Chapter 2 :: La première demande de Saeko.

Published: 12-11-06 - Last update: 12-11-06

Comments: Et voilà le deuxième chapitre tout frais. Bonne lecture à vous!

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Au moment où l’ambulance se gara, un taxi s’arrêta non loin à son tour. L’occupant en sorti et régla la note laissant un pourboire plaisant au conducteur. Puis il se faufila à l’intérieur de l’hôpital. Bien plus tard dans un des blocs opératoire, les urgentistes s’affairaient autour de la jeune femme. Derrière la vitre se trouvait des policiers dont une femme au regard transperçant. Dans une des petites rues parallèles où les policiers avaient pris les dépositions, le corps d’un autre homme avait été retrouvé. Tué d’une balle entre les deux yeux après avoir été bien brutalisé.  

Pour le moment rien ne prouvait que les deux affaires été liées. La jeune femme au regard transperçant attendait de pouvoir récupérer les balles. Les urgentistes en avaient déjà extraits deux. L’une du dos et l’autre de la nuque. Il en restait encore une, à l’épaule. Tandis que le responsable commençait son extraction, un médecin arriva et pris le relais au grand étonnement de son collègue. La policière nota sur le champ que quelque chose ne tournait pas rond. Elle toqua à la vitre pour se manifester, arrêtant le nouveau médecin dans son geste. Ce dernier en la voyant se renfrogna, visiblement mécontent d’avoir de tels spectateurs. Il finit néanmoins son geste et laissa de nouveau la place à son collègue avant de ressortir par là où il était entré. Il avait eut le temps de subtiliser les balles, c’était déjà ça.  

« Retrouvez-moi ce docteur. » Ordonna la policière, à l’agent le plus proche d’elle, intriguée par cette réaction et par son geste. Cela ne le lui avait pas échappé.  

« A vos ordres Lieutenant Nogami. » Rétorqua ce dernier avant d’y aller.  

Le policier erra un petit moment dans les couloirs à la recherche de son docteur. Ce dernier en apercevant le policier ne pu s’empêcher de faire un pas en arrière, légèrement raide.  

‘Encore une erreur de ce style et je suis bon pour la retraite.’ Pesta-t-il pour lui-même voyant le policier s’approchait plus aisément de lui avec un grand sourire.  

Une fois à ses côtés.  

« Docteur, puis-je vous poser quelques quest… »  

Le policier n’eut pas le temps de finir sa question qu’un direct du droit l’envoya Knock Out sur le sol.  

« Mais vous êtes fou ! » Lui fit remarquer une infirmière en se penchant vers le policier qui saignait abondamment du nez.  

Le ‘docteur’ lui lança un regard noir, de par derrière sa paire de lunettes de soleil. Puis, vérifiant qu’il n’y avait personne à proximité, il assomma l’infirmière qui commençait à faire trop de bruit. Et il alla se changer de vêtements. Finalement se faire passer pour un docteur ce n’était pas un bon plan. Tout en s’éloignant du policier et de l’infirmière il eut une illumination. Souriant il alla chercher de quoi continuer son but en ces lieux.  

De son côté, la lieutenant Nogami ne voyant pas revenir son agent, demanda au second d’aller voir. Il n’eut pas le temps de bouger le petit doigt que le cri strident d’une autre infirmière ameuta assez vite d’autres personnes. Les policiers se dirigèrent directement vers la source du bruit exceptée la lieutenant qui resta à attendre la sortie du chirurgien tandis que l’équipe d’infirmiers emmena la jeune femme en salle de réanimation.  

« Alors ? »  

« Elle va s’en sortir. La blessure la plus importante était située dans son dos. Il y avait beaucoup de dégâts internes. Elle va avoir besoin de beaucoup de repos. Ceux sont aussi des blessures par balle mais… »  

« Mais ? »  

« … Les balles ont disparu. »  

« Je vois… Qui était le chirurgien qui est arrivé ? »  

« Je ne le connais pas ! Il ne s’est même pas présenté et m’a pris la place en silence….. »  

« Oui ? »  

« J’ai eu la nette impression que votre présence derrière la vitre l’a offusqué. »  

« Peut-être ! Mais cela ne l’a pas gêné pour récupérer les balles. »  

« Vous croyez que ??? »  

« Oui ! J’en suis certaine. Concernant cette jeune femme je veux qu’elle soit sous surveillance 24H/24H. »  

« Il nous est impossible de… »  

« Si ce n’est pas vous, mes hommes resteront sur place. A votre avis dans combien de temps reprendra-t-elle conscience ? »  

« C’est une donnée très aléatoire. Je ne saurais vous dire avec certitude ce qu’il en est. »  

« Appelez-moi dès que vous aurez du nouveau. »  

« Bien. »  

« Merci. »  

…De l’autre côté c’était l’agitation autour du policier et de l’infirmière. L’infirmière était passée à deux doigts du cou du lapin. Le policier avait retrouvé connaissance peu avant l’arrivée de l’infirmière au cri strident et était visiblement encore bien sonné.  

La lieutenant Nogami alla elle-même commencer la surveillance de cette personne, le temps que d’autres policier viennent effectuer la garde. Et ceux-ci arrivèrent deux heures après. Entre temps rien n’avait été signalé et la piste, du docteur inconnu, perdue.  

Finalement la journée passa et aucun incident ne fut à signaler. Le lendemain matin, alors que le chirurgien faisait sa tournée d’observations en salle de réanimation, il remarqua que la jeune femme était revenue à elle.  

« Vous m’entendez ? » Demanda le docteur d’une voix douce.  

La jeune femme cligna ses yeux en guise de réponse.  

« Bien. Une infirmière va venir s’occuper de vous. Ensuite je reviendrais vous voir. »  

La jeune femme refit de même, et tandis que le docteur sortait cru voir un uniforme avant de refermer les yeux.  

Bien plus tard, une infirmière était passée et l’avait débarrassée du respirateur avant de la transférer dans une chambre privée. A peine l’infirmière sortait-elle que la jeune femme se réveilla de nouveau. Elle entendait des bruits de pas dans le couloir. Puis elle entendit des personnes discuter. Elle tourna la tête au moment où la porte d’ouvrait. Elle voyait une femme vêtue d’une robe fendue jusqu’à mi-cuisse sur le côté. Cette femme faisait face, visiblement, à un docteur. Le docteur l’appela lieutenant. C’était une policière. Le docteur la salua tandis qu’elle refermait la porte derrière-elle. Elle s’approcha du lit de la jeune femme et montra sa plaque en souriant, se voulant rassurante.  

« Bonjour. Je suis le lieutenant de police Saeko Nogami. J’aimerais vous poser quelques questions. »  

« … »  

La jeune femme resta sans voix malgré le mouvement de ses lèvres. Au début Saeko cru qu’elle n’avait pas été comprise. Mais au moment où elle vit la jeune femme paniquée porter sa main à son cou, elle compris qu’il y avait un os. La jeune femme sentit un bandage sous ses doigts et se remémora le premier coup de feu. Il l’avait atteint dans sa nuque. Une chance qu’elle s’en tire à si bon compte.  

Saeko, notant la détresse de la jeune femme lui dit d’une voix rassurante :  

« Votre handicap n’est que passager. Votre voix reviendra. »  

La jeune femme descendit sa main lentement.  

‘En tout cas ça ne va pas faciliter l’enquête.’  

Saeko sortit un carnet et nota ses questions avant de le tendre à la jeune femme. Celle-ci attrapa le carnet et demeura perplexe avant de griffonner une réponse.  

« Je ne li pas le japonais mais je le parle un peu. »  

La réponse était en anglais, Saeko en fut dépitée.  

« Vous me comprenez ? » Demanda Saeko lentement en redonnant le carnet à la jeune femme.  

« Oui. Si vous ne parlez pas trop vite. » Ecrivit-elle à l’attention de la policière.  

« Bien. Je vais être directe. Tout d’abord je souhaiterai connaître votre nom et prénom, pour la forme, ensuite ce qu’il vous est arrivée. »  

« Je m’appelle Laetitia Lagrelle. Hier soir, si je n’étais pas inconsciente plus longtemps, alors que je retournais à l’hôtel, j’ai entendu un bruit de lutte se rapprocher de moi. Je me suis cachée derrière un tas de caisses et j’ai vu deux hommes. Celui qui était encore debout a tiré sur l’autre. Prise de panique j’ai fui… Mais le tueur m’a vu partir et m’a tiré dessus. »  

« A quoi ressemblait-il ? » Demanda Saeko tandis que la porte de la chambre s’ouvrit en silence sur un homme de ménage.  

Saeko ne l’avait pas entendu, ni senti entrer. Ce ne fut que lorsqu’elle vit les yeux terrorisés de la jeune femme qu’elle prêta attention au petit bruit derrière elle.  

« C’est lui. » Ecrivit la jeune femme à la va vite pour la policière.  

Saeko demeura interdite. Le tueur avait vite fait de retrouver la trace de la jeune femme. Et que faisait le garde dans le couloir ??? Alors que l’homme s’apprêtait à frapper la policière avec son arme blanche, celle-ci fit soudain volte-face et l’envoya paître le mur derrière lui, faisant voler ses lunettes de soleil. Saeko identifia rapidement cet homme. Elle avait déjà vu son visage quelque part. L’homme lança un regard noir à la policière avant de se décider à quitter la pièce.  

Saeko se lança à sa poursuite, en vain… Elle retourna alors près de la jeune femme, notant au passage que le garde avait bel et bien quitté son poste. Visiblement la jeune femme courait un risque si elle restait dans cette chambre et la fit changer de pièce une première fois… En vain… Le tueur avait tenté de récidiver son essai alors que Saeko venait de quitter la jeune femme pour faire son rapport par téléphone.  

Elle n’eut la vie sauve que grâce à l’entrée de l’infirmière qui emmenait le repas. Lorsque celle-ci s’aperçut qu’un homme tentait d’étouffer sa patiente, elle se mit à crier de toutes ses forces et lança le potage bouillon sur la tête de cet agresseur. Ebouillanté celui-ci sauta par la fenêtre alors que Saeko arrivait en courant. L’infirmière déposa en hâte un masque à oxygène sur le visage de la jeune femme lui permettant de retrouver son souffle.  

‘Je ne vois qu’une solution…’ Songea Saeko en soupirant. ‘Il est son seul espoir.’  

Elle décrocha alors le combiné présent dans la pièce et composa un numéro...  

« Allo ! Ryô Saeba j’écoute. »  

« Salut Ryô. C’est Saeko. »  

« Tu me téléphones pour me demander de sortir avec toi c’est ça ? »  

« Comment as-tu fait pour deviner ? » S’amusa Saeko en rigolant nerveusement.  

Ryô sentait que Saeko avait un problème. Sa voix trahissait ses émotions.  

« Que veux-tu ? Plus sérieusement ! »  

« J’y viens. J’aimerai que tu protèges un témoin. Le tueur a déjà retrouvé sa trace et a tenté par deux fois aujourd’hui de l’éliminer. Elle n’est pas en sécurité à l’hôpital. »  

« Elle est belle au moins ? »  

« Je n’ai pas dit que c’était une femme. »  

« Tu n’as pas dit le contraire non plus. »  

La bretelle de la robe de Saeko se décrocha tandis qu’un corbeau passa derrière elle.  

‘Il est incorrigible…’  

« Quand peux-tu venir la chercher ? »  

« J’arrive de suite. » Répondit Ryô la bave aux lèvres avant de raccrocher.  

Seulement, il n’avait pas encore fait attention à Kaori. Celle-ci en effet le regardait avec suspicion, les mains sur les hanches. Le voyant s’approcher de la porte elle lui dit en récupérant son sac.  

« Où que tu ailles je t’accompagne. »  

Voyant que rien ne la ferait changer d’avis, il lui sourit en guise de réponse.  

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