Chapter 12 :: Une terrible vérité!

Published: 02-06-07 - Last update: 02-06-07

Comments: Merci à vous de votre soutien ami(e)s lecteurs (lectrices). Voilà un petit chapitre tout frais. On se rapproche doucement de la fin :p Bonne lecture à vous ;)

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Ils restèrent un moment dans l’obscurité, hagards, choqués, mais sains et saufs.  

Le courant fut soudain rétabli. Kaori se laissa tomber sur le sol. La nervosité et la peur avaient finalement repris le dessus. Mick de nouveau debout chercha Kazue du regard. Elle était à l’autre bout de la pièce, recroquevillée sur elle-même. Lorsqu’elle le vit, elle se jeta en larmes dans ses bras.  

« Chut ! Ca va aller mon cœur. C’est fini. » Lui murmura-t-il en la berçant.  

Il jeta un coup d’œil rapide à Kaori. Elle frissonnait et sa joue…  

‘Oups ! J’ai gaffé.’  

« Kaori, ça va ? » Demanda-t-il chaleureusement.  

Elle sortit de sa torpeur et se releva tremblotante.  

« Oui. Merci Mick. »  

D’un pas qu’elle trouva lourd elle s’approcha ensuite de la cliente.  

‘Foi de Smith… Smith…Smith…’ Ce nom résonna un bon moment dans son esprit.  

« Smith. » Murmura-t-elle en posant sa main sur l’épaule de Laetitia.  

Soudain, un froid glacial pénétra dans la salle. Mick leva son arme, protégeant Kazue de son corps. Kaori, frissonnante malgré-elle, apprêta une massue. Dans l’encadrement de la porte apparut alors la silhouette de Ryô, les sens en alerte et visiblement mécontent. Seulement, Kaori remarqua une expression inhabituelle chez lui. Quelque chose le tracassait. Il était dans une sorte d’état second. Il visa subitement Mick avec son arme.  

« Hé Ryô ça ne va pas ? » Demanda l’américain avec sérieux.  

« Qu’as-tu fait à Kaori ? » Répondit-il gravement.  

« Ryô ! Ce n’est pas ce que tu crois. » S’écria-t-elle en s’interposant.  

« Pousse-toi de là. » Lui dit-il brutalement.  

‘Mais c’est pas vrai.’ Songea-t-elle.  

« Excuse-moi Ryô. Je ne sais pas quelle mouche t’a piqué, mais je sais que je dois calmer tes ardeurs. » Expliqua-t-elle ennuyée.  

Il n’eut pas le temps de se poser des questions que l’ombre de la massue se profila au dessus de sa tête, et s’abattit sur lui avec férocité. L’onde de choc eut pour effet de réveiller Laetitia. Complètement déboussolée, elle chercha un repère quelconque du regard. Kaori remarqua son réveil et s’en approcha, laissant Ryô sous la masse.  

« Nous sommes dans la salle de soins d’une amie. Vous aviez un corps étranger dans votre blessure. C’est à cause de ce dernier que vous aviez des douleurs. A partir de maintenant tout devrait être rentré dans l’ordre. » Lui sourit Kaori.  

« …Merci… » Murmura Laetitia d’une voix nasillarde.  

Kaori sentit son cœur se réchauffer. Le regard de Laetitia se fit soudain perplexe et se posa sur la joue de Kaori. Cette dernière se sentit rougir devant ce regard insistant.  

« …Visage ? » Demanda Laetitia sans la quitter des yeux.  

Kaori porta alors sa main à sa joue et sentit un liquide sous ses doigts.  

‘Du sang ?’  

Elle revécut alors le coup de feu… Elle avait eu de la chance !  

« Ce n’est rien qu’une éraflure… » Lui dit-elle.  

Laetitia demeurait songeuse. Que c’était-il passé en vérité.  

« Je… Je vous expliquerai une fois que nous serons rentrés. » Rajouta ensuite Kaori.  

« Bonne idée ! » Rétorqua Ryô ayant retrouvé un sérieux ‘normal’.  

Le coup de massue lui avait fait l’effet d’une douche froide. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait ici… arme à la main…La dernière chose dont il se souvenait effectivement, était d’avoir tiré sur Saeko, souriante, la laisser expirer son dernier souffle dans les bras de son père… Ensuite… Une chose était certaine ! L’air ambiant était électrique. Mick sentit que tout danger était écarté et finit par ranger son arme avant de se tourner, de nouveau, vers Kazue. Il lui fit un clin d’œil plein de charme. Elle se détendit alors à son tour.  

Dix minutes après, tous étaient de nouveau chez Ryô et Kaori, au salon. Laetitia avait été déposé avec grand soin sur le sofa. Kazue s’était rapprochée de Kaori pour lui nettoyer la joue tandis que Mick avait pris sur lui de relater les derniers événements. Laetitia se sentit défaillir au fur et à mesure de cette histoire. Quant à Kaori, même si elle ne le voyait pas, elle sentait le regard de Ryô posé sur elle. C’était à la fois un regard plein de colère, d’inquiétude et de fierté.  

Colère d’avoir mis sa vie ainsi en danger !  

Inquiétude car elle aurait pu y laisser sa vie.  

Fierté d’avoir trouvé une ouverture dans la garde de Smith.  

« A propos Ryô. Cet homme ne s’est présenté qu’en dernier recours… Avant de s’enfuir. » Précisa Kazue en posant un pansement sur la joue de Kaori.  

Elle savait pertinemment que Ryô en voulait à Kaori pour avoir agit ainsi. C’était la plupart du temps ainsi… Peut-être cette fois lui ferait-il un compliment pour être restée en vie !  

« Ce n’était pas une raison pour agir si inconsciemment. » Lâcha-t-il sévèrement.  

« Ryô… Je… » Commença Kaori avec force, mais sa voix se perdit en un soupir.  

Elle ne voulait pas entamer un nouveau débat sur ce sujet.  

« Ceci dit on peut savoir ce qu’il t’a pris ? » Demanda Mick d’une voix pleine de reproche. Ce dernier savait inévitablement que Kaori n’avait pas agit de manière irréfléchie.  

Le visage de Ryô se ferma et il demeura silencieux un instant.  

« Tout ce dont je me rappelle c’est… »  

« C’est ? » Demanda Mick intrigué.  

« Je… J’ai… J’ai tué Saeko. » Avoua-t-il sombrement.  

Tout le monde le regarda perplexe, incrédule. Il blaguait, ce ne pouvait être vrai… Pourtant son visage était terrifiant de vérité. Kazue porta ses mains à sa bouche, horrifiée. Kaori bafouilla.  

« Tu as fait quoi ? » S’exclame Mick en se levant.  

« Tu as bien entendu Mick. » Répondit Ryô aussi gravement.  

Mick jaugea Ryô du regard, et il s’en mordit les lèvres de colère. Puis il s’approcha de Kazue qu’il voyait frissonner d’horreur, de terreur, d’incompréhension. Comment avait-il pu ? Pourquoi ? Kaori se leva à son tour, lentement, difficilement. Elle avait les poings serrés de rage, de colère, de chagrin. Elle doutait… Il le savait. Seulement il ne pensait pas qu’elle réagirait ainsi.  

« Imbécile. » Souffla-t-elle en un sanglot avant de le gifler.  

« Kaori… » Murmura-t-il en noyant ses yeux dans ses larmes. Il abandonna alors sa chaise et enlaça Kaori tendrement.  

« Mick… Kazue… Je suis désolé… IL le fallait ! »  

L’intonation prise par Ryô à ce moment fit comprendre une autre vérité à Mick.  

« Je comprends. » Lui répondit l’américain. « Viens Kazue. Rentrons. »  

« Je… Je vous tiens au courant pour les funérailles. »  

Mick ressentit Kazue frémir à ce mot.  

Sans répondre, ils sortirent de l’appartement, laissant Ryô et Kaori face à face, avec comme témoin quasi silencieux, Laetitia sur le sofa. Kaori, toujours en pleurs, recula des bras chaleureux de Ryô.  

« Il le fallait… » Murmura-t-elle moqueuse. « Pour ma part, il le fallait aussi. »Affirma-t-elle fermement.  

Ryô savait pertinemment à quoi Kaori faisait allusion.  

« Kaori… Si tu devais mourir un jour, je n’y survivrai pas. » Lui avoua-t-il.  

« Et comment crois-tu que je ferais dans la même situation ? » Le réprimanda-t-elle.  

« C’est pour ça que je survis à chaque fois… Pour toi ! » Lui dit-il en la dévorant du regard.  

« Pourquoi… Pourquoi ne m’as-tu rien dit avant ? » Pleura-t-elle contre lui.  

Elle faisait maintenant allusion à Saeko.  

« Je ne le pouvais pas. Mais pour qu’elle ne soit pas morte en vain, nous pouvons encore agir. Dans trois jours, lors de la finale de base-ball, Smith a prévu de tout faire sauter… C’est ce qu’elle m’a dit avant de… Ses funérailles auront lieu après-demain. La veille de la finale. Il nous reste donc demain pour partir à la chasse aux bombes. » Dit Ryô.  

« … »  

« Je ne veux pas t… »  

« C’est elle qui t’en a fait la demande n’est ce pas ? » L’interrompit-elle.  

« De ? »  

« Saeko t’a lancé un XYZ. » Affirma Kaori en le regardant dans les yeux.  

« … Oui ! Elle ne voulait plus que d’autres personnes soient impliquées malgré eux dans cette histoire. L’explosion à son bureau a fait sept autres victimes. » Dit Ryô sobrement.  

Kaori sentait qu’il y avait une autre vérité cachée dans cette vérité. Perdue, elle se réfugia de nouveau dans ses bras et se laissa aller à son chagrin.  

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