Chapter 16 :: La répétition

Published: 18-03-04 - Last update: 18-03-04

Comments: Bonjour tout le monde ! J'ai pris un peu de temps pour écrire la suite. J'espère que l'attente n'aura pas été trop longue. En espérant que l'histoire vous plaise toujours, je vous souhaite une bonne lecture.

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Cela faisait déjà une heure qu'Angéla répétait. Le petit incident encourut à peine deux heures auparavant était loin maintenant. Angéla s'amusait à présent à prendre ses marques sur la scène, alternant rythme lent et rythme rapide, pas de danse et simple chant, signes fictifs à la foule et oeillades aux musiciens. Ryo, pour sa part, avait commencé par inspecter la salle de fond en comble et toutes les sorties les plus rapides de l'édifice. Il fallait savoir parer à toutes les éventualités. Cela ne fût pas long car il connaissait déjà la place pour y avoir travailler à deux ou trois occasions. Alors, il se trouvait dans la salle et il regardait évoluer Angéla. Elle était tout simplement splendide et on pourrait même dire méconnaissable. On pouvait voir qu'elle aimait ce qu'elle faisait, elle s'amusait vraiment. Elle avait l'air d'aimer cela plus que le mannequinât. Mais peut-être cela se justifiait-il du fait que lorsqu'elle chantait ou qu'elle était en spectacle, elle pouvait s'extérioriser totalement et agir de telle ou telle façon à son grès. Elle était libre et la liberté lui allait bien.  

- Elle est magnifique, dit une voix à l'oreille de Ryo.  

- Oui, je ne te le fais pas dire, répondit-il le regard toujours posé sur sa cliente. As-tu quelque chose pour moi?  

- Oui, mais je ne suis pas sure que ce que j'ai trouvé te plaise.  

- Bien, dis toujours et on verra ensuite.  

- Si tu veux. Au fait, j'ai vu le gars que t'as laissé chao dans la rue. Tu n'y es pas allé de main morte dis-moi.  

- Oh, mais ce n'est pas moi.  

- Ah bon? Je pensais. Alors qui ?  

- Et bien, c'est la jolie blonde là-bas qui s'en est chargée.  

- Alors c'est sur, c'est une professionnelle ?  

- Je ne sais toujours pas. Tout dépend de ce que tu as trouvé. Mais, j'en doute de plus en plus. Par ailleurs, le fait qu'elle sache se battre ne signifie rien, non plus.  

- C'est une impression ou malgré tout ce que tu dis ton idée est déjà toute faite. Serais-tu tombé amoureux de nouveau ?  

- Non. Je n'aime et n'aimerai qu'une femme, et cela même si elle est morte.  

- alors pourquoi t'interroger de la sorte sur une simple cliente, qui ne subit même pas la moindre menace ? C'est un travail on ne peut plus ordinaire pour une fois que tu as. En plus, tu ne m'as même pas expliqué ce qui te faisais avoir des soupçons à son égard. Soupçons qui je le remarque semble avoir disparus.  

- Mes soupçons n'ont pas disparus, disons plutôt qu'ils ont évolué vers autre chose et je préfère garder cela pour moi, pour l'instant.  

- Donc, si je sais bien lire entre les lignes, peu importe ce que je pourrais te dire la concernant, tu ne la considère plus comme une professionnelle qu'elle doit être probablement.  

- Pfff. As-tu vraiment trouvé quelque chose en ce sens ?  

- Rien qui ne l'affirme totalement, mais rien qui ne l'infirme catégoriquement non plus. Mais toi, as-tu eu des renseignements de la part de Seyuri ?  

- Oui, mais cela n'indique en rien qu'elle puisse être une professionnelle, qui cache son jeu. Je dirais même que cela a tendance à me conforter dans mon impression. Mais, une chose est sûre, elle cache quelque chose.  

- Qu'est-ce que Seyuri t'a dit pour que tu penses cela ? Car si je comprends bien, finalement, elle n'est pas un ennemi à abattre, mai elle a un secret relativement important. Mais quel est ton intérêt à découvrir ce secret ?  

- Aucun, mais il faut que je sache c'est tout.  

- Dis-moi Ryo, tu ne serais pas en train de me cacher quelque chose toi aussi ? J’ai l’étrange sensation que tu en sais plus que tu ne veux bien m’en dire. En plus, moi je ne suis pas convaincu que ta douce colombe soit si blanche que ça.  

- Tiens, tu fais dans le sarcasme lyrique maintenant, Saeko ?  

- Très drôle. Bon, dis-moi au moins ce que Seyuri t'a dit que je sache si cela va dans le même sens que mes informations.  

- Ok. Mais je te préviens, elle ne m’a pas dis grand-chose.  

Le regard de Ryo s’attarda quelques secondes sur Angéla, avant qu’il ne débute son discours. Cette dernière était pleinement concentrée sur ce qu’elle faisait. Elle ne semblait même pas avoir remarqué la présence de Saeko. D’ailleurs, celle-ci avait le regard qui passait de Ryo à Angéla et d’Angéla à Ryo, elle sentait quelque chose d’étrange sans savoir vraiment quoi et une certaine perplexité s’insinuait dans son esprit. La voix de Ryo la fit sortir de ses pensées, la faisant presque sursauter.  

- Comme je te disais Seyuri ne m’a pas dit grand-chose. Tout ce qu’elle m’a dit, c’est que c’est une jeune femme assez discrète, qui préserve le plus possible sa vie privée. Elle ne sait rien de sa vie au Japon, si ce n’est le fait qu’elle soit née ici d’une mère japonaise et d’un père américain. Son père était un très grand neurochirurgien en poste ici et il est mort quelques temps après son retour du Japon, il y a de cela environ un an. Son père était la seule famille qui lui restait et c’est pour cela qu’elle aurait suivit ce dernier aux États-Unis, il y a trois ans de cela. Le père de ses enfants aillant disparu. Seyuri m’a dit qu’elle vivait dans la résidence familiale, dans la banlieue New yorkaise. Il semble aussi qu’à son arrivée aux États-unis elle ait préféré trouver un emploi, pour subvenir aux besoins de ses enfants et ne pas dépendre ainsi uniquement de l’argent de son père. Elle aurait donc travaillé quelques temps comme hôtesse d’accueil dans un club de jazz très coté de New York. Puis, elle a du cesser son travail pendant quelques temps, à cause des enfants. Enfin, quelques semaines après son retour, elle a remplacé au pied levé la chanteuse du club qui était souffrante. C’est ce soir-là que son manager la remarqué. Elle a donc très vite débuté une carrière de chanteuse et depuis un an, elle est également mannequin. Voilà, rien de très significatif. Mais sa discrétion m’intrigue, sans parler du fait que l’on sache pas grand-chose de sa vie au Japon avant son retour aux États-unis. Et toi, qu’as-tu trouvé ?  

- Très bien, peut-être vais-je te donner une raison de te poser effectivement de sérieuses questions.  

- Vraiment ? Maintenant, c’est toi qui m’intrigues.  

- Je dois te dire que moi aussi, je n’ai presque pas d’informations. Elle est un véritable mystère, mais j’ai une information qui est très importante. D’ailleurs, l’une des raisons de ma présence était de savoir si tu voulais venir avec moi, pour interroger quelques personnes susceptibles d’en savoir un peu plus.  

- Et bien, dis-moi déjà ce que tu as trouvé et je te répondrai ensuite. Toutefois, je ne suis pas sûr de le pouvoir, car c’est un boulot à plein temps et on part dans quatre jours à Iroshima. Alors, tu vois mon emploi du temps est un peu chargé.  

- Ok. Bon, brièvement. Tout ce que je peux te dire c’est qu’elle est née à Tokyo, il y a de cela 30 ans. Elle a fait des études universitaires. Elle a été diplômée en psychologie.  

- Psychologie ! Et elle finit chanteuse et mannequin, en voilà un parcours étrange.  

- Oui, c’est étrange, mais il y a plus étrange que ça tu peux me croire.  

- Et qu’y a-t-il de plus étrange ?  

- J’ai trouvé un vieil acte de décès de ta cliente qui date d’il y a quatre ans, dans les archives de la mairie.  

Ryo tourna vivement la tête vers Saeko à cette annonce. Il affichait un air de total incompréhension. Sa stupeur était plus que flagrante.  

- pardon ? Pourtant, ce n’est pas un fantôme ! Ou bien sinon il s’agit du fantôme le plus vivant que l’on puisse imaginer !  

- Non, ce n’est pas un fantôme, enfin pas vraiment. En plus, elle a refait son apparition, il y a trois ans dans une clinique à l’extérieure de la ville à environ dix kilomètres de Tokyo. Il s’agit d’une clinique privée sur le bord de mer où son père se trouvait en poste.  

- Tu ne vas pas me dire que son père à jouer à Frank Einstein, tout de même.  

- Je ne sais pas à quoi il a joué. Tout ce que je sais c’est qu’elle était morte et que maintenant, elle ne l’est plus. Je sais aussi que son père a déclaré à l’administration que son acte de décès n’avait pas lieu d’être, car elle n’était jamais morte et qu’il s’agissait d’une erreur administrative.  

- Ouais… Et il aurait mis un an à s’en rendre compte ?  

- Il semble qu’il aurait justifié cela du fait que sa fille se trouvait à l’étranger et qu’il se serait rendu compte de cette bévue à son retour.  

- - C’est pas très convainquant comme argument.  

- - Pour ma part, je n’ai trouvé aucune trace d’une quelconque supercherie et j’ai trouvé des informations qui semblent confirmer la thèse de son départ et de son retour de l’étranger. Cela semble à première vue être une simple erreur administrative. Mais, il est facile de falsifier des documents si l’on a les bonnes connaissances. En plus, je ne comprends pas pourquoi elle refait son apparition dans cette clinique un an plus tard. C’est pourquoi, je voulais que tu viennes avec moi interroger les employés de la clinique. Peut-être y a-t-il quelqu’un de cette époque qui travaille encore là et qui pourrait fournir quelques explications.  

Ryo affichait désormais une moue contrariée. Il n’y comprenait rien, mais pour lui cela ne présageait rien de bon. Il commençait à douter de nouveau. Avec elle, un coup le brouillard se dissipe, pour revenir plus ténu qu’avant. Il allait donner sa réponse, lorsqu’Angéla cessa sa répétition. Elle remarqua alors l’air contrarié de son garde du corps et remarqua surtout la femme qui se trouvait à ses côtés. Angéla se mit à l’observer, fronça les sourcils et afficha une moue désapprobatrice. Vous savez ce genre de moue qui semble dire «Qu’est-ce qu’elle veut encore celle-là ?». Ryo et Saeko fixèrent leur regard sur Angéla, dès qu’ils se rendirent compte que cette dernière avait terminé. Ryo ne savait plus trop comment réagir et Saeko était troublé par l’air de la jeune femme et qui, elle le savait s’adressait à elle. Elle connaissait cet air pour l’avoir vu bien souvent, mais où impossible de s’en souvenir. Puis, elle su et compris tout de suite l’attitude étrange de Ryo face à cette femme.  

- Ryo, laisse tomber. Occupe-toi de ta cliente, elle est vraiment très belle et elle a vraiment besoin d’ être bien protégée. Je me chargerai de ça toute seule et je t’informerai au plus tôt.  

Ryo considéra Saeko un instant, sans comprendre son changement d’attitude. Puis, il se contenta de hocher la tête pour toute réponse. Angéla voyant qu’elle était mise à part et qui étrangement ne pouvait pas sentir cette femme, sans toutefois la détester, décida de rappeler sa présence.  

- Ryo ! Peut-être pourrais-tu me présenter ton amie ? dit-elle un peu sèchement sans vraiment le vouloir.  

- Oui, bien sûre. Mais, je ne voulais pas te déranger.  

- Mais, tu ne me déranges pas. J’ai fini, reprit-elle plus calmement.  

- Bien. Saeko Nogami, je te présente la grande Angéla Larson.  

- N’exagère pas Ryo, répondit l’intéressée qui rougit violemment sous le coup du compliment.  

- Angéla Larson, je te présente notre merveilleuse inspectrice de choc Saeko Nogami.  

- Enchantée, répondirent-elles en même temps.  

Angéla sourit alors à pleines dents. Saeko lui sourit en retour.  

- Inspectrice ? Y a-t-il un problème ? Est-ce à cause de l’homme de tout à l’heure ? s’enquit Angéla.  

- Non, ne vous inquiétez pas. Je suis juste passée dire quelque chose à votre garde du corps et j’en ai profité pour venir voir ma chanteuse préférée, répondit sincèrement Saeko.  

(Oui, oui, sincèrement. Il lui arrive de l’être. En plus, c’est vrai qu’elle en est fan.)  

- Vous m’en voyez flattée mademoiselle Nogami, répondit Angéla de nouveau rouge écarlate.  

Elle était habituée au succès, mais elle ne supportait pas les compliments. Par ailleurs, elle se sentait toujours gênée face à ses fans. Elle était adulée, pourtant elle restait très humble.  

- J’espère que vous serez la`alors à mon concert, cela me ferais plaisir.  

- Oui, je serais là mademoiselle Larson.  

- Appelez-moi Angéla, je vous prie.  

- Très bien, mais appelez-moi Saeko.  

- D’accord Saeko.  

- Je voulais savoir. J’allais proposer une impro à tout le monde, un petit délire de fin de répétition, tu veux te joindre à nous Ryo ? Et vous aussi, si vous le souhaiter Saeko ?  

- Je préfère vous regarder si vous me le permettez, répondit Saeko. Mais, Ryo va se faire un plaisir j’en suis sûre de se joindre à vous, ajouta-t-elle en adressant un sourire narquois à Ryo.  

- Eh ! Pour qui est-ce que tu te prends ! Qui te dis que j’ai envie de le faire, répondit-il vivement.  

- Tu sais Ryo tu n’es pas obligé, intervint Angéla visiblement attristée par sa réaction.  

-  

Puis sans attendre, Angéla fit signe aux musiciens pour commencer l’impro sur un rythme endiablée. Sans plus jeter aucun regard en sa direction, elle commença à interpréter une vieille chanson de rock.  

- Tiens, c’est malin tu lui as fait de la peine.  

- Et à cause de qui, tu veux me le dire ? Madame, je viens voir ma chanteuse préférée, répliqua-t-il en imitant Saeko.  

- Oui, crois-moi ou non, mais j’adore Angéla comme chanteuse. Pourquoi penses-tu que je ne t’ai pas demandé que tu me retires des coups de ma liste ?  

- parce que je te les avais déjà déduis ?  

- Ok, bien tu l’as fait sur ta propre initiative. Moi, je ne t’ai rien demandé et je n’aurais rien réclamé pour une fois.  

- Bon, alors je peux te les remettre de nouveau, si cela ne te gêne pas !  

- Oh, mais fais ce que tu veux. Je m’en fiche.  

- Ouais…. Laisse tomber. Je te les ai retiré et je suis un homme de parole. Enfin, une chose est sûre, je ne te comprends pas. Tu semblais la considérer comme quelqu’un de dangereux et maintenant tu fais amie, amie et tu sors ta carte joker de la fan.  

- Et bien, disons que je pense savoir pourquoi cette femme t’intrigue tant. En plus, elle est telle que je la croyais, super sympa ! D’ailleurs, tu l’as vexée n’oublie pas.  

- Pfff…, lança-t-il pour toute réponse à Saeko avant de se lever pour rejoindre Angéla sur la scène.  

Les musiciens cessèrent immédiatement dès qu’ils virent Ryo qui s’avançait et qui leur faisait signe de stopper. Angéla se tourna et le fixa alors gravement, cherchant à savoir ce qu’il voulait maintenant.  

- Tu sais, je ne voulais pas vraiment dire que je ne voulais pas.  

- Vraiment ? Alors, je dois avoir de sacré problèmes d’audition et des hallucinations auditives de surcroît. Car ton ton et tes propos étaient suffisamment explicites pour toi.  

- S’il te plaît fais pas la tête, j’ai vraiment envie de chanter un petit quelque chose avec toi, dit-il tout penaud et arborant un air de petit garçon repenti.  

Angéla ne pu résister à cette moue. Une moue que son fils Hideyuki arborait pour la faire craquer, lorsqu’elle était fâchée après lui. Si cela n’était pas impossible, elle aurait juré que Hideyuki tiendrait cet air de chien battu de Ryo. Mais, elle se dit plutôt que cela devait être un trait caractéristique des hommes. Un moyen pour eux d’amadouer les femmes.  

- Bon, d’accord. Que veux-tu chanter ?  

- Je ne sais pas ce que tu veux, mais tu me pardonnes d’avance si je chante comme une casserole.  

- Ok, tu es pardonné d’avance, répondit-elle lui adressant un de ces plus beaux sourire.  

- As-tu choisi ?  

- Oui, Without you, tu connais ?  

- Si je connais, c’est l’une de mes chansons préférées !  

- Bon, alors adjugée vendue ! Saeko ! interpella Angéla.  

- Oui ?  

- On a choisi Without you, cela vous va ?  

- Tout à fait, il est juste dommage de gâcher cette chanson avec Ryo qui va la massacrer !  

- Non, mais tu veux que je t’aide dis ?  

Angéla pouffa de rire. Des gamins qui se disputent pour un oui ou un non, c’est la seule image qui s’imposait à elle.  

- On peut commencer hein, car après ça, j’aimerais bien rentrer me reposer, dit Angéla un air faussement autoritaire.  

- À vos ordres ma générale !  

Angéla se contenta de soupirer pour toute réponse et fit signe à ses musiciens d’y aller. Saeko, pour sa part, se cala plus confortablement dans son siège. Elle avait hâte de voir ce que cela allait donner. Entendre Ryo chanter cela devait valoir le détour. C’est dommage qu’elle n’ait pas de magnétophone, histoire de se moquer un peu de lui après. Ryo et Angéla, quant à eux, se placèrent côte à côte, en gardant une certaine distance entre eux et ils regardaient Saeko.  

Angéla : Once in a lonely lifetime  

I found a love that's true  

How could I go on living  

Without you?  

You take away my sorrow  

With everything you do  

How could I face tomorrow  

Without you?  

Without you in my life  

Who'd be there to hold me tight?  

Without you in my life  

Who'd be there to kiss goodnight?  

I would cry  

If you said godbye  

Can't live my life  

Without you  

I'd be blue  

If you said we're through  

What would I do  

Without you?  

Ryo : You give my life a meaning  

A reason to believe  

Now what would I believe in  

Without you  

You are the sun each morning  

You are the air I breathe  

How could my world keep turning  

Without you?  

Without you in my life  

I would never be the same  

Without you in my life  

I would never dream again  

I would cry  

If you said godbye  

Can't live my life  

Without you  

I'd be blue  

If you said we're through  

What would I do  

Without you?  

Petite partie simplement instrumentale, puis ensuite reprise enchoeur du refrain par notre couple :  

I would cry  

If you said godbye  

Can't live my life  

Without you  

I'd be blue  

If you said we're through  

What would I do  

Without you?  

Saeko avait écouté, observant Ryo et ses réactions. Une forte émotion l’avait submergée dès les premières notes chantées par Angéla. Elle y mettait tout son cœur. D’ailleurs, si au début le regard de la jeune femme était porté sur elle, il se reporta très vite sur son partenaire de trois minutes. Angéla avait plongé son regard dans celui de Ryo. Il semblait que ce regard cherchait à le sonder jusqu’au plus profond de son âme. Ryo avait du mal à soutenir ce regard, mais le maintint malgré tout. Bientôt, ce fût son tour de chanter. Une voix magnifique, ce fût ce que pensèrent Saeko et Angéla. Pour Saeko, l’émotion se faisait plus forte. Elle avait la sensation que Ryo chantait à l’adresse de quelqu’un. Pourtant, ce n’était pas Angéla, tout en donnant l’impression que cela ne s’adressait qu’à elle. Une sorte de bulle de douceur semblait les envelopper. Eux qui avaient gardé une certaine distance au départ, se rapprochaient inexorablement le regard plongé dans celui de l’autre. Lorsque la chanson s’acheva, Ryo entourait d’un bras la taille de sa partenaire, lui déposant un baiser sur le front au passage.  

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