Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: joyce

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 23 chapters

Published: 18-08-04

Last update: 25-10-07

 

Comments: 127 reviews

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HumourRomance

 

Summary: Un ange diaboliquement adorable, un démon divinement incorrigible, …et un jeune Billy qui se retrouve projeté dans la Ville sans Nom !…

 

Disclaimer: Les personnages de "D'anges et de démons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: D'anges et de démons

 

Chapter 8 :: L’enfer des cabarets ou les cabarets de l’enfer ?

Published: 15-05-06 - Last update: 14-11-09

Comments: Euh… Déjà, hello tout le monde ! Bon, je sais que ça fait un bon (bon bon) moment que j’ai laissé ma fic et j’en suis désolée, l’inspi et le temps et mille trucs m’ont fait faux-bond… Mais la pause a fait du bien et c’est bon pour la reprise !^^ En plus, comme j’ai pratiquement terminé l’histoire, les majs pourront carrément être régulières (un grand pas pour l’humanité ! lol) Alors, petit résumé pour ceux qui ont lu la fic et qui ne s’en souviennent plus : le jeune Billy a un accident et sombre dans le coma ; il atterrit dans l’entre-deux mondes où il rencontre Kaori, ange au "penchant occasionnel" pour la violence, dirons-nous, et Ryô, démon qui prend son travail vraiment très très au sérieux… Parce qu’il deviendra l’un des leurs, Billy devra faire un choix entre les deux camps ; en attendant, il vit chez ses deux tuteurs qu’il soupçonne de dissimulation majeure de sentiments mutuels d’ordre affectif. Les compagnons ont déjà visité le paradis, maintenant c’est au tour de l’enfer ! Comme ça fait des siècles, j’ai préféré démarrer tout en douceur et ce chapitre ne fait pratiquement que replacer les persos dans leur contexte ; mais l’action ne tardera plus trop et puis, maintenant, tout est en place pour commencer l’intrigue ! En attendant, j’espère que vous aurez la patience et l’envie de vous pencher une fois de plus sur l’histoire, bye !

 


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Trépignant sur place depuis que les compagnons avaient atteint l’ascenseur, le démon ne put se retenir plus longtemps. Tout en braillant sa phrase fétiche, il se rua sur les passantes :  

- Dans mes braaaaaaas !!!  

 

Sautant d’une démone à l’autre, Ryô Saeba essayait de les reluquer le plus possible avant de recevoir leur sac à main ou le talon de leur chaussure dans la figure. Il était tellement enflammé qu’il n’attendait parfois même pas leur réponse avant de bondir sur la prochaine (Mais bon, on sait bien que c’est jamais oui…). A le voir butiner ainsi, on aurait cru que l'excité avait un trop-plein de drague à évacuer !  

 

- Allons fêter notre coup de foudre à l’hôtel, je suis prêt à me sacrifier pour vous !  

- Connaissez-vous les plaisirs de la chair ?  

- Aie ! …Inutile d’être aussi timide, mademoiselle, je vois bien que vous êtes tombée sous mon charme ! …  

 

Certains promeneurs se retournaient vers la provenance des cris, curieux ou inquiets, pour ensuite tomber à la renverse en s’apercevant qu’il ne s’agissait que d’invitations à tirer des coups. Ryô ne passait absolument pas inaperçu. Franchement, c'était un véritable exploit, dans un monde aussi débauché !  

 

Le démon sautilla ainsi de droite à gauche jusqu’à ce que Kaori décide qu’elle en avait assez. Le corps en ébullition, elle ne savait plus si elle devait rire ou pleurer. Il était grotesque !! Elle songea qu’il était bien moins fatigant de simplement libérer sa frustration sur lui. Aussitôt pensé, aussitôt réalisé ! Un marteau vola vers Ryô. L’arme survola la foule et vint percuter sa cible en pleine tête, la clouant au sol le temps d’être rejoint par son expéditrice. L’ange vint agripper son partenaire par le col et, tout en grognant diverses insultes et menaces, le traîna derrière elle sans remord ni attention. Le popotin du mâle s’échauffait sur le trottoir, mais il n’osait protester ; Kaori rejoignit Billy et c’est ainsi qu’ils se mirent en route.  

 

Comme la veille, au royaume des cieux, ils visitèrent la ville et s’arrêtèrent aux bâtiments importants. Si au paradis les anges se reposaient sur la pelouse fraîche, en enfer, c’était plutôt dans les cabarets que l’on se détendait. Billy avait du mal à croire à ce qu’il voyait. Ce n’était certainement pas l’idée de l’enfer qu’il s'était faite ! A voir toutes ces boutiques, ces bars, ces démons s’amuser allègrement, il était évident qu’il ne s’agissait pas d’un châtiment de se retrouver dans cet endroit. Enfin, pas pour les démons, en tout cas. L’endroit ressemblait plus à un paradis des vices !! Et pas une seule âme ne s’en plaignait…  

Quant à l’organisation, le plus jeune des trois fut étonné de voir à quel point les systèmes se ressemblaient. Seule et unique différence : les hommes ne se faisaient pas prier pour essayer d’obtenir les faveurs de la seule femme du trio …et de toutes les autres…  

 

Les démons suivaient leurs instincts, sans prêter la moindre attention aux règles de politesse : ils allaient droit au but, réclamant tout de suite ce qui les intéressait, parlant librement et sans la moindre gêne. Ils riaient quand la blague était drôle, se détournaient avec indifférence quand ils étaient ennuyés. Bref, d’une certaine façon, bien que pas très reluisante, ils étaient vraiment libres. Billy se demanda si les démons ne profitaient pas pleinement de leur existence. Dire et faire ce que l’on veut quand on le veut, il en avait déjà rêvé avant d’arriver dans ce monde. A l’époque, il ne se doutait pas que ce fût possible…  

 

Toujours est-il qu’au cours de la journée, les deux guides montrèrent à Billy tout ce qu’il y avait à voir et à connaître. Ryô était toujours aussi insupportable qu’en début de matinée. Fier d’avoir réussi à les retarder, il ne s’arrêta pas en si bon chemin et continuait sur sa lancée de drague à deux sous. Comme tout cela lui avait manqué ! Il ne serait jamais rassasié des plaisirs que cette ville pouvait lui offrir !  

 

Il n’en était pas de même pour la pauvre Kaori. Son idiot de partenaire s’adonnait à ses bêtises à cœur joie et ne l’écoutait même plus lorsqu’elle le grondait. Quant à l’effet de ses massues, la vue de toutes ces belles démones avait la détestable habitude de le remettre en état en moins de deux et il se relevait presque instantanément pour admirer une nouvelle paire de jambes évoluant dans son champ de vision.  

Finalement, ses nerfs la lâchèrent et Kaori sortit sa plus grosse arme. La jeune femme était restée relativement calme durant trois heures, espérant naïvement qu’aujourd’hui serait un jour miraculeux et que Ryô se lasserait de lui-même. Mais apparemment c'était trop demander, même pour le Bon Dieu !  

- Ça te calmera peut-être pas, mais ça me permettra au moins de me défouler ! Ryô, viens par-là !  

Elle le retrouva en train de harceler un groupe de nouvelles arrivées et, bien que le démon eût déjà pris ses jambes à son cou, la massue ne le rata pas.  

- Bien fait, sale petit ver de terre ! Moi, je m’offre une pause ; surtout prends tout ton temps pour crever !  

 

Joignant le geste à la parole, Kaori se dirigea vers le café le plus proche et y pénétra en marmonnant des comparaisons sur sa haine envers cette ville et ceux qui la peuplaient.  

- J’en ai ma claque de ce crétin ! Pourquoi c’est tombé sur moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Ville pourrie ! Quelle plaie, ces démons. Mais pourquoi existent-ils ??!  

Elle se rapprocha du bar tout en maugréant. Elle ne se rendit même pas compte des démons qui la dévisageaient, abasourdis par son attitude insolite et, apeurés, lui laissaient le chemin libre jusqu’au bar.  

Ryô, quant à lui, avait tout de même réussi à se remettre sur pieds. Cependant, il vit l’endroit où la jeune femme pénétrait et son sourire s’effaça. Il avait reconnu le café. Billy s’approcha de lui, curieux. Il ne l’entendit que soupirer fortement avant de lâcher une simple phrase :  

- Et merde, c’est reparti pour un tour.  

Devant l’incompréhension de son interlocuteur, il répondit rapidement que ce bar « puait » et le traîna par le bras à l’intérieur.  

 

Kaori s’était assise sur un tabouret.  

- Je le tuerais si je pouvais ! J’en ai vraiment assez…  

- Pardon ? rétorqua le jeune serveur, quelque peu dérouté par ces complaintes.  

Elle ne le reconnut pas. L’enfer avait donc encore trouvé une nouvelle recrue…  

- Mais pourquoi avez-vous accepté un job dans un endroit si crapuleux ?! Franchement, préférer ça au paradis !  

L’homme ouvrit de gros yeux, se demandant s’il avait bien compris la réplique.  

- Hein ? Excusez-moi ?  

Au lieu de l’apaiser, la politesse et l’incompréhension de son interlocuteur ne firent qu’embraser sa frustration. Mais le faisaient-il vraiment tous exprès ou quoi ?! La folie de cette ville était pourtant évidente ! Et voilà, un autre jeune de perdu dans cet abysse insoutenable ! L’ange fit claquer un billet contre le comptoir.  

- Non rien, un diabolo !  

Elle se retourna un instant pour apercevoir son partenaire tenter de la rejoindre, zigzaguant entre les clients. Résignée, elle reprit sa position et précisa, d’une voix plus amicale :  

- A la menthe, s’il vous plait.  

 

Ryô n’était plus qu’à quelques tables de sa partenaire lorsqu’un mauvais pressentiment le figea sur place. Mais pourquoi avait-il fallu que sa furie de coéquipière choisisse cet endroit ?!  

Cette dernière s’était enfin calmée et sirotait tranquillement sa boisson, quand un cri strident lui perça les tympans :  

- Kaoriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!  

 

L’interpellée se crispa, se doutant bien de la source de cet excès d’enthousiasme. Il faisait encore des siennes, comme d’habitude. Et, en effet, elle se tourna pour apercevoir une larve volante se jeter dans sa direction, la bouche en cœur et imitant un bruitage de bisou :  

- Mouaaaaaaaah !!!  

Trop exaspérée pour user de la parole, elle se contenta de faire apparaître une massue entre ses mains et d’attendre patiemment que le moustique vienne de lui-même s’aplatir contre elle.  

 

Billy était stupéfait. Quoi ?! Alors il existait d’autres cas aussi graves que celui avec qui il partageait un appart’ ??  

Il entendit Ryô marmonner :  

- Et voilà, je le savais. C’est pas la fin de nos soucis…  

Alors là, le garçon était complètement largué. Il vit l'agresseur de Kaori glisser peu à peu de la surface du choc et s'écraser sur le sol. A la manière dont il s’était étalé et en pensant à ce qui avait précédé, on aurait dit un…un deuxième Ryô !!  

 

:⎮---……………………  

 

L’adolescent réarrangea sa chemise, glissée sous la stupeur, et se concentra sur le nouvel arrivant.  

Celui-ci s’était relevé et épousseté méticuleusement. Accoudé au bar, il semblait déjà avoir tout oublié de l’incident, discutant joyeusement avec une Kaori lassée.  

Billy l'étudia. Grand. Bien bâti. Blond. Ses cheveux étaient coiffés en arrière et il portait un très élégant costume d’un beige clair, assorti d’une cravate bleu ciel. Il faisait un parfait Américain et, à n’en pas douter, il avait hérité de quelques-unes des manies de son double japonais.  

 

Maintenant que Billy s’était rapproché de l’Occidental, il vit à son air de poseur qu’il s’agissait même d’un bel homme. Il devait avoir la trentaine, du moins physiquement parlant. Très séduisant, il se dégageait de lui un charisme certain. …Même s’il avait l’air totalement ridicule, à essayer de leurrer son entourage avec un comportement si peu crédible !  

 

Les deux spectateurs n’étaient plus qu’à quelques mètres et Billy put donc suivre leur conversation, l’air de rien.  

- Alors, comment ça va, mon amour ? Toujours aussi magnifique, à ce que je vois !  

Le garçon fut étonné par ces propos. Il se tourna alors vers Kaori, curieux de voir sa réaction. Mais celle-ci ne semblait pas du tout surprise. La mine plus agacée qu’autre chose, elle ne regarda même pas l’homme lorsqu’elle lui adressa sa réponse dans un bruyant souffle.  

- Ne m’appelle pas comme ça, Mick ! Tu oublies Kazue !…  

Le blond ricana bêtement, une main dans les cheveux. Il cherchait toujours un semblant de réponse lorsque la jeune femme soupira et leva la tête vers lui. Elle souriait.  

- Je vais bien, et toi ?  

 

Suivit une discussion banale, à laquelle Billy ne prêta plus guère attention. Il avait tiqué au prénom que la jeune femme avait prononcé et s’était souvenu d’une des dernières répliques de Miki, la veille. S’agissait-il du Mick dont elle avait parlé ?  

 

A voir l’intéressé aussi focalisé sur Kaori, il comprenait mieux ! Qu’il adopte un air de poseur, des mines lubriques ou encore des grimaces niaises, la bave aux lèvres, l’homme blond ne prêtait attention qu’à Kaori ; il n’avait même pas pris la peine de saluer Ryô, qu’il devait très certainement connaître. Aaah ! Voilà donc ce dont la gérante du café parlait ! Il était clair que Ryô n’appréciait pas la situation, bien qu’il jouât la carte de l’indifférence. Il semblait ne chercher qu’à charmer deux jolies brunettes mais Billy avait bien vu les regards en coin qu’il avait jetés à Kaori ! Le démon se reprenait à chaque fois et retournait à son occupation, mais on ne trompait pas Billy Adler aussi facilement ! L’adolescent jubila, la présence de ce Mick allait lui faciliter les choses…  

 

Au bout de quelques minutes, Kaori, qui se demandait ce que ses compagnons faisaient, pencha la tête de côté et parcourut la salle des yeux. Lorsqu’elle les trouva, elle ne fit cas de l’activité frivole de son partenaire et les appela tous les deux.  

Mine de rien (pas vraiment !), Ryô était soulagé par l’intervention de la femme. Il oublia vite d’insister sur l’énervement qu’elle lui avait causé en l’interrompant alors que deux beautés étaient tombées folles amoureuses de lui et rejoignit immédiatement le couple d’amis. Billy le suivit en silence.  

 

Kaori se leva.  

- Mick, je te présente Billy. Il est arrivé il y a une bonne dizaine de jours. Billy, ce clown est Mick ; c’est un démon aussi …comme tu dois te l’imaginer, termina-t-elle avec un sourire mi-doux, mi-espiègle.  

Elle avait retrouvé toute sa bonne humeur.  

Le blond se leva de son siège, rejoignant ainsi sa Kaori, comme il aimait l’appeler.  

- Enchanté.  

Son léger accent confirma sa nationalité.  

Avançant une main vers le plus jeune, il leva bientôt l’autre bras, qu’il posa innocemment sur l’épaule de la jeune femme. Un dixième de seconde plus tard, la main faisait mine de descendre un peu plus vers une zone plus intéressante de ce corps délicieux.  

Je n’ajouterai qu’une chose quant à cet épisode : il ne faut pas prendre Kaori pour une idiote……  

 

Billy n’en revenait pas : apparemment, l’Américain était aussi téméraire que le Japonais ! 

 


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