Chapter 8 :: La colère de City Hunter.

Published: 24-03-03 - Last update: 24-03-03

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Au bout d’une demi-heure de trajet à fond de train, il arriva devant l’hôpital de police, précédé de la voiture de Saeko qui le filait depuis l’arrêt d’Umibozu. Posant avec précipitation son arme sous le siège, il sortit de la voiture et ouvrit la portière arrière en vitesse. Regardant Kaori, il remarqua vite que celle-ci ne respirait plus. Il n’eut d’autre recours que de lui faire du bouche à bouche. En un trait, Saeko le rejoignit pâle tout autant que Ryô et que Kaori. Notant le besoin urgent de soin et sans un mot, elle courut vers la porte d’entrée pour avertir les urgentistes les plus proches. Au moment où Ryô entra avec Kaori, qui respirait de nouveau mais faiblement, dans les bras, le manteau imbibé de sang, les urgentistes se trouvèrent à la porte, brancard prêt à l’emploi. Tandis que ceux-ci partirent en précipitation vers la salle de soin la plus proche, Ryô leur cria :  

_Ma femme est enceinte de quatre mois.  

Saeko regarda avec étonnement Ryô.  

Femme ??? Enceinte ??? _Dis moi Ryô…  

_Saeko tu attendras avant des explications, je dois allez remplir certains formulaires. Par contre reste avec moi pour les raisons qui m’ont poussé à joindre l’hôpital de police plutôt qu’un hôpital public. Et au passage, cette histoire est plus ou moins liée avec celle de La Rose.  

Saeko sourit alors et accompagna Ryô à l’accueil. Après avoir rempli les formulaires, et après que Saeko eut expliqué pourquoi la jeune femme était arrivée ici plutôt que dans un autre hôpital, ils allèrent s’asseoir et attendirent la suite des événements. Saeko se trouvant sur la droite de Ryô.  

_Ryô !  

_Mmmm ?  

_Comment cela s’est-il passé ?  

_J’étais face au « tueur des Carpates », un Russe. Selon les ordres d’A.K., il m’attendait au même endroit que Kaori. Je ne l’ai pas senti du tout. Nous nous sommes fait face et…Un autre homme bien camouflé était présent. Il avait complètement effacé sa présence. Le tueur des Carpates m’a délibérément laissé détacher Kaori avant de se manifester… Il savait quelle réaction aurait Kaori en voyant le type planqué en hauteur. Il savait qu’elle n’hésiterait pas… La folle…  

_Au fait ! Sais-tu qui est ce A.K. ?  

_Akyo Kaibara. Le frère cadet de Shin Kaibara.  

_QUOI ! Il avait un frère ?  

_Oui ! … C’est lui qui a fait revivre l’Union Teope et qui veut éliminer toutes les personnes qui ont contribués à la chute de celle-ci. En commençant par moi-même. Ce qui veut dire que je ne suis pas la seule cible dans cette affaire.  

_Je vois…Euh ! Je ne voudrais pas être indiscrète. Mais tout à l’heure tu as bien dit Ma femme est enceinte ! Non ?  

Ryô se pinçant les lèvres, regarda Saeko et grommela des mots incompréhensibles. Celle-ci étouffa un léger rire en regardant Ryô grommeler.  

Au bout d’une éternité, un médecin s’avança vers eux la mine pâle et sombre.  

_C’est bien vous qui avez amené Mademoiselle Makimura ?  

_Oui _ Fit Ryô tout en se levant anxieusement  

_Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir mais…  

_Continuez ! _ Fit Ryô qui avait du mal à cacher son trouble  

_Le fait est que… La jeune femme est dans le coma. Par contre..  

_Par contre ? _ Repris Saeko qui s’était levé à son tour.  

_Par contre l’enfant n’a pas survécu. La blessure était trop importante. C’est un miracle que la mère s’en tire à si bon compte, enfin d’une certaine façon.  

_Ryô ! _Fit-elle tout en posant sa main sur l’épaule proche de celui-ci. Celui-ci eut un mouvement de recul. Saeko, étonné par le « réflexe » de Ryô retira sa main de son épaule et la porta devant ses yeux.  

_Ryô… Tu …  

_Ce n’est rien…  

_Mais !  

Saeko n’en rajouta pas. Elle voyait la douleur de Ryô, plus morale que physique. Il aurait bien voulut crier sa rage mais…Regardant le médecin et tentant de se calmer, il demanda d’une voix semi-tremblante :  

_Peut-on aller la voir ?  

_Oui mais autant vous dire que bien que stationnaire son état est toutefois critique. Aussi ne vous attardez pas trop à son chevet. Elle a énormément besoin de calme.  

_Je comprends ! Fit Ryô tout en se pinçant les lèvres.  

Le médecin accompagna Ryô et Saeko dans la pièce où reposait Kaori, puis il les laissa. Ryô s’approcha d’elle, lui prenant la main et s’agenouillant à sa hauteur.  

_Kaori ! Je sais que tu ne m’entends sans doute pas mais…Saches que je ferais payer le mal qu’ils ont fait. Il n’y aura aucun endroit ici bas où A.K. sera en sûreté, tu peux me croire. Tiens bon, c’est tout ce que je demande. Je te dois la vie et plus encore…  

_Dis Ryô ! _ Fit Saeko._ Je sais que le moment est mal choisi mais…Peux-tu me dire en quoi cette histoire est plus ou moins liée à celle de La Rose ?  

_Il y a quatre mois, « mon oncle » a engagé des yakusa pour s’occuper de moi en tentant de me détruire de l’intérieur. C’est à dire en tentant d’éliminer Kaori. Cependant, les yakusa avaient aussi engagé un mercenaire, Akira Fujiyama, pour m’occuper le temps nécessaire à leur projet. Ces yakusa n’étaient pas au courant des capacités de la petite amie d’Akira, La Rose. Et d’une certaine façon, elle a contré, sans le savoir, les plans d’Akyo Kaibara.  

_Je me rappelle effectivement que La Rose était au Japon et que son ami l’avait laissé à la station de Shinjuku pour lui permettre de suivre Kaori... C’était déjà Akyo Kaibara qui était derrière tout ça ?  

_Oui ! Indirectement, mais oui. Il me l’a dit peu avant que… La Rose s’était interposé en beauté les deux fois. La deuxième étant la fois où nous sommes allés trouver ces yakusa en question, mais elle y a perdu son ami. De ce fait elle a quitté le milieu.  

_Je n’étais pas au courant de la suite des événements.  

_Akira estimait qu’il avait une dette envers moi suite aux soins que nous avions portés à sa petite amie. Et le jour de notre incursion chez « son patron », il a laissé sa vie en sauvant la mienne. (Note de l’auteur : Pour plus de précisions lire Ma rencontre avec City Hunter deuxième partie : Sayonara City Hunter ) Tout ça à cause de Kaibara. Il m’a enlevé un ami… Il m’a enlevé mon enfant… Et maintenant c’est Kaori qu’il veut m’enlever… Jamais… Il va me le payer très cher… _ Au fur et à mesure de son dialogue, le visage de Ryô se métamorphosa. D’une face qui se voulait calme, il vira assez rapidement à un visage très sévère, ses poings se serrèrent, ses bras tremblaient nerveusement…  

_Ryô !…  

Serrant davantage les poings à s’en faire saigner la paume des mains, il fit demi-tour et sortit en vitesse de l’hôpital, le visage rempli de haine. Saeko lui courut derrière jusqu’à l’entrée de l’hôpital, puis elle le regarda partir en vitesse.. Elle avait encore des consignes à donner aux policiers. (Note de l’auteur : Il n'est pas content du tout. Ah ! Non ! Pas content du tout. Je ne voudrais pas être à la place de ses adversaires quand son chemin les croisera -_- !)  

Sitôt dans la voiture, il démarra en trombe et retourna vers les lieux de l’incident, espérant trouver un quelconque indice. Pestant contre son « oncle », il trouva un petit indice. Mais était-ce vraiment le fruit du hasard ? Cet indice se résuma à une carte de visite d’un hôtel. Il alla reprendre sa voiture et s’en alla à cette adresse. Demeurant un instant dans la voiture, il se calma un peu puis récupéra son arme sous le siège et descendit de la voiture. Prenant un air calme et sérieux, il se dirigea à l’intérieur de l’hôtel et demanda si un certain A.Kaibara était descendu ici. La réponse du réceptionniste fut claire. Oui effectivement, une personne âgée répondant à ce nom était descendu ici.  

_Voulez-vous lui laisser un message ?  

_Oui. Prenez note.  

_Je vous écoute.  

_Hideyuki Makimura n’a pas voulut que sa sœur vienne le rejoindre. De ce fait, elle est retournée chez elle.  

Le réceptionniste regarda Ryô d’un air curieux.  

_Vous êtes sur que c’est un message ?  

_Oui ! Ne vous en faites pas. Mon oncle le comprendra.  

_Votre oncle ??? … Bien si c’est ce que vous voulez. Au revoir monsieur.  

_Au revoir.  

Discrètement, Ryô posa un micro sous la réception et retourna dans sa voiture où il posa un casque sur ses oreilles et attendit. Au bout d’une dizaine de minutes, un homme arriva à la réception.  

_Ah ! Monsieur Kaibara !  

_Qu’y a t-il ?  

_Un homme vous a laissé ce message ! _ Fit le réceptionniste.  

_Passez le moi.  

Tandis que Kaibara lisait le message, son visage, rempli de joie à l’idée d’un Ryô affligé par la disparition de sa partenaire, vira à la surprise et à la colère.  

_Qui vous a laissé ce message ? _ Demanda-t-il avec colère.  

_Un homme disant être votre neveu. _ Fit le réceptionniste tremblant.  

_Saeba… _ Marmonna-t-il, puis s’adressant au réceptionniste, il dit _Si vous voyez Vlad, dites lui de me rejoindre au Dock K-27 le plus tôt possible. Je vais de ce pas l’y attendre.  

Dans la voiture, Ryô eut un sourire fourbe. Observant l’entrée de l’hôtel, il vit son « oncle » en sortir. Le laissant partir, sachant où il allait, Ryô ne se fit pas remarquer. Et il joignit le dock K-27 à son tour, empruntant un chemin plus rapide que celui de son oncle. 

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