Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 7 :: Chapitre 7

Published: 12-12-19 - Last update: 12-12-19

Comments: Bonsoir, la suite de l'histoire. Le fin mot de l'histoire vous ne l'aurait qu'à la fin ;). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 7  

 

- Je ne vais pas attendre de savoir ce qui passe par la tête de Mick pour essayer de la retrouver., affirma soudain Ryo.  

- Que vas-tu faire ?, lui demanda Miki.  

 

Le nettoyeur resta silencieux un instant, réfléchissant à la vitesse de l’éclair. Il regarda tour à tour Umi et sa femme.  

 

- Umi, j’ai besoin que tu actives tes indics pour avoir des infos en plus de ce que je vais remonter des miens. Miki, j’ai besoin que tu veilles sur Kazue. Je pense que vous serez plus en sécurité à la clinique.  

- Je veux chercher Kaori avec vous., s’offusqua l’ex-mercenaire.  

- Miki, je ne suis pas encore sûr que Kazue soit rayée des listes de cibles potentielles. La clinique est normalement sûre mais ni le Professeur ni elle ne pourront se défendre si elle venait à être attaquée. J’ai besoin de toi là-bas., lui expliqua-t-il patiemment, plongeant un regard confiant dans le sien.  

- D’accord. Je dis quoi à Kazue ? Je ne vais pas lui dire que Mick a enlevé Kaori tout de même ?  

- Non. Dis-lui… dis-lui qu’on est en planque.  

 

Miki acquiesça et se dépêcha d’aller fermer la boutique. Ryo décrocha le téléphone et laissa un message à son inspectrice préférée, lui intimant de le rejoindre dix minutes après à leur lieu de rendez-vous habituel. Il n’avait pas de temps à perdre à l’attendre.  

 

- Je vais voir Saeko. Combien de temps te faut-il pour tes indics ?  

- Deux heures., répondit le géant.  

- On se retrouve ici si ça te va., lui proposa le nettoyeur.  

 

Umi acquiesça et Ryo s’éloigna.  

 

- On la retrouvera, Ryo., affirma Umi soudain.  

 

Ryo s’arrêta la main sur la poignet.  

 

- Je l’espère, Umi. J’espère qu’on les retrouvera tous les deux et que les explications de Mick seront suffisantes pour que je ne lui colle pas une balle dans la tête, ami ou pas., gronda-t-il.  

 

Il n’attendit pas de réponse de son ami et sortit du café. Dix minutes plus tard, il retrouvait Saeko dans le parc à leur endroit habituel. Lorsqu’elle arriva, l’inspectrice se posta face à lui, les bras croisés et l’air très irrité.  

 

- Je suis venue mais je ne suis pas à ta disposition, Ryo., lui fit-elle d’un ton pincé.  

- Mick a enlevé Kaori., lui apprit-il d’un ton neutre.  

 

Surprise, elle décroisa les bras et le dévisagea sérieusement. Elle l’observa un moment, notant les quelques petits signes qui montraient que l’affaire le touchait plus qu’il n’y paraissait.  

 

- Quand ?  

- Il y a environ une heure à la gare. J’ai besoin que tu traces le véhicule qui l’a emmenée et aussi des informations que tu as sur Nichols et le réseau qu’il monte. Apparemment il crèche dans les quartiers industriels du nord.  

- C’est tout ?, demanda-t-elle, légèrement agacée par le ton qu’il employait.  

- Oui. Le tout pour dans deux heures, ce sera nickel.  

- Tu n’as rien oublié, Ryo ?  

- Attends… ah oui, s’il te plaît, Saeko., fit-il, lui envoyant un sourire ironique.  

 

Elle réprima un léger sourire d’amusement et lui lança un regard consterné.  

 

- Tu as de la chance que ce soit pour Kaori, sinon je t’enverrai paître., lui déclara-t-elle.  

- Qu’est-ce que j’y gagne ? Une réduction de mes dettes ?  

- Ah non ! C’est pour Kaori : tu négocies un paiement en nature avec elle., répondit-il d’un ton outré.  

- Je pense que je saurai m’arranger avec elle pour que ça vaille le coup., répliqua-t-elle en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Ryo fronça les sourcils en se demandant ce qu’elle pourrait bien manigancer… Elle ne lui laissa pas le temps de lui poser la question et s’en alla, se déhanchant sensuellement. Il se leva et repensa à leur négociation qui n’en avait pas été une. Si elle avait insisté, il aurait ôté un certain nombre de coups de sa liste, voire la totalité. Kaori en valait la peine même si les vieux réflexes avaient la vie dure.  

 

Il se demanda comment elle allait, si elle était maltraitée, si elle était toujours en colère contre lui. Il s’interrogea de nouveau sur les motivations de son ami. Son coeur lui disait de lui faire confiance, que Mick ne pouvait pas les trahir ainsi et renier tout ce qu’ils avaient vécu. Son expérience, en revanche, lui rappelait que même de fidèles amis s’étaient retournés contre lui, que son propre père l’avait drogué et avait tenté de le tuer, alors Mick pouvait très bien avoir changé de camp… Après tout, lui aussi était venu pour l’exécuter et nul doute qu’il l’aurait fait si Kaori avait cédé.  

 

Quel était son rôle dans cette drôle de pièce ? Etait-elle un simple appât ou Mick ayant changé de camp tenterait-il de la faire sienne ? Il se sentit soudain en rage à l’idée qu’il pourrait toucher à son ange de miséricorde, profaner son corps et l’amener là où il n’avait jamais su se résoudre à l’emmener autrement que dans ses rêves bien qu’il en mourut d’envie… Mick s’était incliné une fois mais il l’avait fait parce que Kaori avait tenu bon, parce qu’elle était amoureuse de lui à un tel point que son attachement semblait inébranlable. Etait-ce encore le cas aujourd’hui ? Face à son indifférence et son mépris, allait-elle encore résister à la séduction de leur ami s’il y mettait du sien ? Ryo voulait y croire mais il n’en était plus si sûr. Elle aussi avait ses limites et il devait les avoir allègrement franchies ces derniers temps…  

 

Voyant son premier indic non loin, il se recomposa un masque neutre et passa plus d’une heure à harceler et pressurer la plus petite information de chacun de ceux qu’il croisa. Il en profita pour faire passer le message qu’il ne craignait ni Nichols ni Mick et était prêt à les affronter en personne si ces rats s’en sentaient le courage. Plus d’un leva un sourcil interrogateur à ces mots mais aucun ne pipa mot et bientôt le message courait dans toute la ville.  

 

- Saeba montre les crocs., fit Nichols à Mick un peu plus tard, jaugeant son associé du regard.  

- Je t’avais dit qu’il ne se laisserait pas faire facilement. C’est un homme dangereux., répondit l’américain.  

- Il se donne surtout de grands airs.  

- Ne le sous-estime pas, Jack.  

- Tu en es où avec la fille ?  

 

Mick s’assit nonchalamment dans un fauteuil lui faisant face et croisa les jambes. Il arborait un petit sourire satisfait assorti d’un regard prédateur.  

 

- Ce soir, elle sera définitivement acquise à ma cause. Elle me mangera dans la main., lui assura-t-il.  

- Tu as l’air bien sûr de toi… Elle est pourtant très accrochée à Saeba d’après nos informations., répliqua Nichols, les sourcils froncés.  

- Tu oublies une chose : je la connais. Je sais sur quel bouton appuyer pour l’ébranler et, actuellement, il n’en faudra pas plus pour qu’elle devienne raisonnable., affirma Mick, sûr de lui.  

- D’ailleurs, fais en sorte qu’on ne soit pas dérangés cette nuit. Le plan est en route, ma présence ne vous sera pas utile. J’ai quelques mois à rattraper., ajouta-t-il avec une lueur déterminée dans le regard.  

- Ce n’est qu’une femme, Mick. Tu te laisses un peu trop emporter à mon goût., constata son interlocuteur, l’air pincé.  

- Ce n’est pas n’importe quelle femme, Jack. Si nous l’avons de notre côté, ce sera un formidable atout : toutes les personnes dont tu pourrais avoir besoin l’apprécient. Elle est l’âme de Shinjuku. Elle t’ouvrira beaucoup de portes et tu auras l’appui de tout le réseau d’informateurs de Saeba. Elle mérite qu’on lui accorde ce temps dans notre schéma. Bon, il faut que je me prépare : ça fait longtemps que je n’ai pas défloré une jolie femme…, fit Mick en se levant, l’air satisfait.  

- Non…, sourit Nichols, visiblement intéressé.  

- Saeba n’y a pas touché ?  

- Non, cet idiot l’a placée sur un piédestal. Ca m’arrange : quand elles sont innocentes, elles mélangent plus facilement plaisir et amour.  

 

Ils se mirent à rire tous deux puis Mick ressortit du bureau, esquissant une grimace de dégoût une fois la porte fermée. Il rejoignit la chambre de Kaori et s’y glissa silencieusement. Elle dormait encore. Son air soucieux le chagrina quelque peu… Il se déchaussa et s’allongea à ses côtés, la regardant dormir.  

 

Tirée du sommeil par le mouvement du matelas, Kaori ouvrit difficilement les yeux et croisa le regard de son ami. Surprise, elle recula et elle ne dut qu’à la célérité de l’américain de ne pas se retrouver à terre. Il l’attrapa par la taille et l’attira sur lui, sentant toutes ses formes pressées contre lui. Il laissa une main descendre jusqu’à ses fesses mais elle se repoussa brusquement.  

 

- Lâche-moi., gronda-t-elle.  

 

Elle se releva et s’éloigna de lui, serrant le gilet autour d’elle pour mieux se protéger. Mick ne se releva pas mais l’observa sérieusement.  

 

- Tu as réfléchi ?, lui demanda-t-il.  

- A quoi ? Savoir si je trahis ma famille pour en avoir une autre ?, répondit-elle, un regard dur posé sur lui.  

- C’est ta vision des choses. Moi, je t’offre juste d’être enfin heureuse, d’avoir enfin tout ce que toute femme mérite de connaître : l’amour, le plaisir, le respect., dit-il en s’asseyant.  

- Toute femme sauf Kazue alors., rétorqua-t-elle.  

 

Elle le vit imperceptiblement raidir les épaules mais il lui tournait le dos et elle ne put voir l’expression de son visage jusqu’à ce qu’il se tourna vers elle, impassible.  

 

- Elle trouvera un homme qui l’appréciera tout comme tu as enfin trouvé l’homme qui saura t’apprécier.  

- Elle t’aime., objecta-t-elle.  

- Et je sais que tu l’aimes lui mais tu apprendras à m’aimer. J’ai tellement de choses à t’offrir, Kaori., lui dit-il, s’approchant d’elle.  

- Je ne peux pas, Mick. Ca ne marche pas comme ça. Tu es mon ami., lui répondit-elle, reculant jusqu’à se retrouver bloquée par le mur.  

- Laisse-moi au moins une chance de te prouver que tu as tort.  

 

Il était à sa hauteur et avait posé les mains de chaque côté de son visage. Elle le regardait avec ses grands yeux qui le faisaient fondre à chaque fois, yeux qui reflétaient sa peur et son incompréhension.  

 

- Je ne veux pas te perdre., murmura-t-elle.  

- Moi non plus Kaori., répondit-il approchant son visage du sien.  

- Tu es mon ami.  

- Je ne veux plus l’être.  

 

Elle s’échappa de son emprise alors qu’il allait l’embrasser mais il la rattrapa par le poignet, l’attirant à lui. Il la plaqua contre le mur et posa ses lèvres sur les siennes, se pressant contre elle pour limiter ses mouvements. Il sentait les larmes rouler le long de ses joues mais n’en tint pas compte. Il ne pouvait pas.  

 

Kaori essaya de se dégager de son emprise mais, n’y arrivant pas, elle se statufia. Elle ne voulait provoquer aucune réaction de son côté. Elle sentait ses lèvres meurtrir les siennes, sa langue pointant régulièrement pour envahir sa bouche, mais elle résista. Quand il finit par s’écarter de sa bouche, elle le regarda, blessée.  

 

- Comment peux-tu faire cela ?, murmura-t-elle.  

- Par amour, ma Kaori., répondit-il sans aucun remords apparent.  

 

Il caressa l’ovale de son visage, passant une mèche derrière son oreille. Il la regardait intensément comme s’il tentait de sonder son âme et elle en était mal à l’aise.  

 

- Tu ne t’es jamais demandée ce que ça aurait donné entre nous ?, l’interrogea-t-il.  

- Jamais. Tu es mon ami.  

- Cesse de me le rabâcher, Kaori. Moi, je me suis toujours demandé ce que ça ferait de t’embrasser. Il s’est toujours arrangé pour me faire obstacle.  

 

Il approcha de nouveau son visage du sien et posa les lèvres sur les siennes. Elle se blinda contre tout ce qu’elle ressentait et se concentra sur Ryo. Il avait empêché Mick de l’approcher… Elle ne s’en était même pas rendue compte. Il l’avait donc protégée d’autres prétendants, la gardant pour lui… Elle aurait peut-être dû être fâchée mais elle se sentait flattée. Il s’écarta de nouveau d’elle.  

 

- Tu ne me faciliteras pas la tâche., constata-t-il.  

- Non. Je ne serais pas celle qui fera voler en éclats tout ce qui a été construit., répondit-elle, déterminée.  

- Kaori, tu seras à moi d’ici ce soir. Les choses seront plus faciles si c’est volontaire., la prévint-il.  

 

Elle leva la main pour le gifler mais il l’arrêta, serrant son poignet.  

 

- Il est fini le temps où je me laissais corriger.  

- Tu veux me violer, Mick. Tu te rends compte de ce que tu fais ?, lui demanda-t-elle d’une voix blanche.  

- Je ne te violerai pas. Tu te donneras à moi.  

- Pourquoi je le ferai ?  

- Parce que tu es la seule à savoir qui je suis., lui dit-il, plongeant son regard dans le sien et portant la main de la nettoyeuse contre son coeur.  

 

Elle leva le regard vers lui, surprise, et il le soutint, très sérieusement.  

 

A des kilomètres de là, Ryo et Umibozu rassemblaient les informations qu’ils avaient réunies en très peu de temps. Ils tentaient d’établir un schéma de l’organisation de Nichols, organisation qui se mettait rapidement en place, l’américain ne donnant pas dans le détail : toute personne qui refusait de le suivre était éliminée, purement et simplement. Ils avaient donc tout intérêt à le retrouver rapidement non seulement pour leurs deux amis mais également pour éviter que la ville ne devint un cimetière à ciel ouvert.  

 

Saeko arriva en cours d’après-midi avec les bandes de vidéo-surveillance au café. Ils prirent place tous trois devant les écrans et visionnèrent les films attentivement.  

 

- Là ! C’est Mick avec Kaori dans les bras., indiqua Ryo.  

- Vu la direction, la bande suivante c’est celle-ci., fit Saeko, chargeant une autre vidéo.  

 

Ils regardèrent le film à la recherche de la voiture et la suivirent un moment.  

 

- Ils sont passés sous mon nez…, murmura Ryo, blême.  

- J’étais sur le toit à cette heure-là. Elle est passée sous mon nez et je ne l’ai même pas sentie…  

 

Il se leva, les nerfs à vif. Il l’avait abandonnée. Il avait failli et elle était maintenant entre les mains d’un fou. Il avait besoin de sortir toute cette colère et se dirigea machinalement vers le comptoir mais la main d’Umi l’arrêta.  

 

- Non. Ca ne servira à rien de tout casser., lui dit-il.  

- Utilise ton énergie à autre chose. La sauver par exemple.  

- Tu as raison, Umi., admit-il.  

- On reprend le visionnage., proposa Saeko.  

 

Ils passèrent plus de deux heures à remonter le parcours du véhicule mais le perdirent aux abords du quartier industriel, là où s’arrêtait la vidéo-surveillance urbaine pour laisser place à la vidéo-surveillance de la zone, depuis longtemps en berne, le quartier étant en friche. Ils avaient restreint le périmètre mais ce n’était pas suffisant pour tenter d’intervenir. Ils devaient au moins connaître le bâtiment concerné.  

 

- Le soir tombe. On n’obtiendra plus rien. Je vais aller faire le tour des cabarets pour glaner d’autres informations. On se retrouve demain matin à la première heure ici, Umi ?  

- Ca marche.  

- Je passerai aussi pour plus d’informations à vous donner ou à recueillir pour orienter les recherches.  

- Faites attention.  

 

Ryo et Saeko sortirent du café et marchèrent quelques mètres ensemble jusqu’à la voiture de l’inspectrice.  

 

- Ryo, ça va te faire ouvrir les yeux cette histoire ?, lui demanda-t-elle soudain.  

 

Il la dévisagea un instant puis laissa un léger sourire fendre son visage, sourire sans gaieté toutefois.  

 

- Je ne sais pas. Il y a beaucoup de choses en jeu…, répondit-il avant de se raidir.  

 

Il attrapa l’inspectrice et la jeta à terre alors que des tirs de mitraillette jaillissait d’une voiture garée qui démarra en trombe.  

 

- Ca va, Saeko ?  

- Oui, oui. C’est la voiture qui a pris., répondit-elle d’une voix égale.  

- Il vaut mieux cela que ta carrosserie., dit-il sur le ton de la plaisanterie.  

 

Elle lui décocha un léger coup de coude par pur formalisme et appela le central.  

 

- Tire-toi avant que mes collègues arrivent. Je ne voudrais pas perdre ma réputation de célibataire., lui enjoignit-elle.  

 

Il s’esclaffa légèrement et la laissa. Il savait qu’Umi veillait non loin même s’il ne s’était pas manifesté. Il s’enfonça dans la nuit en direction du Kabuki.  

 

- Arrête ça, je t’ai dit., tonna une nouvelle fois Kaori, excédée.  

- Je n’arrêterai pas.  

 

Ils jouaient au chat et à la souris depuis des heures maintenant. Elle fuyait, il lui sautait dessus, lui volant des baisers auxquels elle ne répondait pas. Elle s’était réfugiée dans tous les recoins de la pièce, tentant de le raisonner, mais il ne voulait rien entendre et la suivait inlassablement. Il avait fait tomber la veste et retroussé ses manches. A présent, il ouvrait les premiers boutons de sa chemise. Elle devait avouer qu’elle avait chaud à ainsi le fuir mais, pour rien au monde, elle n’aurait retiré son gilet. Elle luttait pour ne pas se laisser attendrir parce que Mick était bel homme et qu’elle le trouvait séduisant, surtout qu’il n’avait pas encore une seule fois arboré sa tête de pervers. Elle pensait à Ryo, en faisant son mantra pour tenir et continuer de lutter.  

 

- Je te l’ai dit : ce soir, il n’y a plus de toi et moi, il y aura nous. Je t’en ferai prendre conscience que tu le veuilles ou non, ma chérie. Ca serait certainement plus plaisant volontairement, Kaori.  

- Je ne veux pas, Mick !, objecta-t-elle, le coeur battant à tout rompre.  

- Tant pis. Tu comprendras dans la douleur comme lorsque tu enfanteras de notre premier enfant., dit-il, haussant les épaules.  

- Dans tes rêves !, gronda-t-elle.  

- Dans mes rêves, tu es beaucoup plus docile… mais j’aime ton côté passionné, ma Kaori.  

 

Il s’approcha d’elle et elle s’esquiva une nouvelle fois. Ayant cerné son comportement, il réussit à l’attraper et la jeta sur le lit sans ménagement.  

 

- Assez joué. Passons aux choses sérieuses., fit-il, un regard déterminé et empli de désir posé sur elle.  

- Non, Mick, ne fais pas ça., le supplia-t-elle.  

- Je n’ai pas le choix si je te veux à mes côtés.  

 

Il grimpa sur le matelas en faisant valser sa chemise dans les airs et se pencha sur elle. Elle se débattit mais il bloqua toutes ses attaques et l’immobilisa. Elle sentait son désir contre elle. Elle n’arrivait pas à croire à ce qui allait arriver, d’autant moins que Mick était concerné. Elle le vit se déshabiller prestement d’une main et sentit bientôt ses doigts s’affairer sur ses vêtements. Elle eut beau essayer de l’en empêcher, il parvint tout de même à la dévêtir et elle se retrouva nue contre lui.  

 

- Ne fais pas ça. Je t’en prie., le supplia-t-elle une nouvelle fois.  

- Tu verras, ma chérie. Quand tu auras testé, tu ne pourras plus t’en passer.  

 

Elle sentit les larmes sortir au même moment où il posa ses lèvres sur sa gorge. Elle tenta de nouveau de sortir de son emprise mais chaque mouvement qu’elle faisait semblait l’exciter davantage. Elle s’immobilisa alors totalement. Elle tenta d’occulter l’effet de ses caresses et baisers sur son corps mais Mick savait se montrer tendre et patient. Il la connaissait si bien. Honteuse, elle se sentit réagir. Ca revenait à cela de dissocier le sexe des sentiments : avoir un corps qui disait oui quand le coeur disait non ? Elle se sentit coupable vis-à-vis de Ryo. C’était lui qu’elle aimait, à lui qu’elle voulait donner son corps. Ca avait toujours été ainsi.  

 

- Laisse-toi aller, ma douce. Tu n’as pas à avoir honte. Tu as un corps fait pour l’amour.  

- Pas avec toi, Mick. Pas avec mon ami.  

 

Son regard se fit plus dur et elle sentit ses doigts sur son intimité. Paniquée, elle se cabra dans tous les sens pour échapper mais ne fit que lui offrir plus de latitude. Elle sentit soudain une puissante vague déferler et lui couper le souffle.  

 

- Ton premier orgasme, ma chérie., se targua-t-il.  

 

Kaori se mit à pleurer, humiliée, vidée. Ca ne pouvait pas être réel.  

 

- Prête pour la suite ?, lui demanda-t-il.  

- Non, ça suffit., hoqueta-t-elle.  

 

Il sécha ses larmes tendrement et se pencha à son oreille pour lui murmurer quelques mots. Elle écarquilla les yeux sous le coup de la surprise puis croisa son regard. Il se glissa entre ses cuisses et elle poussa un hurlement de douleur accompagné de larmes. Il la serra contre lui alors que quelques gouttes de sang venaient tâcher le drap. 

 


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