Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: joyce

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 4 chapters

Published: 10-09-07

Last update: 02-01-08

 

Comments: 36 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Eh oui, tout ne se passe pas toujours comme prévu, et encore moins quand on se nomme Ryô Saeba et qu’on rencontre Kaori Makimura !... Une fic un peu plus sombre ...le temps que notre cher nettoyeur apprenne à apprécier la vie.....Et même la pluie.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le parfum de la pluie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le parfum de la pluie

 

Chapter 4 :: City Hunter

Published: 02-01-08 - Last update: 12-05-09

Comments: Coucou les gens, me voilà (enfin) de retour avec un nouveau chapitre. Désolée du retard, mais ni moi ni Sophie n’avons facilement accès à internet, ça nous a fait perdre pas mal de temps (en plus je ne veux rien poster qui n’ait été relu par ma beta !) Bref, un chapitre avec beaucoup de dialogues, mais qui met en place l’histoire. Je suis contente, on peu dire qu’il clôt en grande partie l’introduction. Il ne reste plus qu’un chap (même pas) jusqu’au retour officiel de Ryô. Je fais de mon mieux pour majer bientôt la suite (c’est qu’il s’agira d’un moment très important de l’histoire, faudra pas le zapper !) Bon allez, je ne peux pas m’attarder plus longtemps. En tout cas, je vous souhaite à toutes et tous plein de bonnes choses pour cette nouvelle année !

 


Chapter: 1 2 3 4


 

L’homme frappa à la porte d’une main tremblante. Qu’allait dire le patron en apprenant la nouvelle ? Il allait être furieux ! Et sa colère se déverserait sur le pauvre courrier.  

Une voix ferme retentit. Il était toujours là. Cela n'était guère étonnant, le chef travaillait souvent jusque tard dans la nuit. Le messager entra. Imposante, la pièce n’égalait pourtant en rien l’ascendant que son occupant détenait sur ses hommes.  

- Qu’y a-t-il ?  

Kaibara releva la tête de sa paperasse et attendit la réponse. Impossible de lire dans son regard brun. Avec ses joues creuses et les quelques rides qui se dessinaient par moments sous ses yeux, il ressemblait à un homme tout à fait ordinaire, mais le soldat savait qu’il fallait se méfier. Il ne connaissait que trop bien la réputation de son chef, et elle était loin d’être imméritée. Le dirigeant de l’Union Teope était d’une intelligence redoutable. Lorsque ses sourcils se froncèrent, le subalterne frissonna. Le commandant avait deviné que les nouvelles étaient mauvaises.  

 

L’homme de main fit encore un pas en avant.  

- Monsieur, Kenji n’est pas revenu.  

A cette annonce qui ne présageait rien qui vaille, le visage déjà sévère se ferma totalement. Le ton du dirigeant se fit plus dur.  

- Comment ça, il n’est pas revenu ? Sois plus clair.  

- Saeba… Il… Il…  

- Comment ?! Saeba est intervenu hier ? Parle !  

- Oui… Il a tué Kenji juste après son travail.  

 

Kaibara le regarda froidement. Il demeurait impassible, mais la colère se lisait dans ses yeux. Saeba avait encore interféré dans ses affaires, éliminant cette fois l’un de ses meilleurs éléments. Le messager tressaillit. Un jour, son patron perdrait son sang-froid. Tout ce qu’il espérait, c’était que cela n’arriverait pas à l’annonce de ce qu’il lui restait à avouer.  

 

- Il y a autre chose, encore… Une femme a peut-être…  

- Comment ?! le coupa de nouveau le commandant.  

Il avait compris...  

- Incapables. Qu’est-ce qu’elle a vu, exactement ?  

- On... On ne sait pas encore, Monsieur. Tout ce que Kenta nous a rapporté pour le moment est que la police est revenue avec une civile.  

 

L’homme commençait à sentir des sueurs froides dans son dos. Son patron ne se départissait jamais de son calme. Ou, du moins, tel était le cas lorsqu’il ne s’agissait pas de ce maudit Saeba. Dès qu’il en était question, Kaibara rageait à la moindre défaite. Il ne comprenait pas pourquoi. Il est vrai que Saeba était le plus redoutable de tous leurs ennemis – il essayait depuis des années déjà d’arrêter le chef, cherchant à tout prix à mettre fin à l’organisation et avait même très souvent frôlé le but ; il était conscient de tous ces faits. Mais cela ne pouvait pas être tout. Il y avait une autre raison à l’humeur que le nettoyeur inspirait à son chef, il le sentait. Une raison différente, plus personnelle…  

 

La voix autoritaire le sortit de ses pensées :  

- Trouvez-moi cette femme. Et tout de suite ! Je veux tout savoir sur elle, son identité, sa vie, sa famille, tout ! Contactez Kenta.  

- Mais ce n’est pas Kenta qui est chargé de l’enquête, comm…  

- Cela ne m’intéresse pas, qu’il fouille tous les ordinateurs s’il le faut. Je ne le paie pas pour rien ! Si j’ai des hommes dans la police, c’est justement pour ce genre de situations.  

- Oui, chef.  

- Bon, sortez, maintenant. Vous me faites perdre du temps. A moins qu’il y ait encore autre chose ?!  

- Non, c’est tout, Monsieur, répliqua l’homme de main en remerciant secrètement le ciel.  

 

Il sortit de la salle, tentant de reprendre le contrôle sur son corps et ses jambes flageolantes. Il l’avait vraiment échappé belle sur ce coup-là. Il s’essuya le front et reprit le chemin inverse avec le plus d’assurance possible. Ses camarades ressentaient peut-être la même crainte à l’égard de Kaibara, mais cela ne les empêcherait pas de se moquer de lui s’ils voyaient son état !  

 

 

 

Commissariat de police, Shinjuku – Tokyo  

 

Le soleil se levait et les deux policiers étaient toujours plongés dans leurs documents. Ils parlaient à voix basse car une troisième personne dormait à quelques mètres d'eux, les bas repliés sous sa tête pour servir d'oreiller. Le duo venait de décider de l’endroit où Kaori se réfugierait. Un chalet à Kamaishi. Rien de tel pour passer inaperçue qu’une petite ville entre les collines…  

Ils seraient les seuls à connaître son adresse, avec l’agent qui se chargerait avec eux de sa protection jusqu’au jour de son témoignage, un homme de confiance. Ils avaient choisi l’un des meilleurs.  

Makimura et Nogami s’occuperaient eux-mêmes de son transfert, même leurs collègues ne devaient pas le découvrir. Ainsi, depuis une heure déjà, les deux coéquipiers s’occupaient d’étudier le témoignage de Kaori, tandis que cette dernière s’était endormie sur un fauteuil, au coin de la pièce.  

- Tu crois qu’il s’agit encore du même ? murmura Saeko.  

- Je n’en sais rien… Il faut dire qu’il ne laisse jamais de traces. C’est d’ailleurs ça qui me fait croire que oui. Il n’est jamais loin…  

- C’est vrai. Et puis la description, même floue, de Kaori concorde avec nos informations sur lui.  

- City Hunter…  

 

La jeune femme posa ses mains sur la table et baissa la tête, lassée. Elle avait l’impression de tourner en rond ! Toujours la même histoire. Une organisation qui leur filait continuellement entre les doigts, un trafic de drogue trop bien structuré, un hors-la-loi qui ne faisait que leur échapper et, pour couronner le tout, deux policiers tournés en bourrique, avec une nouvelle scène à examiner et un témoin à protéger ! Et pas n’importe lequel, loin de là !  

Elle en avait assez. Ses limites avaient été atteintes…  

Un soupir de désespoir s’échappa de ses lèvres. Son partenaire leva les yeux vers elle. Il posa une main sur son bras. Il ne fallait pas abandonner, ils finiraient pas vaincre.  

- Nous sommes près du but. Plus que quelques mois…  

Sa voix était douce, pourtant Kaori se réveilla en sursaut, expulsée de son sommeil par les images de la veille qui continuaient à la tourmenter.  

 

Aussitôt qu’elle eut retrouvé ses esprits, son attention fut attirée par la main de son frère qui reposait sur le bras de Saeko. Et elle perçut la lueur dans ses yeux… La jeune femme en fut étonnée, elle n’en savait rien ! Ainsi, son frère ressentait quelque chose pour une femme ? Des sentiments paradoxaux vinrent l’envahir : il tenait visiblement à sa collègue, mais il n’avait jamais rien confié à sa sœur sur l’existence d’une femme en particulier. Le pincement s’estompa presque immédiatement lorsqu’elle vit l’expression singulière de son visage. Il tenait vraiment à cette femme ; elle connaissait son frère, il l’aimait. Et Kaori fut sincèrement heureuse pour lui.  

Mais ce qui suivit la troubla. Saeko avait capté le regard de son partenaire et s’était installé entre eux un moment de flottement qui ne dura pourtant que quelques secondes, avant que les acolytes ne se reprennent et retournent à leur analyse, gênés.  

 

« Ils ne sont pas ensemble… »  

Ils n’avaient probablement même pas éclairci leur situation. Quelle sottise ! Il faudrait sérieusement qu’elle parle à son frère. Il n’avait pas le droit de garder autant ses distances ! Quand on a la chance d’aimer, il faut prendre ce cadeau rare qui nous est accordé. Surtout si on se doute que c’est réciproque. Elle allait leur ouvrir les yeux. Dès que cette affaire serait terminée, elle trouverait un moyen et les forcerait à admettre !  

 

Elle fit mine de s’éclaircir la voix et s’avança vers eux.  

- Alors ?  

- On a réfléchi à la question de ta protection, et on a trouvé un endroit pour toi, expliqua Hideyuki.  

- Et ? Je pourrai rester au Japon ?  

- Et bien tu séjourneras au début à Kamaishi, donc oui. Mais à la moindre complication, on t’emmène tout de suite vers un autre pays. Je ne veux prendre le moindre risque.  

Elle acquiesça.  

- Bon, puisque c’est réglé, allons vérifier où en est ta situation avec Kyôji. Il nous aidera à veiller sur toi. Il est très fiable, tu peux compter sur lui.  

 

Ils se levèrent et prirent le chemin inverse.  

- Bon, Kaori, je t’explique, lança Hideyuki, sérieux. Tu vas partir avec Saeko et Kyôji. Ils vont t’accompagner jusqu’à l’endroit dont on t’a parlé. Tu y seras en sécurité.  

- Mais, et toi ?  

- Je vous retrouve sur place ; je ne peux pas vous accompagner. J’ai cette affaire à résoudre. Il faudra environ deux jours pour les rapports d’expertise et mon compte-rendu des faits. C’est une affaire très délicate.  

- Mais pourquoi c’est toi qui dois le faire ? Tu ne peux pas demander à quelqu’un d’autre ?  

Elle se tourna vers Saeko un instant avant de reprendre :  

- Ne le prenez pas mal, j’ai confiance en Saeko, c’est ta partenaire, mais ne pouvez-vous pas inverser les rôles ?  

- Petite sœur, commença l’homme d’une voix douce, s’il y avait une autre solution, j’aurais agi autrement. Mais avant de venir au commissariat, je travaillais encore sur une affaire. Et je ne peux pas en commencer une autre avant d’avoir terminé celle-ci. Saeko ne peut pas me remplacer, j’étais seul sur les lieux ce soir. Il faut donc que ce soit moi qui rédige le rapport. Je ne peux pas quitter la ville avant.  

 

Kaori soupira. Elle se sentait un peu immature de tenir à ce qu’il vienne alors qu’il allait les y rejoindre quelques jours plus tard de toute manière. Mais elle se sentait tellement mieux lorsqu’il était là.  

- Ecoute, reprit l’homme. Je te promets que je ferai aussi vite que possible. J’aurai terminé mon rapport d’ici demain, et si je m’occupe des meurtres en même temps, tu n’auras même pas le temps de remarquer mon absence que je serai déjà arrivé. On passera les deux premières semaines avec toi, histoire de s’assurer que l’endroit est bien sûr, après quoi nous viendrons régulièrement s’assurer que tout va bien.  

- D’accord. Tu as raison…  

Il lui sourit, réconfortant.  

- Bon, allez, je me demande où en est Kyôji. Il m’a affirmé qu’il viendrait directement.  

- Ah, quand on parle du loup, intervint Saeko.  

 

Maki se tourna vers elle et suivit son regard. Leur collègue était apparu de l’autre côté de la salle :  

- Ah, le voilà !  

Ils accélérèrent le pas et retrouvèrent l’homme en question.  

- Kyô ! s’exclama-t-il, arrivé à sa hauteur. Ça fait un petit moment !  

- Eh oui ; comment ça va, mon ami ?  

 

Grand, assez beau, l’agent devait avoir la trentaine. Son sourire aimable lui donnait un air très gentil. Kaori se sentit un peu plus en confiance.  

- Kyô, je te présente ma sœur, Kaori. Kaori, voici l’agent dont je t’ai parlé.  

- Enchanté, Mademoiselle. Kyôji Itô.  

Ils échangèrent quelques politesses avant que l’agent n’aborde le sujet de sa venue.  

L’air sérieux qu’il prit laissa apparaître une facette que Kaori n’avait pas encore remarquée. Elle était entourée de professionnels.  

- L’endroit a déjà été choisi ?  

- Oui, répondit simplement Hideyuki.  

Mieux valait-il être le plus succinct possible pour l’instant.  

- Bien. Alors j’appelle Miura, il s’occupe du déplacement.  

 

Et l’agent repartit sans un mot de plus.  

Saeko se retourna vers son coéquipier et sa sœur :  

- Je vous laisse, je vais me préparer. Je serai de retour dans une heure ou deux, le temps de passer chez moi.  

Ils acquiescèrent et Hideyuki emmena sa sœur dans une autre pièce, plus confortable. Ils pourraient s’y reposer et discuter tranquillement, le temps que les dernières dispositions soient mises en place.  

Il se laissa tomber sur l’un des fauteuils rouges et renversa la tête en arrière.  

- Enfin un peu de répit.  

 

Kaori s’avança et s’assit à côté de lui. Elle ne savait pas comment aborder le sujet mais avait décidé de profiter du fait qu’ils étaient seuls.  

Son frère vit qu’elle avait quelque chose sur le cœur et se tourna vers elle :  

- Quelque chose ne va pas ?  

Elle fut prise de court mais ne recula pas pour autant.  

- Non, ce n’est pas ça.  

- Et si tu me disais ce que c’est, alors ?  

Hideyuki avait toujours été là pour elle, Kaori se devait de lui en parler. Il passait à côté d’une chose beaucoup trop importante.  

- Et bien voilà….  

Elle le regarda droit dans les yeux :  

- C’est au sujet de Saeko et toi.  

- Pardon ?!  

- Je… Ça se voit bien que vous ne formez pas un couple mais, en même temps, il est si facile de s’apercevoir qu’il y a quelque chose entre vous !  

- Mais qu’est-ce que tu racontes, Kaori !  

 

Il était plus que gêné par la remarque de sa sœur ; son allusion l’embarrassait vraiment ! Makimura n’était pas du genre à parler de lui-même avec désinvolture. De nature assez réservée, il faisait toujours tout pour passer inaperçu. Et voilà que sa sœur exposait tout ce qu’il essayait tellement de cacher ! Comment avait-elle fait pour le démasquer aussi facilement ?  

Mais Kaori était déterminée à aller jusqu’au bout. La discussion n’était pas encore close :  

- Yuki… Je te connais bien, tu sais. Tu es mon grand frère et je veux que tu sois heureux. Et il est évident que tu tiens à cette femme. Et c’est réciproque et…  

Il tenta de la couper mais elle ne s’arrêta pas :  

- Non, laisse-moi finir, tu veux ? Je sais bien que ce ne sont pas mes affaires et que je n’ai pas toutes les cartes en main ; mais ce n’est jamais bien compliqué.  

- Mais…  

- Hideyuki ! La vie est trop courte, il ne faut pas la gâcher en opportunités ratées ! Promets-moi au moins d’y réfléchir et de ne plus attendre sans rien faire.  

Hideyuki soupira et lui sourit :  

- Je te le promets.  

 

Décidément, il ne saurait jamais s’opposer à elle lorsqu’elle se faisait du souci pour lui de la sorte. Et, après tout, elle agissait pour son bien et il devait admettre qu’elle avait raison. Ah, quelle petite sœur ! Elle avait toujours veillé sur lui, et même pour une telle chose, elle continuait.  

 

Kaori lui rendit son sourire et se laissa à son tour aller contre le dos du sofa, contente. Mais elle n’eut pas le temps de se féliciter de sa réussite que son frère se tournait vers elle, ramenant une jambe sur le siège. Il voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle avait peut-être raison sur toute la ligne, mais une soudaine petite envie de l’embarrasser en retour l’avait pris. Son sourire se fit narquois et il la dévisagea, amusé :  

- Mais, ptite sœur, tu me dis tout ça à moi, et toi alors ??  

Kaori le regarda, un peu surprise. Puis la lumière se fit et elle vira au rouge :  

- Yuki, tu veux te venger, c’est ça ?! Peuh !  

Elle croisa les bras et leva le nez vers le ciel, l’air mi-vexé, mi-détaché :  

- Arrête de me répéter sans arrêt la même chose !  

- Pourtant tout ce que tu viens de me dire tient pour toi aussi !  

 

Il retrouva son sérieux et son expression redevint prévenante :  

- Kaori, tu ne peux pas continuer comme ça, tu sais ?... Tu as vingt-six ans et pourtant tu n’as jamais eu de relation sérieuse ! Que dis-je, tu n’as jamais tenu plus de quelques semaines avant de rembarrer les hommes ! On ne peut même pas qualifier ça de relations tout court ! Et pourtant, certains étaient vraiment respectables. Il faudrait aussi que tu penses à t’établir… Ou au moins à leur donner un peu plus de chances ! Arrête de te faire du souci pour moi et pense un peu plus à toi.  

- Oui oui, c’est bon, j’ai compris !  

- Hmm… J’en suis pas si sûr, conclut-il, sceptique.  

Hideyuki ne s’étendit cependant pas plus longtemps sur le sujet et s’amollit à nouveau sur le canapé. Il ne servait plus à rien de lui ressasser les mêmes remarques, il le savait. Il l’avait déjà fait plus de mille fois. Mais c’était toujours plus fort que lui.  

 

Ils restèrent ainsi jusqu’à midi, lorsque leurs collègues arrivèrent, prêts pour le voyage. Ils déjeunèrent rapidement et Hideyuki rapporta les derniers détails à sa sœur, lui répétant pour la millième fois de rester prudente :  

- Vous en aurez pour plusieurs heures. Saeko a un portable, je vous appelle ce soir pour m’assurer que tu n’as besoin de rien d’autre. Tu resteras avec Kyôji et elle, il faudra que tu les écoutes attentivement, c’est promis ?  

- Oui, bien sûr !  

- D’accord, petite sœur. Je ne tarderai pas à venir, c’est promis.  

Kaori hocha la tête.  

- Fais bien attention à toi, acheva-t-il en l’enlaçant.  

- Toi aussi.  

 

Il lui déposa un baiser sur la joue et Kaori repartit avec l’agent. Elle ressentait comme un petit pincement au cœur de partir ainsi, en laissant son frère s’occuper de cette affaire qu’elle savait dangereuse, pour se rendre à un endroit situé à plus de 400 kilomètres de sa ville. Elle ne l’avait jamais quittée pour plus de quelques jours, elle y avait grandi avec son frère. Et là, la jeune femme se voyait contrainte de partir pour plusieurs mois, en compagnie d’étrangers. Qui allait s’occuper de Hideyuki ?  

 

- A bientôt, Saeko !  

- Sois prudent, Maki… Ce ne sont pas des débutants, on est bien placé pour le savoir.  

Il opina et ils se quittèrent avec la détermination du professionnel. Il aurait fallu bien les connaître pour savoir qu’ils étaient anxieux.  

 

 

 

En même temps…  

 

- Monsieur, nous avons trouvé l’identité de la femme. Elle a bien été témoin de la scène.  

L’homme n’obtint pour unique réponse qu’un grognement. Il ne perdit pas courage : il y avait une solution à l’embarras. Il continua :  

- Kaori Makimura. 26 ans. Travaille au centre des services sociaux en tant qu’assistante de l’avocat Kouhei Sasaki. Vous savez, celui qui nous avait aidé sur l’une de nos opérations, il y a quelques années…  

- Tu me prends pour un imbécile.  

- Pardon Monsieur, jamais. …Elle aurait vu toute la scène, et peut-être même entendu des choses. Nous… Nous ne sommes sûrs de rien.  

- Et c’est ça que vous appelez "trouver des informations" ?…  

- Monsieur, c’est que les policiers qui l’ont interrogée n’ont laissé aucune trace dans leurs rapports ou sur le serveur de la préfecture. Ils ont décidé d’être très discrets, même au sein de la police. Tout ce qu’on sait, c’est ce que Kenta a réussi à soustraire à un dénommé Shirokata. Il avait interrogé la femme avant que l’affaire ne soit prise en charge par les pros.  

Un sourire satisfait vint se dessiner sur ses lèvres noircies par la cigarette, malgré la maigreur de ses propos.  

- Ça vous amuse ? répliqua aussitôt le dirigeant, de plus en plus agacé par l’attitude du sous-fifre.  

- Nous avons fait une découverte très intéressante… L’affaire a été reprise par deux lieutenants. Saeko Nogami et Hideyuki…Makimura ! Nous avons enquêté sur la similitude des noms et le lien de parenté a été confirmé. Ce policier est le frère de la femme.  

 

Le patron eut un rictus de satisfaction.  

- S’il s’occupe de l’affaire, il est évident qu’il se chargera aussi de la protection de la femme, continua son interlocuteur. Il doit avoir tous les détails de l’affaire. Il suffit de le coincer et de le faire parler.  

- Faites donc.  

- Il est assez redoutable… Nous avons mené des recherches sur lui, il est plus dangereux qu’il ne le paraît. Je me permets de vous demander l’autorisation d’employer les "grands moyens" ?...  

 

Un sourire malsain, d’entendement, vint s’ajouter à celui de l’homme de main.  

- Allez-y. Je veux du travail propre.  

- Oui, Monsieur. Merci, Monsieur.  

 

Et il quitta la pièce, satisfait. 

 


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