Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: joyce

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 4 chapters

Published: 10-09-07

Last update: 02-01-08

 

Comments: 36 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Eh oui, tout ne se passe pas toujours comme prévu, et encore moins quand on se nomme Ryô Saeba et qu’on rencontre Kaori Makimura !... Une fic un peu plus sombre ...le temps que notre cher nettoyeur apprenne à apprécier la vie.....Et même la pluie.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le parfum de la pluie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le parfum de la pluie

 

Chapter 2 :: Nocturnes (2/2)

Published: 17-09-07 - Last update: 24-09-07

Comments: Un énorme merci pour toutes vos reviews !! Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’a fait plaisir, après m'être tellement cassé la tête sur cette fic (et ce début), de vous voir accrocher. Surtout que je m’étais arrêtée juste avant…ben oui… bien sûr : l’arrivée de Ryô ! Pour cette première rencontre, j'ai essayé de trouver les mots justes. Ce n’était pas très facile : il a fallu poser les impressions réciproques de nos deux protagonistes (vu la suite de l’histoire, il fallait que leur rencontre les marque suffisamment), sans pour autant en faire trop. Je ne sais pas si j’y suis parvenue.. Bon allez, assez de sérieux – changement de ton ! ^^Pour en revenir aux blablas de la dernière fois : comme vous l’avez peut-être lu dans le défi, il s’agit d’une fic assez (totalement ?) alternative. Ryô n’a jamais été le partenaire de Makimura ; son passé est le même que dans le manga, sauf que du coup l’homme n’en est jamais vraiment sorti… Mais je vous rassure tout de suite : peu à peu Kaori le décoincera ! Ne vous en faites donc pas, ce ne sera donc pas toujours sombre ou triste, il y aura aussi des moments plus légers ou même plus…romantiques. Héhé…^^ Ensuite, concernant les petites modifs que j’avais mentionnées, il y aurait déjà a durée de l’histoire, qui dépassera le simple mois pour en atteindre environ 3 (oui, bon, détail). Mais, surtout, comme le dit si bien Sek : « Ryô et Ryô ». Et ce n’est pas parce que Crying Freeman est mentionné dans le défi que notre nettoyeur se mettra à pleurer à chaque combat gagné loll Bon, cette fois je crois avoir dit tout le nécessaire et vous laisse donc à votre lecture. A bientôt ! =) (PS pour les traditionnels : c’est vrai qu’au japon on veut le contraire, mais je vais quand même mettre les prénoms avant les noms…)

 


Chapter: 1 2 3 4


 

Kaori sursauta sans pour autant réussir à quitter son agresseur des yeux. Elle fut surprise lorsqu’elle sentit la pression autour de son cou se relâcher et vit son tortionnaire se retourner en grimaçant un sourire fourbe mais agacé. Les deux hommes se connaissaient.  

 

- Saeba ! Je vois que tu persistes à t’acharner. Et c’est quoi ce bout de tissu ridicule ?! Tu te prends pour un cow-boy, maintenant ?  

N’obtenant aucune réponse, le meurtrier se tourna de nouveau vers la jeune femme :  

- T’avise même pas de bouger d’un pouce où je te flingue sur place, compris.  

Il n’attendit pas qu’elle réponde et pivota afin de s’entretenir avec celui qui semblait être son ennemi :  

- T’en as pas marre de rien fout’ d’autre de ta misérable petite vie que de traquer Kaibara ? Tes années de perdues t’ont rien appris, à ce que je vois.  

Son sourire malsain apparut une fois de plus.  

- Autant y mettre fin tout de suite, puisque t’es trop inconscient pour mériter de vivre.  

Il s'intéressa une dernière fois à la femme, dans un murmure menaçant :  

- Toi, tu restes là. Je m’occuperai de ton cas tout à l’heure, tu me serviras de dessert après ce pitoyable chien. Un geste, et je te promets que ce sera alors toi qui me prieras de t’achever.  

 

Il libéra sa proie de son regard de glace et elle osa enfin observer l’intrus. Il ne se trouvait qu'à quelques mètres.  

Sa silhouette était imposante, ses cheveux du plus sombre jais. Étrangement, il cachait une partie de son visage, l’empêchant de distinguer le moindre trait. A part ses yeux. Malgré l’obscurité du lieu, éclairé uniquement par deux lampadaires en piteux état, ils l’avaient déjà captivée… Des yeux de chasseur, perçants, irréels. Puis sa tête bougea légèrement et il la dévisagea à son tour. Le cœur de Kaori fit un bond dans sa poitrine. Son regard semblait la sonder jusqu’aux tréfonds de son âme. Avait-elle déjà été aussi saisie par deux prunelles ? Un instant d’inadvertance et on s’y perdait…  

 

Pendant quelques interminables secondes, l’homme et la femme se fixèrent en silence. Puis, dans un sursaut de conscience, cette dernière brisa le contact, gênée. Se forçant à se reprendre, Kaori se focalisa sur l’étoffe et une pensée évidente lui traversa enfin l’esprit. Puisque Kenji connaissait déjà Saeba, il ne subsistait qu’une seule explication :  

« Il ne veut pas que je le voie. »  

 

Le cri de douleur de Kenji la sortit de ses méditations. Il avait dégainé si vite qu’elle ne prit conscience de son intention que lorsqu’un couteau vint s’enfoncer dans son bras vigoureux, le stoppant dans son geste. Kenji en fit tomber son arme. Dans le même laps de temps, l'autre homme s’était jeté sur le côté, roulant derrière un muret. Apparemment, il s’était attendu à ce coup fourré de la part de son adversaire et l’avait devancé.  

 

Cependant, les réflexes du blessé lui permirent d’atteindre une planque – le mur en face de Kaori – avant que les menaces de tir de son ennemi ne se réalisent. Caché derrière quelques-unes des caisses miteuses, Kenji reprit alors la parole :  

- Okay, Saeba. Un combat d’homme à homme !  

L'autre ne tarda pas à répondre, prenant un ton soudain railleur.  

- Tu perds ton arme et d’un seul coup tu penches pour le fair-play !…  

Puis la voix redevint sérieuse :  

- D’accord.  

 

Chacun des deux sortit alors de son abri nonchalamment, au plus grand étonnement de Kaori de les voir agir de façon si décontractée. Pourtant, leurs regards disaient le contraire. Si la tension était extrême, leur attitude stoïque révélait à quel point cette situation leur était habituelle. Même Kenji faisait preuve de loyauté. C’était d’ailleurs ce qui l’avait le plus surprise : son bras devait pourtant le lancer atrocement ! Mais les deux hommes semblaient avoir tout oublié, plongés dans un monde qui leur était propre. Comment pouvait-on accepter si facilement l’idée d’un combat à mort ?  

 

Chassant un moment ses interrogations, la jeune femme mesura la situation. C’était probablement le meilleur moment pour s’enfuir.  

Celui qui voulait sa mort était occupé à préparer un combat avec un autre, son attention momentanément détournée d'elle. Elle entama un lent mouvement vers la gauche. C’est alors que ses yeux croisèrent ceux de l’homme au regard d’ébène. Elle put y déceler un encouragement tacite. Il avait compris son intention et voulait lui donner la force d’exécuter sa décision…  

 

Mais la réaction de Kaori fut le contraire : elle se figea. Elle ne pouvait pas partir et le laisser ainsi, seul face à ce meurtrier fou. Elle attendrait la fin du combat et irait le remercier. Car il vaincrait. Elle le savait déjà. Elle avait confiance ; la puissance qui se dégageait de lui était si intense que, de nouveau absorbée dans sa contemplation, la jeune femme finit par tout oublier : son initiative de fuite, son épuisement, la pluie, les menaces de Kenji… Elle ne pensait plus qu’à élucider le mystère. Kaori connaissait déjà plus ou moins la situation de son assaillant, mais qu’en était-il de son sauveur ? Qui était donc cet homme ?  

Sa curiosité reprenant le dessus, la jeune femme retourna sur ses pas. Sa raison avait beau lui crier qu’elle était folle, qu’elle ne pouvait rester là à assister à une lutte des plus sanglantes, que la situation était des plus périlleuses et risquait de lui être fatale, elle ne bougea plus d’un pouce. Rien ne laissa deviner que le dénommé Saeba en fut surpris.  

 

Les premiers coups de feu furent échangés. Le duel avait commencé.  

Cachée derrière la benne, Kaori ne pouvait voir toute la scène mais elle devina qu’ils vidaient leur chargeur dans le but d’en finir le plus vite possible. Cependant, aucun ne fut touché mortellement et, une fois à court de munitions, ils se ruèrent l’un sur l’autre, dans un corps à corps des plus impétueux, sous un ciel redoublant de fureur. Kenji attaqua son adversaire qui esquiva puis riposta violemment par quelques coups bien placés. La bataille dura de longues minutes. Kaori ne pouvait clairement distinguer leurs mouvements, toutefois il lui sembla que l’homme au masque menait la bataille. Saeba avait l’avantage.  

Prisonnière de sa propre curiosité, la femme assista à la scène jusqu’à la fin, admirant chacun des gestes de cette silhouette qui se mouvait dans la pénombre, maîtrisant son ennemi avec une dextérité et une vivacité fascinantes.  

La bataille sembla prendre fin lorsque l’homme tordit le bras de l’assassin, le neutralisant définitivement.  

- C’est fini, Kenji. Ne m’oblige pas à t’achever dans cette ruelle.  

 

Mais à peine Saeba avait-il finit sa phrase que Kaori vit quelque chose briller. Kenji s’était de nouveau emparé de son couteau ! Elle n’eut le temps de lancer un seul cri d’alerte que ce dernier s’était retourné dans un mouvement brusque et avait plongé la lame dans l’épaule de son ennemi.  

Pris par surprise, celui-ci n’avait pas réussi à parer le coup. La violence du choc le fit se plier alors que Kenji se redressait, le toisant d’un regard qui ne présageait rien de bon. Kaori fut envahie par une peur bleue pour l'inconnu. Il allait mourir, rien n’arrêterait ce monstre !  

Paniquée, toutes ses pensées se heurtèrent confusément dans son esprit à la recherche d’une solution. Mais son corps se contracta, n’en écoutant aucune. Tétanisée, Kaori se vit douloureusement incapable d’esquisser le moindre pas.  

 

Le malheur ne se concrétisa pourtant pas. Cette nuit, pour la première et dernière fois, Kenji n’allait pas sortir vainqueur d’un duel. Les prenant par surprise, Saeba retira la lame de sa chair et d’un mouvement vif la retourna contre son propriétaire. Il lui trancha la gorge dans un geste si rapide que la jeune femme se demanda si elle ne l’avait pas rêvé. Le corps agonisant qui tomba lourdement sur le sol avec de petits gémissements sourds lui confirma que non. Le sang qui jaillissait de la gorge du moribond se mêlait progressivement à la flaque d’eau, au pied du réverbère.  

Kaori détourna la tête pour ne pas assister à cette scène atroce.  

 

Faisant comme écho à ce dénouement, les cieux se calmèrent en même temps, apportant un curieux calme à la Terre. Une senteur de bitume humide s’exhala tandis que le ruissellement des dernières gouttelettes se mourrait en clapotis sibyllins. Il ne pleuvait plus.  

 

 

Des sirènes des voitures de police résonnaient au loin.  

L’homme aux traits toujours dissimulés s’approcha alors de la fine silhouette, appuyée contre le mur mais refusant de se laisser glisser. Kaori resta immobile, attendant qu’il ne soit plus qu’à quelques pas d’elle. Les yeux noirs la fixaient. Perturbants et apaisants tout à la fois. Son cœur tambourinait avec encore plus de frénésie, prêt à exploser. Les cheveux de l’homme, trempés, retombaient sur son front, laissant glisser les gouttelettes d’eau sur son visage et dans sa nuque ; pourtant il restait droit, inébranlable. Fier.  

 

Elle eut du mal à accepter qu’elle ne verrait pas son visage. Il croyait probablement qu’ainsi masqué, elle ne pourrait pas le reconnaître ou le décrire. Mais il se trompait ! Jamais elle ne pourrait oublier ces prunelles, elles avaient déjà laissé leur empreinte. Comment oublier un regard qui, bouillant d’une calme puissance, dégage pourtant une mélancolie si cruellement douce ? Il reflétait un peu le contraste qu’elle avait ressenti lorsqu’elle l’avait vu faire face à son agresseur. Une silhouette qui se tenait droite, seule dans un fond noir, s’y fondant et s’en découpant à la fois. Un homme vivant dans un univers morbide mais dont le cœur ne s'était pas desséché.  

 

La voix masculine qui s’éleva de nouveau aurait pu finir de l’enfoncer dans son vertige si les paroles ne l’avaient pas immédiatement ramenée sur terre :  

- Mémorisez bien la scène et relatez tout à la police. Vous venez d’être témoin de la mort de Kenji Yoshita, un fournisseur de drogue de l’Union Teope et le bras droit de son dirigeant, Shin Kaibara. Il s’agit de PCP. Après l’Amérique du Sud et une grande partie des Etats-Unis, Kaibara veut l'écouler au Japon et plus généralement dans toute l’Asie. Vous comprenez ? Retenez les noms et répétez-les aux autorités.  

 

Kaori hocha la tête, obéissante, tentant d’enregistrer les informations qu’il lui divulguait trop brusquement vu son état physique et émotionnel. Puis ses yeux se baissèrent et elle remarqua l’entaille à son épaule. Un filet de sang s’en écoulait, traçant des lignées rouges le long de son bras et sur son torse. La blessure semblait importante. Elle s’avança lentement vers lui et leva un bras vers la plaie. L’homme fit immédiatement un pas en arrière :  

- Qu’est-ce que vous faites ?? Vous êtes donc inconsciente du danger ? Vous n’avez pas peur de moi ?  

Kaori, étonnée, scruta le fond de ses iris. Elle murmura d’une voix si douce que le cœur de l’homme manqua une pulsation :  

- Non, vos yeux ne sont pas des yeux mauvais. J’y vois beaucoup de tristesse et beaucoup de chaleur.  

Saeba recula d’un pas, sous le choc. Une gifle n’aurait pas fait moins mal, les mots lui avaient fait l’effet d’un coup en plein cœur.  

 

Kaori le dévisagea à nouveau, cherchant une explication à sa réaction. Elle vit son expression interdite et comprit. Il n’avait pas l’habitude d’entendre ce genre de paroles…  

Cette constatation l’ébranla et elle fut envahie par une émotion étrange à l’égard de cet homme qu’elle ne connaissait pas. Ses yeux s’adoucirent davantage et elle chercha à accrocher son regard.  

- Laissez-moi vous soigner, dit-elle en pointant du doigt son bras, la plaie pourrait s’infecter. Je sais y faire, il m’arrive souvent de soigner mon frère lorsqu’il revient blessé à la maison.  

L’homme ne bougea pas, happé par la douceur de ce regard innocent.  

Alors que Kaori esquissait un autre pas dans sa direction, il se reprit et un éclat froid transforma son expression derrière le tissu.  

- Ne vous approchez plus !  

La jeune femme s’arrêta aussitôt, étonnée par la dureté de sa voix.  

- Je suis dangereux. Les bonnes femmes comme vous n’ont rien à faire avec quelqu’un comme moi.  

 

Et Kaori fut saisie par l’évidence. Il vivait dans les ténèbres et y retournerait dés que possible. Cette révélation lui fit plus d’effet encore que le combat terrifiant auquel elle avait assisté quelques minutes plus tôt. Il allait disparaître tel un loup, sans rien laisser d’autre qu’une trace inscrite à l’encre invisible ; et jamais elle ne le reverrait.  

 

Il fit un autre pas et, sans se retourner, s’éloigna silencieusement, s’enfonçant dans la pénombre de la ruelle par laquelle il avait surgi, sans que les lèvres de Kaori n’arrivent à articuler un seul son. Ce fut lorsqu’elle ne vit plus qu’une forme floue qu’elle réussit à souffler quelques paroles qui clorent la troublante rencontre.  

- Quelle blessure portes-tu dans ton cœur, homme de l'ombre ?  

 

Le tueur frémit. Les mots, portés par la brise, l’avaient atteint plus profondément qu’il n’aurait voulu l’admettre. …Qui était cette femme ? Se concentrant à maîtriser son cœur qui vibrait inexplicablement, il laissa la jeune inconsciente aux mains de la police de Shinjuku… 

 


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