Chapter 17 :: Mon lit sera le tien !

Published: 27-06-10 - Last update: 31-01-11

Comments: Hello tout le monde. Voici la suite. Un chap que je dédie à Nad pour son anniversaire et aussi à Cris. Cris sauras-tu retrouvé ta fameuse phrase dans tout ce récit ????? J'attends de voir ! ( lol) Un gand merci pour vos reviews qui me font super plaisir. Je suis super contente de voir que cette histoire continue de vous plaire alors MERCI. Je vous souhaite une bonne lecture et un excellent dimanche. Bisous.

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

_Par.....Pardon...... lâcha Miki en bégayant confuse et honteuse de les avoir surpris en pleine action. Sa voix tremblante montrait toute sa gène et aussi sa surprise, d'être entrée dans la chambre de Kaori à cet instant aussi peu opportun brisant tout le charme de ce moment coquin et surtout de cet échange amoureux.  

_On s'ennuie pas Ryo à ce que je vois ! lâcha Mick, sourire aux lèvres en lui faisant un clin d'oeil complice les bras croisés sur son torse. Et dire que Monsieur rechignait à monter.  

_Je le reconnais bien là le petit ! Un vrai étalon pris dans le feu de l'action ! ne put s'empêcher de dire doc tout en se rinçant l'oeil et en se frottant les mains à la vue des cuisses fines et blanches de Kaori.  

_Pardon pour le dérangement,...... se confondit une nouvelle fois Miki en excuses, ne sachant plus où se mettre. Con..... con.....Continuez, faites comme-ci on était pas venus ! parvint-elle à dire en se masquant sa vue, avant de pousser brusquement tout le monde dehors et de fermer la porte derrière elle. Derrière elle tous se bousculaient pour en voir encore un peu plus alors que ses lèvres formèrent un o de surprise et que son regard brillait d'une lueur malicieuse. A cet instant, elle était seule, seule avec ce film limite porno qui ne cessait de tourner en boucle dans sa tête mettant en scène Kaori et Ryo dans les rôles principaux. Elle posa une main sur son coeur battant la chamade alors que l'autre enserrait toujours la poignée de la porte avec ferveur, poignée qu'elle ne semblait pas vouloir lâcher et secoua la tête pour faire sortir ses images de son esprit mais en vain.  

Elle était entre le choc et le ravissement. Le choc car elle se sentait mal à l'aise de les avoir interrompu s'attendant à tout voir sauf ça et le ravissement car enfin après toutes ces années et tant d'efforts ses amis..... consommaient enfin !  

_Mais.....mais, non crièrent Doc et Mick de déception qui eux ne s'étaient pas suffisamment rincés l'oeil.  

_Ca suffit vous deux ! leur cria Kazue en tirant doc et Mick par l'oreille et en les traînant derrière elle, comme deux enfants pris en fautes et punis. Elle ne les relâcha qu'une fois tout le monde au salon.  

_Cette soirée aura été mémorable, elle sera à graver dans mes annales ! lâcha Saeko en enfilant son manteau.  

_Depuis quand tous les deux ils...... ? demanda Kazue en se tournant vers Miki et en pointant de son index l'étage quelque peu surprise incapable de formuler entièrement sa phrase sachant pertinemment que celle-ci l'avait comprise .  

_Va savoir ! lui répondit Saeko face à l'absence de réponse de Miki qui ne semblait pas encore s'être remise du choc de cette découverte . Mais vu l'échantillon auquel on a eu droit tout au long de la soirée plus à ce qu'on vient d'assister, ça a pas l'air ressent minauda Saeko un sourire aux lèvres. Ils auront crée la surprise !  

_Pourquoi n'avoir rien dit ?  

_Ryo tout comme Kaori sont plutôt discrets tu sais Kazue.  

Tout le monde semblait se réjouir de cette découverte, tous sauf Reika qui garda le silence, la mâchoire crispée et les poings serrés. Elle s'était légèrement isolée des autres, ne voulant pas en entendre plus. De son point de vue, cette soirée avait été un vrai désastre, un calvaire même. Elle avait assisté impuissante à ce jeu de séduction entre Ryo et Kaori, à leurs caresses, à leurs corps collés serrés, à ce cadeau offert, ce papillon qui s'était soldé par un baiser pour finir par ça......! Non, c'était plus qu'elle ne pouvait en supporter. Elle attrapa son manteau et quitta les lieux sans attendre sa soeur, impatiente de quitter les lieux contrairement aux autres.  

De l'autre côté, doc en voulait plus tout comme Mick, mais Saeko se saisit du vieux praticien et le traîna avec elle en direction de la sortie.  

_On y va doc ! C'est à moi qu'incombe la punition de vous ramener sain et sauf chez vous.  

_Punition, punition, l'honneur devriez-vous dire ! Et si nous allions prendre un dernier verre avant de rentrer !  

_Ca dépend de quel côté on se place, allez. Au revoir tout le monde.  

Dépité, doc la suivit avec la déception chevillée au coeur après cette douce soirée de finir la fin de sa nuit tout seul.  

Les deux jeunes femmes se contentèrent d'un vague signe de la main bien plus intéressées par leur conversation. Alors que les femmes au salon tentaient de découvrir quand tout cela avait commencé entre Ryo et Kaori, alors qu'elles se perdaient en hypothèses et en conjonctures, Mick réussit à échapper à la vigilance de sa douce infirmière qui une fois au salon lui avait tourné le dos et surtout complètement oublié. Alors que le reste de la bande ne lui prêtait plus aucune attention, Mick revint sur ses pas. Sur la pointe des pieds, il gravit les marches une à une tout en retenant sa respiration. Personne ne semblait l'avoir remarqué pas même Falcon qui végétait dans un coin du salon. La scène à laquelle il avait du faire face avait comme semble-t-il court-circuité tous ses neurones. Mick se faufila dans le couloir et s'arrêta devant la porte de la chambre de Kaori dont il ouvrit discrètement la porte pour ne glisser qu'un oeil dans l'entrebâillement de celle-ci la bouche dégoulinante de bave.  

***  

Kaori avait été sonnée par la chute. Elle n'avait repris conscience que lorsque Miki s'était confondue en excuses et avait refermé la porte derrière eux ne lui laissant pas le temps de répliquer. Elle n'avait tout d'abord pas compris ce qui se passait, ni les regards surpris de leurs amis, mais en posant son regard sur elle et sur ce qui l'écrasait, elle réalisa la terrible erreur la terrible méprise que ces amis venaient de faire. Ils venaient de se méprendre sur ce qui s'était joué ici vu la positions dans laquelle Ryo et elle se retrouvaient. Kaori pesta alors contre sa malchance.  

_Mais ôte-toi de la Ryo, gémit celle-ci sous l'effort en tentant de le pousser sur le côté mais sans la participation de son partenaire elle savait qu'elle n'y arriverait jamais. Il était bien trop, trop lourd. Ryoooooo.......  

_J'adore t'entendre prononcer mon prénom en gémissant ! J'aime cette intonation pleine se sensualité et de fougue.  

_Crétin ! Je vais te tuer. Lève-toi, tu es trop lourd,.....Ryoooo !  

La façon dont elle prononça son prénom l'intrigua. Elle l'avait prononcé avec difficulté, comme si elle souffrait, comme si l'air venait à lui manquer.  

_Kaori....  

_Tu m'écrases, j'arrive plus à respirer.  

Ryo n'avait aucune envie de se lever, il aimait la place qui était la sienne, c'était la meilleure place qui pouvait exister au monde et pour rien au monde il ne l'aurait échangé mais là Kaori semblait vraiment avoir du mal à respirer. Et il se sentait prêt à tout lui faire ce soir mais pas à la tuer avant d'avant gouter à ce fruit. Il avait besoin d'elle vivante pour pouvoir mettre à mal ses pensées libidineuses.  

_Dire qu'ils pensent qu'on était entrain....... finit-elle par dire d'une voix à peine audible réalisant ce que cela signifiait les joues en feux tout en se rallongeant sur le sol capitulant face à la force de Ryo. Mon dieu, faut absolument leur expliquer !  

_Qu'on faisait quoi Sugar ? lui demanda alors Ryo en se redressant légèrement pour avoir son regard juste au dessus de sa poitrine quasi découverte mais surtout pour ne plus l'écraser. Encore un tout petit millimètre et il pourrait voir son téton. Un tout petit millimètre de rien du tout le séparait de cette douce colline, le séparait du paradis .  

Face au silence de son partenaire, Kaori cessa de gesticuler et elle regarda ce qui le fascinait tant. C'est alors qu'elle vit que Mr se rinçait l'oeil. Rouge de honte, de sa main elle remonta sa robe afin de la masquer à son regard lubrique. Elle tenta de le repousser lorsqu'elle sentit les mains de Ryo se fermer sur ses poignets et ses bras être ramenés derrière sa tête. Elle était à sa merci.  

_Mais..... mais qu'est ce que tu fais ? le questionna celle-ci sévèrement.  

_Ca ne se voit pas !  

_Ryo, je dois arrêter Miki car elle va se faire des idées et surtout tout un film, ils vont tous se faire des idées, alors lâche-moi tu veux !  

_On a mieux à faire tu crois pas ?!  

_Pardon !  

Elle l'avait très bien compris. Il avait pu sentir son corps frémir sous le sien. Il pouvait même entendre les battements affolés de son coeur. Elle était en panique. Il se perdirent l'un l'autre dans le regard de l'autre sans prononcer le moindre mot, juste à s'imprégner de la chaleur de l'autre, de la tendresse de l'autre. Ryo aimait ce sentiment de plénitude qui le gagnait et qui l'avait gagné durant toute la soirée. Ce sentiment, il ne le ressentait que dans les bras de Kaori, qu'au contact de sa partenaire. C'était un sentiment, si bon, si doux mais si rare car rares étaient les occasions où il pouvait se permettre d'entrer en contact direct avec elle. Kaori avait du mal à réaliser que ce même homme qui lui disait cela, qui se tenait sur elle et qui l'avait courtisée de façon plus ou moins dissimulée durant toute la soirée était son partenaire. Elle était heureuse, surprise et aussi apeurée. Il avait ce regard sombre dans lequel brillait cette flamme de désir qui lui disait qu'il ne plaisantait pas. Cette flamme qui à cet instant précis ne dansait que pour elle. Il était vraiment sérieux, il avait ce regard sérieux, envoûtant, fiévreux qui lui disait je vais te faire perdre la tête. Ce regard qui lui disait, je vais te faire quitter terre, je vais susprendre le temps pour que rien ne subsiste mis à part toi et moi.  

_ Je me fous de Miki et de ce qu'elle pense ! prononça celui-ci d'une voix rendue rauque par le désir naissant qu'il avait d'elle de sentir ses courbes délicates épouser à merveille les siennes et surtout qu'il avait de plus en plus de mal à contrôler et à contenir.  

Le regard que posa Ryo sur elle la fit frémir. Le fait d'être prisonnière sous lui, de n'avoir aucune liberté de mouvement l'affola un peu. Sa poitrine ne cessait de se gonfler et de s'abaisser alors qu'elle haletait presque. Là, elle ne put que déglutir avec appréhension.  

_Ils peuvent penser ce qu'ils veulent Sugar. Tout ce qui compte à cet instant c'est toi et moi. C'est ton coeur qui bat la chamade........Ryo marqua alors un temps avant de reprendre..... Pour moi !  

_Mais.....mais non...!  

Le visage de Ryo se fendit alors d'un large sourire. Il pouvait l'entendre son coeur, ses battements lourds et affolés, il les entendait comme s'ils avaient été siens. Ils étaient siens d'une certaine façon car le sien battait, il battait tout pareil, comme Kaori. Plus il l'enveloppait de son regard fiévreux et plus Kaori se sentait gênée. Elle tenta bien de détourner la tête pour ne plus le croiser mais Ryo suivit son visage de façon à ce qu'elle lui fasse face. Elle était tellement belle avec ses joues roses, ses lèvres humides qu'elle ne cessait de se mordre signe évident de sa gêne.  

_Mais non quoi Kaori ? la questionna celui-ci de son regard espiègle se délectant de la savoir mal à l'aise.  

_Il ne bat pas pour toi ?  

_Ah oui ! Et pour qui il bat alors ?  

_Pour.......pour...... fit-elle en regardant autour d'elle essayant de trouver une idée. Pour moi ! lâcha-t-elle sans le regarder.  

Ryo relâcha alors ses bras et de son index, il tourna son menton vers lui afin de capter son regard.  

_C'est faux et tu le sais aussi bien que moi. Ton petit coeur il bat pour moi et tu veux savoir comme je le sais. Je le sais par ce que ton petit coeur il parle trop fort.  

_Mon coeur te parle ? Tu as abusé du champagne Ryo.  

_Oui ton coeur me parle, tout comme le mien te parle à cet instant.  

Il prit sa main et la posa tendrement sur son coeur en refermant ses doigts sur les siens pour la lier encore un peu plus à lui. Oui son coeur lui parlait, il ressentait la même chose que son coeur à elle c'est pourquoi il savait et comprenait. Ce simple contact, ce simple échange, c'était meilleur que tout ce qu'il avait pu connaître avec n'importe quelle femme de son passé. Ce n'était même pas comparable. En soit, ce simple geste ne représentait rien, mais il avait une signification qui allait au delà des mots, au delà des promesses, au dela de toute absolution possible le concernant. Ca valait plus que ça même !  

Kaori resta sans voix, qu'aurait-elle pu répondre ? Elle ne pouvait que savourer, ces mots, savourer ces battements qu'elle avait fait naître, intenses et puissants, affolés et passionnés sans le quitter du regard. Elle ne pouvait que savourer ces sensations et ces émotions qui la traversaient de toute part n'épargnant aucune molécules de son corps. Ryo n'était pas homme à s'épancher sur ce genre de chose mais qu'il le fasse de lui même, de sa propre initiative montrait qu'il avait amorcé un changement en lui et il en avait fait la prestation tout au long de la soirée. Pourquoi maintenant alors que c'était trop tard ?  

_Ryo.......Miki ?  

_Je te le répète Kaori, je me fous de ce qu'elle peut penser, de ce qu'ils peuvent tous penser. Le ton sérieux qu'il employa montra à Kaori qu'il ne portait vraiment aucune importance à leurs amis. Il ne se concentrait que sur elle, sur eux.  

***  

Kazue n'entendant plus sa moitié dire de bêtises se retourna. Qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle réalisa qu'il n'était plus là et qu'il avait regagné l'étage. Mick avait pris position devant la chambre de Kaori, plaqué tout contre le mur, afin que ses membres ne trahissent pas sa présence, il espionnait ses amis. Kazue serra des poings et fit marche arrière. Lorsqu'elle le vit jouer les voyeurs avec ce sourire libidineux sur les lèvres sa colère se décupla.  

_Mick ! résonna alors la voix de celle-ci alors qu'elle se mit à taper du pied sur le sol.  

_Chuttt.......Plus tard Kazue ! lui répondit celui-ci en lui faisant un geste de la main pour l'éloigner mais Kazue ne bougea pas d'un pouce.  

_Mick ! réitéra celle-ci.  

_Plus tard Kazue, je regarde Ryo et Kaori en pleine action. Il est sur elle et il lui a emprisonnées les mains. C'est encore mieux que les chaînes Câblées du X.  

_Ce que tu vois te plaît ?  

_Oh ouiiiiiii...... hi hi hi !  

_Profites-en bien par ce que c'est tout ce que tu verras !  

Mick sentit alors l'aura de sa douce moitié se teinter de colère le faisant déglutir. Avant même d'anticiper le geste de sa belle, il se sentit happer par sa massue qui le propulsa en direction des escaliers. La porte n'étant plus retenue par personne, elle finit lentement par s'ouvrir en grinçant et offrit un spectacle à Kazue des plus attrayant.  

Elle resta interdite quelques secondes, juste le temps de se reprendre pour visualiser la scène. Mick n'avait pas menti. Ryo était en position dominante sur sa partenaire et de ce quelle voyait c'était vraiment très chaud entre eux deux. Le vacarme occasionné par la massue leur fit à tous deux tourner la tête vers la porte et sur Kazue qui porta une main à sa bouche.  

_Pardon pour le dérangement. Plus personne ne viendra vous déranger. Je ne faisais que passé. Je suis même déjà partie ! fit-elle en refermant la porte et en rejoignant Mick qu'elle prit par la cravate et qu'elle traîna derrière elle.  

_Pourquoi Kazue, c'était un spectacle magnifique ?  

_C'était surtout du voyeurisme espèce de pervers.  

_J'en reviens pas qu'ils aient cassé le lit se lamenta celui-ci d'une voix presque larmoyante en soupirant . Je suis moi aussi un vrai étalon ! Un pur sang Américain, fougueux comme pas deux et jamais on a cassé notre lit chérie ! fit remarquer Mick à l'attention de sa belle. Va falloir qu'on y mettre plus de fougue. Sa belle pour la troisième fois de la soirée s'arrêta et lui envoya une claque sur le crâne.  

_Aïe, ça fait mal ! fit-il tout penaud en se massant le crâne.  

_Arrête de dire des bêtises.  

Ils rejoignirent alors les autres et tous quittèrent l'appartement de City Hunter beaucoup plus léger qu'ils ne l'avaient été quelques minutes plus tôt.  

***  

_Ryo..... ça ne m'amuse plus.  

_Très bien je m'enlève fit-il en se retirant à regret.  

Ryo se releva et tendit une main à sa partenaire pour l'aider à se relever. De ce fait, il ne rata pas une miette de la vue qu'elle lui offrit avec cette lingerie fine et ses porte-jarretelles.  

_On peut savoir ce que tu regardes ? lui demanda celle-ci en recouvrant ses jambes avec empressement.  

_Moi, rien rien ! fit-il de peur de se prendre une massue. En l'attirant vers lui, Kaori faillit en perdre l'équilibre de ce fait elle se retrouva dans ses bras.  

_Ca va Sugar ?  

_Oui, merci ! parvint-elle à dire le rouge aux joues en fuyant son regard. Elle arrangea sa tenue et se précipita vers les escaliers en criant.  

_Miki c'est pas ce que tu crois, j'ai voulu le frapper avec...... mais la fin de sa phrase resta en suspend. Elle réalisa que son salon était vide. Leurs amis s'étaient discrètement éclipsés préférant les laisser seuls. Agacée, elle se laissa tomber sur le canapé alors que Ryo finissait de descendre les escaliers.  

_Ils sont partis ! fit-il heureux d'être enfin seuls.  

_Tout ça c'est de ta faute !  

_Je te signale que c'est toi la vraie responsable. Si tu n'usais pas autant de la massue nous ne nous serions pas retrouvés dans cette situation compromettant.  

_Si tu savais te tenir, on en serait jamais arrivé là ! C'est pas vrai..... ! Qu'est ce qu'ils doivent penser ?  

_Ca te gêne tant que ça ?  

_Pas toi ?! C'est ta réputation qui va en prendre un coup! lui dit celle-ci en lui jetant un regard attentif, pendue à ses lèvres.  

_Je te l'ai dit je m'en fous.  

_Toi y a rien qui te gêne de toute façon ! Si d'être vu te promenant en ville avec le travelo que je suis. Ca porte atteinte à ta réputation.  

_Ca m'a jamais, je dis bien jamais dérangé. J'ai jamais eu honte de marcher dans la rue avec toi à mes côtés au contraire.  

Suite à cela, Kaori garda le silence. Quelque part, elle ne se souciait pas de ce que leurs amis avaient pu penser en les voyant ainsi car dans d'autres circonstances elle aurait adoré vivre un tel moment. La vérité c'est qu'elle avait peur de se retrouver seule, seule avec Ryo alors elle meublait la conversation comme elle pouvait afin de ne pas ressentir ce silence pesant l'envelopper. Elle appréhendait grandement le moment où elle allait se retrouver seule. Seule dans ce grand appartement redevenu silencieux avec cette ombre planant au dessus de sa tête.  

C'était plutôt amusant en y repensant. La tête qu'ils avaient tous fait. En pensant à cela Kaori sourit ce qui attira l'attention de Ryo.  

_C'est quoi ce sourire niais sur tes lèvres Kaori.  

Face à la remarque de son partenaire Kaori passa sa main sur ses lèvres comme pour l'effacer.  

_Il est pas niais mon sourire, lui répondit-elle en se pinçant les lèvres.  

_Si, alors à quoi tu pensais ?  

_A rien ! lâcha celle-ci en se levant et en lui tournant le dos pour regarder l'état du salon. Dire qu'il lui fallait à présent tout ranger. Elle n'en avait pas la force et encore moins le courage. Elle lâcha un long soupir. Je rangerai tout demain. Je suis crevée, je vais me coucher !  

_Tu n'as pas répondu à ma question Kaori. Qu'est ce qui t'as fait sourire ? lui redemanda celui-ci en allant vers elle et en la collant.  

_Rien !  

_Menteuse. Ce sourire il avait quelque chose de malicieux alors.....Tu pensais à un truc cochon, à ce qui aurait pu se passer s'ils ne nous avaient pas dérangés.... avoue !  

_Mais non... tu dis n'importe quoi.... Je me demande vraiment ce qui aurait pu se passer ....pffff....fit-elle sur un ton plein de dérision, mais elle n'en menait pas large.  

_Je te crois pas.  

Kaori se contenta de hausser les épaules avant de prendre les escaliers suivie de près par Ryo. Une fois à l'étage Kaori s'arrêta devant sa chambre et regarda son partenaire dans les yeux alors qu'elle posa ses mains sur ses hanches signe qu'il allait se faire remonter les bretelles.  

_Je pense à une chose, tu as cassé mon lit ! Où je vais dormir ? fit-elle.  

_Non rectification, tu as cassé ton lit, n'oublie pas que c'est ta massue qui l'a fracassé ton lit.  

_A cause de qui ? Si tu t'étais laissé frapper, mon lit serait sur ses pieds.  

_Je te l'ai dis Kaori je te suis entièrement dévoué pour que tu me tortures lui dit celui-ci en se rapprochant d'elle et en le lui glissant à l'oreille de ce fait Kaori retint sa respiration. Mais je connais d'autres moyens de tortures bien plus plaisants pour nous deux. Il s'écarta alors d'elle et planta son regard dans le sien avant de reprendre . Je veux bien partager mon lit avec toi si tu veux ! Mon lit sera le tien !  

Il se recula et fixa son regard satisfait dans le sien. Kaori à cet instant ressemblait à une statue. Il lui avait tout fait ce soir, il n'avait rien oublié. Oui il lui avait tout fait. Il l'avait tripotée, il l'avait embrassée, il lui avait offert un cadeau, il lui avait rendu une visite nocturne et là il lui proposait de partager son lit. Elle allait se liquéfier et ce pour la énième fois de la soirée. Kaori soutint son regard pour voir s'il était sérieux et elle réalisa qu'il l'était. Elle baissa alors la tête et s'éclaircit la voix.  

_Si tu étais un gentlemen, tu me céderais ton lit pour avoir cassé le mien.  

_Oui bien sûr et moi où je dors? A moins que..... fit-il en haussant les sourcils  

_Sur le canapé, tu dors sur le canapé la coupa celle-ci le voyant partir une fois de plus dans ses pensées perverses.  

_Le canapé..... tu rêves !  

_Hm..... c'est bon je vais déplier mon canapé. Bonne nuit Ryo!  

Elle ouvrit la porte de sa chambre et avant d'en franchir le seuil elle s'arrêta.  

_Ryo..... merci pour le cadeau et pour toute cette soirée.  

_Tout le plaisir était pour moi Kaori.  

Elle passa le seuil, referma la porte et s'y adossa avant de se laisser glisser sur le sol.  

Ryo satisfait de lui, regagna sa chambre. Il avait tenté de le coup. Il avait su avant même de le lui proposer qu'elle refuserait son invitation mais il avait voulu espérer. C'était Noël alors tous les rêves étaient permis. Il prit une serviette et se dirigea dans la salle de bain pour prendre une douche afin de pouvoir trouver le sommeil car avec toutes les images de Kaori qu'il avait en tête il savait qu'il lui serait difficile de s'endormir.  

Kaori elle, après avoir passé de longues minutes sur le sol, se décida à se lever. Elle se changea et mit son pyjama. Elle jeta un regard sur son lit cassé ce qui lui fit porter sa main sur ses lèvres. Deux baisers. Elle avait eu droit à deux baisers de Ryo dans la même soirée. Pourquoi avait-il agi ainsi ? Comment devait-elle expliquer son comportement.  

__Je ne joue pas avec toi Kaori ! lui avait répondu Ryo le plus sérieusement du monde. Ca fait longtemps que j'ai arrêté de jouer avec toi Sugar.  

Et cette phrase comment elle devait l'interpréter ? Etait-il sincère ? Si elle se référait à son comportement la réponse était oui. Il lui avait tout fait ce soir, tous ce qui en temps normal il faisait aux autres femmes. Pourquoi ce soir ? Pourquoi maintenant alors que.......? Elle ne voulait pas y penser, ça faisait trop mal.  

Elle se dirigea en direction du canapé et s'apprêta à le déplier lorsqu'elle entendit une des lames de son parquet craquer. Elle releva alors la tête et vit son canapé se casser en deux, puis vint le tour de l'accoudoir qui céda et roula sur le sol. Elle n'avait plus ni lit, ni canapé.  

Elle sentit la colère l'animer de nouveau mais très vite elle la vit s'estomper et complètement disparaître lorsque son regard se posa sur l'écrin du papillon. Oui elle aurait du être en colère contre Ryo car tout ça c'était de sa faute mais par rapport aux dommages causés à son lit et à son canapé, son partenaire lui avait offert de merveilleux souvenirs qui effaçaient complètement le préjudice porté à son mobilier.  

Toutefois cela ne l'enchantait guère de gagner le salon pour dormir sur le canapé dans ce grand salon où elle aurait vite fait de ressentir la froideur de la pièce. La chambre d'ami ? Elle aurait pu si le lit cassé avait été remplacé. Elle se saisit de sa couette et se faufila discrètement jusqu'au salon où elle s'emmitoufla dedans avant de s'y allonger et de fermer les yeux. Elle tenta bien de trouver le sommeil mais impossible, pas avec tout ce qui s'était passé cette nuit. Une chose terrible, la plus terrible qui soit, l'annonce de sa mort et une autre merveilleuse, la plus belle des déclarations d'amour qu'elle n'aurait jamais imaginé vivre. Certes, il ne le lui avait jamais clairement dit, oui il n'avait pas dit ces trois mots, mais Ryo n'était pas ce genre d'homme. Ce cadeau à lui seul valait plus que ces mots car c'était d'une certaine façon son coeur qu'il lui offrait, à elle et à personne d'autre. Le silence qui régnait dans cette pièce était pour Kaori des plus oppressant, oppressant comme lorsque la mort s'était révélée à elle.  

Ryo lui non plus, ne parvenait pas à dormir. Ses sens aux aguets, il avait entendu sa partenaire descendre au salon, ce qui l'avait fait se redresser sur ses coudes. Il avait pensé qu'elle devait avoir soif. Il s'était alors rallongé attendant qu'elle remonte mais rien. Les minutes s'égrenaient et elle ne remontait toujours pas. Voyant qu'elle tardait à venir, il rejeta sa couette, prêt à descendre voir ce qu'elle faisait, lorsqu'il l'entendit monter. Il se réinstalla alors, et fixa la plafond.  

Alors que l'esprit de Kaori s'était fixé sur ses souvenirs, elle sentit son corps de plus en plus engourdi par le froid. Elle ne pouvait pas rester ici, sans cela elle allait mourir de froid avant l'heure. Pourquoi faisait-il subitement aussi froid ?  

La mort ! pensa celle-ci en ouvrant subitement les yeux et en se redressant subitement le coeur battant à tout rompre. Elle était là, elle la sentait.  

Ca ne pouvait être que ça. Oui un effet de la mort pour lui rappeler son bon souvenir, mais Kaori avait tort. Si elle avait ouvert un peu plus tôt les yeux avant de quitter le canapé peut-être aurait-elle vu la pluie d'étoiles qui s'était abattue sur elle. Ou peut-être ne l'aurait-elle pas vue.  

Elle ne voulait pas rester seule, elle avait trop peur. Elle se releva alors et gagna l'étage rapidement pour s'arrêter devant la chambre de Ryo. Elle leva sa main pour se saisir de la poignée d'un geste hésitant, mais suspendit son geste en l'air. Elle se rabroua mentalement et s'apprêta à faire demi tour lorsqu'une nouvelle vague de froid la traversa la paralysant sur place comme ci on voulait la pousser à gagner cette chambre.  

_Au diable ta fierté Kaori ! se dit celle-ci.  

Ryo lui avait senti la présence de sa partenaire dans le couloir et il la savait juste devant sa porte. Pourquoi était-elle là ?  

_Une visite nocturne ! prononça celui-ci à voix basse alors qu'une superbe sourire baveux étira ses lèvres. Il jubilait. Non pas ma Kaori....... ajouta celui-ci en redevenant sérieux. Et pourtant !  

C'est alors qu'il entendit la poigneéede la porte tourner. Elle allait rentrer. Il se mit sur le côté afin de tourner le dos à la porte et baissa un peu sa couette juste au niveau de sa taille. Il prit une profonde inspiration et simula de dormir.  

De son côté Kaori était toujours hésitante. Elle tenait cette poignée dans sa main, elle l'avait tournée, mais elle ne pouvait se décider à rentrer. C'est alors qu'une nouvelle vague de froid s'abattit sur elle, la poussant presque comme un souffle sur la porte qu'elle finit par ouvrir et surtout par passer. Elle s'immobilisa sur la pointe des pieds, attentive à ce qui se passait. Malgré la pénombre, elle osa un regard en direction de la silhouette endormie de Ryo.  

_Ouf....... il dort murmura celle-ci.  

Là, Kaori se demanda ce qu'elle devait faire. Elle était entrée. Il ne lui restait qu'une ligne, la dernière ligne à franchir. Il ne fallait pas qu'elle réfléchisse. Elle referma la porte et fit les derniers pas qui la séparait du lit sur la pointe des pieds de peur de réveiller son partenaire mais surtout de peur de subir une autre de ces remarques moqueuses. Ryo pouvait au son de ses pas qui glissaient sur le parquet remarquer sa nervosité. Ils étaient timides et hésitants, tout comme elle, et cela le fit sourire. Lorsqu'il sentit la couverture se soulever et le matelas s'affaisser, Ryo déglutit tout en prenant sur lui pour ne pas se trahir.  

Sa timide partenaire, sa Kaori venait de se glisser dans son lit. Mais dans quel but ? 

Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30