Chapter 6 :: Mauvaises nouvelles

Published: 11-04-07 - Last update: 11-04-07

Comments: Me voilà de retour avec trois nouveaux chapitres. Bonne lecture à vous.

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Tandis que de nouveau Saeko filait avec sa voiture son père sortit du commissariat une feuille à la main.  

« SAEKO ATTENDS ! » hurla-t-il en lui faisant signe.  

Trop tard… Il soupira et retourna à son bureau. Une fois assis il se prit la tête entre les mains et relut le message qui avait fait suite au fax de la photo montrant une femme abattre un policier. Il lui semblait bien, à ce moment là, l’avoir déjà vu quelque part. Mais sur ce fax il n’y avait pas plus d’indication que « Pour le lieutenant Nogami. »  

Ce ne fut que lorsqu’il était retourné dans son bureau, suite à la discussion houleuse avec sa fille, qu’il avait remarqué la présence d’un autre fax. Il l’avait alors pris rapidement, le froissant légèrement. Puis assis il avait lu ce dernier.  

Vous êtes la prochaine sur sa liste noire !  

Cette simple phrase avait mis le préfet dans tous ses états et il avait été incapable d’empêcher sa fille d’aller se jeter dans la gueule du loup… Comme il le pensait alors.  

…Plus tard, appartement Ryô et Kaori…  

Ryô était affalé sur le sofa regardant la télévision. Kaori faisait un brin de ménage et Laetitia, installée dans la chambre d’amis, se reposait plus tranquillement.  

Il faut dire que depuis que les infirmières étaient parties, Ryô n’avait eut de cesse de tenter de lui sauter dessus plusieurs fois. Et à chaque fois pour le même résultat. … Un violent coup de massue. Bien sur ne pouvant pas crier il avait été difficile pour elle de manifester sa peur et sa colère. Mais Kaori connaissait bien « son homme », son partenaire. Et au final elle avait passé un sifflet à Laetitia lui permettant de la prévenir plus rapidement. Ryô s’était retrouvé bien perplexe au premier coup de sifflet. Et bien vite il avait tenté de lui subtiliser le dit sifflet… En vain… C’est pourquoi il avait mis de côté l’idée d’aller séduire la cliente à plus tard.  

Laetitia respirait mieux. Ayant retrouvé un semblant de calme elle se demanda subitement si elle avait dit à l’inspectrice les dernières paroles de la victime. La sonnerie de la porte la sortit de ses pensées.  

« Ryô tu peux aller ouvrir ? » Demanda Kaori en train de ranger l’aspirateur.  

Pour toute réponse Kaori entendit un grognement étouffé.  

‘Tu veux jouer à ça ? Ok !’ Songea-t-elle avec un sourire malin.  

« Chéri tu peux aller voir qui sonne ! » Cria-t-elle presque d’une voix assez sensuelle.  

En un temps trois mouvements Ryô fut debout. D’accord ils allaient bientôt fêter leur un an de vie de couple mais tout leur entourage n’était pas encore au courant de cette évolution. Derrière la porte Saeko cligna les yeux, incrédule. Avait-elle bien entendu ?... La porte s’ouvrit subitement la laissant tout d’abord sans voix. Ensuite  

« Ha ! Bonjour Ryô. » Dit-elle sortant de son hébétude.  

« Saeko mon amour. » Cria Ryô en lui plongeant dessus.  

Ni une, ni deux, Kaori déclencha son kompetto sans même se retourner. Rouge de colère et de confusion. Se calmant néanmoins elle se tourna finalement vers sa « rivale ».  

« Bonjour Saeko qu’est ce qui t’amènes ? » Demanda-t-elle l’air de rien.  

Enjambant le corps de Ryô secoué de spasmes et passant sous le kompetto, elle répondit simplement.  

« Toi… Et Ryô moins directement. »  

Au sol Ryô cessa de faire le pitre face au ton employé par Saeko. Les nouvelles ne devaient pas être terriblement bonnes. Kaori la regarda perplexe et l’invita à s’asseoir sur le sofa avant de prendre place en face d’elle sur un fauteuil. Ryô se releva et s’épousseta avant de s’installer sur l’accoudoir de ce même fauteuil. Saeko le regarda étrangement, se rendant compte subitement que quelque chose avait changé entre eux… Mais depuis quand ? N’en oubliant pas moins ce qu’elle était venue faire ici elle commença alors :  

« Le plus simple, je pense, est de commencer dès le début. Arrivée à mon bureau j’ai fait le portrait robot du tueur, histoire de voir s’il n’était pas fiché chez nous ou chez Interpol.  

A chaque fois le résultat a été le même. Cet homme s’appelle … Ryô Saeba ! »  

« Pardon ! » S’exclama Kaori tandis que Ryô fronça les sourcils.  

« Tu as bien entendu Kaori. Mais pour lui passe encore. Les informations relatives avec ce Ryô Saeba n’ont absolument rien en commun avec notre bon vieux Ryô. »  

«Comment ça bon vieux ? J’ai toujours 20 ans je te signale. » Bougonna-t-il la faisant sourire un trop bref instant. Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtaient pas là.  

« … Le problème est tout autre… Et… Plus grave. » Continua Saeko avec difficulté.  

« On lui mets un meurtre sur le dos ? » Questionna Kaori voulant ironiser.  

« Pas lui…Toi, oui ! » Répondit Saeko gravement.  

Kaori en resta estomaqué, manquant de tomber si Ryô ne l’avait pas rattrapé, un bras autour de sa taille.  

« Explique toi. » Lança Ryô si gravement qu’il fit frissonner Saeko.  

« Sur le fichier d’Interpol de ce Ryô Saeba, il y avait un lien bien définit avec une certaine Kaori Makimura. En regardant de plus près tout coïncidait. Adresse, date de naissance, enfance… Le seul avantage était l’absence de photo pour l’identifier physiquement… Un portrait robot m’est arrivé par fax dans les secondes qui ont suivi ma lecture. Et comme vous pouvez le constater, c’est en tout point Kaori. » Finit-elle en posant le fax sur la petite table basse entre eux et elle.  

Avant qu’ils n’aient eu le temps de réagir Saeko rajouta d’une voix plus faible :  

« Moi j’ai reçu celui-ci…Mon père en a reçu un autre ! »  

Sortant la boule de papier froissée de sa poche, elle entreprit un dépliage rapide et le posa à côté du premier fax. Kaori s’affaissa davantage, blanche, brisée. Ryô resserra son étreinte autour d’elle, la sentant faiblir.  

« C’est horrible. » arriva-t-elle à articuler d’une voix faible.  

Ryô fixa Saeko longuement. Elle n’avait pas encore tout dit.  

« Il y a un autre problème. J’ai voulut m’identifier sur Interpol pour changer tout ça. Mais… Mon mot de passe personnel a été modifié. Je vais aller chez Doc pour vois ce que je peux faire avec son installation… Kaori je sais que tu n’y es pour rien dans cette histoire mais mon père reste persuadé du contraire. Et tant que je ne lui aurait pas prouvé le contraire tu risques de te faire arrêter à tout moment… Je suis désolée. »  

Kaori leva la tête vers Saeko, incapable de la moindre réaction même positive.  

« Sais-tu où et quand a été prise cette photo ? » Demanda Ryô d’une voix qui cachait mal sa colère.  

« Je n’ai aucune indication à ce sujet. » Répondit-elle en se levant.  

Kaori se leva à son tour, péniblement, et d’un pas lourd les quitta sans un mot.  

« Kaori. » Murmura Saeko faiblement tendant sa main vers elle pour la retenir, en vain…  

« Saeko ! Dès que tu as du nouveau informe nous. »  

« Bien sur. » Répondit-elle regardant Kaori tristement et se dirigeant vers la porte d’entrée. Une fois à côté.  

« Saeko, une dernière chose… Ton tueur s’appelle Smith. Laetitia nous l’a écrit. Elle ne se souvient plus si elle te l’avait dit avant ou non. »  

« Ca ne me dis rien mais ça va me faciliter la tâche. » ‘Du moins je l’espère.’ « Veille bien sur Kaori… Mon père se montre un vrai bourreau contre les tueurs de policiers. »  

« T’inquiète pas pour ça. »  

« J’avais cru remarquer… Au revoir Ryô. »  

« Salut. »  

Ryô referma la porte derrière elle et alla rejoindre Kaori dans leur chambre. Kaori fixait la photo de son frère, les yeux rougis. Elle entendit Ryô entrer, s’approcher, pour finalement s’asseoir à ses côtés.  

« Tu tiens le choc ? » Demanda-t-il d’une voix tendre.  

« J’ai connu des jours meilleurs. » Répondit-elle d’une petite voix en s’appuyant sur son épaule tandis qu’il passait un bras autour de sa taille.  

« Tout va s’arranger mon amour. Tu verras… Tout va s’arranger ! » Lui dit-il en déposant un baisé dans le cou.  

Elle tourna la tête vers lui et l’embrassa passionnément…  

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