Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: saoria

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 30 chapters

Published: 13-12-08

Last update: 23-04-12

 

Comments: 432 reviews

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DrameGeneral

 

Summary: Et si nos vies étaient dictées par des forces supérieures? Lisez et vous verez ce que je veux dire.....

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous une pluie d'étoiles....." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What does HFC mean?

 

It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Sous une pluie d'étoiles.....

 

Chapter 18 :: Avant l'heure

Published: 11-07-10 - Last update: 31-01-11

Comments: Bonjour tout le monde. Et voilà le dernier chapitre car maintenant c'est vacances, soleil et farniente. Kyaaaaaaaaa.....Trop contente. Un grand merci pour vos coms car je suis super contente que ça vous plaise toujours autant. Bon fini la rigolade, on passe aux choses sérieuses. C'est le dernier chapitre sur le ton de l"humour avant de repartir sur ma trame dramatique et tragique même si le prochain chapitre va et j'en suis certaine toutes vous ravir car il sera mokkori à souhait. Non je ne suis pas sadique, je ne fais que vous révéler une info même si je sais parfaitement que je ne posterais pas avant l'année prochaine. Je ne fais que vous mettre l'eau à la bouche, en faite j'ai une âme généreuse et qui sait peut-être que......Cris j'espère que ton petit coeur s'en est remis ! lol ! Allez bonne lecture, bonnes vacances à tout le monde et pleins de bisousssss

 


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_Ouf....... il dort ! murmura celle-ci.  

 

Là, Kaori se demanda ce qu'elle devait faire. Elle était entrée. Il ne lui restait qu'une ligne, la dernière ligne droite à franchir. Il ne fallait pas qu'elle réfléchisse, elle se devait juste d'agir. Elle referma la porte et fit les derniers pas qui la séparaient du lit sur la pointe des pieds de peur de réveiller son partenaire mais surtout de peur de subir une autre de ses remarques moqueuses. Ryo pouvait au son de ses pas qui glissaient sur le parquet ressentir sa nervosité. Ils étaient timides et hésitants, tout comme elle, et cela le fit sourire. Lorsqu'il sentit la couverture se soulever et le matelas s'affaisser, Ryo déglutit tout en prenant sur lui pour ne pas se trahir.  

 

Sa timide partenaire, sa Kaori venait de se glisser dans son lit. Mais dans quel but ?  

 

_Evident mon cher Watson ! lui souffla alors une petite voix dans sa tête. Elle veut tirer un coup avec l'étalon de Shinjuku. Elle veut faire mokkori avec mokkori Man ! chantonna cette petite voix rieuse qui semblait prendre plaisir à la situation.  

 

_Ne l'écoute pas ! lui souffla alors une voix plus sérieuse aux intonations bien plus graves. Ce n'est pas le genre de Kaori. Tu devrais le savoir ! C'est pas ce genre de femme !  

 

_Ne l'écoute pas ce moralisateur frustré du mokkori ! Si tu l'écoutes, tu ne feras plus jamais mokkori avec personne. Il est si prude..... Elle vient de se glisser dans ton lit, ça veut bien dire ce que ça veut dire...... Hi hi hi hi hi.....Elle attend que ça...Allez vas-y ! Laisse parler la bête qui sommeille en toi . Elle est chaude comme la braise. Rappelle-toi son fessier titiller mon mokkori.  

 

_Ton mokkori ........répéta alors la voix de la sagesse en le reprenant.  

 

_Ok, ok.... notre mokkori ! fit celui-ci d'un ton désinvolte en haussant les épaules.  

 

_Elle l'a fait à juste titre pour que tu la libères.  

 

_Saute lui dessus, vas-y, qu'est ce que tu attends ? Souviens-toi de l'opulence de sa poitrine ronde et ferme, de cette taille fine que tu as enserrée avec plaisir, de son fessier si ferme que notre mokkori se met au garde à vous rien que d'y repenser, de la douceur de ses lèvres sucrées, de la perfection de ses courbes que tes mains ont pu parcouriirrrrr. ....  

 

Plus il parlait et plus sa voix partait dans les graves pour subitement descendre de plusieurs octaves et finir dans les aigus.  

 

_De ton corps s'emboîtant parfaitement sur le sien, tout contre le sien, de cet ensemble de lingerie en dentelle.......  

 

Ryo se sentit porté par l'énumération de tous les trésors dont regorgeait Kaori jusqu'à ce que cette petite voix ne s'éteigne subitement le coupant dans son désir et dans son fantasme lui faisant réaliser que finalement tout chez lui était perverti jusqu'à sa conscience et à son inconscient.  

 

_Arrête donc de baver. Tu n'es que son inconscient, ou devrais-je dire sa mauvaise conscience, la voix du mal donc rien de tout cela ne t'étais et ne t'es destiné.  

 

_S'il cède, ça me sera destiné par procuration. Hi hi hi hi. Cède mokkori Man, cède mokkori Man, cède mokkori Man....... répéta celui-ci telle une litanie afin de l'encourager à passer à l'acte.  

 

_Ne fais surtout pas ça ! s'affola la voix de la raison face à l'engouement de son homologue qui l'incitait à prendre le chemin de la perdition.  

 

_Mais si, vas-y !  

 

_Non, ce serait lui manquer de respect.  

 

Plus Ryo écoutait ces deux voix et plus il avait l'impression de perdre la raison. Au court de sa vie, de nombreuses femmes s'étaient glissées dans son lit, mais jamais ce qui était entrain de se produire dans sa tête ne lui avait fait se poser des questions sur son état mental. Si cela avait été une autre, il ne se serait posé aucune question, il serait juste passé à l'action, à l'attaque mais là......Là, il avait juste envie de hurler et de leur dire de se taire tellement il se sentait tiraillé entre la pureté de Kaori et sa propre perversion. Il en avait oublié jusqu'à la présence de Kaori dans sa chambre et dans son lit. Il repensa à elle, lorsqu'il la sentit se rapprocher de lui, alors là, il retint sa respiration et tenta de faire taire ces deux voix.  

 

_Vas-y Mokkori Man ! Saute lui dessus ! Fais lui sa fête ! Fais péter le citron !  

 

_Non, ne l'écoute surtout pas. Elle a confiance en toi sans cela jamais elle ne se serait glissée dans ton lit. Confiance et respect ce sont les maîtres mots de votre relation.  

 

_On se fout du respect, on veut juste faire mokkori, tu y as pensé toute la soirée. On veut du mokkori !  

 

_Dis plutôt que tu veux du mokkori ?!  

 

_Ouiiiiii..... je veux du mokkoriiiiiiii. N'était-elle pas divine dans sa robe, ne t'es tu pas imaginé la lui ôter un bonne 100 aine de fois..C'est l'occasion servie sur un plateau en argent, non en or... et serti de diamants.  

 

_Si tu la respectes, ça te conduira forcement au mokkori. Réfléchis d'abord et agis ensuite. Ne fais pas l'inverse comme ce pervers te le suggère, ce serait ruiner toutes tes chances avec elle et toi comme moi savons que ce n'est pas ce que tu souhaites.  

 

_Tu m'énerves, dégage d'ici ! J'étais là avant toi.  

 

_Toi, va t-en ! Tu ne lui prodigues aucun bons conseils ! lui fit alors remarquer celui-ci.  

 

_Ah oui ! Et toutes les miss mokkori avec qui il a conclu ?  

 

_Non ça c'était moi, toi c'est tout le reste c'est à dire : tous les coups de sacs qu'il a reçu en pleine face, les talons aiguilles qu'il a dégusté, les paires de gifles, les doigts tordus.......etc  

 

Ryo avait l'impression que ça tête allait éclater. C'est alors qu'il sentit la main de Kaori, enfin un de ses doigts se poser sur son épaule comme pour s'assurer qu'il dormait. N'obtenant aucune réaction de la part de son partenaire, Kaori combla la distance et se colla tout contre lui avant de passer son bras autour de sa taille.  

 

_Non Sugar, gémit intérieurement Ryo. Ne me touche pas, non Kaori......pas maintenant ! la supplia celui-ci en prenant sur lui pour ne pas frémir et surtout pas se trahir.  

 

Mais c'était trop tard. Elle l'étreignait de son corps froid et tremblant.  

 

_Elle tremble........ pourquoi ? Aurait-elle froid ? Moi, je brûle de l'intérieur. Je vais pas tenir, hurla intérieurement Ryo.  

 

_Tu vois.... je te le disais, elle attend que ça ! Toi, tu ne dis plus rien s'adressa alors la voix de sa mauvaise conscience à son homologue de la voix de la raison d'un ton menaçant.  

 

Que pouvait-il dire à ça ? Rien ! Qu'elle se glisse dans sont lit, il aurait pu l'expliquer mais qu'elle se love ainsi à lui........là non, il séchait à moins que ....Il préféra garder le silence.  

 

_Vas-y, passe à l'attaque ! Mokkori Man, Mokkorise là ! Tu attends quoi bon sang.....tu veux encore te mokkoriser tout seul alors que tu as une superbe créature dans ton lit, pour toi tout seul. Tu veux peut-être le mode d'emploi ? Qu'est ce que je dois faire pour que tu cèdes ? Prendre le contrôle de la situation !?  

 

_Tu n'oserais pas .... ! lâcha alors la voix de la raison rompant alors son silence.  

 

_Je vais me gêner, tiens ! s'exclama celle-ci. Je vais solliciter chaque cellules perverses de ton corps et lui faire honneur. Tu veux rester toute ta vie un petit KIKI au lieu d'être Le Mokkori Man......  

 

_Ca suffit, laisse le réfléchir par lui même et prendre la bonne décision. Là, tu ne fais que l'embrouiller.  

 

_Toi sa sainteté Papale retourne au Vatican. C'est pas par ce que tu n'as jamais fait mokkori qu'on doit tous se comporter comme toi ?  

 

_Mais..... enfin......J'ai déjà fait Mokkori ! lança celui-ci d'une petite voix aiguë qui perdit de son intensité outré des propos tenus par son homologue.  

 

_On veut faire mokkori tu piges ?  

 

_Rectification, tu veux faire Mokkori et ça je l'avais compris !  

 

A cette remarque, la pensée de Ryo se matérialisa à son inconscient et à sa raison.  

 

_Moi aussi je veux faire mokkori ! entendirent-ils.  

 

Ryo réalisa que tous deux venaient de l'entendre penser si bien qu'il pesta contre lui même. Il avait voulu porter sa main à ses lèvres comme pour en retenir les mots mais c'était inutile car rien n'avait traversé ses lèvres.  

 

C'était dingue ce qui était entrain de se passer dans sa tête . Non, jamais un tel truc ne lui était arrivé dans sa vie, pas une seule fois. Il avait toujours cru être dépourvu de conscience et là, ce petit diable pervers affrontait cet ange de vertu pour justement sauver la vertu de sa partenaire. C'était tout simplement dingue comme tout ce qui s'était passé ces deux derniers jours. Il en avait assez, il commençait à ne plus les supporter, deux vraies pipelettes, pires que des gonzesses pensa celui-ci. Alors que ces deux petits enquiquineurs continuaient de tambouriner dans sa tête Ryo se mit à hurler.  

 

_Assez...... ! hurla celui-ci en se relevant faisant sursauter Kaori et surtout faisant disparaître ces deux petits montres qui tel un nuage de vapeur disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus.  

 

_Ryo qu'est ce qui se passe ? s'inquiéta celle-ci en se redressant sur son coude.  

 

_Kaori....... fit-il en se tournant à moitié vers elle ! Il l'avait oubliée. Ces deux voix dans sa tête étaient parvenues à lui faire oublier sa divine partenaire qui se tenait tout collée serrée contre lui. Qu'est ce que tu fais là ? lui demanda celui-ci feignant la surprise.  

 

_Une visite nocturne ça va de soi ! Lui répondit celle-ci avec un naturel déconcertant, l'obscurité l'y aidant même si le ton utilisé était des plus sarcastique.  

 

_Je le savais......tu n'arrivais pas à dormir sans ton doudou préféré. Il te faut ton doudou coincé entre tes cuisses. Tu as voulu tenter l'expérience du vrai, de l'original alors tu t'es dit, je vais essayer le vrai, le grandeur nature, mon Ryochou. Je savais qu'un jour ou l'autre tu y viendrais lui dit celui-ci en lui faisant un clin d'oeil complice qui la fit rougir.  

 

_Idiot ! Lui dit-elle en lui donnant un coup de poing sur le crâne. Mon lit est cassé et mon canapé est également cassé. Le lit de la chambre d'ami a été lui aussi cassé lors de notre dernière affaire et le canapé du salon lui est intact, mais je m'y gelais donc il ne me restait plus qu'une solution.  

 

_Mon lit !  

 

_Ton lit ! répéta celle-ci.  

 

_D'où cette visite nocturne !  

 

_D'ou cette visite nocturne ! répéta celle-ci.  

 

_Ok, je comprends mieux, mais cela n'explique pas pourquoi ta main enserrait ma taille et pourquoi tu es collée serrée tout contre moi. Ne me dis pas que tu voulais profiter de mon sommeil pour me torturer et me faire des trucs cochons.  

 

Là, il se tourna vers elle afin de lui faire face. Il n'eut aucun mal à distinguer ses globes oculaires malgré la pénombre de la chambre. Kaori le fixait droit dans les yeux, tout en avalant sa salive essayant de trouver rapidement une bonne réponse à lui donner. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait juste eu envie et besoin de le sentir tout contre elle, pour être rassurée. C'est alors qu'il la vit frémir.  

 

_Tu trembles Kaori !?  

 

_J'ai froid et encore plus depuis que tu as envoyé la couette valser au bout du lit.  

 

Ryo récupéra la couette et la recouvrit.  

 

_Je peux rester ? alors demanda celle-ci timidement .  

 

_Je vais pas te chasser vu qu'il n'y a plus qu'un seul lit dans tout l'appartement. Oui, tu peux rester.  

 

_Merci, Ryo.  

 

Il finit par se rallonger et par fixer le plafond. Il ne devait pas la regarder sans cela il ne répondait de rien. Il sentait déjà les cellules de son corps se réunir pour tenter de passer à l'attaque avec ses doigts dont il sentit légèrement un picotement les gagner. Il tourna alors le dos à Kaori.  

 

_Bonne nuit Kaori !  

 

_Bonne nuit Ryo !  

 

Kaori se rapprocha de lui et reprit sa position initiale. Ryo se figea alors n'osant faire le moindre geste.  

 

_Qu'est ce que tu veux Kaori ? lui demanda celui-ci le corps complètement crispé.  

 

_J'ai trop froid et ton corps est chaud.  

 

_Tu as un endroit encore plus chaud en toi et c'est pas pour ça que je vais m'y fourrer ! marmonna celui-ci entre ces dents.  

 

_De quoi ?  

 

_Non rien ! En fait si, je dors nu ! Là ses lèvres s'étirèrent en un long sourire.  

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Kaori s'écarta violemment de lui pour se retrouver à l'autre bout du lit.  

 

_Combien de fois je t'ai dit de porter un caleçon !  

 

_Je suis dans ma chambre, dans mon lit donc je n'en voyais pas l'utilité. Et puis tu sais je dors toujours comme ça. C'est pas comme ci j'avais prévu que tu me rendrais une visite nocturne.....  

 

_C'est pas vraiment une visite nocturne Ryo.  

 

_Ca dépend sous quel angle on se place. Il fait nuit noire et tu me rends visite dans ma chambre. Tu vas même jusqu'à te glisser dans mon lit. On peut dire ce qu'on voudra, ça n'en est pas moins une visite nocturne. As-tu mis la tenue visite nocturne de rigueur ?  

 

_Par ce qu'il y a une tenue de visite nocturne de rigueur ?  

 

_Oui ! s'exclama celui-ci fièrement. Il y a un code d'honneur à suivre la visite nocturne. Tu crois que s'est permis à tout le monde.  

 

_Voyez-vous cela !  

 

_Oui, mademoiselle. La visite nocture c'est tout un art de vivre ! D'abord elle se fait très tard dans la nuit lorsque tout le monde dort pour pouvoir bénéficier de l'effet de surprise. Là dessus tu as tout juste.  

 

_Normal, j'ai appris avec le plus grand pervers de tout le pays.  

 

_Passons. Ensuite il y a tenue de rigueur mademoiselle légère et pas encombrante pour passer directement aux choses sérieuses une fois la cible atteinte.  

 

_Tu veux dire l'absence de tenue, être à poil quoi !  

 

_Oui, ou alors en sous vêtements très, très, très sexy insista Ryo. Si vraiment tu es trop prude ! Tu portes quoi ?  

 

_Mon pyjama orange ça te va comme tenue de rigueur sexy ?  

 

_Ouais, j'ai déjà vu plus sensuel et plus sexy comme tenue. Ensuite faut savoir éviter les pièges tendus mais comme c'est toi qui en temps normal les met. Pffff..... la ça enlève tout le piquant de la visite nocturne. C'est bien plus valorisant avec les pièges tu sais car ça donne plus de valeur à l'acte en lui même, à la visite nocturne, ça donne un peu plus de piquant à l'expédition. C'est un vrai challenge la visite nocturne tu sais.  

 

_Je l'avais jamais envisagé sous cet angle. Si un jour j'étais amenée à te rendre une vraie visite nocturne, je te promets de mettre des pièges ainsi tu te sentiras plus valoriser et  

promis j'opterais pour la tenue de rigueur.  

 

Ryo fit glisser ses jambes sur le côté.  

 

_Qu'est ce que tu fais? paniqua Kaori en le voyant se redresser  

 

_On se calme, je vais juste aller enfiler un caleçon. J'ai pas envie de mourir à ton réveil tout à l'heure lorsque tu réaliseras que tu as passé Ta nuit avec Moi dans Mon lit, lança Ryo en lui faisant un clin d'oeil qui lui fit baisser la tête et tourner le dos à Ryo. Elle gagna l'extrémité du lit et se recroquevilla tout en serrant la couette tout contre elle. Elle sentit alors le matelas s'affaisser, Ryo venait de se rallonger tout contre elle. Il se rapprocha alors d'elle, et l'attira à lui. Surprise Kaori se retourna et l'interrogea du regard.  

 

_Je croyais que tu avais froid ?  

 

_C'est que je me méfie avec toi ! lui dit-elle honteuse d'avoir mal interprété son geste.  

 

Il passa son bras sur son épaule et de l'autre lui enserra la taille pour la tenir tout contre lui. Une fois bien installés, Ryo éteignit la lampe de chevet.  

 

Quelques minutes s'écoulèrent avant que Ryo ne se décide de rompre le silence.  

 

_Je ne me rendais pas compte, n'est ce pas? demanda celui-ci. Kaori .....tu me pardonnes ?!  

 

_Y a rien à pardonner,...... je n'ai rien à te pardonner.  

 

Kaori savait que Ryo faisait référence à la douleur qu'il lui avait infligée pour la tenir loin de ce monde, loin de son monde et surtout loin de lui. Elle savait qu'il faisait référence à tous ses non dits, à ses indécisions, à ses doutes, à ses peurs.....  

 

_Regarde-moi, Kaori !  

 

Kaori obéit et releva la tête. Malgré l'obscurité de la chambre baignée par les seuls rayons de la lune chacun n'eut aucun mal à discerner le regard de l'autre.  

 

_C'est faux ! lui dit-il. Bien sûr que je me rendais compte. Je me rendais compte tous les jours, mais je croyais que je n'avais pas le droit.  

 

_Pourquoi?  

 

_Par ce que ma vie ne m'appartient pas.  

 

_A qui appartient-elle alors ?  

 

_Jusqu'à il y a encore quelque temps ......elle appartenait à la mort ! lui révéla celui-ci d'un ton amère.  

 

En entendant cela, Kaori sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine.  

 

_Non, plus aujourd'hui, murmura-t-elle avant de reposer sa tête tout contre son torse.  

 

Lentement elle prit la main de Ryo et la porta à ses lèvres avant de lui tourner le dos et de resserrer son bras autour d'elle mettant ainsi fin à la discussion. Kaori réalisa qu'à cet instant Ryo n'avait jamais autant eu raison qu'au moment où il avait prononcé ces paroles. Jusqu'à il y avait encore quelques heures sa vie avait appartenu à la mort, mais plus maintenant, sa vie à cet instant lui appartenait .....à elle.  

 

_Bonne nuit Ryo !  

 

_Bonne nuit Kaori !  

 

Là, calée tout contre le corps chaud de Ryo, Kaori se laissa aller à un profond sommeil.  

 

 

***  

 

 

Kaori marchait lentement dans les rues de la ville d'un pas léger. Le ciel bleu était magnifique et surtout dépourvu de nuage. A ce constat, elle s'arrêta subitement et releva la tête pour fixer ce ciel d'un bleu intense annonciateur de soleil alors que la saison ne s'y prêtait pas. C'était l'hiver, la période des fêtes de Noël alors pourquoi ce ciel bleu, pourquoi aucun nuages, pourquoi ce soleil éblouissant sans aucun flocon de neige? Quelque chose clochait. Elle regarda alors autour d'elle, s'attachant à tout ce qui l'entourait. Le décor contrastait terriblement avec ce ciel bleu. Elle était près du cimetière. L'austérité subite qui se saisit des lieux et d'elle lui fit porter sa main à son coeur. Lentement, avec hésitation, elle avança doucement et gagna la cimetière. Au moment où elle franchit le seuil du portail du cimetière, un ciel bleu laissa place à un ciel de couleur sang qui s'abattit sur le labyrinthe de croix et d'anges qui longeaient l'allée principale du cimetière.  

 

Son coeur se mit alors à battre anormalement. Une angoisse terrifiante se saisit d'elle. Elle voulut faire demi tour, fuir ce lieu, ne pas savoir mais ses jambes ne lui obéissaient plus. Alors que son esprit, sa volonté leur ordonnait de faire marche arrière, celles-ci continuaient d'avancer lentement. C'était comme une sorte de chemin éclairé d'anges et de croix qui la conduisit jusqu'à une sorte de mausolée, dont elle ne put lire le nom car elle s'était empressée de fermer les yeux et de les recouvrir de ses mains.  

 

_Je ne veux pas, je ne veux pas... je ne veux pas !  

 

Ne pas savoir. Fuir pour ne pas savoir. Nier l'évidence.  

 

C'est alors qu'elle entendit des bruits de pas. Elle ouvrit les yeux et vit un cortège silencieux de voiles noirs se pressait autour de l'édifice de marbre blanc qui formait le portique du caveau. Celui-ci était entouré par des formes humaines qui chacune portait un cierge.  

 

Kaori voulut hurler à cet instant, mais sa gorge sèche ne put produire aucun son. Ses yeux hagards commencèrent à la piquer, signe qu'elle ne contrôlait plus rien. Elle sentit alors les larmes couler sur ses joues. Son coeur savait. Elle était comme paralysée, elle ne pouvait plus avancer, ni reculer, elle ne pouvait plus fuir. Son coeur tambourinait dans sa poitrine à lui faire mal. Tout résonnait en elle comme un ultime battement de paupières. Son coeur savait. Elle pouvait juste rester là et attendre.....attendre quoi ? Elle ne voulait pas savoir, elle ne voulait pas voir, elle ne voulait rien entendre alors elle se boucha les oreilles et se mit à secouer la tête de droite à gauche et finit de nouveau par fermer les yeux. Son coeur savait. Rien de tout cela n'était réel .... Tout cela n'était que son imagination, son subconscient, un cauchemar....Ce n'était pas la réalité. Elle se força à s'en persuader. Son coeur savait.  

 

Sans qu'elle ne put rien faire, ses yeux finirent pas se rouvrir et par se voiler pour finalement se poser sur le mausolée. Là, elle vit la lumière de dizaines et de dizaines de flammes sculpter les contours d'un grand ange de marbre blanc au visage et aux traits accablé de douleur et de désolation. Celui-ci reposait au dessus d' une tombe béante qui abritait une sorte de sarcophage. Cet immense ange blanc semblait pleurer et ses immenses ailes dressées derrière lui donnaient l'impression qu'il portait tout le poids du monde sur ses épaules. Kaori s'arrêta alors sur son regard, un regard familier et ce qu'elle vit la glaça. Cet ange de marbre pleurait, il pleurait. Une seule et unique larme de sang d'un rouge vif qui s'écoula le long de sa joue droite. Fascinée par ce visage aux traits familiers dont elle ne pouvait détacher son regard, elle finit par baisser la tête et là elle recula d'un pas horrifié par ce qui se dressait devant elle. Ce n'était pas n'importe quelle tombe, c'était celle de RYO SAEBA. Le corps de Ryo était tout vêtu de noir. Il gisait là devant elle, à l'intérieur les yeux ouverts alors que des larmes noires s'écoulaient sur ses joues. C'est alors qu'elle vit une silhouette se détacher du cortège et tomber à genoux en sanglotant devant le cercueil alors que lentement le voile noir qui lui recouvrait le visage glissa lentement. Cette silhouette, Kaori ne la connaissait que trop bien. C'était elle qu'elle voyait se tordre de douleur devant le corps sans vie de l'homme qu'elle avait toujours aimé. Un à un, les membres du cortège se mirent à défiler devant le défunt pour couvrir le cercueil d'une rose noire jusqu'à ce que tout son corps ait disparu et que seul son visage ne reste visible. Etrangement, de toute cette noirceur de pétales, se révéla au sommet de ce monticule de roses une rose rouge. Une rose rouge jetée par son autre elle qui mourut dans la gueule d'un serpent qui se mit à onduler sur le corps de Ryo jusqu'à complètement avaler la fleur.  

 

Kaori voulut faire un pas, tendre sa main pour stopper les deux croque-morts sans visage qui le faisaient descendre dans la fosse sans fond mais elle fut incapable de réagir. Elle aurait voulu réagir et secouer son autre elle pour la forcer à agir mais rien. Elle ne pouvait qu'assister impuissante à cette scène, le coeur déchiré rythmé par les battements affolés de son pauvre coeur qui se serrait au fur et à mesure de la descente. Kaori vit avec horreur le sarcophage disparaître dans les ténèbres de ce trou pour réapparaître, flottant sur une nappe de sang qui se mit à s'infiltrer dans les jointures de verre. Peu à peu, le cercueil fut envahi et le sang recouvrit le cadavre de Ryo qui finit par complètement disparaître.  

 

Non......Non........ voilà ce qu'elle aurait voulu crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche tordue par la douleur et par les hurlements qu'elle poussait mais qu'elle ne pouvait entendre..  

 

Elle ne put que se retourner et porter son regard vers ce ciel rouge dont une bande de corbeaux d'un noir funèbre finit par s'envoler annonçant ainsi la fin de la cérémonie. Le cortège commença lentement à se dissoudre, laissant le cercueil de Ryo lentement s'enfoncer encore plus dans la solitude des profondeurs oubliées. Kaori parvint enfin à se mouvoir et à se jeter au pied de la tombe creusée sur laquelle elle se pencha avant d'oser un regard d'incompréhension à son double livide sur laquelle elle osa un geste. Un bras tendu qui la traversa de part en part. Elle ne voyait déjà plus rien, il avait disparu.  

 

Affolée, elle se releva et se mit à courir pour trouver de l'aide auprès des personnes présentes. Elle se mit à courir comme jamais, se perdant dans les sentiers de l'infinie cité des morts. Elle tournait en rond. Jamais elle ne parviendrait à trouver de l'aide, jamais elle ne parviendrait à quitter cet endroit. Jamais elle ne parviendrait à sauver Ryo. Elle avait laissé Ryo, elle l'avait laissé...... seul . Elle était séparée de lui.  

 

La peur se saisit d'elle faisant de nouveau battre son coeur anormalement. Un poids lui compressa la poitrine. Elle porta alors une main sur son coeur, essoufflée, la respiration douloureuse et finit par se laisser tomber sur les genoux. Elle en était là, lorsqu'elle aperçut une forme humaine postée à l'entrée du cimetière. Comme si le frôlement de son regard l'avait pénétrée, celle-ci se retourna brusquement pour lui faire face. Kaori se sentit encore étourdie sans parler de la douleur de son corps et surtout de son coeur. Ce fut avec horreur qu'elle constata que la forme se dirigeait droit sur elle. Il lui était difficile de distinguer les traits de son visage mais chacun de ses pas, étaient devancés par un long bruit sourd. Ce bruit raisonna en elle, comme la mort s'éveillait à la vie. Plus il se rapprochait et plus sa silhouette s'allongeait et sa taille grandissait et ses contours se faisaient plus distincts et ce bruit résonnait en elle jusqu'aux tréfonds de son âme.  

 

Kaori n'eut plus aucun doute quand à l'identité de cette ombre noire qui allait d'un instant à l'autre la saisir. C'était la mort.... Elle s'était déplacée pour elle, elle était venue la chercher. Elle n'avait pas respecté sa part du marché. Pourquoi ? Pourquoi prendre Ryo alors que le pacte avait été scellé? Pourquoi ne pas tenir sa part du marché ? Pourquoi ? A ce constat, la terre se déroba sous ses pieds, elle allait se laisser gagner par la noirceur des ténèbres, résignée lorsqu'une plainte lointaine parvint à la faire de relever difficilement.  

 

_Kaori......Kaori.....  

 

C'est alors qu'elle vit une main se tendre vers elle, une main chaleureuse et rassurante, une main familière venue pour la sauver elle. Elle se mit alors à tendre le bras afin de s'en saisir, d'abord un frôlement du bout des doigts, des doigts tremblants pour enfin affirmer sa prise en une poigne ferme et sûre à laquelle elle se raccrocha. Elle finit finalement par l'attraper avant de complètement être ensevelie par la terre.  

 

_Kaori.....Réveille-toi ! Tu as fait un cauchemar ! s'éleva alors la voix inquiète de Ryo.  

 

Elle finit par ouvrir les yeux, haletante et en sueur. La première chose qu'elle vit fut le visage inquiet de Ryo penché au dessus d'elle.  

 

_Ryo..... parvint-elle à prononcer avec soulagement alors qu'une larme s'écoula de sa joue.  

 

_Tu vas bien ?  

 

Kaori fit glisser son regard sur tout ce qui l'entourait, c'est la quelle reconnut la chambre de son partenaire. Sa respiration était saccadée et bruyante. Elle porta sa main à son coeur au souvenir de cette terrible douleur que son coeur lui avait fait ressentir lorsque le corps de Ryo avait été plongé dans la noirceur des ténèbres et qu'il ressentait encore à cet instant.  

 

_Oui, je crois ! murmura -t-elle en se relevant la gorge sèche.  

 

Ryo posa sa main sur sa joue et essuya cette unique larme.  

 

_Tu veux en parler ?  

 

Le timbre de sa voix douce l'apaisa comme si ce son agissait tel un baume apaisant sur son coeur.  

 

_Pas vraiment ! lui dit-elle avant de se jeter dans ses bras et de le serrer très fort jusqu'à se fondre en lui. Ryo la réceptionna d'abord avec surprise avant de poser une main rassurante sur sa tête qu'il se mit à caresser afin de la rassurer la laissant s'imprégner par la même occasion de sa chaleur. Elle tremblait encore et son corps était vraiment froid.  

 

_Quelle heure est-il ? demanda Kaori en voyant la lumière filtrer par les persiennes ce qui la fit se dégager de cette étreinte.  

 

_Pas loin de 14 heures.  

 

_Si tard !  

 

Kaori laissa échapper un gros soupir.  

 

_J'ai dormi combien de temps ?  

 

_Pas loin de 8 heures. Faut dire aussi qu'on est rentrés super tard, mais en même temps on a passé un super jour de l'an.  

 

En entendant cela, Kaori se redressa violemment , affolée. Avait-elle bien entendu ? Sans s'en rendre compte, elle avait posé sa main sur le bras de Ryo et l'avait pressé fermement en plongeant son regard inquiet dans le sien.  

 

_Que viens-tu de dire ?  

 

_Qu'on avait passé un super premier janvier pourquoi ?  

 

_On est....... on est........quel jour ? bégaya celle-ci. Quel jour on est ?  

 

Kaori sentit sa tête lui tourner et surtout la nausée la menaçait. Elle releva la tête vers la lumière que la faible pénombre distillait dans la chambre grâce aux persiennes. Elle rejeta violemment la couette d'un geste brusque et se leva précipitamment pour courir en direction du calendrier.  

 

_On est le premier janvier 19XX, lui apprit Ryo un peu surpris par la réaction de sa partenaire.  

 

En entendant cela, Kaori se figea en suspendant ses bras en l'air qui subitement devinrent extrêmement lourds. Tels des chapes de plombs, elle les laissa retomber le long de son corps la respiration lourde. Elle avait l'impression de suffoquer.  

 

_Impossible ! prononça-t-elle d'une faible voix tremblante en prenant appui sur le mur réalisant l'ampleur de ce que cette vérité signifiait pour eux et pour elle.  

 

 


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