Chapter 7 :: Evénements tragiques.

Published: 24-03-03 - Last update: 24-03-03

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Ryô arriva au lieu du rendez-vous cinq minutes avant l’heure prévue. Par précaution, il avait garé la voiture à une centaine de mètre de celui-ci. Sur place, il n’y avait personne. Du moins de visible. Cependant Ryô ressentait des regards posés sur lui, et il savait avec exactitude où tirer par la suite… Son visage reflétait nettement sa colère. Et ceux qui le regardaient en prirent grande conscience. Certains d’entre eux savaient que si City Hunter était dans cet état, les événements qui suivraient leurs seraient fatals. Cependant, ils étaient si fervents de leurs causes, qu’ils n’abandonnèrent pas leur positionnement.  

Au bout de cinq minutes, la porte de l’entrepôt K-27 du dock du même nom s’ouvrit dans un long grincement. Une lumière vive s’alluma sur le toit de l’entrepôt, faisant porter la main de Ryô devant ses yeux. Un homme se plaça alors entre Ryô et la lumière. Il retira alors ses mains de devant lui et regarda l’homme. Tout d’abord en colère, Ryô arbora vite un visage d’étonnement.  

_Vous !  

L’homme regarda Ryô avec un sourire sardonique et il lui répondit :  

_Oui. Moi. Qui croyais-tu voir Saeba ? Après tout il est normal qu’un frère veuille venger sa famille. Shin était mon frère aîné avant qu’il ne soit mon supérieur. Il m’avait laissé le soin de diriger une filiale de l’organisation en Amérique Centrale pendant son absence au Japon. Lorsqu’il y a eut la descente de l’armée dans notre QG, j’ai tout de suite compris que quelque chose lui était arrivé. J’ai fuit loin du quartier. J’en ai même reformé une partie dans une autre partie du monde. En bête traqué j’ai conduit le reste de mon armée en sûreté. Je l’ai même perfectionné. Grâce à eux l’union n’était pas morte.  

Puis j’ai fait mes recherches sur ce qui était arrivé à Shin. C’est là que j’ai découvert que Son fils était aussi son bourreau. Ce même jour, j’ai reçut une lettre de mon grand frère. Il m’annonçait sa prochaine quasi-défaite. Lui-même n’était pas sûre de pouvoir vaincre son fils. Quoi de plus normal pour un père affectueux ! Dans cette lettre, il m’indiquait clairement la personne qu’il avait l’intention d’affronter. De ce fait la nouvelle que j’avais apprise fut certifiée. Il me parla aussi de la nouvelle drogue qu’il voulait lancer sur le marché, ainsi que de sa formule. J’ai alors mis toute mon ardeur pour élaborer une stratégie qui mènerait enfin City Hunter à sa perte.  

J’ai même commencé à utiliser la nouvelle drogue sur des mercenaires et sur d’autres yakusa qui voulaient se faire un nom il y a de cela quatre mois. Seulement, j’avais mal évaluait les données, et il y avait une faille dans ce projet. Une faille… Une femme totalement inconnue, elle a fait échouer mon projet par deux fois. La première en sauvant ta partenaire lors d’un combat qui t’opposait à l’ami de cette même femme. La seconde, en ridiculisant les yakusa que j’avais sous mes ordres. Je sais qu’elle n’était pas seule, tu étais aussi présent et le mercenaire que j’avais engagé, indirectement, pour t’abattre aussi.  

Pendant ces quatre derniers mois, j’ai élaboré une nouvelle stratégie. Maintenant Saeba, c’est à toi de souffrir.  

Sur ces dernières paroles, l’homme tourna le dos à Ryô qui sortit son arme un en clin d’œil. Cependant l’homme avait claqué des doigts. Déjà trois soldats se positionnèrent entre lui et leur chef. Ryô ragea et tira sur les hommes. Deux d’entre eux tombèrent à terre tandis que le troisième réussi à éviter l’attaque de City Hunter. Aux premiers coups de feu, d’autres soldats sortirent de leurs cachettes et visèrent City Hunter qui se mit à courir vers l’entrepôt. A l’intérieur de celui-ci, Ryô sortit une grenade de sa poche et la balança au dehors. L’explosion eut raison des soldats un poil plus téméraire que d’autres. Cependant, Ryô sentait toujours une tension agressive. Elle provenait de l’intérieur de l’entrepôt et était supérieur de celle qui émanait des soldats.  

Marchant avec précaution vers la source de la tension, il entendit un cri qui ne pouvait provenir que de sa partenaire, précédée d’un son mat qui résonnait dans les oreilles de Ryô comme un coup violent. Accélérant vers une porte dont un rai de lumière s’échappait, Ryô remarqua que la tension avait disparue. Il freina alors sa course et se mit à l’affût du moindre mouvement de l’air. A côté de la porte, il regarda par le petit trou. Ayant fait le tour de ce qu’il voyait une première fois, son regard revint se poser sur une chaise qui faisait face à la porte. Sur cette chaise se trouvait Kaori, inconsciente, le visage légèrement tuméfié au niveau de l’œil droit. La voyant ainsi, sa rage se fit plus forte. Il poussa violemment la porte et bondit à l’intérieur de la pièce tout en tirant sur les soldats qu’il avait repéré au passage.  

Il n’était qu’à une dizaine de mètre de Kaori. Courant vers celle-ci tout en évitant les tirs ennemis et tout en tirant sur ses adversaires, il remarqua soudain que la présence des soldats diminuait. Au bout de deux minutes, il se retrouva seul. Il s’approcha alors de Kaori et s’arrêta à ses côtés. Elle était toujours inconsciente et ne portait aucune trace de blessure, hormis celle dû au morceau de verre et dont du sang s’était écoulé, laissant une traînée rouge le long de son visage, et hormis la tuméfaction de son œil droit. Nul doute qu’elle devait avoir été cognée pour la faire prononcer un son quelconque. Tandis qu’il lui défaisait les liens, Ryô nota soudainement la présence d’un homme d’un autre gabarit que les soldats. Celui-ci était assit sur une chaise en parallèle à Kaori et attendait patiemment. Lorsque Ryô eut fini de délier Kaori, l’homme se leva et se présenta.  

_Ravi de faire votre connaissance Saeba. Je suis votre adversaire. Vous ne trouverez plus Kaibara ici. Il m’a chargé d’une certaine mission et je vais me faire une joie de la remplir en mémoire de feu notre commandant en chef. _ Dit l’homme avec un accent russe prononcé.  

_Oui c’est moi Saeba Ryô. Tu connais mon nom mais moi je ne connais pas le tien. Au Japon, quand un tueur annonce qu’il veut tuer une autre personne, il décline en premier son identité.  

L’homme grimaça de mépris puis il sourit à son tour.  

_Dans ce cas, laissez-moi me présenter. On m’appelle le tueur des Carpates. Et je ne connais pas la pitié. _ Fit l’homme qui eut un sourire démoniaque en regardant le fameux City Hunter.  

Ryô s’éloigna de Kaori tout en demeurant face à ce nouvel arrivant. Vu qu’il était présent dès le début, Ryô aurait dû le sentir. Mais ce n’était pas le cas, et Ryô savait que son adversaire n’était pas là uniquement pour le décor. Dans l’ombre au-dessus d’eux, était posté un autre homme. Silencieux, faisant le vide pour cacher sa position. Les deux hommes s’observaient avec sévérité. A ce moment là, Kaori ouvrit les yeux. Voyant Ryô face à l’autre homme, elle resta saisi un instant. Soudainement, il y eut un grincement de fer. Tandis que Kaori leva la tête pour voir la cause du bruit, les deux hommes sortirent leurs armes. Kaori aperçut alors le soldat camouflé en hauteur qui pointait son arme vers Ryô.  

Il n’en fallut pas plus à Kaori pour comprendre. Elle se leva et courut vers Ryô tandis que les coups de feu résonnèrent dans l’entrepôt… Le Russe demeura un instant debout, regardant Ryô qui fit un pas en arrière pour rester en équilibre. Tandis qu’il porta sa main à son épaule droite, Ryô regarda l’homme tomber à terre, cachant une petite grimace. Soudain il sentit un corps s’appuyer contre lui. Se retournant avec vivacité, il aperçut Kaori qui tenta de lui cacher sa douleur en lui souriant. A bout de forces, elle s’effondra dans les bras de Ryô resté hébété.  

_KAORI !!!  

_Ryô…en… haut.  

Ryô ne comprenait pas de quoi Kaori voulait parler. Soudain, il entendit un second grincement de fer, en une fraction de seconde, il leva la tête, pointant son arme en hauteur et faisant feu sur le soldat qui s’effondra au rez-de-chaussée. A ce moment là il compris ce qu’il s’était passé. Ramenant son visage vers Kaori toujours dans ses bras, il la vit porter son bras à son ventre. Interloqué par ce geste, il regarda celui-ci. Soulevant avec précaution la main frêle de Kaori légèrement teinté de rouge, il aperçut avec crainte la blessure de Kaori.  

_Ryô… _ Fit-elle avec difficulté et le visage grimaçant de douleur.  

_Ne parle pas Kaori._ Fit Ryô qui sentait monter en lui une colère intense, mêlé à une crainte de ne plus voir sa partenaire.  

Se retournant vers le Russe qu’il avait entendu bouger, Ryô tenta de contenir sa colère. Le Russe le regardait sourire machiavélique aux lèvres tout en se tenant son torse. Puis il lui dit :  

_Akyo Kaibara serait fier de moi. La première partie de son plan a bien marché. _ Le mercenaire se faisait un malin plaisir d’observer le changement de visage de City Hunter. Il savait ce qu’il l’attendait, et il en rajouta :  

_Au passage Saeba. Les lèvres de ta partenaire ont un goût exquis…  

Ryô était à bout. Sans attendre la suite du discours du Russe, il lui planta une balle en plein milieu du crâne.  

_Ryô… J’ai…Froid.  

A ces paroles, Ryô se retourna avec précipitation vers Kaori, comprimant la blessure du mieux qu’il pouvait. Puis, sans plus attendre, Ryô retira son manteau et entoura Kaori avec. La prenant dans ses bras, il sortit en vitesse de l’entrepôt. Lorsqu’il fut au dehors de celui-ci, il entendit plusieurs déclics. Il accéléra alors le mouvement. Soudain, il sentit passer non loin de lui un souffle fort qui précéda une explosion et une série de cris.  

Regardant sur sa gauche, il aperçut Umibozu avec son bazooka et le remercia d’un vif geste de la main tout en continuant son chemin vers la voiture. Avec précipitation, il installa Kaori à l’arrière. Le visage de celle-ci état couvert de sueur, et sa respiration se faisait de plus en plus pénible. Sitôt la voiture démarrée en trombe, il nota celle d’Umibozu qui la suivait et qui lui servait plus ou moins de gardien. Au volant, il aperçut Miki, tandis que Falcon se servait de son bazooka sur les voitures adversaires qui se mirent à le suivre pendant une dizaine de minutes. Sans doute Saeko y était pour quelque chose sur leur présence. Ryô accéléra le mouvement et poussa la pédale de l’accélération au maximum. La voiture d’Umibozu s’était arrêté et une autre voiture pris la suite, avec une sirène sur le toit… 

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