Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: belo

Beta-reader(s): Cdm98, Nanou

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 20 chapters

Published: 02-10-04

Last update: 22-03-08

 

Comments: 224 reviews

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GeneralDrame

 

Summary: Je vais tenter de relever le défi de Kelly, qui propose une situation dramatique et douloureuse pour CH.

 

Disclaimer: Les personnages de "Traumatisme" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Traumatisme

 

Chapter 17 :: Tête à Tête........

Published: 21-09-07 - Last update: 22-09-07

Comments: Merci à mon bêta Jimbo pour ses corrections, merci pour vos revieuws qui m’ont vraiment fait plaisir et qui m’ont booster pour la suite. Pour te répondre Sheena, j’ai fais un peu psychologie, mais c’était orienter sur la psychologie enfantine. Mais rien de bien poussée, juste une option durant ma licence. Voilà tu sais tout. Allez je vous laisse découvrir la suite qui est toujours aussi sombre mais j’aime tellement les torturer que j’ai du mal à sortir de ce petit jeu. Range ta massue Nanou. Allez bonne lecture et merci beaucoup pour votre patience, la suite arrivera plus rapidement j’espères. Bisous à vous, mes chéries de moi. Bonne lecture à tous. PS : Bon anniversaire à Spot 2001, bon anniversaire miss et plein de gros bisous.

 


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Ryo termina ce qu’il avait commencé. Il prit soin de tout ranger, tout nettoyer puis lorsque sa tâche fut accomplie, il monta se changer.  

 

Lorsqu’il descendit, il remarqua qu’elle avait une nouvelle fois élue domicile dans le coin le plus sombre du salon. Toujours fragile et convalescente, Kaori se déplaça à quatre pattes. Rien n’avait changé : Kaori demeurait sujette à ses angoisses et lorsqu’il la regardait, il constatait avec effroi que son attitude n’avait pas été digne son statut. Ryo était allé trop loin : perdre son sang froid ne devait pas faire partie de ses options, au contraire.  

Kaori devait ressentir la force du nettoyeur, son tempérament à tout épreuve, sans faille. Et au lieu de ça, il s’était montré brutal pour la voir réagir. Combattre le feu par le feu, quelle idée brillante, il avait eu là. Comme si la violence de ses actes pouvait effacer la violence dont elle avait tant souffert.  

Ryo se sentit misérable, ne pas avoir tenu compte du fait que Kaori était une femme fragile et brisée qui avait juste besoin de sécurité, d’amour et un peu de douceur.  

 

Il se maudit, mais l’heure n’était pas au reproche, il devait apaiser le cœur apeuré de sa bien aimée. Il décida donc d’allumer la télévision afin de chasser ce malaise et aussi lui apporter un peu de réconfort.  

 

Malgré tout, Ryo restait persuadé que rester à ses côtés allait l’aider à accepter sa présence d’homme des cavernes. Ryo voulait l’habituer à lui, à son aura, ses gestes, son comportement.  

 

Le son de la télévision couvrait le fracas assourdissant du silence et par la même occasion les battements frénétiques du cœur de Kaori.  

 

Elle observait Ryo du coin des yeux. Elle savait qu’il était rapide et qu’il ne la laissera pas tranquille. Elle l’avait lu dans son regard : une détermination à glacer le sang. Aucun repos, ni répit pour elle, surtout qu’à présent, ils étaient seuls. Jamais, elle ne s’était retrouvée avec lui, ce démon au regard sombre. Pourquoi l’avait t’il sortie de la seule pièce dans laquelle elle se sentait en sécurité ? Pourquoi l’avoir mise là, au milieu de nulle part ? Que lui voulait-il ?  

 

Tant de questions se bousculaient dans son esprit. Kaori sanglotait, son sort était entre les mains de cet animal sans cœur. Elle le savait, il le savait, « il » le savait aussi. D’ailleurs, « Il » n’était pas revenu. Encore un mauvais présage pour Kaori : ses yeux bougeaient dans tous les sens, à se demander Où, Quand, Comment, il lui ferait du mal. Chaque objet que son regard croisait, était là pour lui rappeler la souffrance. Elle imaginait aisément, la douleur qu’une simple babiole,(soit disant inoffensif), pourrait laisser comme séquelle morale et physique..  

 

Kaori avait peur, peur de ce qui allait se passer, peur de le voir bouger. Elle agonisait sous les yeux du nettoyeur. Ryo quitta la pièce pour lui laisser le loisir de souffler un peu. De plus l’heure du dîner arrivait à grand pas. Un nouveau défi s’offrait à Ryô : tenter de la nourrir, ne serait ce qu’un petit grain de riz.  

 

C’est donc en homme déterminé qu’il entra dans la cuisine. Il sortit ce qu’il trouva et commença son petit repas du soir. Lavant et éminçant les légumes, épluchant les oignons, découpant le poisson, dosant les épices, il commença sa recette. Il avait toujours cuisiné selon son humeur. Mais jamais, il n’avait raté ses plats. C’est donc avec une certaine fierté, qu’il laissa ses légumes mijoter.  

 

Dans la cuisine, la douce odeur du poisson embaumait déjà la pièce. Préférant laisser du temps à Kaori, il s’affaira afin de préparer un repas digne de ce nom.  

 

Au bout d’une heure, Ryô, satisfait du résultat, éteignit le feu de sa gazinière. Il sortit lentement les couverts, les assiettes, les verres qui serviraient à dîner.  

 

Il disposa le tout sur un plateau et regagna le salon. Il jeta un œil sur Kaori, la toucher de nouveau serait tragique. Il déposa donc son léger fardeau et quitta de nouveau le salon.  

Ryo avait décidément la solution à tous les problèmes.  

Il réapparu quelques secondes plus tard, une nappe sous le bras. Il s’approcha prudemment de Kaori et étala le tissu sur le sol. Ne pouvant pas apporter les plats chauds, il dressa directement les assiettes.  

 

Kaori sursauta mais « Il » était à ses cotés, ce qui la rassura quelque peu.  

 

Ryô disposa ensuite la table à même le sol… il se dégageait une odeur agréable. Il s’installa à son tour.  

 

- Bon appétit, j’espère que ça va te plaire.  

 

Il commença à engloutir ce qui se trouvait devant lui. Il mangeait de bon cœur, mais s’arrêta lorsqu’il la vit toujours à la même place. Elle n’avait même pas daigné se tourner vers lui.  

 

- Allez s’il te plait mon ange, fais un effort.  

 

Kaori resta stoïque.  

 

A l’aide de ses baguettes, il prit un peu de poisson qu’il tenta de présenter à Kaori.  

 

Mais le résultat fut alarmant : elle s’agita violemment, rejetant la main de Ryo.  

 

Durant ce court échange éperdu, tout ce qui avait été disposé avec soin par Ryo fut balayé.  

La nourriture recouvrait le sol à présent. Rendant immangeable ce que Ryo avait mis tant de temps à préparer.  

 

Ryo se redressa calmement et, par de petits gestes, nettoya le sol. Il n’avait pas dit un mot. Ryo savait qu’elle n’était pas elle-même et que ce n’était qu’un geste d’autodéfense. Rien de plus. Il prit donc son mal en patience et termina son petit ménage.  

 

Kaori s’était terrée dans son coin, épiant chacun des mouvements de Ryo. Il la surveillait, l’empêchant de s’enfuir et s’assurant de sa soumission. Convaincue par cette hypothèse, Kaori était sur la défensive : elle se battrait cette fois ci, elle ne laisserait plus personne la blesser ou pire. Sa vie en dépendait.  

 

Quand à Ryo, il s’occupa avec une émission de télévision complètement idiote. Mais il s’était mit en tête de la réhabituer à lui : fini les sorties, beuveries ou autres. Sa place restera auprès d’elle et il tiendra sa promesse : Il la ramènera.  

 

La soirée était bien avancée à présent, l’heure d’aller se doucher et se coucher arriva rapidement.  

Lorsque Ryo décida de renvoyer ses amis, il n’avait pas imaginé l’ampleur de sa bêtise. A présent que la journée était terminée, il comprit son erreur.  

 

Il devait à présent amener Kaori à prendre une douche et à dormir, ce qui s’annonçait comme étant tout sauf une sinécure.  

 

Ryo prit son courage à deux mains.  

 

- Kaori, tenta t’il lentement.  

 

Pas de réponse, comme toujours.  

 

Ryo s’approcha d’elle à pas de loup. Trop absorbée à scruter « il », elle ne se rendit pas compte de l’arrivée de Ryo.  

 

« Il » la couvait du regard mais contrairement aux fois précédentes, « il » lui adressa quelques mots.  

 

- Tu ne devrais pas agir de la sorte.  

 

Kaori l’observa avec curiosité, « il » lui parlait à présent.  

 

Elle tendit sa main pour le toucher, mais le corps de Ryo se superposa à celui de « il ».  

 

Durant quelques secondes, elle garda la main en l’air, ignorant la présence de Ryo. Il la protégeait, et à cause de cet intrus, il avait disparu. Elle voulait qu’il revienne, qu’il lui dise pourquoi ils avaient élus domicile au milieu de ces hommes dangereux. Mais cet animal sur pattes venait de le chasser.  

Ses prunelles noisette changèrent d’expression. Durant une seconde, une simple seconde. Pourtant Ryo l’avait vu, il était resté ébahi par ce qu’il venait d’entrevoir. C’était de la colère.  

 

Ryo recula d’un pas mais n’avait pas lâché ses yeux. Il n’avait pas rêvé, elle avait exprimé un sentiment, même négatif, Kaori lui avait signifié son état d’esprit. Cela s’évanouit aussitôt, mais il en avait été témoin. Kaori avait ressenti de l’agressivité à son égard.  

 

Comment l’interpréter ? Il n’en avait aucune idée, mais depuis son retour, jamais son regard n’avait manifesté la moindre émotion. Il était éteint, vide de toutes émotions.  

 

Ryo se ressaisit lorsqu’il croisa de nouveau le néant.  

 

- Allez, sous la douche ma belle et après au dodo.  

 

Manque de chance pour lui, la toilette de Kaori fut dramatique : des débats, des gémissements… il avait eu le droit à la totale.  

 

Mais Ryô était un homme imperturbable et très coriace. C’est donc avec beaucoup de patience qu’il arriva à ses fins, même si au final il avait prit sa douche par la même occasion…  

 

Une fois sortit de la salle d’eau, il tenta de la vêtir. Encore une brillante idée de notre nettoyeur. 2 heures au total, pour une douche et un pyjama. Lamentable… Toutes ses tentatives de la journée s’étaient soldées par des échecs cuisants.  

 

Tout ce stress engendré finit par avoir raison de Kaori : elle finit par s’oublier et rebelote pour Ryo, retour à case départ. La seule chose qu’il comprit ce soir là, c’est qu’il n’aurait jamais dû la contrarier plus qu’elle ne l’était déjà. Son malaise empira, et son corps se crispa de douleur.  

 

Même s’il avait voulut agir au mieux, Ryô venait de l’enfoncer encore plus. En la forçant ainsi à aller plus vite que la musique, il venait de la renvoyer sans le savoir dans ses pires peurs : la frustration et la douleur ressentie durant ces mois de captivité.  

 

Ryo déposa finalement les armes : il la laissa libre de ses mouvements, même s’il aurait préféré la relaver de nouveau, psychologiquement, cela aurait été trop éprouvant pour Kaori.  

Ryo regagna le canapé et attendit la suite des événements.  

 

Recroquevillée au sol, Kaori ressentait tout son corps se déchirer. Ses entrailles brûlaient comme si elles venaient d’être mises à nu, sa poitrine se déchiquetait à chaque inspiration. Elle se sentait persécutée et tyrannisée par cet homme qui semblait ne rien ressentir.  

 

Les yeux rougis par ses efforts surhumains pour ne pas flancher, elle fixa le mur. Elle aurait bien voulu pouvoir les fermer mais elle préférait savoir d’où proviendrait la prochaine attaque. Elle fixa donc le canapé. Ryo l’observait aussi. Il la voyait se tordre de douleurs, il écoutait sa respiration devenir plus profonde, et son regard s’éteindre encore plus.  

 

La main de la compassion compressa le cœur de Ryô.  

Même si elle souffrait, rien ne transparaissait, comme si tout cela était devenu coutumier : l’habitude de la douleur, qu’on finit par oublier pour ne même plus y attacher d’importance.  

 

Il ne voulait pas qu’elle le vive ainsi, il voulait la voir réagir comme tout à l’heure. D’ailleurs, en y repensant, à qui pouvait-elle bien tendre la main ?  

Ce n’était pas la première fois, qu’il la voyait ainsi, subjuguée par un point imaginaire mais jamais elle n’avait bougé.  

Serait-ce les prémices d’un changement ? Ryô se perdait en conjonctures.  

 

Un peu ailleurs, il tentait de comprendre et de chercher des solutions moi douloureuses pour sa partenaire. Lui, assis comme un idiot, trempé jusqu’aux os, et elle était allongé sur le sol. Son corps convulsait de douleurs, Kaori ramena ses jambes contre son ventre pour calmer ces assauts violent et atroce. Son plan s’avérait être un vrai fiasco  

 

Elle mourrait à petit feu dans leur salon et cela il ne pouvait s’y résoudre.  

Harcelé intérieurement par ce sentiment de culpabilité et, par les tourments de son cœur et de son âme, il se leva. Sans vraiment en être conscient, il fit quelques pas et s’allongea à son tour sur le tapis installé à terre.  

 

Ryo resta près de Kaori mais ne la toucha pas. Son visage se fit doux. Il plongea ses yeux dans les siens.  

« Il » revint et son corps se confondit dans celui de Ryo. « Il » lui sourit pour ne pas qu’elle prenne peur. Kaori le contempla un instant et soudain, elle ressentit une chaleur intense s’insinuer en elle. Petit à petit, les maux disparurent les uns après les autres laissant place à un certain apaisement.  

 

Aucun des deux partenaires ne ferma l’œil, ils restèrent allongés, s’observant mutuellement dans le silence de la nuit déjà bien avancée. La peur de Kaori s’était atténuée, Ryo en était conscient, c’est pour cela que malgré le froid, il s’était refusé à rompre ce contact visuel. Ce n’est que lorsque le soleil se leva, que Kaori, sous le coup de la fatigue ferma enfin les yeux.  

Elle semblait somnoler mais rapidement ses paupières se mirent à vibrer frénétiquement, son front s’humidifia et son corps s’agita. Encore un de ces satanés cauchemars.  

 

Ecœuré et déboussolé par cette situation douloureuse et délicate par l’un comme pour l’autre, il fit ce qu’il n’aurait pas fait si la fatigue ne l’avait pas tant affecté : Il se rapprocha de Kaori et l’enlaça.  

Elle se débattait violemment mais n’arrivait toujours pas à sortir de ses rêves monstrueux. Ryo resserra son étreinte et lentement, il la berça.  

 

Les gestes étaient d’une grande prudence, et, malgré le fait qu’il réalisa son erreur, il ne put se résoudre à la laisser ainsi. Kaori ressenti immédiatement la douce chaleur qui venait de l’envelopper.  

 

Etait-ce la mort qui venait finalement lui rendre visite ? Elle n’en avait aucune idée mais préféra se laisser aller. Toute cette force, tout cet écran protecteur, Kaori avait l’impression d’être enroulée dans une épaisse couverture de plénitude. Tout était si apaisant, si réconfortant que chacun de ses démons disparus un à un comme aspirés par cette puissance qui venait de se placer devant elle. C’était si agréable, si bon, qu’elle finit par tomber dans un sommeil sans peur, ni angoisse.  

 

Ryo resta les yeux clos mais les sens en alerte. Il devait s’assurer de disparaître de là avant qu’elle ne sorte de ses songes. Il guettait donc chacun de ces mouvements trahissant son réveil imminent.  

 

Elle dormait profondément à présent, Ryo en profita pour s’écarter légèrement afin d’admirer son visage. Il fut frappé par ce qu’il vit : Kaori avait l’air sereine. Elle n’avait toujours pas retrouvé son visage angélique et paisible qu’il connaissait par cœur, mais ses traits étaient plus détendus. Il voulu sourire mais le chemin était encore long et tortueux. Ryo se détacha d’elle une seconde pour attraper la télécommande et éteindre la télévision. Mais Kaori commença à s’agiter de nouveau.  

 

Kaori replongea dans la terreur, transpirant plus que de raison, souffrant de tachycardie. Elle éprouvait toutes les peines du monde à respirer et ressentait un poids sur sa poitrine. Elle s’agita brutalement et voulut hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle était prise au piége par son propre esprit.  

Kaori revivait son traumatisme de manière répétitif et réel, encore et toujours.  

 

A chaque fois que son esprit partait, elle se retrouvait dans cette cage, prisonnière, impuissante, meurtrie. Aucune issue, aucune échappatoire, juste le froid et l’angoisse de ses bruits de pas.  

 

 


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