Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Eden

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 06-12-10

Last update: 02-09-20

 

Comments: 90 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une nouvelle qui viendra bouleverser la vie de Ryo et de Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à la mort..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Jusqu'à la mort...

 

Chapter 10 :: Un peu, beaucoup, pas du tout…

Published: 19-05-19 - Last update: 19-05-19

Comments: Bonjour à tous ! Voici le chapitre suivant. J'ai mis un peu de temps à le poster désolée. Merci pour vos commentaires. Et merci Didinebis, tes mots m'ont beaucoup touchée, moi qui marche toujours sur des oeufs avec cette histoire, je suis contente de constater que j'arrive un peu à transmettre des émotions. Mille mercis... Bonne lecture et Bizzzz à tous!

 


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« La Vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre… »
 

Gandhi
 

 

 

 

Kaori s’était levée de bonne heure ce matin. Laissant Ryo dormir, elle entreprit de ranger un peu l’appartement, afin de lui rendre un aspect un peu plus présentable. Lorsque le salon fut à nouveau accessible sans trop d’embûches, elle entreprit de préparer le petit déjeuner. Retrouver les ingrédients typiques de son pays, lui mit l’eau à la bouche. Elle n’avait jamais pu se résoudre à avaler les pancakes de Sayuri au petit déjeuner, ni les œufs brouillés au bacon. Non elle préférait son omelette, accommodée de son riz et autres légumes assaisonnés de sauce de soja.  

Lorsque tout fut prêt, ne voulant pas manger seule, elle décida d’aller se doucher pendant que Ryo dormait encore. Elle n’avait pas arrêté de bouger dans tous les sens, et avec les journées devenant de plus en plus chaudes, elle était déjà en nage.  

Se prélassant sous le jet d’eau, elle se sentait si bien. Elle avait dormi comme un bébé. Jamais encore, depuis l’annonce de sa séropositivité, elle n’avait dormi aussi bien. Sans cauchemars, sans angoisses du lendemain. Juste un sommeil serein.  

Son estomac criant finalement famine, elle décida de sortir de la douche, tant pis pour Ryo, qui mangerait après elle s’il n’était pas déjà réveillé. Prenant le drap de bain qu’elle avait accroché à côté, elle suspendit son geste lorsque la porte s’ouvrit sur Ryo baillant aux corneilles.  

 

- Kaori tu es déjà de….bout ? fit le nettoyeur encore à moitié endormi, déglutissant avec difficulté.  

 

Lorsque son regard tomba sur le corps ruisselant de la jeune femme, il fut coupé dans son élan. En une seconde, son cerveau se reconnecta à la réalité pour lui faire comprendre quelle vision éblouissante il avait devant les yeux. Il savait qu’il devait sortir de cette chaleur humide, mais impossible pour lui de détacher son regard de cette vision enchanteresse qu’il admirait sans sourciller, prenant son temps de détailler les moindres courbes de son corps.  

Kaori ne fut pas aussi inerte que lui, et sans lui laisser le temps de réagir, elle lui balança un flacon de shampoing en hurlant à plein poumon.  

 

- Sors d’ici Ryo !!!  

 

Ecarlate, les joues en feu, et le cœur battant la chamade, elle tenta de se couvrir comme elle pouvait. Ryo bredouilla quelques mots d’excuse avant de refermer la porte en quatrième vitesse, afin d’éviter de se prendre le flacon de gel douche cette fois-ci en pleine face.  

S’il n’avait jamais eu des doutes concernant la beauté du corps de sa partenaire, il venait ce matin d’en avoir la preuve certaine. Immédiatement son mokkori réagit lui aussi à cette vision, semblant d’accord avec son esprit encore tout émoustillé. Ryo se réfugia au salon, où la table était déjà dressée.  

A cet instant, il avait l’impression d’être revenu à sa vie passée. Comme si ces deux ans n’avaient pas existé. Et c’était si bon de retrouver cette sécurité. Si bon de retrouver ces repères qui lui avaient tant manqué. C’était le premier matin où il ne se réveillait pas avec la gueule de bois. Et cette sensation de liberté agissait comme un baume sur les restes de son cœur meurtri.  

 

Lorsque Kaori pénétra dans la pièce, vêtue d’une petite robe couleur anis boutonnée sur l’avant, qui soulignait à merveille sa taille de guêpe, les cheveux encore humides, elle se racla la gorge avant de s’installer à table en face de Ryo.  

 

- Il faut qu’on parle ! fit-elle très sérieuse. Si je dois vivre ici, il y a quelques règles à mettre en place.  

- Je t’écoute, fit Ryo dans un calme olympien qu’il était pourtant loin de ressentir.  

- Premièrement, frapper avant d’entrer dans les coins sensibles de l’appartement, comme la chambre ou la… salle de bain, termina-t-elle en rougissant à nouveau.  

- Pour ma défense, fit Ryo souriant intérieurement de la voir si troublée, la porte de la salle de bain n’était pas fermée à clé. Et n’entendant plus de bruit, j’avais conclu qu’elle était libre.  

- Oui, bon peut-être, fit Kaori reconnaissant difficilement qu’il n’avait pas tort sur ce point. Quoiqu’il en soit, que cela soit au moins respecté pour les autres jours.  

- Autre chose ?  

- Non… Non pour le moment ça sera tout.  

- Dans ce cas, mangeons je meurs de faim !  

 

Et il se mit à faire honneur au travail de la jeune femme. Sentant le calme de son cœur revenir, Kaori le regarda engloutir tout ce qui passait sous sa main. Toute cette scène était si familière et pourtant elle lui avait tellement manqué. Même ces petites disputes du matin la mettaient en joie. Comme si le cours de sa vie reprenait là où elle n’aurait pas dû cesser…  

 

- Je dois, me rendre dans un des orphelinats concerné par ces donations douteuses pour les besoins de mon article, fit Kaori après avoir terminé de tout ranger. Veux-tu m’accompagner ?  

- Il me semble que tu as demandé l’aide de City Hunter non ? Alors la question ne se pose pas. Bien sûr que je t’accompagne, je ne te quitte pas d’une semelle.  

 

Cette réponse fit plus que plaisir à Kaori. Elle ne savait pas pourquoi elle avait eu peur que Ryo se comporte comme il le faisait il y a des années. Mais elle devait se rendre à l’évidence, si elle avait changé, elle avait, elle aussi, un nouveau Ryo sous les yeux.  

 

 

Marchant dans les rues de Shinjuku, Kaori ne se lassait pas de cette sensation de « retour » chez soi. Elle retrouvait ses marques, elle retrouvait ses odeurs. Tout ce qui avait fait sa vie avant. Ryo à ses côtés…  

 

- Hé ! Ryoooo ! Mon chou ! Où étais-tu passé hier soir ?! Je t’ai attendu moi, fit une jeune femme en se jetant dans les bras du nettoyeur.  

- Hahaha, Shiori, fit Ryo gêné.  

- Alors ? J’espère te voir ce soir, j’ai très envie de m’amuser moi…, continua-t-elle en se frottant à lui.  

 

Kaori se racla la gorge leur faisant comprendre qu’ils n’étaient pas seuls.  

 

- Oh, qui c’est elle ? demanda la serveuse de bar.  

- Je suis une cliente de Ryo, fit Kaori visiblement énervée avant de reprendre sa route, laissant le nettoyeur se dépatouiller avec sa belle.  

- Désolé Shiori, reprit Ryo en repoussant la jeune femme, mais tu vas devoir te passer de moi à présent, le cabaret c’est du passé.  

- Quoi ?! Mais c’est qui cette fille ?! fit-elle boudeuse d’être relayée au placard.  

- Celle que je ne veux pas perdre… répondit Ryo en la laissant en plan pour rejoindre Kaori déjà à l’autre bout de la rue.  

 

Kaori en avait presque les larmes aux yeux. Pourquoi cela lui faisait-il si mal ? Après tout, elle était partie il y avait deux ans maintenant. Il était normal que Ryo mène sa vie comme il l’entendait. Ne le lui avait-elle pas recommandé d’ailleurs à l’aéroport avant de se retourner vers sa nouvelle destination ? Pourtant, une part d’elle-même aurait aimé qu’il l’attende, comme elle avait mis son cœur en suspens. Mais avait-elle vraiment le droit d’espérer un tel sacrifice ? Si elle n’avait pas eu cet article à écrire, serait-elle seulement retournée au Japon ? Non, elle était trop égoïste, elle n’avait pas le droit d’en vouloir à Ryo.  

Elle fut stoppée par la main du nettoyeur qui lui attrapa le bras.  

 

- Kaori…  

- Ce n’est rien, fit la jeune femme en se tournant vers lui, un sourire affiché sur ses lèvres. J’étais juste surprise, voilà tout…  

 

Mais avant qu’elle n’ait pu continuer, Ryo la serra dans ses bras. S’accrochant aux pans de la veste de Ryo, Kaori tenta de refouler les larmes qui menaçaient. Puis, se reprenant, elle se redressa et plongeant son regard dans celui de son partenaire de cœur, elle déclara d’une voix qu’elle espérait la plus enjouée possible.  

 

- Ce n’est pas tout, mais le boulot m’appelle !  

 

Ryo rageait intérieurement. Pourquoi n’avait-il pas réussi à lui dire que c’était elle qu’il aimait. Que c’était avec elle qu’il rêvait de passer ses soirées, ses nuits. Au lieu de cela il laissait son cœur être meurtri. La seule vérité qui l’apaisa, était qu’elle tenait toujours autant à lui. Sinon pour quelle raison aurait-elle était dans cet état ? Cette fois-ci il n’attendrait pas qu’il soit trop tard. Cette fois-ci il voulait prendre sa chance. Mais ne venait-il pas de la laisser déjà passer ?...  

Arrivés devant l’orphelinat en question, Kaori sortit sa carte de presse en se présentant à l’accueil et attendit que la secrétaire ait prévenu le responsable.  

 

- J’aurais quelques questions à vous poser pour mon reportage concernant les dons et leur provenance.  

- Hélas, mademoiselle. Je ne peux vous aide, fit le directeur de l’établissement après s’être présenté à Kaori. La plupart d’entre eux sont anonyme et ils servent surtout à alléger les grosses entreprises d’éventuels impôts.  

- Mais lorsque le don est si important, ne vous parait-il pas suspect même pour une réduction fiscale. A mois bien sûr que les entreprises japonaises soient d’une nature plus que généreuse. Ne me dites pas que vous ne tenez pas un registre ? Tout cet argent qui transite.  

- Pour nous c’est un cadeau du ciel, la coupa le directeur d’un ton qui se voulait sans appel, visiblement agacé par les sous-entendus de la jeune femme. C’est grâce à cela que nous sommes toujours là. Les pouvoirs publics ont d’autres choses à faire que de s’occuper des orphelins de la nation. Encore une fois, désolé, mais je ne peux pas vous aider plus que cela.  

 

Kaori savait qu’il mentait. Elle le sentait, elle le voyait à son attitude, mais bien que frustrée, elle n’insista pas plus que cela.  

 

- Très bien, fit-elle en se levant. Merci de m’avoir reçue.  

 

Et sans attendre elle repartit se promettant de le surveiller de très près…  

Lorsqu’ils rentrèrent à l’appartement, Kaori alluma son ordinateur portable afin d’y consigner son court entretien avec le directeur de l’orphelinat qu’elle soupçonnait d’être une plaque tournante de l’argent sale de la mafia.  

Un message dans sa boîte mail lui fit cliquer sur l’icône. Sûrement Sayuri qui demandait de ses nouvelles. Mais au lieu de cela, des photos d’elle dans les bras de Ryo apparurent sur l’écran. Avec pour légende : « Même avec City Hunter, tu ne nous échapperas pas… »  

Kaori poussa un petit cri, alarmant Ryo qui fut immédiatement à ses côtés. Refermant l’ordinateur de la jeune femme, il s’accroupit à ses côtés et lui prit ses mains qui tremblaient de peur.  

 

- Ils ne te feront rien. Je te le jure, ils ne te toucheront pas.  

 

Des images qu’elle avait tenté d’oublier jusque-là ressurgirent dans son esprit. Son enlèvement il y avait plus de deux ans. Ses bourreaux qui avaient fait basculer sa vie. L’émotion fut trop forte, et pour la première fois, elle s’effondra à nouveau. Bien sûr elle savait en acceptant ce travail qu’elle mettait les pieds dans un engrenage dangereux. Mais elle s’était crue plus forte que cela. Lorsque les premières menaces avaient démarré, elle les avait reléguées dans un coin de son esprit barricadant son cœur. Mais cette photo, d’elle et Ryo prise le jour même… Non, cette fois-ci ce n’était pas qu’un jeu du chat et de la souris. Ils la tenaient, ils voulaient qu’elle le sache, qu’elle mesure l’ampleur de leur menace…  

 

- Kaori…, fit Ryo la prenant dans ses bras. Tu n’as pas à avoir peur. Je suis là… Je te jure que cette fois ils ne t’auront pas…  

 

Prenant son visage en coupe, il plongea son regard dans celui bouleversé de Kaori. Les lèvres de la jeune femme l’appelaient. Il en avait encore le souvenir de leur premier baiser. Leur goût ne l’avait plus quitté depuis deux ans. Et cette fois encore il sentait le besoin d’y replonger. Penchant la tête vers Kaori, ils fermèrent les yeux attendant d’y puiser le plaisir recherché. D’y puiser la force de l’apaisement.  

Alors que leur souffle se mêlait déjà, attendant que leurs lèvres se touchent enfin, une alarme vint briser ce lien. Sursautant, Kaori tourna la tête vers son téléphone. C’était l’heure de la prise de ses médicaments.  

 

- Excuse-moi, fit-elle en se levant son cœur battant à vive allure, ne sachant plus très bien si elle était bouleversée par les menaces ou par ce qui aurait pu se passer entre elle et Ryo. Je… Mes… Mon traitement, finit-elle par réussir à articuler.  

 

Hochant la tête, Ryo toujours accroupi, se laissa tomber à terre, passant sa main dans ses cheveux. Alors c’était cela ? Le Destin avait décidé de jouer avec ses nerfs ? Tirant sur ses cheveux, Kaori avait raison, ils étaient vraiment trop longs… Mais même cette réflexion n’arriva pas à calmer sa frustration. Il mourrait d’envie, de prendre dans ses bras la jeune femme qui était dans la cuisine. De l’embrasser à perdre haleine, de caresser les courbes de son corps qu’il avait pu admirer le matin même.  

Jamais réussir à se contrôler lui sembla aussi difficile que maintenant.  

 

- Si tu crois pouvoir te jouer de moi, murmura Ryo à une force invisible, tu ne connais pas la force de Ryo Saeba. Je me battrais pour elle… Tu verras, cette fois je ne serai pas perdant…  

- Ryo ? fit Kaori en revenant dans le salon. A qui tu parles ?  

- Rien, je réfléchissais à voix haute, répondit-il. Je vais au Cat’s, tu veux m’accompagner ?  

 

Kaori accepta la proposition. Voir Miki lui ferait oublier les menaces qui pesaient sur elle. Et puis, elle avait besoin de reprendre un peu ses esprits. Son cœur venait de faire les montagnes russes en quelques heures. Entre jalousie, angoisse, et excitation, elle se demandait si elle ne finirait pas par succomber à une crise cardiaque plutôt qu’au VIH qui coulait dans ses veines à ce rythme-là…  

 

 

 

A suivre…  

 

 

 


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