Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 08-08-20

Last update: 16-09-20

 

Comments: 67 reviews

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GeneralAction

 

Summary: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Chapter 1 :: Chapitre 1

Published: 08-08-20 - Last update: 08-08-20

Comments: Bonjour, voici une nouvelle histoire. Bon, je préviens de suite : retour de Mercury la sadique qui a fait une overdose de sucre sur les dernières fics. Une petite enquête, une menace qui plane, adrénaline en vue. Titre pris de la discographie de Police (les droits ne m'appartiennent pas) dont j'ai aimé le texte assez sombre sur une base reggae. J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^ (PS:puisque je ne peux le faire ailleurs, Lolka sur l'infini, KAori recherchait bien une relation de couple ;) )

 


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Chapitre 1  

 

Frayant son chemin malgré la foule dense dans les rues, Umibozu revenait des courses que Miki l’avait envoyé faire. Les passants maintenant habitués à le voir passer ne s’effrayaient plus de ce géant à la carrure imposante et la mine patibulaire. Les enfants du quartier le saluaient même gaiement et il s’efforçait de répondre le plus naturellement possible. Seules les personnes nouvelles dans le quartier faisaient encore des bonds quand elles croisaient sa route mais il ne s’en offusquait pas. Le plus souvent, il les sauvait même d’une mort certaine car, étrangement, le hasard les menait souvent sur la route. Il avait donc pris le pli de les rattraper en vol avant de les reposer gentiment sur le trottoir… avant de les voir s’enfuir à toutes jambes.  

 

Arrêté au passage piéton du dernier carrefour avant le Cat’s Eye, ses sens se tendirent. Il se savait suivi depuis quelques jours et s’en était accommodé. Même s’il était à la retraite, les nouveaux venus sur Tokyo venaient souvent surveiller ses faits et gestes pour évaluer la menace qu’il représentait. Cela durait quelques heures voire quelques jours puis cessait. Il sentit un mouvement dans son dos et, d’une poigne ferme, saisit le poignet de l’homme qui s’était posté derrière lui.  

 

- Que me veux-tu ?, gronda le géant.  

- J’ai juste un message : vos jours de tranquillité sont comptés., lui apprit l’homme.  

 

Ils s’observèrent un moment puis Umibozu le rejeta en arrière.  

 

- Reste en dehors de mon chemin où tu t’en mordras les doigts. Nombreux sont les guignols qui ont essayé de me menacer., lui ordonna-t-il.  

- Tu verras, Falcon. Tu verras., fit l’homme, un sourire sournois aux lèvres avant de déguerpir.  

 

Umibozu le regarda s’en aller. Avec le monde autour d’eux, il n’avait voulu prendre aucun risque ni d’alerter le public ni de le mettre en danger. Soucieux, il reprit son chemin et retourna au Cat’s.  

 

De l’autre côté de la ville, entourée par une dizaine de voitures de police, Saeko perquisitionnait un hangar du port. Un de ses informateurs l’avait prévenu qu’elle y trouverait la majorité des membres d’un réseau de drogue ainsi que de la marchandise fraîchement arrivée de Colombie. L’homme, encore présent, n’avait pas failli. Les trafiquants étaient tous ficelés ensemble, certains sonnés ou la main blessée, et les caisses contenant de la drogue étaient ouvertes et découvraient leur contenu.  

 

- Deux coups, Saeko. C’est ce qu’on avait convenu. Allez, viens je t’attends. Je veux être payé maintenant de tout ce que tu me dois !, lui rappela son informateur, prenant un air pervers.  

- Je ne peux pas, Ryo ! Si seulement tu n’avais fait que les ligoter… Tu as utilisé ton arme. Je vais encore une fois devoir m’arranger pour maquiller le rapport et effacer tout lien avec toi. Ca te vaudra trois coups en moins sur ta liste., lui répondit-elle, le regard déterminé.  

- Quoi ?! Non, c’est pas juste ! J’ai fait tout le boulot et toi, tu n’as qu’à les ramasser. C’est pas juste !, s’offusqua-t-il.  

- Tu as vu tout ce que tu me dois ?, lui remémora-t-il, sortant son carnet à coups.  

- Wouah… Tant que ça…, souffla l’inspectrice.  

- C’est vrai que ça fait beaucoup mais ça me rappelle : donc ça c’est pour aujourd’hui., dit-elle en coupant trois tickets.  

- Ca, c’est pour la course-poursuite de la semaine dernière et les dégâts causés autour du Budokan que j’ai dû couvrir, encore. Ca…, entama-t-elle.  

 

Elle énuméra en découpant au fur et à mesure les tickets tous les services qu’elle lui avait rendus depuis quelques temps.  

 

- Tiens, j’en ai fini., lui dit-elle lui rendant son carnet.  

- Mais… mais… il n’y a plus rien !, fit le nettoyeur, dépité.  

- Non. Tu me dois même deux coups., lui affirma-t-elle, lui faisant un clin d’oeil.  

- Je ne travaillerai jamais plus pour toi, vieille renarde !, lui affirma-t-il, s’en allant de mauvaise humeur, la larme à l’oeil.  

- C’est ce qu’on verra., lâcha-t-elle malicieusement.  

 

La scène fut rapidement examinée, les preuves collectées et les malfrats emmenés au poste de police pour interrogatoire. Lorsqu’elle sortit du commissariat le soir même, Saeko s’arrêta sur les marches, scrutant les environs. Elle avait la désagréable sensation d’être épiée depuis quelques temps…  

 

- Saeko, attends., fut-elle hélée.  

- Papa !, l’accueillit-elle.  

- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler papa au commissariat., se fâcha-t-il.  

- On est dehors, Monsieur le Préfet., lui fit-elle remarquer.  

- Hein ? Ah oui, c’est vrai…, se radoucit-il.  

- Mais ce n’est pas une raison !, se reprit-il, voyant quelques officiers glousser à la scène.  

- Je t’ai trouvé un nouveau prétendant. Il est parfait pour toi, tu verras., lui dit-il.  

 

La jeune femme regarda son père et se retint de soupirer. Le pauvre homme cherchait à la caser depuis tant d’années que cette scène en était devenue ridiculement grotesque.  

 

- Tu l’inviteras à la maison et tu me donneras le jour et l’heure que je puisse le rencontrer., lui proposa-t-elle.  

- Voyons Saeko, il est grand temps que… Quoi ? Tu acceptes de le rencontrer sans discuter ?, fit le Préfet, ébahi.  

- Oui. Bonne soirée, papa., répondit-elle, l’embrassant sur la joue.  

 

Tellement surpris, il ne releva pas les deux familiarités en regardant sa fille partir.  

 

Au même moment où Saeko et Ryo se disputaient pour la rémunération du travail effectué, Mick gambadait gaiement dans les rues de Shinjuku. Les mains dans les poches, il déambulait tout en observant les passants… ou plutôt les passantes qu’il croisait ou suivait, se délectant de la vue de jolies jambes exposées, de décolletés plus ou moins dévoilés et avantageux, de fessiers mis en valeur et décida d’aller au parc. Par cette belle journée d’octobre, il était sûr de trouver quelques belles jeunes femmes en goguette pour pouvoir s’adonner à son sport préféré en espérant que son rival et néanmoins ami ne serait pas encore passé par là…  

 

Passant les grilles, il prit un air décontracté, son regard devint sérieux, en approfondissant la couleur bleu océan, et passa une main dans ses cheveux blonds comme des épis dorés. Son type occidental faisait son petit effet auprès des jeunes japonaises, il le savait et en jouait volontiers. Nonchalamment, il avança et croisa un premier groupe de jeunes femmes.  

 

- Bonjour, Mesdemoiselles., susurra-t-il.  

- Bonjour Monsieur., firent-elles en choeur, arborant pour certaines un appareil dentaire mais pour toutes, un sourire de jeunes adolescentes.  

- Pouvez-vous m’indiquer les toilettes, s’il vous plaît ?, se sauva-t-il, réprimant le frisson d’horreur.  

 

C’était un dragueur mais, comme Ryo, il respectait certains critères et la majorité de la demoiselle en faisait partie. Déçues, elles lui indiquèrent la direction et il se sauva, soulagé. Par chance, il tomba dans un endroit du parc très passant et eut l’occasion de draguer plusieurs jeunes femmes très à son goût. Elles se montraient très réceptives au départ mais, dès qu’il prenait son air de pervers, les choses changeaient. Il se retrouva alors à plusieurs reprises frappé à coups de sacs, de claques ou de coups de genou. Cela lui permit de vérifier discrètement son ressenti et de remarquer que deux hommes le suivaient fidèlement, ce qui confirmait son intuition. Il était peut-être à la retraite mais il avait encore des réflexes…  

 

- Vous allez cesser vos pitreries ! Vous avez passé l’âge, Professeur !, se fâcha Kazue, écrasant son employeur sous une massue « Sale voyeur ».  

 

Elle venait de le surprendre en train de l’épier alors qu’elle se changeait. Son sang n’avait fait qu’un tour et elle avait dégainé.  

 

- C’est déjà la troisième fois cette semaine, Professeur ! La prochaine fois, ce n’est pas la massue mais la seringue !, le menaça-t-elle.  

- Non, non, pitié, pas la seringue., l’implora le vieil homme à genoux par terre, se prosternant devant elle, faisant remonter et descendre la bosse sur son crâne.  

 

La voyant partir, il se releva et approcha de son casier près de la fenêtre. Il en crocheta la serrure et se mit à fouiller dans ses affaires. Soudain, un mouvement à l’extérieur attira son attention et, faisant semblant de s’extasier devant une culotte de son assistante, il observa les fourrés. Il était peut-être vieux mais il avait encore l’oeil et nota la présence de deux hommes. Cela confirmait les soupçons qui étaient nés en observant les traces qu’il avait remarquées dans la végétation depuis cinq jours, attestant que quelqu’un était passé par dessus le mur d’enceinte à plusieurs reprises, avait piétiné ses parterres de fleur sans vergogne et démantibulé l’une des fontaines à bascule. Il frémit de colère face à ce manque de respect. Ce lieu était connu de tous comme un lieu neutre et se savoir espionné le dérangeait au plus haut point.  

 

- Professeur…, entendit-il gronder derrière lui.  

 

Il jeta la culotte dans le vestiaire et se sauva en courant, esquivant de justesse la massue de Kazue. Il se précipita dans son bureau et se réfugia derrière le meuble imposant. Quand la jeune femme arriva, furieuse, il lui fit signe de se taire et appuya sur un bouton, brouillant tout système d’écoute qui serait en place.  

 

- Que se passe-t-il ?, lui demanda-t-elle, intriguée.  

- La clinique est surveillée., lui apprit-il.  

- Si c’est une manière de faire diversion…, commença-t-elle.  

- Non, viens voir., lui enjoignit-il.  

 

Il ouvrit l’armoire derrière lui, faisant apparaître plusieurs écrans.  

 

- J’ai noté que quelqu’un avait pénétré dans l’enceinte du jardin de la clinique depuis quelques jours. En fait, ils étaient deux. Voilà, regarde., dit-il, pointant du doigt après avoir fait défiler les images.  

- Cette voiture, ça doit être la leur. Je ne la connais pas., dit-il, prenant une photo de l’image en question en cliquant sur un bouton.  

- Il te faudra être vigilante, mon enfant., lui conseilla-t-il d’un ton paternel.  

- Cela couplé à certaines informations que j’ai eues dernièrement, ça ne me plaît pas du tout., murmura-t-il.  

- Comment ça ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Vous avez tous rendez-vous au Cat’s ce soir, il me semble., fit-il.  

- Oui à dix-neuf heures.  

- Je t’accompagnerai., lui apprit-il.  

 

La jeune femme acquiesça et ils vaquèrent à leurs occupations pour le restant de la journée, ne se retrouvant qu’au moment de partir.  

 

- On a du travail !, s’exclama Kaori, les yeux plein d’étoiles.  

- Oh… c’est une femme…, soupira-t-elle, dépitée en examinant l’écriture.  

- Je ne peux pas faire la fine bouche. On a vraiment besoin d’argent cette fois. Le banquier recommence à appeler et je vais devoir payer les factures d’eau et d’électricité…, pensa-t-elle, en notant les indications du tableau.  

 

Cela fait, elle effaça le message avant de voir qu’il y en avait un autre.  

 

- Comment ? Deux propositions le même jour ? J’en connais un qui va râler mais c’est bizarre…, fit-elle en approchant de l’annonce.  

 

Elle l’observa et ne put retenir le frisson qui la prit en lisant le message : « ZYX, le compte à rebours est lancé... ». Elle ne se demandait même pas si le message était pour quelqu’un d’autre, elle le savait, elle le sentait au plus profond d’elle-même qu’il leur était destiné. Cela ne faisait qu’accentuer le sentiment de malaise qu’elle ressentait depuis une dizaine de jours maintenant. Elle se savait observée, suivie et se demandait bien pourquoi puisqu’en général, ça ne durait jamais aussi longtemps avant qu’ils passent à l’attaque. Elle avait essayé d’en parler à Ryo mais il n’avait pas pris le temps de l’écouter. La première fois, il l’avait juste taquinée en disant qu’elle avait un prétendant et l’avait félicitée.  

 

- Tu me l’as déjà faite celle-là ! C’était avec le Renard d’Argent et la menace était sérieuse, idiot !, avait-elle hurlé.  

- Quelles seraient les chances pour que ça arrive deux fois ?, lui avait-il rétorqué.  

- Je… Je n’en sais rien… mais je sais que je suis suivie, Ryo., avait-elle insisté.  

- Tu es grande maintenant, Kaori, et ma partenaire à part entière alors assure…, lui avait-il lancé avant de prendre sa veste et de partir faire sa virée des cabarets.  

 

Elle n’avait donc pas insisté quand la fois suivante, il l’avait juste déboutée. Malgré son appréhension, elle prit le temps de noter le message, de le retranscrire exactement comme il était écrit sur le tableau, ne souhaitant perdre aucun indice. Elle referma son calepin et le rangea dans son sac à main. La vue des grenades lacrymos et de son arme la rassurèrent un peu et elle ressortit de la gare avant d’aller au magasin faire quelques courses. Elle sentait des présences derrière elle et, sous prétexte d’observer les vitrines, elle tenta de les débusquer. Il lui fallut plusieurs tentatives avant d’apercevoir deux hommes en costume sombre planqués au coin d’une ruelle. Elle n’était pas tout à fait sûre de son coup mais les revoir quelques minutes plus tard poireautant un peu plus loin alors qu’elle était dans la supérette lui confirma son intuition.  

 

Le chemin de la supérette à l’appartement fut rapide et, dès qu’elle entra dans le séjour, elle enclencha son système anti-pervers, ce qui la rassura. Ryo ne devait de toute manière pas rentrer avant le milieu d’après-midi. Prenant quelques minutes pour se remettre de ses émotions, elle alla à la fenêtre et vit les deux hommes plus ou moins cachés dans une ruelle face à l’immeuble. Un peu stressée, elle se lança dans une campagne de ménage, ramassant les revues cochonnes de son partenaire et préparant l’appartement à recevoir éventuellement leur nouvelle cliente.  

 

Elle refermait la fenêtre de la chambre d’amis lorsqu’elle vit la mini s’engager dans le garage. Elle redescendit alors et débrancha le système pour ne pas écraser son partenaire. A peine rentré, il lança sa veste vers le placard mais elle tomba à côté et se déchaussa en laissant traîner ses chaussures en plein milieu du passage avant de se jeter dans le canapé, sortant une de ses revues d’une cachette. Fâchée, Kaori alla se planter devant lui, les poings sur les hanches.  

 

- Dis donc, tu pourrais faire un peu plus attention tout de même. Je viens de tout ranger et nettoyer., lui apprit-elle.  

- Vraiment ? J’avais pas remarqué…, pipa-t-il, le nez dans son magazine.  

 

Vexée, Kaori l’attrapa par la cheville et l’envoya valser dans le placard.  

 

- Range ta veste et tes chaussures, espèce de mufle !, lui ordonna-t-elle.  

- Si c’est comme ça, je descends., lui dit-il, claquant la porte sans attendre.  

 

Il dévala les escaliers et s’enferma dans la salle de tir. Un sombre pressentiment le taraudait depuis quelques jours. Ca avait commencé quand il s’était senti suivi. C’était une sensation à laquelle il était habitué mais, généralement, les hommes étaient plus discrets. Ceux-là l’avaient été au début mais, depuis trois jours, ils ne se cachaient plus vraiment. Il les supportait, le temps de voir ce qu’ils voulaient, s’ils comptaient attaquer ou non. L’opération avec Saeko lui avait pris quelques jours de repérage mais, maintenant qu’elle était finie, il pouvait s’occuper de son problème immédiat.  

 

Il avait beau l’avoir envoyée bouler, il s’inquiétait de savoir que Kaori était également suivie, surtout qu’elle n’avait pas encore été enlevée. Ce n’était pas aussi long d’habitude. Il l’avait suivie à son insu les premiers jours, avait facilement repéré les deux espions et jaugé leur attitude passive. Ils la suivaient sans plus. Aucune manifestation négative, aucune tentative de rapprochement, aucune communication vers d’autres… C’était étrange mais, lorsque Saeko lui avait demandé son aide, il avait accepté après maintes négociations mais sans crainte pour la sécurité de sa partenaire. La massue qu’il avait reçue sur le coin du crâne lorsque Kaori avait appris la nouvelle avait contribué à le rassurer sur sa capacité à se défendre, l’émetteur plus puissant qu’il avait inséré dans son colt sur sa capacité à la retrouver si elle était enlevée.  

 

Il se laissa porter par ses réflexions tout en tirant sur les cibles pendant deux heures jusqu’à ce que Kaori frappa à la porte et entra dans la salle de tir, sa veste sur le bras.  

 

- On doit y aller., lui dit-elle, lui tendant sa veste.  

 

Il acquiesça et prit sa veste, la remerciant d’un petit signe de tête, puis ils se dirigèrent vers le garage, prenant la mini. Arrivés au Cat’s, Ryo jeta un œil dans le rétroviseur et vit une voiture noire se garer discrètement au bout de la rue. Il en vit une autre à l’autre bout et, sans en dire un mot à sa partenaire, sortit de la voiture. Kaori pénétra dans la café et il la suivit, s’élançant en jetant ses vêtements de tous côtés vers Miki.  

 

- Ma Miki chérie !, s’écria-t-il, la bouche en cœur.  

 

Il se retrouva arrêté par un plateau et éjecté contre le mur par une massue estampillée « pervers un jour... », juste à côté d’une autre crêpe humaine.  

 

- Bonsoir Kazue, tu vaaaaaaaaaaaaaaaaaah., hurla Kaori en sentant deux mains tâter ses fesses de manière appuyée.  

 

Elle se retourna et, d’un magnifique coup de swing, envoya valser le Professeur à côté des deux autres.  

 

- J’ai été surprise., souffla la rouquine, la main sur le cœur.  

- J’espère que je n’y ai pas été trop fort…, s’inquiéta-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas, il a la tête dure., la rassura Kazue.  

- Tiens Professeur. Que nous vaut le plaisir ? C’est rare de vous voir parmi nous., fit remarquer Mick, sortant de son trou.  

- Je suis venu saluer ces quatre jeunes beautés., répondit le vieil homme.  

- Quatre ? Elle est où la quatrième ? Je n’en vois que trois., répliqua Ryo, faisant sembler de scruter l’assistance.  

 

Une massue « ouvre les yeux » vola en travers de la pièce et lui atterrit entre les deux yeux.  

 

- Oh, tu sais, Kazue, ce n’était pas la peine. Je suis habituée…, pipa Kaori, désabusée.  

- Ce n’est pas une raison. Moi, je ne m’y habitue pas., rétorqua-t-elle, lançant un regard furieux à Ryo.  

- Plus sérieusement, le Professeur est venu parce qu’il a un problème et des informations., les informa la doctoresse.  

- Vraiment ?, s’inquiéta Miki.  

 

Le vieil homme avait beau être insupportable, tous l’appréciaient comme la figure sage, pour tout ce qui n’était pas en lien avec la libido s’entendait, du groupe.  

 

- En effet., concorda-t-il, prenant place à une table, vite suivi par les autres.  

- Des hommes surveillent la clinique mais j’ai pu noter que je n’étais pas le seul., fit-il, jetant un discret coup d’oeil vers l’extérieur.  

- En effet, je suis suivi., affirma Ryo, satisfait de voir que le vieil homme n’avait pas perdu ses capacités.  

- Tout comme Kaori., ajouta-t-il.  

 

Elle lui lança un regard surpris face à ses paroles. Ainsi, il le savait mais pourquoi n’avait-il pas voulu l’admettre devant elle ?  

 

- Miki et moi le sommes également tout comme le café est sous surveillance depuis cinq jours., ajouta Umibozu.  

- Moi aussi., admit Mick.  

- Eh bien, je vois que je fais partie du groupe également., plaisanta Saeko.  

 

Tous se regardèrent un instant avant de poursuivre. L’enjeu était donc plus important qu’il ne l’avait imaginé, pensa Ryo.  

 

- L’un de vous a-t-il été attaqué ?, leur demanda-t-il.  

 

Tous nièrent et affirmèrent que la surveillance s’était faite à distance, tous sauf Umibozu.  

 

- Un homme m’a abordé tout à l’heure et m’a dit que nos jours de tranquillité étaient comptés désormais., les informa-t-il.  

- Pourquoi toi et pas moi ?, gémit Mick, vexé.  

- Parce qu’ils savent qui est le plus fort., affirma Umibozu, impassible.  

- Je suis le numéro un des States !, s’offusqua l’américain.  

- Etait le blondinet… Etait., ironisa le géant.  

- Mais tu as encore suffisamment d’importance pour qu’on te prenne en filature., tempéra Falcon, conscient que son ami vivait parfois mal son handicap.  

- Il y avait un message au tableau quand j’y suis allée ce matin., intervint Kaori, sortant son calepin.  

 

Elle le tendit à Ryo qui le prit et lut la page à laquelle elle l’avait ouvert.  

 

- ZYX, le compte à rebours est lancé…, énonça-t-il à haute voix.  

- Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ?, lui demanda-t-il.  

- Tu ne m’en as pas laissé le temps., répondit-elle, baissant les yeux.  

- J’ai d’autres informations pour vous, les enfants., intervint le Professeur, chassant le malaise naissant.  

- Une nouvelle organisation chercherait à s’implanter sur le sol japonais. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations mais je sais que c’est large, très large. Ca pourrait même nous dépasser. Pourtant, vous connaissez la confiance que je vous porte., affirma-t-il, le regard sombre.  

- Nous avons toujours su régler les problèmes. Ce n’est pas aujourd’hui que cela cessera., intervint Ryo, confiant.  

- Je l’espère mais je ne saurais que vous conseiller d’être extrêmement prudents. Je vais continuer de chercher et vous remonterai ce que j’ai trouvé., leur proposa le vieil homme.  

- On fait quoi pour les hommes qui nous suivent ?, demanda Saeko.  

- Je vais passer à l’action demain., annonça Ryo.  

 

Kaori le regarda surprise et même fâchée qu’il ne le lui eut pas dit avant. Ils étaient partenaires après tout. C’était quelque chose d’acquis normalement. Alors pourquoi avait-elle l’impression d’être écartée ?  

 

- Je l’ai décidé aujourd’hui. Tu ne m’as pas laissé le temps de te le dire., lui dit Ryo, comme s’il avait lu dans ses pensées.  

- A qui la faute ?, grommela-t-elle, le faisant sourire.  

- Ce n’est donc pas le moment que je te dise qu’on a une proposition de travail…, pipa Kaori. 

 


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