Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: saoria

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 30 chapters

Published: 13-12-08

Last update: 23-04-12

 

Comments: 432 reviews

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DrameGeneral

 

Summary: Et si nos vies étaient dictées par des forces supérieures? Lisez et vous verez ce que je veux dire.....

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous une pluie d'étoiles....." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous une pluie d'étoiles.....

 

Chapter 30 :: Sous une pluie d'étoiles....

Published: 23-04-12 - Last update: 24-04-12

Comments: Bonsoir tout le monde. J'ai bien cru que j'allais pas réussi à publier ce dernier chapitre. Voilà cette fic est donc officiellement terminée. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère que vous avez eu du plaisir à la lire malgré mon penchant pour la dramaturgie. Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui m'ont laissée une comm. Je dois vous dire que la fin risque d'en surprendre certaines et certains mais c'est la fin que je voulais, la fin que je me suis offerte. Je me suis vraiment fait plaisir avant tout même si c'est fou c'est vraiment ce que je voulais. Y a vraiment que dans nos écrits qu'on peut se permettre de telles folies et de tels plaisirs. Chapitre encore plus long que d'habitude donc pour les plus courageuses et courageux je vous souhaite une bonne lecture. Je vous dis à bientôt. Bisous

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

Kaori entra dans la chambre en fauteuil poussée par doc à cet instant là. En voyant les visages de Mick et Ryo elle ne voulut même pas savoir de quoi ils étaient entrain de parler. En l'apercevant, Ryo fit disparaître son froncement de sourcils et il retrouva une attitude normale. Il alla à sa rencontre sans avoir jeté un regard assassin en direction de son ami.  

 

_Alors doc?  

 

_Elle va bien. Tu peux la ramener à la maison demain.  

 

_Et moi alors ? lança Mick.  

 

_Toi aussi tu pourras rentrer demain.  

 

Ryo aida Kaori à se relever. Il passa son bras autour de sa taille ce qui la fit rougir puis il l'aida à s'allonger. Kaori l'en remercia par un doux sourire.  

 

_Bon je vais vous laisser, j'ai beaucoup de travail qui m'attend leur annonça doc.  

 

Ryo se rapprocha de Mick qui tentait de se redresser. Mick resta sur ses gardes en voyant son ami approcher ses mains pour il semblerait-il l'aider à réajuster son coussin.  

 

_Qu'est ce qui se passe Angel, je te fais peur ? lui lança Ryo avec un regard amusé. L'expression de son visage était à l'extrême opposé du regard assassin qu'il lui avait jeté quelques minutes plus tôt.  

 

_N........no.......non....! bégaya celui-ci sans le quitter du regard appréhendant ce qui allait se passé. C'est juste que j'ai aucune envie de prolonger mon séjour dans cette clinique si tu vois où je veux en venir ! lui répondit Mick en avalant difficilement sa salive.  

 

Alors que Ryo se baissa à sa hauteur pour l'aider à remonter son oreiller il lui glissa à l'oreille.  

 

_Je ne vais pas te tuer, avec ça dis-toi qu'on est quittes ! Ryo s'écarta tout en lui faisant un clin d'oeil et en lui jetant un regard énigmatique.  

 

Mick lui lança un regard d'incompréhension, mais il n'en demanda pas plus, il était bien trop heureux de s'en sortir indemne sans la moindre égratignure. Il aurait tout le temps plus tard de comprendre à quoi faisait référence son ami.  

 

 

**********  

 

 

Cela faisait déjà 5 jours qu'elle avait repris conscience et Ryo n'avait à aucun moment questionné Kaori. Il n'avait pas émis le moindre mot sur ce qui s'était passé. Kaori avait bien tenté d'amorcer le dialogue mais à chaque fois il changeait de sujet, alors elle n'avait pas insisté. Personne d'ailleurs ne l'avait interrogée comme si Ryo leur avait demandé de le faire. Mais en même temps elle passait quasiment toutes ces journées à dormir. Mick dormait souvent aussi mais moins qu'elle. Elle avait hâte de rentrer, de se retrouver dans leur appartement, dans un environnement familier. Elle avait hâte mais aussi peur, peur d'être seule avec Ryo. Ils n'avaient partagé qu'une seule nuit, une nuit avait suffi pour tout se dire que ce soit par les mots, par les gestes où avec le coeur et malgré tout Kaori avait peur. Peur que cette nuit ne reste qu'une nuit. Juste une ! Peur car Ryo malgré ses attentions, sa prévenance et l'aveu de sa peur à son réveil, avait gardé une certaine distance avec elle.  

 

S'ils avaient été un couple ordinaire peut-être qu'elle n'aurait pas accordé beaucoup d'importance à ces petites choses, mais ils étaient des êtres peu communs. Et surtout Ryo. Il avait l'habitude de faire un pas en avant pour en faire trois en arrière et elle craignait que tout ce qui s'était passé ne remette en question leur couple, si couple il y avait.  

 

Elle devait se l'avouer, elle avait peur de retrouver seule avec Ryo. Elle réalisait qu'elle avait ressenti de la peur face à la mort mais la perspective de devoir affronter Ryo une fois seuls chez eux la terrifiait. Elle était entourée de tous ses amis, de Ryo et pourtant elle le sentait loin d'elle.  

 

Alors qu'elle terminait de ranger ses affaires dans son sac, Mick l'interpella.  

 

_Ca va Kaori ?  

 

_Oui,...... pourquoi ça n'irait pas ? lui répondit-elle calmement  

 

_Je sais pas, tu es tellement silencieuse et tu parais si loin. Tu veux en parler ? C'est Ryo ? Mick arrêta de ranger ses affaire et orienta toute son attention sur Kaori.  

 

_Il fuit toute discussion, souffla Kaori en baissant son regard  

 

_Il attend simplement d'être chez vous.  

 

_Je vois ! fit-elle en s'asseyant sur le rebord du lit et en fermant son sac. Il est en colère. Il m'en veut.  

 

_Tout comme Kazue me concernant mais ça leur passera.  

 

_Tu comptes lui dire ?  

 

_Quoi donc ?  

 

_Tout ce qui nous est arrivés tu sais le pacte, le Shinigami, l'ange et.....dit-elle d'une voix hésitante sans oser accrocher son regard.  

 

_Non. Ca lui ferait plus de mal qu'autre chose. Il y a des vérités qui ne doivent pas être révélées et celle-ci en fait partie.  

 

_Même si elle a laissé passer jusqu'à présent je pense que comme Ryo elle attend d'être seule avec toi chez vous.Mick n'eut pas le temps de lui répondre. La porte s'ouvrit sur Kazue et Ryo. Kazue ne remarqua rien mais Ryo put sentir la tension qui émanait de Kaori et aussi de Mick. Il lança un regard interrogateur à Mick qui se contenta de lui sourire.  

 

_Vous êtes prêts ? leur demanda Kazue.  

 

_Quand tu veux ma chérie ! lui répondit Mick en passant son bras autour de sa taille et en la ramenant vers lui.  

 

_On peut y aller ! fit Kaori en se levant et en attrapant la bandoulière de son sac pour le porter mais Ryo la devança.  

 

_Laisse, je le prends.  

 

_Merci ! murmura celle-ci le rouge aux joues alors que la main de Ryo frôlait la sienne.  

 

Doc les attendait à l'accueil.  

 

_J'espère ne plus vous revoir dans ma clinique car je réalise que je suis trop vieux pour ça. A cause de vous j'ai pris 10 ans, je ne vous dis même pas le préjudice que ça va causer sur mon sex-appeal.  

 

_Mais non doc, qu'est ce que vous racontez ! fit Mick en lui donnant une tape dans le dos.  

 

Kaori s'avança vers lui, elle lui prit la main ce qui surpris le praticien et la serra fortement dans la sienne.  

 

_Merci doc. Merci pour tout !  

 

Elle lui offrit un sourire plein de reconnaissance, plein de respect et d'amitié. Elle rapprocha son visage du sien et posa un baiser à la commissures de lèvres de doc qui en resta pantois et sans voix. Lorsqu'elle s'écarta, instinctivement doc posa sa main sur sa joue comme pour en garder la douceur. Ryo le fusilla du regard mais se garda bien de faire la moindre remarque tout comme les autres personnes présentes. Mick lui tendit alors la main.  

 

_Merci doc. Et ne comptez pas sur moi pour vous embrasser comme Kaori car vous n'êtes absolument pas mon type.  

 

Il répondit à sa poigne et lui fit un petit signe de la tête.  

 

_Je n'étais pas seul. Remercie aussi Kazue.  

 

_Je compte bien la remercier comme il se doit une fois chez nous, lui répondit Mick en haussant des sourcils.  

 

_Pas de folie de vos corps les enfants, il vous faut encore du repos. Kaori tu reviens quand tu veux ! lança-t-il alors qu'elle passait le seuil de l'entrée.  

 

_Rêve pas trop vieux débris. Je vais laisser passer pour cette fois car je suis d'humeur clémente.  

 

_C'est pas de ma faute si elles sont toutes folles de moi Ryo. J'ai du sex-appeal j'y peux rien dit-il en levant les mains en l'air comme si cela était une évidence.  

 

Ryo se contenta de mettre son doigt dans sa bouche pour se faire vomir en réponse à la dernière phrase du doc.  

 

_Et je te signale que je me suis parfaitement bien tenu, c'est elle qui m'a embrassé. Si seulement elle avait dévié son baiser d'un demi centimètre, nos lèvres se seraient rencontrées gloussa-t-il rêveur.  

 

Ryo le prit par le col de sa blouse et le souleva.  

 

_N'abuse pas l'ancêtre, le menaça Ryo.  

 

_J'ai compris, j'arrête ! Kaori est chasse gardée. Aurais-tu l'obligeance de me poser maintenant.  

 

Ryo s'exécuta.  

 

_Merci pour tout doc.  

 

_Pas de quoi ! Et Ryo.... elle a encore besoin de repos la petite alors ménage là. Malgré nos interrogations tu n'as rien voulu nous dire et on a respecté ta demande de ne pas interroger Mick et Kaori. Je te connais suffisamment pour savoir que cette frustration et cette colère que tu gardes en toi ne vont pas tarder à exploser alors vas-y mollo c'est un conseil que je te donne.  

 

Après un dernier regard Ryo rejoignit ses amis qui l'attendait dans la cour de la clinique.  

 

_Au fait Mick, on rentre avec Ryo et Kaori.  

 

_Pas de soucis ma chérie. Où est mon 4X4 Ryo ? demanda celui-ci en regardant dans le parking.  

 

_Je suis venu en mini, intevint Ryo. Et ton 4X4....... il est là, lança-t-il d'une voix quelque peu hésitante..  

 

_Où ? demanda celui-ci en tournant sur lui même à la recherche de son américaine.  

 

_Juste là ! murmura Kazue en le pointant du doigt.  

 

_Mon bébé.....hurla Mick horrifié en laissant échapper son sac et en se précipitant vers lui. Il s'arrêta juste face à son capot complètement explosé qu'il caressa du bout des doigts.  

 

_Désolé Mick fit Ryo compatissant en tapotant l'épaule de son ami pour le réconforter, je paierai les frais de réparations lui annonça celui-ci face à son visage larmoyant.  

 

_C'est rien, on est quittes tu l'as dit toi même, lui répondit Mick en adoptant un visage sérieux.  

 

A cet instant, Mick compris à quoi faisait allusion son ami lorsqu'il lui avait dit cette même phrase la veille.  

 

_C'est de ton américaine que tu parles là je te signale !  

 

_Oui, c'est que de la tôle froissée ! affirma posément Mick en esquissant un sourire et en se dirigeant avec Kazue vers la mini comme si de rien était.  

 

Ryo n'en revenait pas, son 4X4 c'était comme sa chérie. Il aurait juré qu'il allait lui sauter dessus pour l'étriper pour avoir abîmée sa belle américaine. Il s'était préparé aux menaces, aux cris, aux pleurs et rien, rien de doute cela. Mick fit preuve d'un certain détachement, détachement qui ne fit que conforter Ryo dans le fait que son ami avait revu ses priorités.  

 

_La sagesse Mick, elle t'a complètement imprégné.  

 

_Ca va mon chéri ?  

 

_Je vais bien Kazue, c'est qu'une voiture, y a plus important ! fit-il en lui caressant la joue.  

 

Mick tenta d'adopter une attitude de contrôle, de maîtrise de soi mais intérieurement il la pleurait son américaine. Le trajet se passa dans le plus grand silence. Lorsque la voiture se gara dans la cour, Kaori leva les yeux vers l'immeuble aux briques rouges. Mick en fit de même avec son immeuble. Ce fut Ryo qui sortit le premier de la voiture. Il ouvrit la porte à Kaori et se dirigea en direction du coffre pour en sortir les sacs. Ils furent rejoint par Mick et Kazue. Une certaine gêne s'installa entre les 4 personnes. Mick et Kaori n'osaient se regarder alors que chacune de leur moitié les fixait intensément.  

 

_Merci de nous avoir ramenés Ryo, lui dit Kazue.  

 

Toute la rancoeur qu'elle avait accumulé à son encontre au fil des jours avait complètement disparu au réveil de Ryo.  

 

_Pas de quoi.  

 

_On se voit plus tard !  

 

_Aucun problème.  

 

Kaori croisa le regard de Mick inquiet.  

 

_Ca va aller Kaori ?  

 

_Oui ! Elle lui sourit, un sourire capable de faire fondre un iceberg, un sourire dont il se souviendrait éternellement comme d'un moment de pur apaisement.  

 

A cet instant, Mick sut que tout irait bien pour elle, pour eux.  

 

_ Si tu veux parler tu m'appelles.  

 

_Ca ira Mick, le rassura celle-ci.  

 

_Je sais. A plus tard alors.  

 

_Oui. Merci pour tout Kazue.  

 

Kazue se contenta de lui sourire. Elle prit la main de Mick et l'incita à le suivre. Kaori commença à s'éloigner lorsqu'elle s'arrêta.  

 

_Mick...... merci !  

 

Elle ne l'avait pas remercié pour ce qu'il avait fait pour elle. Il disait qu'elle l'avait sauvé plusieurs fois mais lui aussi lui avait sauvée la vie. Mick se tourna et il lui sourit, un de ces sourires qui créer le bonheur, une sorte d'antidote contre l'anxiété qui commençait à la gagner.  

 

_Kaori...... merci à toi !  

 

Ils se regardèrent juste quelques secondes tout en se souriant avant de reprendre leur route.  

 

_Mick une dernière chose lança Kaori en picotant légèrement. Tu sais la demande que tu m'as faite. Je t'avais dis que tu aurais l'occasion de la faire toi même........... le tiroir de ta commode se sentit-elle obligée de rajouter afin de lui rafraîchir la mémoire..  

 

_J'y compte bien Kaori.  

 

Chaque couple regagna son appartement. Ce fut main dans la main que Mick et Kazue regagnèrent leur appartement. Il sentait le renfermé. Kazue alla ouvrir les fenêtres malgré la fraîcheur hivernal alors que Mick posa son sac sur le sol.  

 

_Tu veux manger quelque chose, ou boire un verre ? Elle s'était tournée vers lui et avait accroché son regard.  

 

_Non, merci Kazue l'en remercia Mick avec un doux sourire aux lèvres.  

 

Elle alla le rejoindre sur le canapé et prit place à ses côtés. Mick la ramena vers lui et passa son bras autour de ses épaules. Kazue en profita pour nicher sa tête au creux de son cou. Ils restèrent ainsi de longues minutes baignés par les battements du coeur de l'autre.  

 

_On monte !  

 

_C'est pas que j'ai pas envie.... mais ........ a dit du repos, fit-elle en se dégageant de son étreinte.  

 

_Petite perverse, à quoi pensais-tu ? Je suis juste fatigué, j'ai envie de m'allonger et je ne veux pas être seule.  

 

_J'ai cru..... fit-elle le rouge aux joues, enfin avec toi c'est normal d'avoir ce genre de pensées.  

 

_Et c'est pas fait pour me déplaire, lui murmura-t-il se rapprochant ses lèvres de son cou où il déposa un chaste baiser. Je te promets de t'honorer lorsque je me sentirai plus en forme lui susurra Mick au creux de l'oreille. Face à l'allusion sans équivoque de son homme Kazue ne put que rougir pourtant elle joua le jeu.  

 

_Une promesse ! lui demanda-t-elle en haussant un sourcil.  

 

_Une promesse. Alors tu m'accompagnes ?  

 

Pour toute réponse elle lui tendit sa main, qu'il saisit et tous deux gagnèrent leur chambre.  

 

_Au fait qu'a voulu dire Kaori tout à l'heure ? le questionna Kazue.  

 

Mick ôta sa veste puis sa cravate. Il déboutonna les deux premiers boutons de sa chemise et se dirigea vers sa commode. Il ouvrit ce fameux tiroir et fouilla sous ses chaussettes. Il en sortit une paire en forme de boule un peu plus grosse que les autres paires et rejoignit Kazue qui était près du lit.  

 

_Je t'aime Kazue. Je t'aime vraiment. Comme une homme aime une femme. Tu n'es peut-être pas mon premier amour mais tu es le grand amour de ma vie. Tu es une bénédiction, je ne mesure pas la chance de t'avoir dans ma vie, la chance que tu m'aies choisi moi parmi des centaines d'hommes.  

 

Tout en parlant, Mick défit la boule de chaussettes. Il y avait une petite boite au fond de l'une d'elles. Il la fit glisser et la prit dans sa main. A la vue de celle-ci, les jambes de Kazue fléchir et elle s'assit sur le lit.  

 

_Oh mon dieu........  

 

_J'ai ça depuis deux mois déjà ! lui avoua-t-il d'une voix hésitante sans la quitter du regard. J'attendais le moment idéal pour te faire ma demande. Je voulais que ce soit parfait, romantique, avec un diner, des fleurs, du champagne, une douce musique, toi, moi. Je voulais faire de ce jour l'un de tes plus beaux souvenirs. Je comptais te faire ma demande le jour de la St Valentin. Quel plus beau jour pour faire sa demande en mariage que le jour des amoureux !  

 

Kazue avait porté une main à sa bouche pour étouffer ses sanglots. Mick s'agenouilla face à elle puis il ouvrit l'écrin. Il était là face à elle en pleurs, il avait attendu tellement longtemps pour la trouver qu'il ne voulait plus...il ne pouvait plus attendre. Il devait le lui dire là, maintenant, malgré ses larmes, malgré ses tremblements et malgré cette peur qui inondait encore son coeur de femme. Il voulait cette femme, il la désirait, il avait pris conscience qu'il ne pourrait plus vivre sans elle.  

 

_C'est pas parfait, c'est pas romantique, y a pas de dîner, pas de fleurs, pas de champagne, pas de musique si ce n'est celle de nos coeurs mais j'espère sincèrement que cet instant fera parti des plus beau jour de ta vie. Y a que toi et moi. Je peux pas attendre le 14 février Kazue, j'ai pas envie d'attendre. J'ai plus envie d'attendre pour vivre, pour te dire que je t'aime, pour te le montrer. Je te l'ai pas assez dit Kazue. Je t'aime. Je t'aime. Je sais que tu es trop bien pour moi, je sais que je ne te mérite pas, je sais surtout que sans toi je ne suis rien, sans toi ma vie ne vaut rien. Tu es ma vie, tu es mon coeur, tu es mon âme..... tu es ma femme.  

 

Il la fixa de longues secondes avant de prononcer cette phrase qui allait décider de leur vie à tout jamais. Il n'avait qu'une envie à cet instant la prendre dans ses bras, la serrer tout contre lui et la couvrir de baiser mais l'instant n'était pas encore propice. La peur voilà le sentiment qui à cet instant faisait palpiter son coeur enveloppé par un doux voile d'espoir.  

 

_Veux-tu être ma femme Kazue ?  

 

Il prononça enfin cette phrase libératrice tout en lui ouvrant l'écrin et en lui présentant la bague. Mick était pendu à ses lèvres attendant une réponse. Pour la seconde fois de sa vie il ressentit la peur de sa vie. Il se sentait vulnérable devant elle, vulnérable et nu car il lui avait ouvert son coeur comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Kazue en pleurs était comme tétanisée face à cette bague que son regard avait accroché pour ne plus la quitter. Il attendait cette réponse qui ne venait pas. Cet instant était aussi douloureux que merveilleux. Douloureux car seul le silence avait fait échos à sa demande. Merveilleux car l'espoir d'un oui lui faisait entrapercevoir la revanche, la seconde chance que la vie lui offrait. Il était comme hypnotisé par le visage de Kazue. Il aurait voulu détourner le regard de cette attente mais comment aurait-il pu ne serait ce qu'une seconde dévier ses yeux de cette femme. L'attente commençait à le tuer. Cette réponse qui commençait à tarder aller avoir raison de lui à défaut de son arme ce fameux soir. Un flot de sensations silencieuses s'insinua en lui.  

 

Kazue en eut le souffle coupé. Elle tenta à deux reprises de parler mais aucun son ne voulut sortir de sa bouche, c'était comme si elle avait été muette. Incapable de répondre elle acquiesça alors de la tête plusieurs fois. Mick avait porté son regard sur les lèvres de sa belle attendant le son libérateur qui ferait exploser sa joie, mais rien ne semblait venir. En dehors de ses lèvres tout le reste lui était extérieur. Il sentit bien malgré lui une désagréable sensation l'envahir : la douleur. Mick entendit son rythme cardiaque s'accélérer et battre jusque dans ses tympans alors que sa main qui tenait l'écrin se mit à trembler. Il ne sentait plus ses jambes, il s'apprêta à se relever lorsqu'il vit Kazue se jeter sur lui. Ils faillirent tous deux basculer vers l'arrière mais Mick assura sa prise au sol. Kazue s'était jetée à son cou et l'avait serré très fort à l'étouffer, tout en pleurant. Lentement, elle s'était dégagée et avait posé ses mains de chaque côté de son visage pour l'embrasser avec passion jusqu'à ce que l'oxygène vienne à leur manquer. Elle avait caressé ses lèvres avec tellement de passion, et d'envie de vivre que Mick crut bien l'espace d'une demi seconde qu'il allait fléchir sous la pression de son corps et sous la passion de sa belle infirmière. Lorsque les lèvres de Kazue à bout de souffle quittèrent celles de Mick, celui n'attendit pas que ses poumons se gorgent à nouveau d'oxygène pour lui demander, bien trop impatient de mettre fin à ce tumulte qui rongeait son coeur incertain.  

 

_Je dois prendre ça pour un oui ? Il avait voulu sa voix assurée mais celle-ci ne put s'empêcher d'être légèrement tremblante. Kazue toujours incapable de prononcer le moindre mot, confirma de la tête tout en portant ses mains à son visage pour contenir et sa joie et ce sentiment de désespoir qui ne l'avait pas quitté depuis qu'elle avait vu Mick allongé sur le brancard. Lentement avec douceur Mick dégagea les mains de son visage et il la força à la regarder.  

 

_Pardon Kazue ! lui dit-il avant de lui glisser l'anneau au doigt.  

 

Il avait conscience qu'à la joie de cette demande s'était mêlé le désespoir qui l'avait habitée ces derniers jours à son chevet. Au bonheur s'était mélangé le souvenir de ce sentiment de peur de le perdre, qu'il ne disparaisse, qu'il ne l'abandonne... qu'il ne meurt !  

 

Il embrassa cette main ornée de ce diamant puis l'embrassa avec douceur. Une demande, une bague, un oui, et un baiser. Comme certaine chose pouvait être simple. A cet instant, le seul vrai langage qui les liait c'était celui d'un baiser. Une étreinte passionnée, une ballet sensuel, des saveurs douces, sucrées mêlées aux larmes pour s'offrir une chance, une promesse d'une vie à deux.  

 

Kazue face aux douces caresses de son homme, face à l'assaut de ses mains préféra ralentir le rythme en le repoussant doucement.  

 

_Mick, on peut pas ! fit-elle à la limite de la capitulation en stoppant ses mains. Même si j'ai envie de m'abandonner corps et âme entre tes bras, doc ne nous a pas donné le feu vert.  

 

_Fichu doc ! pesta-t-il en délaissant ses lèvres gonflées tout en contenant tant bien que mal son désir d'elle. C'est vrai que je suis pas en super forme, et je ne ferai pas honneur à ma réputation, ni à ton corps de déesse.  

 

Face à cette réplique Kazue ne put que sourire.  

 

_Tu ne perds rien pour attendre Mme Angel, ce n'est que partie remise.  

 

_Redis le !  

 

_Mme Angel !  

 

S'entendre s'appeler ainsi inonda son coeur de joie. Elle avait failli le perdre, elle avait vu sa vie basculer et devenir un véritable cauchemar. Elle allait devenir sa femme, elle avait encore du mal à le réaliser.  

 

Mick se remit à genoux, posa sa tête sur ses cuisses et passa ses bras autour de sa taille. Kazue mêla ses doigts à ses cheveux et tendrement elle le caressa pour finalement se baisser et approcher de ses lèvres pour lui murmurer à l'oreille :  

 

_Je t'aime Mick Angel.  

 

Ils restèrent ainsi dans cette position de longues minutes avant de s'allonger sur le lit. Blottis l'un contre l'autre, chacun se ressourçant dans la chaleur du corps de l'autre. Kazue se sentait heureuse d'être là blottie tout contre l'homme qu'elle aimait et qui allait devenir son mari. Elle regarda sa bague et sourit. La voyant faire Mick ne put s'empêcher de sourire. Elle le rendait heureux, elle le rendait vivant. Sa présence illuminait sa vie, son coeur et embrasait tout con corps. Avec elle, il accepterait tout ce que la vie voudrait bien leur donnait, il ne voulait ni ne vivrait plus de et dans le regret. Il émanait de lui une telle sérénité qu'il sut qu'il avait prit la bonne décision.  

 

_Mick, je ne veux pas raviver ces douloureux souvenirs passés et je te promets de ne plus t'en reparler mais me diras-tu un jour ce qui s'est passé..... ?  

 

_Comme tu le dis Kazue c'est du passé et je ne veux penser qu'au présent. A partir de cet instant nous commençons une nouvelle vie à deux, et juste nous deux. Moi pour toi, et toi pour moi ! Juste toi et moi Kazue !  

 

_C'est une promesse !  

 

_C'est une promesse et un serment ! lui sourit-il.  

 

Kazue reçut chaque mot comme une promesse faite à son coeur, un serment les liant l'un à l'autre aujourd'hui et pour toujours.  

 

 

 

***************  

 

 

Une fois devant la porte de leur appartement, Ryo lui ouvrit la porte et il l'invita à entrer la première. Kaori après l'avoir remercié par une signe de la tête franchit le seuil de leur appartement. Ryo lui emboîta le pas puis referma la porte derrière lui. Kaori ne put s'empêcher de se retourner lorsqu'elle entendit la porte se refermer derrière eux  

 

_Bienvenue à la maison Kaori !  

 

_Merci.  

 

Il posa le sac près du canapé alors que Kaori avança à petit pas. Elle posa sa main sur le buffet du salon et sans arrêter de marcher le caressa. Elle fit de même avec le canapé. C'était bon d'être de nouveau chez soi. Kaori voulait se ré-imprégner de son appartement, se ré-octroyer ces sentiments, ces émotions qui avait fait sa vie en ce lieu. Elle voulait reprendre le cours de sa vie et le pas sur ce trouble qui avait pris possession d'elle depuis cette fameuse nuit où elle avait quitté ce lieu. Elle sentait le regard de Ryo posé sur elle et ce silence qui les entourait ne faisait que la rendre un petit peu plus nerveuse. Depuis leur départ de la clinique elle avait sciemment évité son regard. Ils étaient enfin seuls, et elle savait qu'il n'allait pas manquer de lui dire ce qu'il pensait de son acte. Il avait refusé tout dialogue depuis son réveil mais elle savait qu'ici elle n'y échapperait pas. Elle fit donc le tour de l'appartement sous le regard insistant de Ryo. Elle se rendit à la cuisine et se prit une petite bouteille d'eau avant de regagner le salon. Ryo était à la même place, il n'avait pas bougé d'un pouce. Elle marcha jusqu'aux escaliers et s'apprêta à monter lorsqu'elle sentit deux bras lui enserrer la taille. Elle ne sut quelle attitude adopter. Elle n'eut pas à réfléchir longtemps. Lorsqu'elle sentit le souffle chaud de Ryo tout contre son oreille elle posa ses mains sur les siennes afin de le rassurer. Il avait besoin d'être rassuré.  

 

_J'ai eu envie de faire ça depuis ton réveil, lui avoua celui-ci en nichant sa tête au creux de son cou.  

 

Kaori appuya son dos tout contre son torse et se laissa imprégner par la chaleur du corps de Ryo.  

 

_Il faut qu'on parle Kaori ! lui dit-il calmement en caressant son ventre.  

 

_Je sais. Tu es en colère et je le comprends. Pardon Ryo ! lui dit-elle en tournant la tête vers lui.  

 

Ryo put ressentir toute sa sincérité dans sa voix et au travers de son regard nimbé de larmes.  

 

_Tu sais que ça ne suffira pas.  

 

_J'en ai conscience mais à cet instant c'est tout ce dont je suis capable. Je suis fatiguée Ryo. J'ai besoin de m'allonger et de me reposer, mais je te promets qu'on va parler.  

 

Ryo dégagea une mèche de cheveux du cou de Kaori puis il y déposa un chaste baiser qui la fit frémir. Au contact de ses lèvres chaudes sur sa peau Kaori sentit tout son corps frémir. C'était un simple effleurement qui reflétait tout son soulagement de la savoir envie, de l'avoir entre ses bras mais surtout tout son amour. Il avait besoin de sa chaleur à cet instant tout comme elle. Ils avaient beaucoup de choses à se dire. La délivrance était proche pour chacun d'eux, mais à cet instant il allait encore devoir faire preuve de patience.  

 

Ryo desserra son étreinte et lentement il l'incita à se retourner pour lui faire face. Kaori plongea son regard dans le sien avec appréhension. C'était bien plus facile de lui parler, bien moins intimidant de s'ouvrir à lui sans avoir à faire face à son regard perçant.  

 

_Je vais te laisser te reposer, on a le temps.  

 

_Oui.... on a le temps !  

 

Il prit son visage en coupe et caressa ses lèvres des siennes. Ce baiser se voulut aérien, mais très vite il mua en une étreinte passionnée d'abord hésitante puis fougueuse. Ryo avait besoin de faire taire cette sourde angoisse qui lui rappelait qu'il avait failli la perdre. Sans réellement réfléchir il avait pris son visage en coupe entre ses mains pour avoir son regard à hauteur du sien. Kaori sentit sans mal qu'il ne voulait pas la laisser partir. Il avait besoin d'être rassurer alors elle fit comme lui. Elle prit son visage entre ses mains et lui sourit. Elle fit la seule chose capable de pouvoir faire taire cette angoisse qui oppressait le coeur de son homme. Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa langoureusement afin qu'il puisse ressentir toutes les sensations qu'elle éveillait en lui. Elle se recula et colla son front au sien.  

 

_Ryo je ne vais pas partir. Je monte juste à l'étage.  

 

_Si j'ai tenu toutes ces années Kaori c'est par ce que tu étais là à mes côtés. Tu m'as pris ma seule raison de vivre Kaori, tu me l'as violemment et sciemment arrachée.  

 

Depuis qu'il vivait avec elle, la hantise du nettoyeur était qu'elle ne le quitte et son pire cauchemar s'était réalisé. Elle avait volontairement fait le choix de partir, de mourir, de se sacrifier pour le sauver lui. Kaori ne put retenir ses larmes face à cet aveu. Que répondre à cela ? Il avait raison. Lui dire qu'elle referait la même chose si la situation se présentait de nouveau. Oui, elle referait exactement la même chose mais elle se garda bien de lui révéler le fond de son coeur afin de ne pas éveiller sa colère. Elle se rapprocha alors de lui et passa ses bras autour de sa taille afin de l'étreindre fortement.  

 

_Je suis la Ryo, je n'irai nulle part ! le rassura Kaori.  

 

Elle s'était légèrement reculée et avait posé une main sur sa joue. Leurs regards s'accrochèrent avec force et tendresse. Son regard noisette se perdit dans la profondeur absolue de celui de Ryo les rattachant l'un à l'autre. A cet instant, il n'y avait plus de peur, plus de doute, plus de douleur, plus de reproches juste le pardon et cette blessure encore vive encrée dans le coeur et dans la chair de Ryo.  

 

_Pardon pour le mal que je t'ai fait, lâcha Kaori .  

 

C'était la seconde fois qu'elle lui demandait pardon. Kaori contrairement à lui n'avait jamais eu de mal à s'excuser et à reconnaître ses torts. L'espace d'un court instant, il se posa cette question. Pourrait-il lui pardonner ? Lui pardonner certainement car elle lui avait toujours tout pardonné. Jamais il ne pourrait rester fâché contre elle bien longtemps mais oublier ça non, il ne le pourrait jamais. Il lui suffisait de fermer les yeux pour la voir morte étendue sur la neige, pour ressentir l'effet dévastateur et destructeur que ses propres sentiments et émotions avaient eu sur son coeur et sur lui. N'était-il pas allé jusqu'au bout de lui même.  

 

L'espace d'un instant Ryo se demanda s'il devait être franc avec elle, ou laisser couler ? Simplement lui dire, je ne t'en veux plus et reprendre le cours de leur vie comme si de rien était, alors que c'était faux, juste pour laisser couler, pour faire en sorte de minimiser la chose. Lui pardonner pour lui trouver des excuses, or elle n'en avait aucune. Elle lui avait menti, elle l'avait trompé sur la vérité, sur la réalité, elle lui avait caché des choses, et cela ne devait pas être grave ? Adopter cette attitude ressemblerait fortement à un pardon mais juste en surface, mais ce ne serait pas un vrai pardon. Plutôt une sorte de cache misère, une masque lui voilant la réalité, le refus de voir la vérité en face. Leur couple ne ferait qu'en pâtir.  

 

Pourtant ne pas lui ouvrir son coeur c'était comme nier le mal qu'elle lui avait fait et c'était un peu se nier lui même. La sincérité, le dialogue, c'était les deux seuls chemins qui allaient les aider à sortir de ce trouble et à commencer à guérir leurs blessures réciproques.  

 

Tout cela Ryo l'exprima au travers de son regard et Kaori n'en perdit rien, pas un mot, pas une émotion. Ce regard intense, indéchiffrable pour certain, Kaori le laissa couler sur elle pour en comprendre toutes les subtilités. Il était en colère contre elle, il lui en voulait mais à cet instant elle ne se sentait pas la force de panser ses blessures. Si elle ne gagnait pas son lit dans les 5 minutes à venir elle risquait de s'affaler ici sur la parquet du salon et cela Ryo le compris. Elle était épuisée. Il devait lui dire, ne pas la laisser sur cette pointe de tension. Il devait mettre de côté son orgueil, sa colère, sa peine et se faire violence à cet instant pour son bien à elle. Il ouvrit alors la bouche et ses lèvres murmurèrent plus qu'elles ne parlèrent. A cet instant, Ryo se sentit comme suspendu dans le vide, suspendu dans le temps et dans l'espace. Il avait ouvert son coeur, reconnu sa faiblesse et pourtant Kaori ne réagit pas. Ne l'avait-elle pas entendu ? Il se força alors à le lui redire mais cette fois de façon plus prononcée.  

 

_Je t'aime Kaori.  

 

Cette fois-ci elle avait entendu chacun de ses mots, son coeur et son corps avaient frémi, il l'avait ressenti. Kaori s'était figée face à cet aveu alors que ses joues avaient violemment rougi. Elle leva sa main tremblante et caressa sa joue avant de lui dire.  

 

_Je t'aime aussi Ryo.  

 

Ils se regardèrent quelques secondes avant que Kaori ne lui tourne le dos et ne gagne l'étage. Ryo ne put se résoudre à la laisser seule. Il monta à son tour et lui emboîta le pas. Elle se tenait face à sa chambre. Elle ouvrit la porte et s'apprêta à y entrer lorsque la voix de Ryo la retint.  

 

_ Tu sais que notre chambre est plus loin.  

 

Le notre la fit atrocement rougir. Ils étaient un Nous à présent et elle avait encore du mal à s'y faire. Faut dire qu'elle n'avait pas vraiment eu le temps de s'y habituer.  

 

_Je sais..... fit-elle gênée, c'est juste que je veux me retrouver dans un environnement familier, ou je me sente bien. Ca veut pas dire que dans ta chambre je me sens mal s'empressa-t-elle de rajouter.  

 

_Calme-toi, tu n'as pas besoin de te justifier. Tu es certaine de ne pas avoir faim.  

 

_Non, merci Ryo. J'ai juste envie et besoin de m'allonger pour me reposer et dormir un peu.  

 

_Tu remarqueras que j'en ai profité pour changer ton ancien lit cassé.  

 

Face à cette attention Kaoi lui sourit.  

 

_Si tu as besoin de quelques choses....  

 

_Merci !  

 

Ne voulant pas la brusquer Ryo redescendit au salon. Kaori jeta un regard sur cette pièce qui avait contenu tous ses rêves et tous ses désirs de femmes. Elle alla s'asseoir sur son lit et fit face au coffret que Ryo lui avait offert. Elle l'ouvrit et caressa le papillon. Le souvenir de cette soirée, du regard de Ryo et de leur baiser la firent sourire et frémir. Elle s'allongea et fixa le papillon de longues minutes avant de finir par s'endormir.  

Ryo la regarda dormir de longues heures. Elle paraissait calme et son sommeil serein. Ne pouvant s'allonger avec elle sur ce lit trop petit pour deux personnes, il fit la seule chose à faire. Il la souleva et la ramena dans ce qui était devenue en une nuit leur chambre pour la poser délicatement sur le lit. Il s'était allongé à ses côtés et ne l'avait plus quittée du regard. Il avait beau l'avoir face à lui, Ryo ne pouvait oublier cette souffrance, au contraire il ne faisait qu'y repenser à chaque fois qu'il posait le regard sur elle. Pour la première fois de sa vie il ressentait le besoin de parler, il en avait envie, il en avait besoin, c'était une nécessité de parler de tout cela à quelqu'un. Et qui mieux que Kaori pour tenir ce rôle. Parler de sa peur, de sa souffrance lui permettrait peut-être de se sentir moins seul pour la porter. Ils devaient revenir sur toute cette nuit avec plus de calme en se sentant en sécurité du fait de l'avoir face à lui cette fois.  

 

Kaori ne se réveilla que bien plus tard dans la nuit. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle ressentit un poids sur sa taille. C'était le bras de Ryo qui l'enserrait avec force de manière possessive. Elle remarqua alors qu'il l'avait transportée dans ce qui était devenue leur chambre. Lentement Kaori ôta son bras et se dégagea de son étreinte. Elle quitta le lit en faisant attention de ne pas le réveiller. Kaori remarqua qu'il avait ôté tous les posters géants de ces actrices nues afin de laisser les murs nus. Cela la fit sourire. Les choses avaient bel et biens changés entre eux deux pour qu'il sacrifie ses miss mokkori. Lentement elle quitta la chambre pour gagner le toit. Elle s'adossa au balcon et regarda le ciel étoilé la recouvrir de milliers d'étoiles. L'air froid fit voleter ses courts cheveux autour de son fin visage et vint chatouiller le bout de son nez. Elle porta alors une main à sa bouche et éternua doucement.  

 

Lorsque Ryo se réveilla ce fut un sentiment de peur qui le gagna du fait de ne pas voir Kaori à ses côtés. C'était la seconde fois qu'il vivait cette scène. Il se leva précipitamment et il la chercha dans tout l'appartement avant de ressentir sa présence sur le toit. Il la rejoigit. Sans faire de bruit, il marcha jusqu'à elle et passa ses bras autour de sa taille la faisant sursauter par la même occasion.  

 

_Ryo..... lâcha-t-elle surprise en sursautant.  

 

_Je t'ai fait peur, pardon. J'ai également eu peur lorsque j'ai vu que tu n'étais plus dans notre lit lui glissa-t-il à l'oreille presque dans un ton de reproche. Tu n'as pas froid ? lui demanda-t-il la sentant frémir.  

 

_Non ça va ! Pardon. Elle avait perçu tellement de détresse dans sa voix qu'elle ne put que s'excuser. Tu avais l'air si bien que je n'ai pas eu le coeur de te réveiller.  

 

_Qu'est ce que tu fais ici à cette heure ci?  

 

_Je voulais voir les étoiles. C'est une des dernières choses que j'ai vu....  

 

Kaori s'en voulut aussitôt après avoir dit ces mots. Elle sentit les bras forts et protecteurs de Ryo se serrer sur elle, assurant sa prise avec fermeté. Un long silence s'en suivit les laissant presque gênés.  

 

Il n'avait jamais su ce que c'était que d'avoir un père, une mère, un foyer... de l'amour encore moins. Personne ne lui en avait jamais rien donné avant qu'il ne rencontre Hide et Kaori. Et a elle seule, elle était parvenue à combler toutes ces années de vides, de manque en un seul regard, en un seul sourire, en une seule poigne. Elle avait pris sa main pour ne plus jamais la lâcher jusqu'à ce fameux soir où tout avait basculé. Ils étaient là l'un contre l'autre alors que le silence était le seul témoin de leur présence. Lentement Kaori se tourna et releva la tête. Elle posa sa main sur sa joue et le regarda de longues secondes.  

 

_Encore une fois Ryo, pardon.  

 

_Tu m'as demandé pardon à trois reprises Kaori et je te le redis, cela ne suffit pas.  

 

_Que veux-tu ? Qu'attends tu de moi ? car rien ne pourra changer ce qui s'est passé.  

 

_En effet, rien ne pourra changer cela et c'est bien ça le problème. C'était un acte stupide et irréversible Kaori.  

 

_Je sais !  

 

_Tu sais et pourtant tu l'as fait !?  

 

_Pour te sauver Ryo ! hurla presque Kaori sur la défensive.  

 

_Qui t'a demandé de me sauver ? Certainement pas moi ! Si pour me sauver tu dois donner ta vie, te sacrifier alors non,...... non Kaori, je ne vaux pas être sauvé...... jamais ! fit-il la mâchoire contractée..  

 

_Mais Ryo.......  

 

_Il n'y a pas de mais Kaori ! la coupa-t-il durement. J'ai cru mourir face à ton corps sans vie. Tu m'as tué en même temps que tu es morte Kaori et cela tu ne l'as pas pris en compte dans ton schéma de sauvetage. Je suis mort en même temps que toi, tout comme je vis par ce que tu vis. Sans toi ma vie n'a aucun sens, aucun intérêt, aucun attrait. Je n'ai que toi, tu es ma seule famille, la seule personne à qui je tienne et dont je ne peux pas me passer. Comprends-tu ? J'étais largué dans toute cette histoire, dépassé et impuissant. Je n'ai fait que subir Kaori et il n'y a rien de pire au monde que de rester impuissant face au corps sans vie de la personne que tu aimes. Réalises-tu à quel point ton choix cruel et égoïste m'a torturé.... car c'était cruel Kaori ! Non ! Bien sûr...... lâcha-t-il avec une certaine amertume dans la voix , sans cela tu ne l'aurais pas fait. Tu me rends meilleur Kaori, ta présence me rend meilleur, tu fais de moi l'homme que je suis devenu, l'homme que tu as devant toi à cet instant. Sans toi, cet homme n'existe pas. Sans toi il n'y a plus de Ryo Saeba, il ne reste plus que City Hunter, le nettoyeur, implacable et sans pitié.  

 

_C'est faux ! s'empressa de répondre Kaori en posant ses deux mains à plat sur son torse alors que les larmes s'écoulaient le long de ses joues. Tu n'as pas besoin de moi pour être un homme pourvu de qualités, d'humanité et de raison. Elle est là en toi ! dit-elle en joignant le geste à la parole et en portant sa main à son coeur.  

 

_C'est là que tu as tort Kaori ! lui murmura presque Ryo en recouvrant sa main de la sienne et en la serrant fortement. Et cette nuit en a été un parfait exemple. Je me suis démontré à quel point c'était vrai. J'ai vu à quel point j'étais lâche sans toi, à quel point je n'étais rien sans toi Kaori. Je n'existe qu'au travers de ton regard, au travers de ton amour, au travers de ta compassion, .....je n'existe qu'au travers de toi tout simplement. Je t'ai haïs Kaori, je t'ai détestée pour ce que tu as fait, pour ce que tu nous as fait .  

 

Il savait qu'il se remettrait de toute cette histoire, mais pas de ce qu'elle avait brisé en lui.  

 

_ C'est un sentiment humain Ryo. C'est normal d'éprouver ce genre de sentiments et de ressentiments, cette colère et même cette haine.  

 

Ryo parlait tout en fixant ses prunelles noisettes désolée et tristes. Kaori réalisa qu'en exprimant ses émotions il les apaisait d'une certaine façon et pourtant il ne pouvait se défaire de cette colère envers lui même qu'elle n'eut aucun mal à ressentir. Ryo ne faisait que ressentir cette haine de lui même depuis ce fameux soir où tout avait basculé. Il devait se défaire de cette culpabilité dévastatrice qui le rongeait intérieurement. Il n'avait fait que subir et dépendre de Mick depuis cette fameuse nuit, et là face à elle, il reprenait petit à petit le contrôle de sa vie, de leur vie.  

 

_Je suis en colère contre toi, je t'en veux Kaori. Comment as-tu pu décider de te sacrifier pour me sauver. Ta vie vaut mille fois la mienne ou celle de Mick, même que nos deux vies réunies. Nos vies n'ont aucune valeur face à la tienne.  

 

_C'est faux et tu le sais mieux que personne. Ta vie et celle de Mick valent autant que la mienne si ce n'est plus. Cesse de t'enfermer dans cette bulle de souffrance Ryo et de te morfondre. Avec ma mort, tu as découvert ta propre fragilité et tu as du mal à l'accepter. Il te faut accepter cette vulnérabilité Ryo, moi je l'aime car elle fait de toi, de cet homme merveilleux que tu es. Sois indulgent avec toi même Ryo et pardonne-toi.  

 

_On ne parle pas de moi Kaori mais de toi. Tu ne me trouverais pas si merveilleux si tu savais ! lui dit-il d'une voix légèrement radoucie alors qu'il détourna la tête pour ne plus croiser son regard, au souvenir honteux de son acte. Je voudrais comprendre pourquoi tu as agi ainsi, et ne me dis pas par amour ?  

 

_Je n'ai pourtant que cette réponse à te donner. Je ne peux pas vivre sans toi, je sais que j'en suis incapable.  

 

_Et moi alors ? Pourquoi ce serait différent ? Crois-tu que j'aurais pu vivre en ayant ta mort sur la conscience, en ayant le coeur et l'âme rongés par la culpabilité. Crois-tu que par ce que je suis un tueur sanguinaire, par ce que j'ai un coeur de pierre, par ce que j'ai tué des centaines de personnes que la douleur ne peut pas m'atteindre tout comme Mick.  

 

_Non, je n'ai jamais dis cela. Tu es bien plus fort que moi, tu es tout comme Mick d'ailleurs, une force de la nature à toi tout seul Ryo. De plus Shinjuku a encore besoin de toi. Tu es le défenseur des opprimés. Ta vie est simplement plus utile que la mienne.  

 

_Est ce que tu entends ce que tu dis Kaori. Qui est tu pour dire et juger de ce genre de chose ? Qui es-tu pour dire qu'une vie est plus utile qu'une autre ? Dieu......  

 

_Bien sûr que non. Je t'aime Ryo, je t'aime tellement que ça me fait mal. C'est vraiment douloureux de juste imaginer vivre ma vie sans toi. Lorsque j'ai perdu Hide, j'ai bien cru mourir de chagrin, j'ai réussi à le surmonter uniquement à cause de toi, de ta présence à mes côtés. Sans toi dans ma vie, sans toi à mes côtés Ryo je ne survivrai pas. Il ne me reste que toi.  

 

_C'est faux, il te reste nos amis.  

 

_C'est vrai, il me reste nos amis, mais tu sais très bien que ce n'est pas comparable. Voilà pourquoi j'ai fait ce choix même si le Shinigami s'est joué de moi, même si c'était Mick la véritable cible.  

 

_Tu refuses de comprendre Kaori.... s'agaça Ryo.  

 

_Non...... c'est toi qui refuse de comprendre Ryo ! lui dit-elle calmement en posant sa main sur sa joue et en captant son regard. Regarde-moi ! le supplia-t-elle.  

 

_Je veux que tu aies une longue vie,..... une belle et très très longue vie Kaori murmura Ryo en captant son regard.  

 

_Elle le sera avec toi Ryo, car je t'aime.  

 

_Je t'aime aussi. Promets-moi de ne plus jamais refaire une chose aussi stupide.  

 

_ Je ne peux pas te faire une telle promesse, mais je peux te dire à quel point je t'aime, oui je peux te dire jusqu'où va mon amour pour toi, lui dit-elle en marquant un temps.  

 

Kaori avait toujours fait confiance au jugement de Ryo et lui à ses sentiments à elle, mais là face à son regard, cet amour passionné qui les liés lui montra que pour lui elle serait toujours prête à toutes les extrémités pour le lui prouver. Face à son regard noisette qui l'étourdissait car elle était la seule personne à le regarder de cette façon Ryo appréhenda ce qu'elle allait lui dire et il avait raison.  

 

_Je mourrais sans toi et je mourrais pour toi Ryo ! lui murmura Kaori tel un souffle à la limite d'un aveu presque honteux qui ne fit que traduire sa faiblesse lorsqu'il s'agissait de lui et Ryo en comprit toute l'ampleur.  

 

Kaori baissa aussitôt le regard ne supportant plus le gouffre sombre des prunelles de Ryo alors que celui-ci fronça les sourcils et plissa les yeux. C'était tellement facile pour elle de prononcer ces mots mais tellement dur pour lui de les entendre. Il avait parfaitement entendu ce qui lui avait fait froncer les sourcils mais il était incertain quant à la signification exacte de ces mots. La vérité c'est qu'il se refusait de les comprendre ces mots. Il resta interdit quelques secondes réfléchissant à la meilleur façon de réagir sans pour autant se laisser emporter par la colère. Elle refusait de le comprendre tout comme lui refusait de la comprendre. Il se sentit tiraillé entre cette envie de la comprendre pour lui pardonner et ce besoin de la convaincre du bien fondé qu'elle avait eu tort.  

 

Alors qu'il la fixait intensément, il réalisa que ce qu'elle voulait pour lui c'était exactement ce qu'il voulait pour elle. Le fait qu'elle baisse les yeux, qu'elle ne puisse pas, plus soutenir son regard lui montra qu'elle connaissait la souffrance. En effet, elle savait la douleur qu'elle lui avait infligée, elle savait la douleur de faire souffrir un être aimé, ce besoin de se protéger, cette envie, cette nécessité qui l'avait poussée à faire ce choix. Face à elle, il se sentit démuni.  

 

_Tout comme je mourrais sans toi et je mourrais pour toi Kaori ! lui avoua Ryo à son tour en la ramenant à lui et en l'étreignant fortement. C'est pour ça que j'espère autre chose pour nous que cette fin tragique.  

 

Là Kaori s'écarta de lui et planta son regard dans le sien.  

 

_Je raccroche Kaori....... tout comme Mick !  

 

_A cause ..... Elle ne put finir sa phrase, Ryo la coupa aussitôt.  

 

_Oui et non !On a pris conscience que la vie était trop courte, on va mourir un jour comme tout le monde mais avec nos métiers plus rapidement que le commun des mortels. On a revus nos priorités. De plus, je réfute le je mourrais sans toi et je mourrais pour toi. Je veux vivre avec et pour toi pour mourir le plus tard possible à tes côtés et non pas seul comme un chien sur un terrain abandonné d'une balle dans le dos, après avoir vu grandir nos enfants et nos petits enfants. Je veux vieillir avec toi Kaori et pour que cela se réalise il nous faut prendre un nouveau départ. C'est une nouvelle vie qui s'offre à nous, une seconde chance. A nous de tirer parti de ce qu'on a découvert avec vos décés à Mick et toi. Les secondes chances sont rares, je suis bien placé pour le savoir.  

 

_Mick t'a parlé du spectre, n'est ce pas ?  

 

_Oui, je sais que jamais je ne pourrais me défaire de mon passé ou de mes mains couvertes de sang. Je vis avec depuis toujours. Je ne compte pas fuir ce que j'ai fait ou qui je suis car je dois vivre avec. Cette réalité, cette vérité sera toujours rattaché à qui je suis Ryo Saeba ou City Hunter peu importe le nom que je porte. J'ai simplement décidé de l'accepter au lieu de me morfondre comme tu me l'as si bien fait remarquer, et de faire comme tout le monde, caresser l'espoir d'une vie meilleure que j'ai jusqu'à il y a pas longtemps dénigré et réfuté. Moi, espérer......Hm....fit-il.  

 

_Toi le grand Ryo Saeba est prêt pour vivre cet inconnu, pour goûter à ce bonheur qui t'a si longtemps effrayé !  

 

_Oui ! J'ai compris que pour te sauver de toi même on doit aller au devant de cet inconnu et si pour ça je dois devenir un homme ordinaire, avec un job ordinaire c'est peu cher payé pour vivre avec toi jusqu'à nos vieux jours.  

 

_Tu veux réellement renoncer à une partie de qui tu es Ryo ? Je ne veux pas que tu le fasses ce sacrifice à cause de moi ! souffla-t-elle hésitante.  

 

_Je le fais pour moi, je le fais pour nous et sans aucune hésitation ! affirma celui-ci avec détermination. Je renonce avec joie à la plus mauvaise partie de qui je suis. C'est te sauver de toi même et me sauver de moi même car cette situation se représentera fatalement et l'un de nous deux y laissera obligatoirement la vie. Je te l'ai dis même si je le pense, " je réfute ce je mourrai sans toi et je mourrais pour toi ! "Et c'est non négociable Kaori !  

 

Ryo appréhendait ce qu'il espérait, mais pour elle, il concéderait à renoncer à beaucoup plus qu'être City Hunter. Kaori savait qu'avec cela le sujet était clos, alors elle prit appui sur la rambarde et regarda les étoiles alors que Ryo se rapprocha d'elle pour passer son bras autour de ses épaules. Les lèvres de celle-ci s'étirèrent alors. Elle tourna la tête vers Ryo et planta son regard dans le sien.  

 

_Alors il y a un nous ......?  

 

_Pour oser poser cette question c'est que tu doutes encore....  

 

_C'est que.....  

 

Mais Ryo ne la laissa pas finir sa phrase qu'il fondit sur ses lèvres. Ce fut à bout de souffle et la respiration saccadée qu'il reprit tout en collant son front au sien.  

 

_Après ce qui s'est passé entre nous pour le réveillon du 1er jour de l'an je pensais que c'était clair.  

 

Au souvenir de cette nuit, Kaori rougit violemment ce qui le fit sourire. Jamais il ne se lasserait de sa timidité et de son innocence.  

 

_Disons que je n'ai pas tous mes souvenirs et j'ai du mal à combler certains vides.  

 

_Si je peux t'aider....  

 

L'instant qu'ils étaient entrain de vivre lui montra que cette semaine qui lui manquait ne lui était pas essentiel. C'était un nouveau départ, et ils auraient tout le temps de se forger de nouveaux souvenirs pour combler ce vide.  

 

_En faite j'ai qu'une question .....lui dit-elle en se tournant pour lui faire face.  

 

_Vas-y !  

 

_Qu'est ce que Saeko a offert à doc ?  

 

Là Ryo parti dans un rire strident qui piqua sa curiosité. Au souvenir de ce cadeau inoubliable Ryo n'avait pas pu se retenir de rire. Alors qu'il se pliait en deux, Kaori posa sa main sur son bras pour l'inciter à parler impatiente.  

 

_Oh la la, j'ai mal au ventre rien que d'y penser. Elle a offert à doc une poupée gonflable ! fit-il en essuyant une larme au coin de son oeil.  

 

_Non..... fit Kaori en lui faisant les yeux ronds.  

 

_Si, elle s'est pas démontée. Elle lui a dit qu'avec sa sciatique et son arthrose, cette jeune demoiselle serait plus à même de le satisfaire et doc lui a alors.....  

 

_N'en dit pas plus, je ne veux rien entendre qui puisse heurter la sensibilité de mes oreilles! fit-elle en joignant le geste à la parole et en se les couvrant de ses mains.  

 

Ryo se saisit alors des mains de sa belle qui tenta faussement de se défaire de son emprise et il la ramena vers lui. Kaori se blottit tout contre lui avant de relever la tête.  

 

_Tu as réfléchi dans quoi tu voulais te lancer avec Mick ? Tu as toujours été City Hunter, un détective privé, un nettoyeur, non pas que tu n'en es pas capable, c'est juste que....  

 

_Avec Mick on pensait se recycler en tant que découvreurs de talents.  

 

_Et ça consiste en quoi ?  

 

_Et bien..... comment dire......En faite, c'est arpenter les rues pour dénicher les futurs mannequins mokkori de demain.  

 

_C'est hors de question je te préviens tout de suite ! lui dit-elle en de dégageant de son étreinte et en posant ses deux mains sur ses hanches. Pourquoi je ne suis pas étonnée de ton idée....  

 

_C'est une idée de Mick mentit celui-ci. Je pensais plutôt à travailler dans la sécurité pour de grands hôtel.....  

 

_C'est déjà mieux !  

 

_Ou être pêcheur, j'ai toujours voulu être pêcheur sur un grand chalutier !  

 

_Tu plaisantes là !?  

 

_Non, ça doit être génial de partir en mer pour pêcher. C'est un peu comme être nettoyeur en faite. Ca reste de la chasse, la traque du poisson, je reste le prédateur.....  

 

_Sauf que tu n'as pas du prendre en compte un élément primordial pour ta survie.  

 

_Lequel ?  

 

_Tu pars en mer pour minimum 3 mois donc pas de bars, pas d'alcool, pas d'hôtesses, j'irais même plus loin pas de femme à bord. Tu ni survivras jamais !  

 

_Oh mon dieu..... hurla celui-ci horrifié réalisant la portée des paroles de Kaori.  

 

_Pêcheur mon oeil, oui ! rétorqua-t-elle face à son visage horrifié. C'est juste pour le mythe de sirènes....  

 

_Pourquoi je voudrais attraper une sirène alors que j'ai déjà dans mes filets la plus belle de toutes, lui répondit celui-ci en redevenant sérieux et en l'attrapant par la taille. Il se pencha sur elle et posa un léger baiser sur ses lèvres. Et puis un mythe, un mythe c'est vite dit Kaori....! dit-il en lui faisant un clin  

d'oeil.  

 

_C'est vrai avec ce qu'on a vécu ça m'étonnerait pas qu'elles existent. C'est hors de question pour la pêche Ryo. Sans les sirènes j'aurai trouvé ça parfait pour toi.  

 

_Tu es jalouse, fit-il en affichant un petit sourire en coin et en plus on ne sait même pas si elles existent vraiment !  

 

_Moi..... jalouse d'une femme avec une queue de poisson, ......jamais ! N'empêche, trouve-toi une autre vocation et dis adieu à leurs petites culottes.  

 

_Encore faudrait-il qu'elles en aient une ! lui fit remarquer celui-ci avec un regard pervers. Et puis il me restera toujours les tiennes ! lui avoua celui-ci en reprenant son souffle comme ci cela avait été quelque chose de difficile à lui avouer.  

 

Kaori rougit, et si ça c'était pas une preuve qu'il l'aimait. Ses petites culottes à elle. Elle ne sut pas pourquoi mais cette toute petite phrase inonda son coeur de joie.  

 

_Idiot ! souffla Kaori en l'assommant avec une toute petite massue en piquant un fard.  

 

_C'est la plus petite massue que j'ai jamais vu ! lui fit remarquer celui-ci.  

 

_ C'est la seule que j'arrive à lever sans risquer de me blesser, mais si tu veux je peux te sortir mon attirail ? fit-elle menaçante.  

 

_Du tout Sugar......... fit-il en redevenant sérieux. Et puis on a tout le temps d'y réfléchir Kaori.  

_  

Tu es sûr de ce que tu veux Ryo ? Tu es certain de le vouloir ? lui demanda-t-elle d'une voix hésitante.  

 

Afin de palier à toutes ces inquiétudes, il caressa de son doigt le contour de ses lèvres comme pour la faire taire, puis fondit une nouvelle fois sur les lèvres de sa belle. Deux bouches, un baiser, un seul et même souffle, deux coeurs battant à l'unisson. Kaori soupira d'aise lorsqu'elle sentit les lèvres de Ryo se détacher des siennes. Elle passa ses bras autour de sa taille, posa sa tête tout contre son épaule et tous deux regardèrent les étoiles. Alors que les étoiles scintillaient de mille feux, une pluie d'étoiles filantes se mit à tomber.  

 

_Ryo..... regarde, des étoiles filantes..... s'exclama Kaori le regard pétillant d'émerveillement mais aussi de bonheur.C'est magnifique !  

 

_On dirait qu'on est sous une pluie d'étoiles mon amour, ça va nous porter chance. Nos vies vont changer ce soir Kaori, faisons vite un voeux, s'impatienta Ryo en fermant les yeux et en se concentrant.  

 

_Depuis quand tu crois à ces choses ? demanda-t-elle sceptique.  

 

_Depuis que j'ai vu un ange !  

 

Kaori sut qu'il ne lui en dirait pas plus alors elle n'insista pas. La vie semblait avoir repris son cours.  

 

 

 

***************  

 

 

Le calme avait de nouveau gagner les cieux. D'un geste de sa main, il ramena l'épais tapis de nuages à sa place séparant de nouveau leurs deux mondes. D'un pas lent, il traversa l'immense terrasse sous les regards craintifs et désolés des autres anges. Dans le regard de certains il y lut du respect et dans d'autre de la peur. Il ne leur prêta aucune attention, il avait agi en connaissance de cause et à présent il allait prendre ses responsabilités et accepter la punition qui allait lui être infligée. Il entra dans l'immense édifice et fit un détour par la bibliothèque avant de se diriger dans les appartements de Nethila dont Ai n'avait pas quitté le chevet. Ai ne remarqua pas immédiatement sa présence, ce n'est que lorsqu'il posa une main sur son épaule qu'elle leva la tête dans sa direction.  

 

_Tu as été long ! lui dit-elle. Qu'est ce qui t'a retenu aussi longtemps ? As-tu accompli ce que tu avais à faire ?  

 

_Oui !  

 

Il regarda Nethila dormir, elle semblait sereine et son visage avait retrouvé toutes ses couleurs. Elle était loin de la femme apeurée, paniquée et désespérée qui avait été prête à se sacrifier. Il ne put s'empêcher de lui sourire.  

 

_S'est-elle réveillée ?  

 

_Oui, elle a demandé après toi ?  

 

_Que lui as tu dis ?  

 

_La vérité, que tu étais descendu sur terre, terminé ce qu'elle avait commencé. Ca l'a rassurée.  

 

_Tant mieux !  

 

_Qu'est ce qui se passe maintenant ? Est ce que tout est fini ?  

 

_Presque ?  

 

_Pardon !  

 

_Il me reste encore une dernière chose à faire et ensuite tout sera terminé.  

 

_Tu comptes redescendre n'est ce pas ?! lui demanda-t-elle en ayant reconnu cet air de défi dans son regard.  

 

_Oui, et ce sera la dernière fois ! affirma celui-ci.  

 

Dans un léger soupir Nethila entrouvrit les yeux. Ai se mit à genoux et attrapa sa main qu'elle posa délicatement tout contre sa joue. Comme il était bon de pouvoir à nouveau sentir la main de sa mère tout contre sa peau.  

 

_Maman ..... murmura Ai d'une voix tremblante mais rassurée.  

 

_Ai, cesse de pleurer je vais bien.  

 

_Ne refais plus jamais ça !  

 

Nethila se contenta juste de lui sourire tout en lui caressant la joue.  

 

_Comment te sens-tu ? lui demanda Hide.  

 

_Bien. Merci pour tout ce que tu as fait !  

 

_Non merci à toi, c'est toi qui a fait le plus gros. Sincèrement je pensais pas que ça fonctionnerait.  

 

_Tu veux que je t'avoue une chose..... moi non plus ! lui avoua celle-ci en soupirant de soulagement que tout cela soit bien terminé.  

 

Le regard perdu de Ai alla de sa mère au visage souriant de Hideyuki.  

 

_Tu avais pensé à tout dans les moindre détails,.......sauf à une chose !  

 

Hideyuki fixa longuement le regard de Nethila qui attendait de prendre connaissance de cette chose.  

 

_Ryo..........  

 

_C'est pour ça que tu es descendu ?!  

 

_Oui !  

 

_Et alors ? demanda celle-ci inquiète en ayant bloquée sa respiration.  

 

_J'ai pu éviter le pire. Tout est rentré dans l'ordre.  

 

_Vous aviez tout planifié depuis le début !? lâcha Ai le regard perdu dans le vague en remettant les pièces manquantes du puzzle à leur place.  

 

_Comment avez-vous su ?  

 

_Je savais que cette année allait être la dernière de ton père. J'ai appris de source sûr qu'il s'était déplacé de lui même à de nombreuses reprises. Or, jamais en mille ans de règne ton père ne s'est déplacé. Je pensais qu'il le ferait au moins une fois comme l'a fait la mort lorsqu'elle est venue me visiter mais lui l'a fait plusieurs fois ce qui était très étrange. Hydeyuki m'a aidé à savoir qui était la personne qu'il visitait.  

 

_Là, j'ai fait le rapprochement entre ta mère et ma soeur. Elles avaient le même visage.  

 

_A partir de cette révélation je n'ai eu aucun mal à savoir ce que ton père avait en tête. Ne pouvant m'atteindre directement il se vengeait de moi au travers de Kaori. Il fallait l'en empêcher mais seule je n'avais aucune chance.  

 

_D'où la présence de Hideyuki et de la poussière d'étoiles.  

 

_Oui . Ton père a visité Kaori et moi j'ai décidé de visiter Mick. Nous avons appris de source sûr qu'il devait être le prochain Shinigami mais que ton père avait modifier le deathbook pour que Kaori lui succède. Comme on avait aucun moyen d'arrêter ton père il nous fallait au moins pouvoir le contrer de façon indirecte. Hideyuki s'est renseigné et il a appris l'existence de la poussière d'étoiles, l'ascension des marches céleste et de leur réversibilité.  

 

_C'est là que Mick entre en jeu ! fit Ai.  

 

_Oui, ma soeur avait accepté de se sacrifier à sa place en pensant sauver Ryo comme ton père le lui avait dit.  

 

_Ton père ne l'avait choisie que par ce qu'elle me ressemblait. C'était sa façon de se venger de moi. Ca je ne pouvais pas l'accepter. Je devais persuader ton père, le convaincre de changer d'avis mais c'était déjà trop tard les modifications sur le deathbook avaient été faites et Kaori avait déjà monté les marches célestes.  

 

_De plus le seul moyen de ramener Kaori était qu'une personne aille la chercher sur les marches célestes ajouta Hide  

 

_Mick, lâcha Ai telle une révélation......une nouvelle âme vu que ni le Shinigami, ni les anges ne sont autorisés à fouler les marches célestes. Et si papa n'avait pas changé d'avis? Et si Mick ne s'était pas tiré une balle dans la tête ? Et si Ryo l'avait fait avant lui ? Et si aucun des deux ne l'avait pas ? Vous avez tout misé sur des Si.  

 

_C'est vrai, mais c'était notre seule option. On avait aucun autre choix avoua Nethila.  

 

_Kaori aurait refusé de revenir si cela signifiait la mort de Ryo ou de Mick. Et elle a bien failli ne pas revenir. On savait que l'un comme l'autre refuseraient de partir sans l'autre. J'étais persuadé que têtue comme l'était ma soeur elle trouverait un moyen de sauver Mick et j'ai eu raison de croire en elle. Ce qu'on avait pas prévu c'était la présence du spectre et surtout la réaction de Ryo. A une seconde près tout notre plan tombait à l'eau.  

 

_Tu as perdu tes ailes et ton auréole maman, sans compter que tu as frôlé la mort et pour Hide cela ne serait tardé. Vous avez enfreint plusieurs règles, vous vous en sortez plutôt bien. Tout est bien qui finit bien alors ! lança Ai.  

 

_C'est pour ça que je ne dois pas tarder. J'ai encore une dernière chose à faire.  

 

_Qu'est ce que tu n'as pas terminé ? lui demande Nethila.  

 

_Je dois aller sur terre une dernière fois. Il me reste de la poussière d'étoiles.  

 

_Tu as dit avoir utilisé tout ce qu'il te restait pour maman.  

 

_C'est vrai ! Mais j'avais mis de côté une bourse au cas où !  

 

_Au cas où quoi ? demanda Ai.  

 

_Au cas où tout se passerait comme on l'avait prévu répondit Nethila.  

 

_Tu perdras définitivement des ailes et ton auréole et tout comme maman tu ne pourras plus redescendre sur terre sans tes ailes.  

 

_On sera alors a égalité Nethila lui dit-il en haussant ses sourcils.  

 

_Hide, il te faudra cette fois-ci plus de 6 ans pour les obtenir rétorqua celle-ci sur un ton de défi.  

 

_Nethila..... on a toute l'éternité devant ! nous dit-il en lui faisant un clin d'oeil.  

 

Il leur sourit et quitta la chambre pour gagner la terrasse. Là il écarta de nouveau les nuages et plongea dans le vide pour une dernière excursion sur terre.  

 

Il se rendit en premier lieu à la clinique de doc. Celui dormait sur le lit pliant dans son bureau. Il avait l'air exténué. Ces derniers jours avaient vraiment été difficiles et pénibles pour lui. Hide ne put s'empêcher de sourire en le regardant. Celui-ci serrait tendrement ce qui semblait être une poupée gonflable et qu'il utilisait comme un oreiller. Ne s'offusquant pas de la situation, il sortit de sa poche la bourse, l'ouvrit et piocha dedans. Il leva son bras et saupoudra tout le corps de doc de milliers de paillettes d'orées d'étoiles.  

 

_Je vous souhaite une longue vie doc. Vous leur avez dit prendre 10 ans à cause de ce qui s'est passé, vous venez d'en gagner 20. Ils ont encore besoin de vous alors faite bonne usage de ce temps qui vous est offert.  

 

Après un dernier regard il disparut et prit la direction du Cat's. Falcon et Miki dormaient paisiblement dans leur lit. Ils semblaient eux aussi éreintés. Hide renouvela l'opération. Il sortit de sa poche la fameuse bourse piocha dedans et les saupoudra de la tête aux pieds. Ressentant un léger frisson Falcon ouvrit les yeux. Il prit appui sur ses avant bras, et scruta la chambre. Il ne ressentit aucune menace juste un vent froid. L'espace de quelques secondes il aurait parié qu'il avait senti une présence. Une fois rassuré, il se rallongea auprès de Miki.  

 

_Sacré Falcon, le plus sensible des trois malgré son air bourru. Ayez une longue vie heureuse tous les deux.  

 

Hide aurait aimé mieux les connaître. Il était certain que lui aussi les aurait appréciés autant que Kaori les aimaient.  

 

Après un dernier regard, il disparut une nouvelle fois et gagna l'appartement de Reika. Elle dormait. Hide la saupoudra de paillettes avant de la regarder dormir de longues minutes. Elle ressemblait tellement à sa soeur.  

 

_Aie une longue vie heureuse Reika !  

 

Après un dernier regard, il quitta les lieux pour gagner l'appartement D'Eriko. Celle-ci dormait à poings fermés. Il la regarda quelques minutes avant de sortir sa bourse de sa poche. Elle avait grandi tout comme Kaori, et tout comme elle, elle était devenue une jeune femme accomplie. Il ouvrit sa bourse, prit une poignée de paillettes et les dispersa sur le corps endormi de celle-ci.  

 

_Eriko, je te souhaite une belle vie, pleine de réussite et d'amour.  

 

Après un dernier regard, il s'éclipsa et gagna l'immeuble des Angel. Ils étaient blottis l'un contre l'autre. Son regard fut attiré par l'écrin vide qui trônait sur le chevet. Aussitôt son regard glissa sur l'annulaire de Kazue. Un solitaire, une bague de fiançailles. Hide sourit. Il avait finalement franchi le pas. Il le savait en possession de cette bague depuis des mois. Il l'avait vu réfléchir à la meilleure façon de faire sa demande, se triturant les méninges. Il avait réalisé que ce qui retenait Mick ce n'était pas l'attente du moment parfait mais uniquement la peur. La peur de lui ouvrir son coeur et d'essuyer un refus. Face à elle, il était aussi inoffensif qu'un nouveau né car elle tenait son coeur comme aucune autre femme n'avait su le lui ravir. Il était réellement et sincèrement heureux pour eux. Il prit sa bourse, l'ouvrit et attrapa une poignée de poussière d'or d'étoiles qu'il versa sur eux, d'abord sur Mick puis sur Kazue avant de s'arrêter et de sourire à pleine dents.  

 

_Pour reprendre le Colonel John Smith dans l'agence tout risque je dirais" j'adore qu'un plan se déroule sans accroc" et pour vous plutôt deux fois qu'une. Je vous souhaite à tous une longue et très belle vie ! Il ne tient qu'à vous de ne pas gaspiller cette seconde chance car dans votre cas c'est encore plus révélateur. Puissiez-vous savourer ce nouveau bonheur qui vous attend.  

 

Après un dernier regard plein de bonheur car il était certain qu'il n'avait plus aucun soucis à se faire pour eux, il disparut pour gagner l'immeuble aux briques rouges. L'appartement était plongé dans le noir, le silence qui y régnait lui fit penser que ses propriétaires devaient dormir. Il gagna l'étage et alla jusqu'à la chambre de son ami. Cela lui fit bizarre d'être de nouveau dans cet appartement après toutes ces années. Il n'avait pas changé, il était simplement plus propre et il respirait la vie. Pour Ryo il n'avait représenté que 4 murs où il dormait jusqu'à ce que Kaori y emménage. Là c'était devenue une maison, un chez soi. Une fois devant la porte, il hésita à entrer. Il connaissait la nouvelle condition de vie de sa soeur et de son meilleur ami et il avait un peu peur de les trouver disons dans une situation embarrassante. Il inspira profondément, remit ses lunettes en place et se décida à entrer. La chambre était vide et le lit défait. Il se concentra et ressentit leur présence sur le toit. D'un battement d'ailes, il se retrouva à son tour sur le toit. Il les vit blottit l'un contre l'autre entrain de regarder les étoiles dans le plus grand silence. Il utilisa une nouvelle fois ses ailes et passa de l'autre côté de la balustrade afin de les dominer légèrement. Le visage de Ryo avait retrouvé cet air serein et calme alors que les joues rouges de Kaori le ravir car elles étaient la preuve incontestée de son bonheur. A cet instant, elle était heureuse, il pouvait le voir et le sentir. Il les regarda de longues minutes afin de s'emplir de cette image et plus il les regardait et plus la sérénité l'enveloppait. Ils avaient changé l'un comme l'autre et ce silence qui les entourait le lui fit prendre conscience.  

 

Ils avaient écouté l'autre, ils avaient accepté leurs humeurs, ils avaient fait la paix avec eux même, ils avaient reconnu la chance qui leur avait été offerte, ils s'étaient réconciliés avec leur passé, ils avaient trouvé un sens à leur vie et ils allaient préserver leur liberté pour que plus jamais ce sentiment de bien être et de bonheur ne les quitte.  

 

Hide sut à cet instant que plus jamais il n'aurait de soucis à se faire pour sa soeur. Il savait que plus jamais elle ne pleurerait seule dans sa chambre. Elle était heureuse là devant lui, blottie dans les bras de l'homme qu'elle aimait éperdument et qu'elle le serait pour le restant de sa vie car Ryo allait s'y employer.  

 

Il pouvait partir serein, le coeur léger en se disant qu'il avait fait le meilleur choix la concernant, les concernant. Ils leur avaient fallu 6 ans mais finalement il s'étaient retrouvés. Il se décida alors à sortir sa bourse de sa poche, l'ouvrit et prit une poignée de paillettes d'or d'étoiles qu'il jeta en l'air devant lui les recouvrant entièrement de la tête aux pieds.  

 

_Ryo..... regarde, des étoiles filantes..... s'exclama Kaori le regard pétillant d'émerveillement mais aussi de bonheur.  

 

_On dirait qu'on est sous une pluie d'étoiles mon amour, ça va nous porter chance. Nos vies vont changer ce soir Kaori, faisons vite un voeux, s'impatienta Ryo en fermant les yeux et en se concentrant.  

 

_Depuis quand tu crois à ces choses ? demanda-t-elle sceptique.  

 

_Depuis que j'ai vu un ange !  

 

Kaori sut qu'il ne lui en dirait pas plus alors elle n'insista pas. La vie semblait avoir repris son cours.  

 

A cet remarque Hide ne put s'empêcher de sourire.  

 

_Je te la confie Ryo ! Rend la heureuse ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde. Je vous aime ! murmura-t-il en rapprochant sa main et en caressa l'ovale du visage de sa soeur.  

 

Il leur sourit, ils n'avaient plus besoin de lui à présent, alors après un dernier regard il disparut pour se rendre dans l'appartement de la seule femme qui avait su capturer son coeur. Elle dormait, allongée seule dans ce lit bien trop grand pour elle. Il regarda longuement la femme endormie devant lui. Son regard amoureux s'attarda sur ses lèvres roses, sur ses joues blanches, sur son cou gracile avant que son regard ne descende un peu plus bas à la naissance de sa poitrine. Cette vision n'était que magnificence et pureté.  

 

_Saeko..... ne put-il s'empêcher de prononcer...  

 

_Hideyuki......murmura alors celle-ci comme-ci elle l'avait entendu arrachant un sourire à celui-ci.  

 

Elle rêvait de lui, 6 ans après sa mort, cette femme, non celle qu'il avait toujours considéré comme sa femme rêvait encore de lui. Il se sentit heureux, ému et en même temps triste et déchiré qu'elle se raccroche après tout ce temps, après toutes ces années à ses rêves, à ses souvenirs.  

 

Il sortit sa bourse, l'ouvrit et versa le restant de paillettes d'or d'étoiles sur elle.  

 

_Je veux que tu sois heureuse par dessus tout. Je veux que tu connaisses de nouveau le bonheur mon amour même ci ça doit être dans les bras d'un autre. Je veux te savoir heureuse et en vie. Je veux que tu aies un longue et belle vie Saeko, pleine de bonheur et d'amour lui dit-il tout en la parsemant de paillettes.  

 

Une fois cela fait, il prit place à ses côtés.  

 

_Belle et douce Saeko, murmura celui-ci en caressa sa joue du revers de ses doigts. Tu me manques tellement.  

 

Il rapprocha son visage du sien et ferma ses yeux. Et bien qu'il savait qu'il ne toucherait pas ses lèvres qu'il n'en ressentirait aucune sensation, elle comme lui, il voulait s'offrir ce dernier souvenir d'elle aussi égoïste et lâche soit-il. Il posa ses lèvres translucides sur celles de chaires de l'amour de sa vie. Et alors qu'il s'attendait à ne rencontrer que du vide, il se surprit à ressentir la délicatesse de ces lèvres gourmandes et charnues qui s'ouvrirent avec un naturel déconcertant comme ci elles n'avaient attendues que lui. Surpris il ouvrit les yeux. Il embrassait Saeko et celle-ci lui rendait son baiser. Il ne comprenait plus rien. Pourquoi ? Comment cela était-il possible ?  

 

Un miracle, un autre. Lui qui pensait être puni pour avoir transgressés les règles se voyait offrir la plus douce, la plus merveilleuse des punitions. Un baiser, le baiser. Hide tentait de comprendre ce qui se passait, le pourquoi du comment cela était possible mais lorsqu'il sentit la langue de Saeko venir caresser la sienne, il réalisa que le temps n'était pas à la réflexion. Ce qui n'aurait du être qu'un simple effleurement se transforma en un baiser passionné, avide de sensation. Lentement Hide posa sa main sur la hanche de Saeko qui au contact de sa main chaude sur son corps ne put s'empêcher de pousser un langoureux soupir. Il ne rêvait pas, il parvenait à la toucher, à la sentir et à ressentir. Il ressentit sans mal tout son corps frémir lorsque sa main qui s'aventura sous le drap pour passer sous sa nuisette et remonter lentement sa cuisse.  

 

Hide se sentait partagé entra le bonheur et la peur. Le bonheur de pouvoir l'embrasser, sentir son corps frémir tout contre le sien mais aussi la peur que cela ne soit qu'un rêve, que cela ne s'arrête brusquement. Saeko semblait toujours endormie.  

 

_Hideyuki.... murmura-t-elle à nouveau d'une voix douce, chaude mais ô combien sensuel.  

 

L'entendre prononcer son prénom le ramena à la réalité. Il ne pouvait pas profiter d'elle de cette façon. Qu'était-il entrain de faire ? Horrifié, il s'écarta d'elle lorsqu'elle ouvrit les yeux.  

 

_Je t'aime.....Ne me laisse pas ! la supplia celle-ci.  

 

Il vit tellement de détresse dans son regard qu'il reprit sa place initia et la berça de son corps tout en lui prodiguant de douces caresses sur l'épaule.  

 

_Tu m'aimes ? entendit-il Saeko lui demander.  

 

Il baissa son regard et croisa ses yeux brillants d'émotions qui lui hurlaient tout l'amour qu'elle lui portait.  

 

_Oui comme un fou !  

 

_Alors montre le moi ! Je sais que tu es mort,, je sais que je rêve et que je te fais apparaître chaque soir dans mes rêves. Certainement car tu ne me l'as pas dit assez souvent.  

 

Face à cet aveu, Hide l'étreignit un peu plus. Il pouvait sentir ses courbes épouser parfaitement son corps. Avec lenteur, il ramena sa main sur sa hanche pour la faire glisser jusqu'à son corps.  

 

_Je ne veux pas profiter de la situation, ni de toi, ni de ta vulnérabilité .  

 

_Alors laisse-moi profiter de toi ! lui dit-elle en le renversant et en se positionnant sur lui à califourchon. Je sais que demain matin tu auras disparu lui dit-elle alors qu'un voile de tristesse traversa son regard.  

 

Elle posa un main sur sa joue qu'elle caressa avant de lui ôter ses lunettes qu'elle posa sur le chevet.  

 

_Tu es toujours aussi séduisant.  

 

_Et toi tu es toujours aussi belle, le temps n'a eu aucune emprise sur toi lui avoua celui-ci en lka dévorant du regard..  

 

_Menteur, je suis plus vieille.  

 

_Peut-être mais encore plus belle que dans mon souvenir.  

 

Là Saeko lui offrit un magnifique sourire avant de se mordre la lèvre inférieure qui finit d'abattre les dernières bonnes résolutions de Hideyuki. Il la fit à son tour rouler sur le dos et se retrouva en position dominante.  

 

_Tu ne le regretteras pas demain ? Il fixa son regard à la recherche du moindre signe de doute mais il ne vit l'esquisse que de son désir et de son amour se profiler dans le reflet de son regard.  

 

_Jamais ! lui affirma celle-ci avec assurance d'une voix sensuelle.  

 

Lentement, il se baissa et posa ses lèvres sur les siennes. Saeko passa ses deux bras autour de son cou et le ramena vers elle afin de se fondre en lui. Elle voulait qu'il n'y ait pas même un seul centimètre d'air entre le corps de Hide et le sien. Leurs langues se caressèrent avec douceur et passion, s'apprivoisant de nouveau après toutes ces années. Un baiser passionné, enflammé, un baiser plein de vie. Une envie, une nécessité, un besoin irrépressible de se fondre dans l'autre et avec l'autre avant de se consumer.  

 

Pour la première fois en 6 ans, Saeko se sentit de nouveau en sécurité, blottie dans les bras rassurants de l'homme qu'elle aimait. Entre ses bras, entre ses mains qui parcouraient son corps elle se sentit de nouveau redevenir femme. Rapidement l'étreinte fut plus fougueuse, plus avide, plus violente. Hide se sentait revivre, c'était comme si Saeko le ramenait à la vie. Il sentait tout son corps s'embraser à son contact.  

 

Une seule nuit leur suffit pour réapprendre les contour du corps de l'autre et les zones sensibles du corps de l'autre. Les gémissements de bonheur et de contentements de Saeko résonnèrent en lui par échos comme une douce musique qui allait le bercer tout le temps qu'il allait l'attendre. Oui, Saeko se donnait à lui, elle s'abandonnait entre ses bras avec désir et envie, avec naturel et soumission sans aucune pudeur, sans aucune restriction.  

 

Hide ne supporta plus ce tissu satiné qui masquait à demi le corps de sa belle. D'un geste rapide il le luit ôta et le jeta aux pieds du lit. Enveloppant de son regard tout le corps de Saeko, celle-ci ne put s'empêcher de rougir face à ce regard inassouvi de désir. Il ne put que sourire face à cette vision car autrefois c'est lui qui aurait été gêné. Leurs corps brûlaient, ils avaient besoin de se retrouver, de s'aimer une dernière fois dans l'urgence de cet instant qui allait les laisser par le suite seuls et avec ce manque au fond de leur coeur. S'aimer maintenant, à cet instant précis avant que tout ne s'arrête. Leurs deux corps s'emmêlèrent une nouvelle fois pour cette fois ci ne faire plus qu'un.  

 

Ce ne fut que bien plus tard que les deux corps retombèrent sur le matelas haletants et pantelants. Aucun mots ne fit prononcer, seuls leurs respirations et leurs corps en sueurs traduisaient de l'intensité de l'instant. Saeko avait les joues rouges, l'émotion l'avait complètement submergée et la flamme de désir qui brillait dans le regard de Hide ne fit qu'accroître son désir à elle.  

Ils s'étaient donné l'un à l'autre corps et âmes sans aucune demi mesure et à présent ils se tenaient nus l'un en face de l'autre sur ce grand lit qui avait acceuilli leurs ébats passionnés.  

 

_Tu vas partir n'est ce pas ?  

 

_Oui ! lui dit-il d'un ton navré car il ne pouvait rien y faire, personne ne le pouvait d'ailleurs.  

 

_Je ne veux pas que tu partes.  

 

Elle se rapprocha de lui et colla son corps tout contre le sien.  

 

_Je ne le veux pas non plus, mais je le dois, ma place n'est plus ici, tu le sais bien.  

 

_Je ne le sais que trop bien ! Tu reviendras ? osa-t-elle lui demander d'une voix hésitante.  

 

_Non !  

 

Saeko connaissait parfaitement la réponse mais elle n'avait pas pu résister à la poser. Ses larmes s'écoulèrent alors le long de ses joues. De sa main, Hide les essuya. Pour cette femme il serait capable de mourir une seconde fois si cela pouvait lui assurer son bonheur. Comme il aurait aimé pouvoir effacer de son regard et surtout de son coeur toutes traces de douleur, de souffrance, ainsi que ce sentiment de solitude qui lui étreignait le coeur. Ce regard plein de mélancolie l'attrista, il ne le supportait plus. Elle attrapa sa main et la serra fortement dans la sienne avant d'emmêler ses doigts aux siens.  

 

_Je voudrais que cette nuit ne se termine jamais, je voudrais ne jamais me réveiller.  

 

_Moi non plus ! Tu es fatigué, tu devrais dormir un peu mon amour.  

 

_Mon amour.... répéta Saeko. J'aime quand tu m'appelles ainsi. Hide lui sourit.  

 

_Dors mon ange, souffla-t-il d'une voix douce.  

 

_Mais je dors déjà, on est dans mon rêve, tu as oublié !  

 

_Je veille sur toi !  

 

_Tu seras encore là à mon réveil ?  

 

_Oui...  

 

Elle se blottit tout contre lui et posa sa tête tout contre son torse avant de fermer les yeux. Hide ramena la couette sur eux. Ils avaient l'un comme l'autre besoin de repos. Sans appréhensions, sans craintes, Saeko se laissa bercer par la respiration redevenue lente de Hide ainsi que par les battements redevenus réguliers de son coeur. Il se sentait heureux, après tout ce qu'ils avaient traversé tous autant qu'ils étaient, il était heureux d'avoir pu partager cette nuit avec la femme de sa vie. Il était heureux d'avoir pu la retrouver, d'avoir pu à nouveau la sentir et l'aimer. Avec Kaori elle était la seule femme capable de l'émouvoir ainsi. C'était comme une seconde chance qui leur avait été offerte à Saeko et à lui, mais à défaut de celle-ci, lui en avait pleinement conscience. Un peu comme la seconde chance que tous ses amis avaient eu. Lui aussi y avait eu droit. Pouvoir enfin dire à Saeko en la regardant droit dans les yeux qu'il l'aimait, pouvoir lui dire adieu. Lui faire ses adieux. Et si ce miracle en était la raison principale. Il n'en avait pas lu temps mais ce soir...... tout était différent. Elle avait illuminé sa nuit, il se devait d'illuminer sa vie. Il passa le reste de la nuit à la contempler sourire aux lèvres.  

 

Lorsque Saeko ouvrit les yeux elle se retrouva face au visage rassurant et apaisé de l'homme qu'elle avait toujours aimé.  

 

_Bonjour .....lui dit-elle .  

 

_Bonjour mon amour.  

 

_Je dors encore ?  

 

_On peut dire ça.  

 

_Tu vas partir.  

 

_Oui, c'est l'heure. J'attendais que tu te réveilles pour te dire au revoir.  

 

_Je ne veux pas. On a qu'à rester comme ça ?!  

 

_Tu sais bien que c'est impossible. Je n'ai pas eu la chance de te dire adieu lorsque je suis mort. Je l'ai toujours regretté. Alors je vais le faire maintenant. Saeko......_Non, je ne veux pas...... fit-elle en se couvrant les oreilles.  

 

_Saeko, cesse de faire l'enfant........il posa sa main sur une des siennes et la serra fortement. Je t'ai aimée au premier regard, je t'aime et je t'aimerais toujours, mais je suis mort. Toi tu es vivante, alors vie ta vie. Rencontre un homme bien, tombe amoureuse, marie-toi, aie des enfants. Vie ta vie de femme pleinement et pas au travers de tes souvenirs ou de tes rêves. Je sais que tu m'aimeras toujours, il y aura toujours une place pour moi dans ton coeur tout comme tu tiendras toujours une place particulière dans le mien mais ne te ferme pas aux autres car tu te fais du mal, et tu es la seule à en souffrir. Je vais partir et je vais t'attendre longtemps car ta vie va être très longue. Vis pour nous deux mon amour. Je t'aime Saeko !  

 

_Je t'aime aussi Hideyuki...... ! murmura celle-ci d'une voix émue, un pincement au coeur alors que le corps de celui-ci disparaissait lentement et qu'une larme silencieuse roula le long de sa joue.  

 

Il lui offrit son plus beau sourire, un dernier sourire avant de complètement disparaître. Il venait de lui offrir une seconde chance. La chance de vivre une nouvelle vie, une vie heureuse, une vie pour un nouveau départ.  

 

 

 

***************  

 

 

Nethila tout comme Hideyuki, ayant perdu leurs ailes et leurs auréoles pour avoir transgressé les règles célestes firent des travaux d'intérêt général pour les dix prochaines années. Le fait d'être revenu au stade de débutant ne les dérangea pas mais ce qui les incommoda fut le fait de devoir être à la solde d'anges bien plus jeunes qu'eux et bien moins respectueux. Ils ne retrouvèrent leurs ailes et leurs auréoles que de nombreuses années plus tard à coup d'épreuves et de persévérance.  

 

Après une demande aux hautes instances supérieures, Aï fut autorisée à rencontrer son père en terrain neutre une fois par mois afin de tisser des liens avec lui pour apprendre à mieux le connaître.  

 

Etant donné que l'équilibre entre les deux mondes n'aie pas été bouleversé, il n'y a eu aucune représailles envers le Shinigami. Les hautes instances jugèrent qu'il s'était suffisamment punis comme cela en restant au poste de Shinigami pour les 1000 prochaines années loin de sa famille.  

 

Doc vécu une longue et belle vie. Il pratiqua la médecine encore 5 ans avant de prendre une retraite bien méritée pour se la couler douce dans un petit village de pêcheurs en bord de mer en compagnie d 'Etusko. Vous devez vous demander qui est Etsuko. Et bien c'est la poupée gonflable que Saeko lui à offert ce fameux noël et dont il ne peut plus se séparer. C'est elle qui lui tient compagnie lors de ses longues soirée d'hiver, mais ne vous y laisser pas prendre, il n'a rien perdu de ses habitudes de perverspour autant.  

 

Reika a quitté son job de détective privé et a rejoint une agence de mannequin. Elle est devenu un des mannequins asiatiques les plus connu au monde. Elle a fini par épouser un chef d'entreprise et tous deux se sont lancer dans leur propre marque de vêtement.  

 

Eriko est devenu uns styliste de renom. Sa maque a fait le tour de la planète. Après des années passées à travailler, elle s'est offert un petit chalet dans un petit village de pêcheurs où elle y a rencontré son futur mari.  

 

Mick et Kazue se sont mariés un mois après la demande de celui-ci. Six mois après leur mariage, Kazue donna naissance à des jumeaux. Ils ont quitté Shinjuku et se sont installés eux aussi au bord de la mer pas loin du village de doc. Kazue a ouvert un cabinet de médecin généraliste et Mick lui a pris un associé et ils ont ouvert une école de garde du corps.  

 

Miki et Falcon ont fini par vendre leur café pour en ouvrit un autre du même nom dans ce même petit village de pêcheurs. Ils ont eu deux filles.  

 

Ryo et Kaori ne se sont jamais officillement mariés même s'il a offert à son ange la plus belle des cérémonie. Qui d'autre que Ryo aurait pu s'associer à Mick pour ouvrir cette école de formation pour garde du corps. Falcon les y aide certaines fois. Contre toute attente, le couple c'est lui aussi installé dans ce même petit village de pêcheurs et croyez le ou non, Ryo s'est avéré être un pêcheur de talent patient et assidu. Kaori occasionnellement défila pour Eriko mais elle consacra presque tout son temps à s'occuper de sa petite tribu, deux garçons et une fille.  

 

Saeko après cette nuit n'a quasiment plus jamais rêvé de Hideyuki, même si celui-ci s' est invité dans ses rêves à quelques reprises. Saeko ne s'est jamais marié. Elle a donné naissance à un garçon. Elle n'a jamais voulu révélé l'identité du père de son enfant. Pour le plus grand bonheur de son père et pour le bien de son enfant, elle a quitté le terrain pour un poste de bureau. Elle s'est faite mutée et devinez où..... dans un petit village de pêcheurs, tranquille et paisible où il fait bon vivre et élever son enfant.  

 

Vous devez certainement vous demander comment Hideyuki à réussi ce miracle ? Lui qui était un ange, comment a-t-il pu être capable de toucher, de sentir, de ressentir Saeko ? Très Simple: la poussière d'étoiles. A chaque fois qu'il a saupoudré ses amis, des paillettes sont entrées en contact avec lui, suffisamment pour qu'il puisse se matérialiser et offrir à Saeko ce qu'il n'avait jamais pu de son vivant: une famille.  

 

C'est ainsi que se termine les aventures de nos héros et que je clos le dernier chapitre de cette histoire. Un grand merci à tous.  

 

FIN 

 


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