Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 2 chapters

Published: 27-08-05

Last update: 27-08-05

 

Comments: 18 reviews

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Romance

 

Summary: Le sujet de cette fic ? Je crois que le titre est suffisamment éloquent... Lisez-moi...

 

Disclaimer: Les personnages de "Ouvrir son coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. La chanson utilisée est l'entière propriété des auteurs.

 

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   Fanfiction :: Ouvrir son coeur

 

Chapter 1 :: Chapitre 1

Published: 27-08-05 - Last update: 28-08-05

Comments: Pour la petite histoire, cette fic devait être un one-shot. Mais voilà, vous savez comment je suis, j'aime aller au fond des choses donc, je ne pouvais pas l'écrire en un seul chap ! De ce fait, ce one est devenu un two ! LOL Bien, j'espère que ça vous plaira. Comme tout auteur qui se respecte, je veux déchainer les foules alors, laissez-moi des reviewssss ! La drogue des écrivains ! Ouaip ! LOL Bisous a toutes et à tous !

 


Chapter: 1 2


 

Kaori referma la porte du placard. Maintenant que la vaisselle du petit-déjeuner était rangée, elle pouvait tranquillement commencer son ménage. Pour une fois que Ryô ne se levait pas tard, elle pouvait sortir l’aspirateur et faire tout le bruit qu’elle voulait. Ca lui ferait gagner du temps sur son emploi du temps de la journée. Oui, parce que, d’habitude, elle devait attendre que Môssieur soit levé…  

 

Elle poussa la porte de la cuisine et se dirigea vers le débarras qui lui servait d’entrepôt à balais. Elle revint armée de l’infernale machine comme l’appelait souvent Ryô (bah vi, un aspirateur c’est pas fait pour faciliter les grâces matinées !) et rejoignit le salon. Ryô était installé sur le sofa et lisait le journal. Elle l’observa à la dérobée pendant qu’elle déroulait le cordon électrique. Elle adorait lorsqu’il arborait ce visage sérieux. Dans ces moments, elle savait qu’elle avait devant elle le vrai Ryô Saeba. Elle mit en marche l’appareil…  

 

Ryô la vit arriver avec sa machine infernale. Il avait beaucoup de mal à supporter le bruit de cet engin ! Il devait faire un gros effort de concentration pour ne plus entendre le bruit. Le journal ouvert devant lui, il s’aperçut vite que Kaori le dévorait du regard. Et comme toujours, il fit semblant de ne pas le voir. Il soupira doucement. Il aimait la voir s’activer ainsi. La scène qui se jouait était tout ce qu’il y avait de plus banal. Si un parfait étranger passait à ce moment, il pourrait croire qu’il s’agissait d’un couple comme il y en avait tant d’autres sur la Terre… Comme il aimerait que ce soit le cas parfois…  

 

Elle passa devant lui. Il leva ses jambes et s’installa en tailleur sur le coussin afin qu’elle puisse faire glisser la machine infernale entre le sofa et la table basse (nda : c’est qu’il est bien élevé notre nettoyeur !). Très vite l’aspirateur fut passé et il retrouva sa place dans le placard. Ryô en fut soulagé… Il vit alors la jeune femme revenir avec un plumeau et un chiffon à poussière. Ah, c’était donc matin grand nettoyage ! Il tourna la page du journal tandis qu’elle allumait la chaîne hi fi. Elle baissa le son juste pour laisser un fond musical. Kaori commença le ramassage des poussières. Et puis, une musique s’éleva et Ryô l’entendit fredonner. Il sourit légèrement : son sugar boy était de bonne humeur. Alors, il ferait en sorte qu’elle le reste. Il voulait éviter de se prendre un coup de massue aujourd’hui. Une journée tranquille, ça les changerait… Il n’avait pas envie de courir les rues non plus. Il ressentait le besoin de profiter de sa présence… Du coin de l’œil, il la regardait. Elle faisait même de légers mouvements de bassin en s’afférant avec le plumeau : elle dansait sur le rythme de la musique. Ces déhanchements fugaces firent monter en lui un sentiment inavouable… Ryô dressa l’oreille. C’était quoi cette chanson qui avait cet effet sur Kaori?… Et il la reconnut. Lentement, il baissa les bras. Il tenait toujours le journal entre ses mains mais il reposait désormais sur ses cuisses…  

 

« J’suis ton homme de paille  

Qu’t’allume, qu’t’enflamme  

J’fais pas long feu »  

 

C’est bien vrai ça… Lorsque je te vois ainsi, j’ai la sensation de me consumer sur place comme de la paille sèche qui brûle en 10 secondes ! Si tu avais seulement la moindre idée des émotions que ton corps qui danse éveille en moi… Mais il n’y a pas que cela… Cet amour qui ronge mon cœur me crame bien plus que les feux de l’enfer…  

 

« J’ai peur d’la noyade  

Trop d’vague à l’âme  

J’plonge dans tes yeux »  

 

C’est vrai qu’il serait plus simple que je me jette dans l’eau pour éteindre ce feu mais… Que ferais-je si je ne ressentais plus cette chaleur ?… Sans elle, il ne resterait rien de moi… Lorsque rien ne va plus dans le fond de mon esprit tortueux, lorsque la bouteille ne suffit plus à me faire oublier ma vie, lorsque je n’ai plus d’espoir, il suffit que je rencontre ton regard si… Tellement pure… Tu es mon remède…  

 

« C’est peut-être ça être amoureux  

Si je t’ennuie fais-moi signe  

Profil bas même malheureux  

J’essaye d’être digne »  

 

Amoureux ?… Qu’est-ce que ce mot signifie vraiment ?… Tenir à quelqu’un ? Veiller sur cette personne ?… Comment sait-on qu’on est amoureux ? Lorsque le besoin de l’autre devient trop grand, trop vital ?… Alors oui, je dois sans doute être amoureux parce que j’ai trop besoin d’elle. Je me sens si différent près d’elle… Et je ne suis pas heureux… Je devrais peut-être l’être mais je ne le suis pas… Alors je garde profil bas… Avec elle… Quant à rester digne ?… Comment l’être face à elle ? Si je restais digne je ne saurais pas lui résister… Et je ne dois pas être très digne lorsque je me retrouve la face écrasée par une massue que je pourrais très bien éviter d’ailleurs…  

 

« Toutes les femmes sont des animaux curieux  

Plus fortes qu’on les imagine  

Pas qu’des covers pour magasines »  

 

C’est vrai que tu es forte… Sinon, comment ferais-tu pour me supporter ? Voilà près de 10 ans que tu supportes tout de moi : mes soirées beuveries, mes remarques désobligeantes à ton égard, ma fainéantise souvent, mon manque d’assiduité face à nos finances… Tu supportes tout et tu restes alors que tant d’autres auraient déjà fuies… Et tu t’entêtes même à essayer de me changer… Avec succès même si je ne le montre pas… Et puis, tu es tellement belle… Tu n’aurais pas de mal à jouer les cover girl, c’est certain. Des femmes, j’en ai vu passer dans ma triste existence mais aucune n’avait ta trempe… Non, aucune…  

 

« Les lions restent scotchés  

Même affamés  

Savent pas chasser  

Madame suit la trace  

Du zèbre qui passe  

Pour le déjeuner »  

 

Que deviendrais-je si tu partais ?… Qui veillerait sur moi ? Qui me donnerait un minimum de vie stable et normale ? Lorsque j’étais seul, le frigo était rarement rempli. L’appartement était une vraie déchetterie… J’avais une vie totalement dissolue. C’est vrai que les choses sont devenues plus agréables lorsque Makimura est entré dans ma vie mais pas aussi agréables que depuis que tu prends soin de moi. Parce que, c’est ce que tu fais et j’en ai bien conscience. Crois-moi, j’en ai conscience…  

 

Kaori poursuivait son ménage totalement indifférente au trouble qui s’était emparé de son partenaire qu’elle ne regardait pas, trop occupée à astiquer les meubles. Elle chantonnait toujours en dansant sans voir le regard qu’il posait sur elle. Un regard qu’il ne laissait d’habitude entrevoir que lorsqu’elle dormait et qu’il s’installait silencieusement dans sa chambre pour surveiller son sommeil…  

 

« C’est peut-être ça être amoureuse  

Si je t’ennuie fais-moi signe  

Profil bas même malheureuse  

Tu restes toujours digne »  

 

Je n’ai même pas à me poser la question. Bien sûr que tu es amoureuse. Je le sais bien. Mais je me sens incapable de répondre à tes attentes… Dieu que je le voudrais mais je n’y arrive pas. Quelque chose bloque en moi. Et ça te rend profondément malheureuse. Je voudrais pourtant que tu sois heureuse mon ange, tu le mérites tellement… Je sais que je n’aurais pas grand chose à faire pour illuminer ton visage d’un sourire et voir cette étincelle que j’aime tant briller dans tes prunelles… Et malgré cette détresse que tu portes en toi à cause de moi, tu gardes la tête haute, tu restes fière… Et tu as toutes les raisons de rester digne…  

 

« Les hommes sont des plantes très curieuses  

Végétales et digestibles  

Pas qu’des play boys en limousine »  

 

Je ne sais pas si on peut qualifier tous les hommes ainsi. Une chose est sûre, c’est une idée qui peut convenir aux hommes de l’ombre. Peu de personne arrive vraiment à imaginer que des hommes tel que moi, ou Mick, ou Falcon puissent exister… Et tout comme une plante, on peut mourir très rapidement… Et puis, quand j’y songe… Pour ma part, je suis vraiment une plante digestible. Combien de femmes se sont servies de moi pour m’oublier au petit matin ? Pas que je m’en plaigne. Après tout, j’ai choisi de ne me consacrer qu’à des aventures sans lendemain. J’ai choisi de jouer les play boys… En mini…  

 

Cette dernière pensée le fit sourire. Il n’était pas fait pour les limousines… Il soupira tandis que ses mains devenaient moites et qu’il sentait le journal s’humidifier. La chanson se poursuivait et sa partenaire faisait de même avec son ménage. Ses yeux se posèrent sur ses fesses qu’il devinait parfaitement sous la minijupe…  

 

« Je suis fier d’être ton homme de paille, moi  

Je suis fier d’être ton homme de paille, moi  

 

J’suis ton homme de paille  

Prêt à se brûler  

Par vanité »  

 

Oui, je suis prêt à me brûler pour toi… Combien de fois ai-je frôlé les flammes de l’enfer pour venir te sauver ou pour seulement te protéger ? Je ferais tout et n’importe quoi pour toi. Mais tu ne le vois pas. Et c’est entièrement de ma faute… Quant à ma vanité ?… Plus vaniteux que moi tu meurs ! Si tu pouvais te douter qu’il ne s’agit là que d’une façade… Peut-être même que tu le sais… C’est peut-être ça qui me fait si peur et qui m’empêche de te dire… Que quoi ?…  

 

« Faut pas qu’tu t’en ailles  

Pister chasser  

Le mâle rêvé »  

 

Je ne peux pas envisager de vivre sans toi. Je sais bien que c’est toujours la même chanson avec moi. Je ne veux pas qu’il t’arrive le moindre malheur et la solution serait de t’éloigner définitivement de moi. Mais l’idée de vivre sans toi m’est intolérable ! Je passe mon temps à te repousser, à t’humilier, bref, à me conduire de manière abjecte pour que tu partes mais je sais que je serais incapable de survivre sans ta présence à mes côtés… Tu as pourtant eu l’occasion de refaire ta vie. La plupart des clients que nous avons eus sont tombés sous ton charme. Le pire, c’est que tu ne fais rien pour. Inutile de chasser ! Ils viennent tout seul se jeter à tes pieds ! Et jamais tu ne t’aperçois de l’effet que tu produis sur la gent masculine. J’en suis soulagé parfois. Si tu te rendais compte de ce fait, il y a longtemps que je serais grillé et que tu aurais compris qu’un seul geste suffirait à me faire craquer comme une allumette… Et cette jalousie qui me prend à la gorge dès qu’un bellâtre t’approche de trop près… Il serait peut-être temps que… Que je prenne mes responsabilités et que je me montre honnête envers moi-même…  

 

« C’est peut-être ça être amoureux  

Si je t’ennuie fais-moi signe  

Profil bas même malheureux  

Je sais rester digne »  

 

Oui, je sais rester digne lorsqu’il le faut… Je ne suis pas qu’un sombre crétin. Je sais aussi être subtil avec toi. Je ne compte pas toutes ces fois où je t’ai troublée… Pour ensuite mieux te blesser… Je ne suis qu’un idiot… Il faut vraiment que les choses changent avant qu’il ne soit trop tard… Que j’admette enfin que j’attends tout de même quelque chose de la vie… Après qu’elle m’ait tout pris…  

 

« Les femmes les hommes sont des créatures de Dieu  

Son image est androgyne  

La ressemblance n’est pas divine »  

 

C’est vrai tout ça. Nous sommes tous identiques au départ. Après, c’est la vie qui décide… Et c’est nous par la suite qui choisissons d’influer sur notre destinée. Je suis le seul à pouvoir tout changer… Kaori… J’ai tellement besoin de toi… Tellement besoin de sentir ton amour… De sentir ton corps se presser contre le mien… D’entendre tes gémissements de plaisir… Mais je ne suis pas d’accord avec ce chanteur… Parce que toi, tu es divine… Absolument divine… Simple et innocente. Naïve souvent… Mais c’est ainsi que je t’aime…  

 

« Je suis fier d’être ton homme de paille moi  

Je suis fier d’être ton homme de paille moi… »  

 

Ton homme de paille, Eddy Mitchell  

 

Ryô se figea et ses mains se contractèrent sur la feuille fragile du journal. Ces dernières pensées lui firent l’effet d’un électrochoc. Il aimait Kaori… Oui, il aimait plus que tout au monde. Tout ce qu’il voulait en cet instant, c’était ne plus penser à rien et faire ce que n’importe quel homme amoureux ferait dans un cas pareil, en voyant la femme qu’il aime se remuer sous la musique, en voyant la femme qu’il aime l’exciter même si elle ne s’en rendait pas compte…  

Il replia son journal et le déposa sur la table basse. Kaori dansait toujours sur la musique qui émanait de la radio. Ryô se leva…  

 

Kaori était près de la fenêtre et tournait le dos à son partenaire. Elle se sentait gaie aujourd’hui. Elle sentait que cette journée serait calme et que Ryô se tiendrait tranquille pour une fois. Son ménage était presque fini ensuite, elle profiterait au maximum du répit que lui octroyait son idiot de partenaire… Lui, il s’approchait doucement d’elle, les yeux fixés sur son fessier qui remuait toujours. Soudain, elle vit l’ombre de Ryô se fondre dans la sienne. Elle en fut surprise : elle ne l’avait pas entendu se lever. Rien d’étonnant, cet homme était un chat ! Que lui voulait-il ?  

Elle se retourna et eut la surprise de se retrouver le nez collé à son torse : il était plus proche qu’elle ne le pensait. Elle leva les yeux sur lui, prête à lui demander ce qu’il voulait mais aucun son ne put sortir de sa bouche lorsqu’elle rencontra l’expression de son regard…  

 

Elle ne lui avait jamais vu cette flamme dans le fond des yeux. Il l’observait avec un tel sérieux qu’elle ne sut quoi dire. Les battements de son cœur s’accélérèrent lorsqu’elle vit sa main se lever et qu’il lui effleura lentement la joue. Presque malgré elle, ses yeux se fermèrent et elle coucha sa joue dans sa main ouverte et offerte. Combien de fois avait-elle rêvé qu’il ait un tel geste envers elle ?… Et voilà que son désir prenait vie. Elle savait que cette journée serait merveilleuse… Elle soupira d’aise face à autant de tendresse mais rouvrit brusquement les yeux lorsqu’elle sentit les lèvres de Ryô se poser sur les siennes…  

 

C’était lui qui avait les yeux fermés à présent. Elle sentait son souffle chaud sur sa peau. Elle ferma à nouveau les paupières, encercla son cou de ses bras et répondit à son baiser. Elle l’espérait depuis trop longtemps pour le repousser…  

 

Ryô n’en revenait pas des sensations que ce simple geste éveillait en lui. Il sentait la joue de celle qu’il aimait caresser lentement sa main. Ce léger mouvement déclencha une tempête en lui. Naturellement, il se pencha et lui prit les lèvres. Il sentit l’hésitation de Kaori mais bientôt, elle répondit à son étreinte et le baiser devint plus fougueux, plus passionnel voire même charnel. Sa partie basse se manifesta. Kaori gémit en sentant le fidèle compagnon de Ryô réagir. La première surprise passée, une bouffée de fierté l’envahit…  

 

Il s’écarta d’elle et elle protesta. Ils s’observèrent quelques secondes le temps de lire dans les prunelles de l’autre leurs intentions. Mais seul le désir était palpable. A ce moment là, Ryô ne voulait plus être City Hunter. Il voulait juste oublier qui il était et ce que la vie avait fait de lui pour faire ce que n’importe quel homme amoureux ferait à la femme qu’il aime lorsque celle-ci éveillait en lui le désir. Il voulait l’entendre crier de plaisir. Ryô enleva Kaori dans ses bras…  

 

Ryô montait lentement les escaliers en serrant contre son cœur l’objet de ses désirs. Kaori avait passé les bras autour de son cou et caressait langoureusement sa nuque. Elle avait fermé les yeux pour mieux savourer la texture de sa peau. Elle sentait les légères effluves épicées de son after-shave. Cette senteur lui faisait un effet fou. Elle soupçonnait Ryô de savoir qu’elle appréciait ce style de parfum…  

Ryô respirait de plus en plus vite. Sa peau était électrisée par les mouvements que les doigts de sa belle exerçaient contre son cou. C’était si naïf qu’il en frémissait. Il faisait un énorme effort sur lui pour prendre son temps alors qu’il mourrait d’envie de la faire crier de plaisir...  

Kaori était ailleurs. Son plus grand rêve devenait réalité. C’était comme si elle se trouvait dans une autre dimension. Et puis, elle réalisa que Ryô ne marchait plus, qu’il était à présent immobile. Elle rouvrit les yeux et constata qu’il la regardait et qu’une flamme ardente faisait briller ses prunelles d’un éclat presque surnaturel. Pas de doute, elle se trouvait aux pays merveilles…  

 

Elle ne savait pas trop ce qu’elle devait faire. Elle attendait que son compagnon ait un geste. Il se pencha alors sur elle et lui effleura les lèvres tout en la faisant doucement glisser contre lui afin qu’elle repose les pieds sur le sol. Ses lèvres se pressèrent alors davantage et sa langue se mêla à la sienne. Kaori gémit. Tout aussi doucement, il quitta ses lèvres et s’écarta du corps tremblant de Kaori. Il lut dans ces yeux l’incompréhension. Alors il lui sourit et, à reculons, sans la quitter du regard, il s’approcha de la fenêtre. Tout en la regardant, il chercha des mains le rideau et le tira brusquement, plongeant ainsi la chambre dans une pénombre intime (nda : nous sommes le matin, n’oubliez pas…)…  

Et Kaori le vit revenir vers elle d’un pas de félin. A nouveau il plongea ses yeux dans les siens. Il laissa s’écouler quelques secondes puis, d’un doigt, il traça une ligne qui partait de l’oreille gauche de la jeune femme pour arriver en bas de son cou. Ryô sentit le frisson qui parcourut le corps de Kaori. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. Mais il fut surpris de la voir s’approcher de lui. Elle posa les mains sur ses épaules et les fit doucement descendre. Du bout des doigts elle redessina les contours de ses pectoraux puis de ses abdominaux. La respiration de Ryô se saccada lorsqu’elle atteignit la ceinture de son pantalon. A ce moment, il se demanda jusqu’où elle irait. Où plutôt où elle s’arrêterait… Il serra les dents lorsqu’il prit conscience qu’elle dégrafait son pantalon…  

Kaori sourit. Elle se rendait bien compte de l’état dans lequel elle mettait son partenaire. Et ce pouvoir la grisait. Les paumes de ses mains sentaient vibrer le corps de Ryô. Cela faisait des années qu’elle l’observait, qu’elle regardait ce corps avec envie mais toujours de loin… Sauf bien sûr lorsqu’elle devait le soigner. Mais dans ces moments, ce n’était pas la même chose… Et là, maintenant, intérieurement, elle jubilait en voyant le visage de son Amour se contracter. Elle savait qu’il faisait de gros efforts pour se contrôler. Nul doute qu’elle savait à quoi il pensait alors qu’elle faisait sauter les premiers boutons de son jean… Elle plongea les premières phalanges de ses doigts sous sa ceinture…  

 

Ryô ferma les yeux. Il ne parvenait pas à croire à ce qui était en train de se passer. Il sentait les mains habiles de sa partenaire s’agiter près de son sexe qui menaçait d’imploser d’un instant à l’autre. Lentement ses doigts se glissèrent à l’intérieur de son pantalon… Non, elle n’allait tout de même pas ?… C’était sa première fois… Elle ne pouvait pas être aussi entreprenante… Mais sa joie fut de bien courte durée. Elle agrippa le bas de son tee-shirt et le fit passer par-dessus sa tête.  

Ryô posa un regard réprobateur sur Kaori qui lui lança une œillade innocente. Elle était incroyable… Tout ceci n’avait était qu’une manœuvre de diversion… Cet échange muet était bien plus profond que toutes les conversations qu’ils avaient eues. Mais elle reporta très vite son attention sur le torse de son partenaire. Elle reprit ses caresses. Mais Ryô se sentait lésé. Il la plaqua contre lui et ses mains passèrent sous son léger chemisier. Il caressait sensuellement son dos, effleurant l’attache du soutien-gorge à chaque passage. C’était au tour de Kaori de frémir en se demandant ce qu’il comptait faire… Mais l’homme en voulait plus. Un petit mouvement du pouce suffit à faire céder les agrafes. Kaori sentit ses seins se libérer de l’entrave du sous-vêtement et deux mains fermes et délicates vinrent les englober. Kaori gémit. Jamais de sa vie elle n’avait ressenti pareille sensation. Le chemisier tomba vite sur le sol suivi de près du soutien-gorge. Ryô poussa alors gentiment Kaori vers l’arrière et tous les deux se retrouvèrent allongés sur le lit de l’homme…  

 

Un dernier cri, un dernier gémissement, un dernier soupir et le corps de Ryô retomba sans force sur celui de Kaori. Il l’entendait haleter, il sentait son cœur battre la chamade. Mais jamais de sa vie il n’oublierait l’expression de son visage lorsque le plaisir la cueillit. Jamais il n’oublierait l’éclat de ses yeux. Cette image était à tout jamais gravée dans sa mémoire. Il était déjà sûr que ce serait la dernière image qui s’imposerait à lui au moment de sa mort. Qu’il espérait lointaine… Il avait désormais une raison de s’accrocher, de survivre… Elle qui avait changé sa vie… Comment avait-il fait ces dernières années pour vivre sans la tenir contre lui ?… Sans toucher son corps ?… Sans l’aimer ?… Mais tout allait changer… Non, en fait, tout avait changé…  

 

Kaori s’était trompée… Tout à l’heure, lorsqu’elle avait senti les mains de son amant envelopper si sensuellement ses seins, elle n’espérait pas ressentir une émotion plus vive. Mais la suite de leur découverte mutuelle lui avait prouvée le contraire… Elle ignorait que faire l’amour était si enivrant… Mais le choix de l’amant avait sans aucun doute son importance. Et elle avait toujours su que Ryô était le meilleurs choix au monde… Il reposait encore sur elle. Il respirait fort mais son souffle devenait tout doucement plus régulier. Tout comme le sien. Leurs cœurs aussi battaient moins vite. Elle avait encore ses doigts noués à ceux de Ryô. Mais la pression était moins forte. Le plaisir s’échappait lentement faisant place à une sensation de bien-être qu’elle n’avait jamais éprouvée auparavant. Etait-ce la même chose pour Ryô ?… Oui, elle n’en doutait pas…  

 

Ryô se redressa alors, prit appui sur ses coudes et plongea ses yeux dans les siens. Lentement, il écarta les mèches humides qui collaient à son front. Comme elle était belle. Il ne l’avait jamais trouvé aussi belle qu’en cet instant. Il lui embrassa le front, puis le nez, puis les lèvres, puis le menton. Il ne s’était jamais senti aussi bien qu’en ce moment. Pour la première fois de sa vie, il se sentait libre…  

 

Le visage de Ryô était en sueur. Mais Kaori ne l’avait jamais vu aussi détendu. Elle ne pouvait pas en être surprise. Après tout, elle aussi se sentait détendue. Les yeux de Ryô lui renvoyaient un éclat surnaturel. Pas de doute, elle se trouvait bien au pays des merveilles… L’amour avec lui, c’était comme un songe dans une contrée fantastique…  

 

Et puis soudain, sans que rien ne le laisse présager, une pensée traversa l’esprit de Kaori… Ryô vit un changement se peindre sur les traits délicats de la jeune femme. Il leva un sourcil et estima qu’il était temps qu’il s’allonge à ses côtés. Peut-être commençait-il à l’écraser ?…  

 

 


Chapter: 1 2


 

 

 

 

 

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