Chapter 15 :: Le papillon chinois : symbole et déclaration

Published: 18-04-10 - Last update: 18-04-10

Comments: Hello tout le monde. Voici la suite des aventures trépidentes de nos deux héros. Vous remarquerez le changement de ton mais j'ai voulu leur offrir un moment magique et j'espère qu'il vous plaira. merci pour vos coms qui m'ont ravis. Je suis ravie que cette histoire vous plaise. J'aurai pas misé un kopeck sur cette petite figurine qui au final aura été la grande héroine et la révélation de cette fic et c'est grâce à vous alors merci. Je vous dis bonne lecture et je sais pas à quand. C'est mon dernier chapitre avant un petit moment alors je l'ai fait plus long que d'habitude. J'espère que vous aimerez. Bon dimanche, bonne lecture et à bientôt.

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Kaori regardait son partenaire incrédule. Il lui avait pincé les fesses. Elle allait de surprises en surprises ce soir. Jamais elle n'aurait cru cela possible, à savoir que Ryo la tienne fermement tout contre lui, assise sur ses genoux et surtout qu'il aille jusqu'à lui pincer les fesses en prenant le risque que son geste soit vu de leurs amis.  

Elle continuait de le regarder, de ces yeux brillants qui l'interrogeaient. Pourquoi avait-il fait ça? Etait ce une réponse à son attaque? A cette torture qu'elle avait exercé sur son mokkori en faisant glisser ses hanches afin de faire pression sur lui ? Ne s'y attendant pas du tout, la stupeur avait alors gagné son visage et surtout elle s'était immortalisée sur l'appareil numérique de son partenaire. Tous avaient souri à l'objectif, tous sauf Ryo et elle qui se regardaient les yeux dans les yeux, se perdant complètement dans le regard de l'autre.  

Alors que tous s'étaient précipités sur l'appareil photo afin de regarder la photo, Kaori et Ryo étaient restés seuls sur le canapé.  

_Ryo....... tu m'as pincées les fesses ou j'ai rêvé ?! s'exclama celle-ci d'une voix faible n'osant croire à ce qu'elle venait de lui demander.  

Avait-il envie de continuer ce petit jeu ? Ne lui avait-il pas dit qu'ils étaient quittes?  

_J'ai fait ça moi ! lui répondit celui-ci innocemment en caressant de sa main sa cuisse.  

Kaori rougit violemment sous ce geste plein de sens qu'elle ne savait pas comment interpréter. C'était Ryo, et avec lui elle ne savait jamais comment interpréter ses gestes ou encore ses paroles, quel sens leur donner. Elle s'éclaircit la voix.  

_Pourquoi tu me regardes comme ça ?  

_Je sais pas...... c'est peut-être à cause de tes cheveux qui ne masquent pas tes si beaux yeux marrons. Ils sont vraiment magnifiques !  

Face à cet aveu; Kaori sentit des frissons parcourirent tout son corps. C'était agréable et en même temps gênant.  

_Je leur ai pourtant rien fait à mes cheveux ! parvint à répondre Kaori en déglutissant face à son regard insistant et surtout face à son compliment.  

_Tu es sûre ?  

_Heu....certaine ! Je m'en souviendrais sans cela !  

Un petit silence les enveloppa les rendant tous deux quelque peu stupides. Ryo se félicita d'avoir une fois de plus fait naître le trouble chez sa partenaire et surtout d' être parvenu à dévier le cours de la discussion lui évitant ainsi de répondre à sa question . Kaori le regardait toujours. Elle avait beau être présente de corps, son esprit lui s'était tourné vers ces dernières heures où son partenaire avait complètement changé d'attitude envers elle. Etre amoureuse était certes une étrange sensation mais Kaori avait du mal à se reconnaître. En temps normal, elle l'aurait écrasé sous une ou plusieurs massues et ce soir elle n'avait rien fait de tout cela. Préférant éviter de revenir sur le sujet de ses fesses, Ryo lança:  

_Et si on offrait nos cadeaux ! lança celui-ci avec empressement en regardant ses amis.  

_Excellente idée ! lui répondit Reika qui revint prendre place à côté de Ryo tout en se collant à lui.  

Alors que Reika le serrait, Ryo assura sa prise ferme sur ta taille de sa partenaire lui montrant ainsi qu'il n'était pas prêt à la laisser partir.  

_Pourquoi pas, il est pas loin de minuit ! fit remarquer Miki qui n'était pas dupe de la manigance de Ryo qui voyait là un moyen de passer à autre chose. Elle prit place face à Ryo et lui sourit. Ils se regardèrent quelques secondes le temps de se jauger.  

_Vu que vous avez eu cette exigence mesdames, il est temps que nous vous offrions nos cadeaux, mais n'oubliez pas les nôtres pour le nouvel an ! s'exclama Ryo.  

_Cette exigence ne concernait que toi Ryo ! lui souffla Miki le plus discrètement du monde en lui lançant un regard mauvais alors que Kaori tenta de défaire ses bras.  

_Ryo, tu vas me lâcher oui ! gémit celle-ci à bout de force.  

_Désolée Sugar, il est pas encore calmé.  

En écoutant sa réponse Kaori devint subitement docile en repensant à ce qu'il lui avait dit plus tôt. A savoir que plus elle bougeait et tentait de se dégageait et plus elle l'excitait. Ryo sourit face au comportement de sa partenaire.  

C'était le moment de la distribution des cadeaux, et Kaori se sentait mal à l'aise juchée sur les genoux de son idiot de partenaire. Elles allaient toutes se voir offrir un présent sauf elle. Ryo ne lui avait jamais fait de cadeau, jamais alors elle ne voyait pas pourquoi cette année il le ferait. C'était aussi une des raisons pour lesquelles elle voulait quitter ses genoux, une des raisons pour lesquelles elle voulait s'éloigner de lui. Mais quelque part, tant qu'il était avec elle, elle ne demandait rien d'autre. C'était lui son plus beau cadeau de Noël et cela depuis 6 ans. Elle tenta de se relever mais face à son geste Ryo la ramena vers lui.  

_Inutile de tenter de fuir Sugar ! lui murmura celui-ci à l'oreille de son souffle chaud.  

Ce surnom la fit fondre. Elle se sentait mal à l'aise. Et leurs amis qui ne faisaient que les regarder en souriant. Même Mick garda le silence alors qu'il aurait pu et du les titiller, mais rien. Cette situation semblait plaire à tout le monde, à tout le monde sauf à Reika qui la fusillait du regard, mais que pouvait-elle y faire si Ryo préférait l'avoir elle sur ses genoux plutôt que la belle détective. Et bien entendu à elle.  

_Tu as peut-être oublié mais je ne te parle plus à toi ! Que je sache tu ne t'es pas encore excusé.  

_C'est vrai ça Ryo ! l'âcha Mick, alors ôte tes sales pattes de la taille de ma douce Kaori s'éleva la voix de Mick !  

Enfin se dit Kaori qui fut soulagée de l'intervention de son ami. Cela rendait la situation moins bizarre, moins gênante.  

_Ta Kaori ......répéta Kazue en fronçant les sourcils.  

_Enfin..... je veux dire...... tu sais bien mon amour.  

_Non, je ne sais pas !  

_Heu...... je vais t'offrir ton cadeau ma colombe.  

Mick plongea sa main dans la veste de son smoking et en sortit un écrin qu'il tendit à sa douce moitié. Kazue le mitraillait du regard mais en voyant l'écrin, elle retint sa respiration.  

_Respire mon coeur ! Ouvre le ! dit-il en enveloppant Kazue d'un regard empli d'amour. Elle s'exécuta et se retrouva face à une paire de boucle d'oreilles en diamant.  

_C'est magnifique! s'exclama celle-ci des étoiles dans les yeux.  

_J'espère bien vu le prix qu'elles m'ont coûté !  

_Merci Mick !  

_Je connais le moyen idéal de me remercier ! lui lança celui-ci en faisant sauter ses sourcils.  

_Idiot ! lâcha celle-ci dans un doux sourire.  

_On peut dire qu'il ne s'est pas moqué de toi Kazue ! fit Saeko en regardant par dessus son épaule les boucles d'oreilles.  

_A mon tout fit doc! tout heureux de leur offrir ses présents.  

Là les trois femmes pâlirent. Il avait été convenu que doc devait offrir un présent à Reika, Saeko et Eriko du fait qu'aucune n'étaient venues accompagnées. Doc se frotta les mains d'impatience avant de se pencher sur le côté de son fauteuil pour récupérer les paquets qu'il tendit aux trois femmes.  

_Merci ! firent-elle toutes les trois en coeur gênées et n'osant toucher ce cadeau que du bout des doigts.  

Avant même de l'ouvrir toutes les trois surent ce qu'il contenait. Connaissant Doc, aucune ne se fit d'illusion.  

_Vous ne l'ouvrez pas mes toutes belles ? demanda doc excité comme une puce.  

_Plus tard ! lança Saeko en posant le paquet à ses pieds.  

_Moi aussi ! fit Reika .  

Tous les regards se tournèrent alors vers Eriko qui se sentit comme obligée de l'ouvrir. Doc avait du offrir le même cadeau aux trois femmes donc il suffisait juste de savoir ce que contenait l'un d'eux.  

_Très bien je me dévoue ! Doc, si ce qu'il y a dedans est un objet douteux je vous pulvérise.  

_Pour qui me prenez-vous ! se scandalisa le praticien d'un ton hautain.  

_Connaissant votre mauvais goût je me méfie ! lui dit-elle en fronçant les sourcils pas rassurée.  

Lentement et tout en retenant sa respiration, Eriko défit le paquet. De ses mains elle écarta le papier de soie et se retrouva face à un livre collector reprenant les plus belles pièces de lingerie de la créatrice Chantal Thomas.  

_Oh ! S'exclama d'émerveillement Eriko. Merci doc ! fit-elle en relevant la tête afin de croiser le regard du médecin pour le replonger directement sur le livre qu'elle feuilleta.  

_Ne vous avais-je pas dis que j'avais bon goût !  

Mick arracha le livre des mains d'Eriko et il se mit à le parcourir du regard les mains tremblantes et le regard plein de perversion face à ces top modèles qui portaient ces divins ensembles.  

_Mick, fait-voir ! lui lança alors Ryo en tendant le cou afin d'accrocher un image.  

_Lâche-moi Ryo et tu auras tout le loisir de le feuilleter ! lui dit Kaori en se tournant vers lui, lui arrachant une grimace.  

_Pourquoi je m'intéresserais à ces filles sur papier glacé alors que j'ai sur mes genoux en chair et en os le plus mokkori des modèles Kaori, lui murmura celui-ci à bout de souffle.  

Son mokkori lui faisait vraiment vivre un enfer ce soir à s'émoustiller pour le moindre frôlement. Face à cette aveu, Kaori baissa la tête afin que personne ne voit son trouble. Elle allait se liquéfier.  

_Je me suis dit que cela pourrait vous inspirez pour votre prochaine collection Eriko. J'espère que ça vous plaît ?  

_Mais t'es malade de lui offrir ça ! lança Mick. Moi à ta place je me le serais gardé, regarde-moi toutes ces miss mokkori Ryo..... lui lança Mick en lui montra le livre et surtout les filles qui posaient.  

En voyant cela, Ryo émit un petit gémissement afin de faire taire la douleur élancée de son mokkori à la vue des filles quasi nues alors que Kaori hoqueta en sentant son mokkori se dresser. Elle était gênée à un point qu'elle aurait aimé pouvoir à cet instant disparaître.  

Vlan, Kazue venait de lui subtiliser le livre après lui avoir envoyé une petite massue. Mick à la vue de la bosse qui venait de pointer le bout de son nez au sommet de son crâne maugréa contre la brutalité de celle-ci.  

_Vos cadeaux c'est pour la semaine prochaine ! s'exclama alors Kazue en refermant le livre sous le regard soulagé de Ryo. Eriko, tiens, tu devrais le ranger.  

_Merci Kazue.  

Saeko et Reika se regardèrent, échangeant un regard complice. Elles se saisirent en même temps de leur cadeau et l'ouvrirent. Tous s'attendaient à voir le même genre de cadeau qu'Eriko et en défaisant l'emballage et après avoir retiré le papier de soie les deux femmes se retrouvèrent face à un ensemble en dentelle comportant quasiment pas de tissu. Elles se regardèrent dépitées.  

_Pourquoi ça me surprend pas ! lança Seako qui avait voulu y croire jusqu'à la dernière seconde, en tenant du bout des doigts ce petit morceau de tissu .  

_Moi non plus ! lui répondit Reika en fourrant cet ensemble dans le paquet qu'elle jeta au pied du canapé.  

_Que diriez-vous d'aller l'essayer ! leur proposa le médecin la bave aux lèvres en se frottant les mains d'impatience.  

_Oui, oui, allez les essayer crièrent en coeur Ryo et Mick qui s'étaient exclamés avec envie, Mick surtout en se jetant sur les deux soeurs afin de les aider à se relever.  

_Non mais ça va pas ! s'énerva Kazue qui lui envoya une massue. Tu vas te calmer oui......  

_Doc, attendez-vous à avoir un cadeau des plus surprenant la semaine prochaine fit Saeko en regardant le doc et en lui faisant un clin d'oeil.  

_A mon tout de recevoir mon cadeau nounours, lança Miki en prenant place au côté de son époux.  

Falcon, vira au rouge carmin alors que Miki se pressait tout contre lui et qu'elle l'enveloppait d'un regard amoureux.  

_Hm........tient Miki. Il détourna la tête alors que celle-ci se saisit du paquet en lui lançant un regard amoureux. Falcon était vraiment très mal à l'aise. Il n'aimait pas devoir faire ça devant leurs amis. Miki tout excitée arracha le papier cadeau de ses mains agiles puis ouvrit la grosse enveloppe qu'elle tenait entre les mains. Elle découvrit à l'intérieur deux billets d 'avion pour une voyage d'une semaine, un voyage romantique aux Seychelles. Le voyage de noce qu'ils n'avaient pas pu faire après leur mariage. Depuis le temps que Miki lui parlait de ce voyage, elle avait presque fini par se faire une raison.  

_Un voyage ! On va enfin l'avoir notre lune de miel ! cria celle-ci en se jetant au cou de son mari qui finit par devenir entièrement rouge alors que de la fumée s'échappait de son crâne. Si celle-ci continuait sur cette lancée, le pauvre allait certainement faire un malaise face à autant de profusion de sentiments.  

_Une lune de mielle ......hum Falcon lui dit Mick en lui donnant de petits coups de coudes complices .  

Falcon ne supportant pas son allusion perverse l'envoya valser à l'autre bout de la pièce d'un geste. Il se tourna alors vers Ryo sentant que celui-ci allait dire une bêtise. Le fait de se retrouver face à ce visage grave et surtout face à son propre reflet dans ses lunettes de soleil fit dire que sur ce coup là il ferait mieux de se taire. Il jeta un rapide coup d'oeil à Mick qui était encore à tenter de s'extraire du mur dans lequel celui-ci l'avait projeté.  

_Quoi...... j'ai rien dit ! lança Ryo en posant une de ses mains bien à plat sur sa bouche pour empêcher ses lèvres d'esquisser le moindre mouvement ainsi qu'à sa langue fourchue.  

Alors que Ryo se retenait de ne pas parler, toutes les paires d'yeux se tournèrent en direction de Kaori qui se sentit vraiment mal sur l'instant. Ryo comme tous les ans ne lui avait rien acheté. Elle avait fini par se faire une raison au fil des années, mais le fait de devoir le vivre face à ses amis fit qu'elle ressentit un léger picotement dans son coeur.  

_Vous savez très bien que Ryo ne me fait jamais de cadeau et cette année, il ne dérogera pas à la règle.  

Voilà elle l'avait dit faisant retomber la pression qu'elle sentait naître en elle face à cette attente insoutenable.  

_Je prendrai le fait qu'il me lâche comme un cadeau.  

_Oh Kaori ! Ne me dis pas que tu es si mal que ça sur les genoux de Ryo la taquina Miki qui elle savait qu'il lui avait acheté un cadeau cette année. Elle avait du le menacer pour cela.  

_C'est vrai Kaori, tu aurais pu tomber sur les genoux de Doc enchérit Saeko afin d'enfoncer un peu plus le clou.  

Elle tenta pour la énième fois d'écarter les mains de son partenaire pour pouvoir quitter ses genoux mais Ryo resserra son emprise lui faisant ainsi comprendre qu'elle ne lui échapperait.  

_Qui a dit que j'avais pas de cadeau pour toi Kaori ? fit-il faussement vexé des préjugés que tous avaient sur lui.  

En entendant cela, de surprise Kaori ôta ses mains de celles de Ryo.  

_Tu as un cadeau pour moi ? l'interrogea celle-ci bien qu'elle lui tournait le dos en se pointant du doigt pour être certaine de ne pas faire erreur sur la personne.  

Elle avait beau lui tourner le dos, Ryo n'eut aucun mal à voir son geste et surtout à imaginer l'expression de surprise se peindre sur son visage. Il venait de la surprendre et il adorait ça.  

_Oui j'ai un cadeau pour toi, mais si tu ne le veux pas...... fit -il en ôtant ses mains de sa taille et en croisant ses bras sur son torse pour finir par se détourner légèrement d'elle. Trop surprise Kaori ne profita même pas de l'occasion qui lui était donnée pour fuir les genoux de son partenaire.  

Face à cette scène Reika serra les dents.  

_Il a du la prendre en pitié, marmonna Reika.  

A cette tirade Saeko lui lança un regard noir qui la fit déglutir.  

Kaori se mit à sourire. Ryo avait fait l'effort de lui acheter un cadeau. Comment devait-elle le prendre ? Rien que la pensée qu'il lui ait acheté un cadeau la grisa de bonheur. Peu importe de quoi il s'agissait, le plus important pour elle est qu'il avait fait la démarche. Il l'avait acheté en pensant à elle et à personne d'autre. Ryo faisait toujours mine de bouder. Kaori se tourna lentement en se faisant glisser avec précaution et en prenant bien soin de ne pas trop frotter son mokkori.  

_Excuse-moi ! fit-elle en grimaçant.  

_C'est ok ! lui répondit Ryo en retenant sa respiration.  

Elle le regardait avec ce magnifique sourire. Elle leva alors le bras en l'air et lui tendit sa main hésitante et timide tout en baissant les yeux, gênée d'être dans la ligne de mire de tous leurs amis.Tous regardaient cette scène avec un intérêt non dissimulé.  

_On attend Ryo ! lança Miki pour le faire réagir.  

_Tiens! fit-il en fourrant sa main dans la poche interne de sa veste, je sais pas si ça va te plaire ! S'il te plaît pas tu pourras toujours le changer. Et pas la peine de te faire de fausses idées, j'ai pas mis longtemps à te le trouver ce cadeau.  

_Je suis sûre qu'il va me plaire ! s'exclama Kaori en se saisissant du paquet. Par ce que c'est toi qui me l'as offert ! rajouta celle-ci d'une faible voix pour qu'il soit le seul à l'entendre alors que ses mains tremblantes défaisaient le noeud.  

En l'ouvrant Kaori réalisa que ce cadeau serait le premier cadeau de Ryo mais aussi et surtout le dernier. Elle était vraiment émue, elle avait envie de pleurer. Elle sentait ses larmes poindre aux coins de ses yeux. Elle ne devait pas pleurer. Pourquoi pleurait-elle alors que c'était un jour heureux, un jour plein de bonheur. Le jour où Ryo s'était enfin décidé à lui faire un cadeau. Une fois le noeud défait, elle caressa la boite qui ressemblait à un écrin, mais pas un écrin traditionnel de bague, celui-ci était un peu plus grand. Elle avait peur de l'ouvrir. Elle aurait voulu pouvoir prolonger ce sentiment d'euphorie qui l'animait. Elle releva alors la tête et croisa les regards impatients de ses amis qui eux aussi avaient retenu leur souffle. Elle prit une profonde inspiration et se décida à l'ouvrir. A la vue de l'objet que cette boite contenait, Kaori sentit son coeur s'affoler. Elle ne put retenir ses larmes face à cette découverte. Elle releva alors la tête très lentement et plongea son regard embué dans celui de son partenaire.  

Tout le monde assista à cet échange. Ils donnaient presque l'impression à cet instant d'être seul au monde. Kaori voulait savoir, elle voulait voir dans ses yeux s'il pensait réellement ce cadeau. Là Ryo se contenta de lui sourire. Face à ce sourire et surtout face à la façon dont-il la regardait sans se cacher des autres, elle ne put retenir son regard plus longtemps.  

Dans l'écrin il y avait une broche, mais pas n'importe qu'elle broche. Une broche en forme de papillon, mais pas n'importe quel papillon. Une broche qu'elle pouvait également mettre en pendentif si elle le désirait. Il s'agissait du papillon chinois virevoltant qui avait une signification des plus particulière. Connaissait-il la signification de ce bijoux ? L'avait-il acheté en pleine connaissance de cause, ou simplement par ce qu'il pensait qu'il lui plairait. Etait ce un signe du hasard ou bien un signe du destin.  

Elle aima à croire qu'il le lui avait acheté en connaissant sa signification. Elle lui avait raconté la légende qui enveloppait ce papillon mais ce jour là, il lui avait donné l'impression de se désintéresser de ce qu'elle lui disait.  

Elle se souvenait s'être arrêtée avec lui devant une bijouterie et d'avoir regardé ce papillon sauf que Ryo ce jour là avait été beaucoup plus intéressé par les miss mokkori qui passait dans les parages.  

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_Ryo regarde ce papillon ! Il est magnifique ! s'exclama Kaori en lui lança un rapide regard pour reporter son attention sur le dit objet.  

_En effet ! lui répondit celui-ci en zieutant le décolleté de la vendeuse qui se trouvait de l'autre côté de la vitrine à arranger la présentation des bijoux.  

Kaori le regarda et dépitée reporta de nouveau son attention sur le bijoux en se disant qu'il ne changerait jamais. Ce bijoux l'hypnotisait et l'émerveillait en même temps. Pour une femme il représentait tellement.  

_Tu sais c'est un papillon chinois. Suite à une légende chinoise, dans laquelle deux jeunes amants, séparés par leurs parents, se réincarnèrent sous la forme de deux papillons et furent ainsi ensemble à jamais, le papillon est devenu le symbole du lien immortel qui réunit deux êtres qui s’aiment. Depuis le papillon chinois est devenu le symbole de l’amour éternel, que l’on peut s’offrir ou placer dans sa maison pour entretenir la flamme amoureuse. Je trouve ça merveilleux qu'ils en aient fait de petits bijoux en pendentifs ou en broches. Le symbole de l'amour éternel, ça fait rêver ! lui dit-elle d'une voix devenue subitement lointaine. Ryo avait alors posé son regard sur elle et c'est là qu'il avait vu cette lueur briller dans ses yeux. Cela lui avait fait retrouver tout son sérieux. Sérieux que son regard n'avait arboré que quelques secondes. Il savait exactement à quoi elle pensait, elle se prenait à rêver à vivre cette légende.  

_Ouais....ouais.....Kaori c'est très intéressant ce que tu me dis là ! lui répondit celui-ci en se mettant à suivre une jeune femme qui venait juste de passer devant lui.  

Kaori eut juste le temps d'entendre la femme crier et de voir Ryo se manger le talon de sa chaussure. Face à cette scène elle se dit que jamais il ne pourrait comprendre le sens réel d'un tel objet.  

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_Ne pleure pas Kaori ! Je pensais que tu serais heureuse de recevoir un cadeau de Ryo, fit Miki en voyant son amie fondre en larmes.  

Miki ne comprenait pas pourquoi elle pleurait et c'était normal. Seuls les personnes qui connaissaient la signification cachée de cet objet pouvaient comprendre ses larmes. Et seul Ryo et elle savaient pourquoi elle pleurait.  

_Mais je le suis ! répondit celle-ci à Miki d'une voix émue en reniflant et en passant sa main sur ses joues sans quitter le dit objet du regard.  

_Pourquoi ces larmes alors?  

_Par ce qu'il est magnifique et que je suis heureuse ! fit-elle en relevant la tête alors qu'un magnifique sourire naquit sur ses lèvres. Elle plongea son regard dans celui de son partenaire, et ils se regardèrent de longues secondes. Tu t'en es souvenu ! fit-elle dans un faible murmure en caressant le papillon du bout des doigts afin de s'assurer qu'elle ne rêvait pas.  

_Je ne vois pas de quoi tu parles Kaori ! lui répondit Ryo de vive voix.  

Face à la réponse de Ryo, un voile de tristesse traversa les prunelles marrons de Kaori, mais cela ne fut que passager. Elle ne voulut pas se laisser miner par cette réponse. Elle accordait plus de valeur à ce cadeau, à ce papillon et à ce qu'il représentait qu'aux mots de Ryo. Combien de fois lui avait-il dit que le concernant ses actions valaient plus que les mots. Là, elle était entrain de vivre un de ces instants.  

Oui, elle ne voulait voir en ce cadeau que le reflet de ses sentiments, même s'il ne l' avait pas clairement exprimé. Ryo n'était pas ce genre d'homme. Très vite cette tristesse laissa place à l'espoir. Un espoir fou auquel elle s'était rattachée depuis 6 ans et auquel elle allait se rattacher durant ses 6 derniers jours.  

L'espoir qu'il l'aimait, pas d'un amour inconditionnel, pas d'un amour passion même si elle en rêvait et qu'elle y aspirait, non mais d'un amour sincère. Elle était importante pour lui ce papillon en était la preuve. Elle occupait une place particulière dans son coeur et même si ce n'était pas la place à laquelle elle aspirait, la place qu'elle espérait, elle y avait tout de même une place, sa place.  

Ce papillon en était la preuve. Avec ce papillon elle réalisa qu'il lui donnait l'impression de ne pas l'entendre, l'écouter en temps normal, de se désintéresser d'elle mais c'était faux. Elle s'était trompée et ce papillon en était la preuve.  

Plus Kaori cogitait et plus elle se perdait dans le flot de ses pensées. Elle ne savait plus quoi penser. C'était Ryo, Ryo et son cadeau.... Etait ce un aveu dissimulé de ce qu'il ressentait pour elle. Même si ce jour là, face à la vitrine de la bijouterie il lui avait donné l'impression de ne pas l'écouter ce cadeau était la preuve du contraire.  

Etait-il en train de lui avouer ses sentiments ?  

Etait-il entrain de de lui avouer ce à quoi elle pensait ?  

Tout se mélangeait dans sa tête, la mort, le pacte, ce papillon, son symbole....... Elle commença à avoir chaud et à être prise de vertige. Jamais elle n'aurait cru vivre une soirée aussi intense et chargée en émotion. Elle avait tout ressenti ce soir, l'appréhension, la peur, la colère, l'impuissance, l'espoir, l'excitation de la découverte de son cadeau, la surprise, l'émerveillement et l'amour.  

Toutefois, face à ce papillon elle ne cessait de s'interroger. N'écoutant que son coeur qui battait la chamade, Kaori remit le bijoux dans son écrin, releva la tête et regarda Ryo. Dans ce regard, il y avait certes de l'émerveillement, de l'émotion mais surtout de l'amour.  

Elle lui sourit tendrement en signe de remerciements avant de poser ses mains sur ses joues. Kaori en oublia la gêne de se retrouver sur ses genoux, elle en oublia la gêne occasionnée par le mokkori de son partenaire. Pour la première fois depuis sa discussion avec la mort, elle se sentait détendue, libérée de ses entraves, légère. Et tout cela grâce à lui, à son partenaire, à Ryo, l'amour de sa vie. Ses lèvres étirées en un mince sourire, elle plongea son regard dans le sien afin de l'accrocher. Elle mourait d'envie de déposer un baiser sur cette bouche. Elle ne se reconnaissait plus depuis le début de cette soirée. Elle avait fait des choses que jamais elle n'aurait faites en temps normal. Elle était complètement novice en matière d'amour mais elle se sentait l'âme audacieuse.  

Elle prit alors son visage en coupe et se rapprocha de lui. Face au contact de ses mains sur ses joues Ryo fut comme électrisé. Il ne s'attendait pas à ce qui se jouait sur l'instant. Il avait prévu plusieurs scénario mais pas celui-ci. En voyant Kaori se rapprocher de lui, il fut incapable de bouger. Ses yeux s'écarquillèrent, le visage de Kaori était proche, bien trop proche et ses lèvres frôlèrent soudainement les siennes. C'est alors qu'il sentit ses lèvres se poser sur les siennes. Le contact fut doux. Lentement, tendrement avec douceur et de façon subtile, les lèvres de Kaori vinrent se poser sur les siennes pour une douce et fugace caresse. Kaori avait simplement fermé les yeux pour savourer cet instant qu'elle s'offrait un peu égoïstement en le surprenant de la sorte, mais le temps n'était plus à la réflection et cela quelque soit la réaction de Ryo.  

Etrangement Ryo ne la repoussa pas au contraire.  

Kaori l'embrassait ! Sa timide partenaire avait pris l'initiative de lui donner un baiser devant tout le monde. Aucune gênes, aucune appréhensions, exit la timidité. Elle n'avait fait que suivre les élans de son coeur, la passion qui l'animait et qu'elle ressentait pour lui.  

Elle n'avait pas trouvé meilleure manière pour le remercier. C'était venu tout naturellement, de façon spontanée. Elle n'avait pas réfléchi à son geste, elle l'avait juste exécuté avec simplicité et naturel. Pour se faire plaisir...... pour qu'il comprenne...... par ce qu'elle en avait juste envie.......  

Au contact des mains froides de sa partenaire Ryo se dit que le proverbe était vrai. Une femme qui avait les mains froides avait forcément le coeur chaud et Ryo sut que celui de Kaori était bouillant. Il en avait la certitude. Kaori par se baiser lui transmettait la chaleur qui l'animait. Une vague de chaleur accueillit Ryo au contact des lèvres douces et sucrées de son ange, chaleur qui se concentra sur ses joues qui prirent une légère teinte. Ryo n'était pas homme à rougir mais le fait que Kaori l'embrasse et en plus devant tous leurs amis le déstabilisa plus qu'il ne l'aurait cru. Kaori s'apprêta à quitter ses lèvres, lorsqu'elle sentit la langue de Ryo passer la barrière de ses dents pour venir caresser la sienne avec douceur et volupté. Kaori crut qu'elle allait s'évanouir. Ses yeux s'ouvrirent et s'agrandirent, mais elle ne fit aucun mouvement de retrait. C'était agréable et chaud. Son premier vrai baiser. Elle vivait son premier vrai baiser avec Ryo et là c'est lui qui le lui donnait. Elle en rêvait depuis des années, depuis leur première rencontre. Kaori avait alors ouvert les yeux et croisé ceux de son partenaire. Ils s'étaient regardés de brèves secondes trop bouleversés afin de ne rien manquer des émotions qui traversaient leurs prunelles avant de les refermer tous deux se rejoignant dans ce tourbillon de sensations.  

Leur premier vrai baiser, pas sur le front ou encore sur la joue, pas à la commissure des lèvres comme la veille, non sur la bouche et avec tout ce que cela comportait. Un baiser amoureux, le genre de baiser qu'un homme donne à la femme qu'il aime, même si dans ce cas c'était Kaori qui en avait pris l'initiative. Ryo s'était très vite repris pour en reprendre le contrôle et l'avait poussé jusqu'à l'extrême.  

Kaori s'écarta de lui, la respiration haletante, les joues rouges, tout aussi rouges que celles de son partenaire incrédule par ce qui venait de se produire. Ils étaient là inertes, à se regarder droit dans les yeux, le coeur battant la chamade. Aucun d'eux ne savaient quoi se dire. Ils étaient incapable de réagir face ce qui pour une fois avait été anticipé et pesé. Un évènement inattendu qui les avait tous deux cueillis sur l'instant, un geste certes attendu mais quelque part inespéré. Kaori tenta de reprendre pied mais sa timidité refit surface. Elle baissa la tête, gênée de s'être ainsi laissée allée, mais surtout avec l'appréhension d'entendre Ryo médire sur elle et sur son baiser. Elle ne réalisa qu'au moment où ses lèvres quittèrent celles de Ryo que tous deux n'étaient pas seuls dans la pièces.  

Tous leurs amis avaient retenu leur respiration, suspendant le temps et l'espace. Tous étaient restés bouche-bée face à ce baiser passionné. Même Mick n'avait rien trouvé à redire, il n'avait pas émi le moindre son. Kazue avait anticipé sa réaction. Elle avait plaqué sa main sur sa bouche afin de faire taire ses jérémiades ainsi que ses lamentations alors que Falcon le maîtraisait. Il avait juste gesticulé dans le vide, brassant de l'air.  

Lentement Kaori releva la tête et plongea son regard dans celui de son partenaire. Ryo l'interrogea du regard. Il ne comprenait pas ce qui l'avait poussée à agir ainsi. Pour toute réponse elle lui sourit, prit l'écrin dans ses mains et le serra tout contre son coeur.  

_Je....... je ..... balbutia celle-ci incapable d'aligner ses pensées de façon cohérente. Merci Ryo ! finit-elle par parvenir à lui dire. Sa voix tremblait légèrement, elle était chargée en émotion.  

Ryo ne pouvait quitter du regard cette bouche gonflée et humide à laquelle elle porta sa main comme pour en retenir plus longtemps le souvenir de ce baiser.  

Ryo ne pouvait quitter du regard ses yeux brillants qui ne trompaient pas ses sens et qu'elle finit par baisser afin de masquer son trouble.  

Ryo ne pouvait quitter du regard cette main froide qu'elle avait posé sur sa joue et qu'elle serrait de manière convulsive afin d'en arrêter les tremblements signe de son émoi.  

Elle se leva du canapé et prit la direction des escaliers dans le plus grand silence et sous le regard insistant de ses amis et de Ryo.  

_Où vas-tu Kaori ? la questionna Miki en se levant à son tour surprise de la voir quitter les lieux.  

_Le ranger précieusement ! répondit celle-ci sans prendre la peine de se retourner tout en serrant l'écrin contre son coeur la tête baissée afin d'endiguer ses larmes.  

Elle se cramponna à la rambarde des escaliers et gravit les marches une à une avant de complètement disparaître. Même si cet instant avait été magique et d'une certaine façon plein de romantisme après le départ de Kaori l'atmosphère devint lourd et pesant. La magie qui les avait enveloppés venait subitement de disparaître laissant les lieux vide avec un goût d'inachevé. Tous avaient accueilli ce baiser avec un sourire impatient aux lèvres mais personne n'avait compris la fuite de Kaori. Tel le papillon elle avait déployé ses ailes et s'était retirée de façon sobre emportant avec elle son plus beau souvenir qu'elle ne ferait que chérir durant ses six derniers et prochains jours.  

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