouvelle bagarre entre les deux partenaires. Il avait cru pouvoir profiter de l’acte de Ryô pour prouver son attachement envers Kaori, mais il réalisa que les choses étaient bien plus compliquées qu’elles n’y paraissaient. Il aurait à faire face non seulement à l’obstination du démon, mais aussi à celle de l’ange. Il était flagrant que la défense de Ryô n’avait pas la moindre crédibilité, et pourtant au lieu de s’en moquer, Kaori l’avait suivi dans son raisonnement. S’était-elle laissé berner ou en avait-elle, elle aussi, profité pour changer de sujet de conversation ?  

Billy était de plus en plus intrigué, mais hélas l’occasion ne se présenta pas de relancer ses commentaires après que ses deux tuteurs s’en soient aussi bien tirés pour oublier tout de l’incident.  

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