Chapter 4 :: Evénements inattendus.

Published: 24-03-03 - Last update: 24-03-03

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Parallèlement, Miki, dont le sixième sens s’était affûté avec sa grossesse, avait fait part de ses inquiétudes à son mari. Celui-ci avait été forcé, d’une certaine manière, de partir à la recherche de Kaori cinq minutes après qu’elle soit sorti du café. Ce fut un coup de feu, tiré avec un silencieux qui lui permis de retrouver la trace de Kaori.  

Lorsque Umibozu arriva sur place, son « sosie » venait de tirer sur Kaori, et un sourire triomphale apparaissait sur son visage. Mais en voyant le « vrai » Falcon, celui-ci disparu totalement.  

Pestant contre lui-même de ne pas avoir deviné les intentions du couple tandis que ce-dernier prenait la fuite, il s’approcha de Kaori au sol. Son sosie pointa alors son arme vers lui. Sans s’en soucier, il souleva Kaori d’un bras et la plaça sur une de ses épaules. Pendant qu’il se relevait, son sosie tira le chien de son arme, armant ainsi son revolver et s’apprêtant à faire feu. Mais son geste fut bien vite interrompu par l’absence d’arme dans sa main tandis qu’une détonation résonnait encore dans la ruelle.  

Au bout d’une trentaine de secondes, l’individu s’en rendit compte et pris la poudre d’escampette pendant que Falcon retournait au Cat’s eye ; Kaori toujours inconsciente sur l’épaule.  

Les passants qu’il croisait dans la rue le regardaient avec étonnement. Arrivant au café, il déposa Kaori dans l’arrière salle et raconta à Miki où il l’avait trouvé. L’écoutant d’une oreille, elle remplit une bassine d’eau, pris du coton, un linge propre, du fil et un aiguille et alla trouver Kaori.  

La balle avait fait moins de dégâts qu’il n’y paraissait. Celle-ci avait longé la tête, rasant de trop près le cuir chevelu, et tiré à bout portant avait provoqué l’évanouissement de Kaori. Heureusement pour elle, la balle n’avait pas été jusqu’à l’os. La traînée était telle que l’on aurait pu croire que Kaori avait anticipé le tir du sosie d’Umibozu et portait sa tête de côté pour éviter de se recevoir la balle en plein crâne. Certes son mouvement n’avait pas été assez rapide, mais cela lui avait permis d’éviter le pire.  

Tandis que Miki nettoyait la plaie avec de l’eau, Kaori retrouva ses esprits et s’étonna de se trouver au Cat’s eye. Puis apercevant Umibozu dont le tablier, qu’il avait oublié d’enlever avant de partir, était plus ou moins tâché de sang, elle compris qu’il était arrivé à temps.  

Pendant que Miki soignait Kaori, Umibozu alla installer la pancarte fermée sur la porte du café. A ce moment là, la voiture de Saeko se gara. Umibozu la regarda avec étonnement et la laissa entrer avant de fermer la porte.  

_Qu’est-ce qui t’amènes ? _Lui demanda t-il de sa voix bourru en lui montrant un siège.  

_Plusieurs passants ont téléphoné à la police en voyant passer un « géant » qui portait une jeune femme inconsciente. D’après la description qu’ils ont faite, j’ai deviné qu’il s’agissait de toi. Un géant avec un tablier sur lequel est inscrit Cat’s eye… Et donc, je viens pour me tenir informé. _Fit-elle en prenant place.  

_Hum ! _Rouspéta t-il. _C’est Kaori elle est derrière. Miki la soigne en ce moment.  

_Kaori ???  

_Oui ! Miki était un peu inquiète après le départ de Kaori tout à l’heure. Elle m’a demandé d’aller à sa recherche. Je l’ ai trouvé un peu tard. Un type, qui pourrait être moi, venait de lui tirer dessus, dans le dos. Kaori fixait un jeune couple devant elle. Tu demanderas à Miki les descriptions exactes, ils sont venus au café avant de suivre Kaori. Ce ne sont pas des amateurs. Je n’avais pas deviné leurs réelles intentions.  

_Bien.  

Tandis qu’elle se relevait pour aller les rejoindre, celles-ci entrèrent alors.  

_Bonjour Saeko. _ Dirent-elles en l’apercevant.  

_Bonjour Kaori, bonjour Miki.  

_Que nous vaut ta venue ?  

_Toi. _Répondit-elle à l’attention de Kaori.  

Cette dernière s’étonna alors, puis sentant soudain un marteau résonner au niveau de sa blessure, elle pris place sur une des chaises. Chose qui fut copié par le reste des personnes présentes dans la salle.  

Kaori expliqua alors :  

_Après avoir quitté le café tout à l’heure, j’ai « senti » que j’étais suivie. J’ai tenté de semer mes poursuivants, mais je me suis retrouvée bloquée dans une petite ruelle par deux types assez grands. Presque comme l’éléphant. Souhaitant faire demi-tour, je n’ai pas pu aller bien loin car un homme et une femme me bloquaient ma retraite. La femme sortit un revolver, avec silencieux, et le pointa sur moi. Derrière moi, un des deux hommes tente de me chloroformer. En vain. Il fit une mauvaise manœuvre et se retrouva lui-même le nez dans son chloroforme. Le second, je l’ai frappé avec une de mes massues. A ce moment là, la femme a tiré sur le sol pour me rappeler à l’ordre. J’ai alors fait demi-tour et l’ai fixé tandis que celui que j’avais frappé s’est relevé. Je ne sais pas ce qu’il faisait, mais au bout d’un long moment, j’ai ressenti le besoin de mettre ma tête de côté. C’est ce que j’ai fait, mais j’ai au même moment ressenti un choc à la tête et j’ai alors perdu conscience. Lorsque Miki a versé un peu d’eau sur ma blessure, je me suis réveillée, avec étonnement ici même. Puis en voyant Umibozu j’ai compris qu’il était arrivé à temps. Au fait merci.  

_De rien ! _ Répondit-il en croisant les bras d’un air gêné.  

A ce moment là, une voiture se gara brusquement devant le café. Le couple et les deux hommes de tout à l’heure étaient là, mitraillette aux poings. Se plaçant chacun devant le café, ils ouvrirent le feu. Saeko emmena Kaori à l’arrière en compagnie de Miki tandis que l’éléphant attendit patiemment la fin de l’averse, arme à la main.  

Lâchant leurs armes une fois celles-ci vide, ils la jetèrent à même le sol et sortirent leur revolver, hors de la ligne de mire d’Umibozu. La femme dit alors :  

_Attendez mon signal avant de vous aventurer à l’intérieur.  

Sur ce, elle se glissa dans l’ombre et se faufila à la porte de derrière. A ce moment là, elle fit son signal. Ses trois hommes se ruèrent alors à l’intérieur en tirant. Le premier succomba aux tirs de Falcon. Le second s’arrêta près de l’entrée, et le troisième se jeta derrière le comptoir du bar.  

A l’arrière, la jeune femme rentra en trombe dans la maison, cherchant le moindre petit signe de présence des trois femmes. Celles-ci étaient cachées dans un recoin de la cuisine. Seule Saeko avait sortit son arme. Miki n’en portant plus, sauf exception, depuis le début de sa grossesse.  

Tandis qu’une autre voiture se parka devant le café, l’homme derrière le comptoir glissa aussitôt dans la pièce de derrière pendant que son camarade faisait diversion. A ce moment là, le nouvel arrivant sortit de sa voiture.  

Derrière, la jeune femme se retrouva soudain face à face avec un de ses collègues. Elle en conclut que les personnes qu’elle cherchait devaient se trouver dans la dernière pièce non fouillée. Ils s’en approchèrent à pas de loups pendant qu’un dernier coup de feu résonnait dans le café. Ce fut à ce moment là que Ryô, car c’était lui, entra dans le café. Son visage sévère et colérique fit tiquer Falcon. Ryô n’était pas dans son état normal.  

A l’arrière, l’homme ouvrit la porte de la cuisine sèchement et se jeta à l’intérieur de la pièce derrière un espèce de comptoir pendant que la jeune femme épiait l’oscillation de l’air. Alors que son collègue se releva, un double coup de feu retentit dans la pièce, faisant réagir Falcon qui se retrouva arrêté par Ryô qui pointait son arme vers celui-ci.  

Dans la cuisine, l’homme gisait désormais sur le sol, Saeko se tenait la main droite, et la femme pointait son arme vers ses proies.  

_Tu aurais mieux fais de mourir tout à l’heure. Tu nous oblige à changer notre plan. _Dit-elle à l’attention de Kaori. _Et toi la femme en jupe, laisse tes mains loin de tes coutelas. Un seul mouvement brusque et j’envois la futur mère en enfer.  

Sur ce, elle leur lança une corde et les obligea à se nouer les bras et les pieds. S’occupant de la dernière personne en question et vérifiant les liens de chacune.  

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