Chapter 44 :: Chap 44 : La boucle est bouclée

Published: 25-06-15 - Last update: 25-06-15

Comments: Merci vraiment pour votre lecture. Bon chapitre ^^

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Chap 44 : La boucle est bouclée  

Mr Abe fut à peine entré dans le hall de l'hôpital que le directeur se précipita pour le recevoir avec tous les plus grands égards. Cette attitude s'expliquait par le fait que l'établissement lui appartenait. En tant que chef du plus grand clan Yakuza du Japon, il se devait de posséder un lieu où ses hommes pouvaient se faire soigner en priorité sans qu'on leur pose de questions.  

Malgré sa position, il tenait à payer tous les frais nécessaires pour les personnes qu'il envoyait dans cet hôpital. Il s'évertuait à montrer le bon exemple, pour lui, être le propriétaire ne lui donnait pas tous les droits. Participer à la bonne santé de cet établissement lui semblait normal et même très important.  

Comme bien souvent, cette venue ne fit pas exception à la règle. Souhaitant être discret, il refusa que tout le personnel soit aux petits soins. Il demanda tout de suite au directeur que tous se comportent avec lui comme s'il était un visiteur lambda. Il insista sur le fait qu'il ne voulait pas déranger.  

Mr Abe profita de la présence du directeur pour préciser qu'il était ici en tant que simple visiteur. Il tenait à prendre des nouvelles des blessés qu'il avait envoyés. Respectant ses paroles, le personnel continua de travailler sans se soucier du chef.  

Le directeur resta tout de même aux côtés de son patron et décida qu'il lui servirait de guide. Ce dernier conduisit son hôte auprès de la vieille femme. En effet il expliqua que le jeune couple était encore en salle d'opération.  

Inquiet par cette annonce, le chef Yakuza l'interrogea sur leur santé. Il se sentait déjà tellement coupable de ce qu'ils leur étaient arrivés. Son interlocuteur lui répondit qu'ils avaient été obligé de subir une intervention médicale.  

Les blessures par balle dont ils avaient été victimes étaient sérieuses et cela nécessitait une chirurgie. Les plaies devaient être parfaitement désinfectées, nettoyées et recousues. Il allait de soi qu'aux vues des traumatismes, une anesthésie générale était nécessaire.  

Rassuré par les propos du directeur, Mr Abe le suivit. Comme n'importe quel visiteur, il frappa à la porte de la chambre occupée par la la vieille femme et demanda à entrer. Malgré les douleurs et la fatigue, la grand-mère accepta. Dès qu'il fut dans la chambre, il s'inclina devant elle et s'excusa pour le dérangement.  

Puis il fit signe au directeur de les laisser seuls. Lorsqu'ils furent tous les deux, le chef de clan s'excusa une nouvelle fois pour toutes les horreurs que ses hommes lui avaient fait subir. Il lui promis qu'elle était enfin en sécurité et que cela ne se reproduirait plus.  

Ensuite, il lui expliqua que pour se faire pardonner, il la dédommagerait financièrement et qu'il remplacerait ce qui avait été détruit. La vielle femme ne savait que penser de cette situation hors du commun. Elle avait toujours craint les yakuzas et essayait d'en rester le plus éloignée possible.  

Ses peurs envers ses hommes lui semblaient fondées quand ces ignobles hommes l'avaient menacé. Pourtant, lorsqu'elle regardait cet homme, elle avait confiance en lui. Il lui parlait doucement, avec bienveillance et tendresse.  

Malgré cette apparence d'homme attentionné, la grand-mère n'en oubliait pas pour autant ce dont il était capable. Elle accepta tout ce qu'il lui proposa, la vielle femme savait qu'il valait mieux ne pas le contredire.  

Après avoir bavardé un moment ensemble, la grand-mère lui demanda s'il avait des nouvelles du jeune couple qui s'était interposé pour la sauver. En toute sincérité, il répondit qu'il ne les avait pas encore vus mais qu'on lui avait assuré que leur vie n'était pas en danger.  

La vieille femme fut heureuse d'apprendre que ses anges-gardiens se portaient bien. Mr Abe remarqua la grande fatigue de son interlocutrice, il en profita pour lui renouveler ses excuses et lui souhaita de se rétablir au plus vite.  

A peine fut-il sortit de la chambre que le directeur lui appris que les opérations des jeunes gens s'étaient bien passées et qu'ils venaient d'être transférés dans une chambre commune. En entendant que le jeune homme avait plus que lourdement insister pour être dans la même pièce que sa compagne, le chef de clan sourit. L'amour de ce couple le touchait.  

Mr Abe se doutait que les détectives avaient besoin d'un moment d'intimité alors, il demanda au directeur de s'arrêter à la cafétéria pour goûter le café de l'hôpital.  

Au même moment, Yoon Sung, encore groggy par l'effet de l'anesthésie tentait de quitter son lit pour s'assurer que Na Na allait bien. Il avait beau savoir qu'elle n'avait rien eu de grave, il voulait la prendre dans ses bras et sentir battre le cœur de sa compagne.  

Le jeune homme était heureux d'avoir demandé à ce qu'ils partagent la même chambre cela lui facilitait la tâche. Le cou douloureux, la tête encore un peu dans le brouillard, il s'assit et attendit quelques minutes.  

Tout semblait se passait pour le mieux alors, il posa les pieds au sol et se leva mais il fut pris d'un vertige. Contraint de s'asseoir pour ne pas faire un malaise, Yoon Sung n'appréciait pas du tout de se sentir aussi faible.  

Ne voulant pas s'avouer vaincu, il réessaya une nouvelle fois mais cette fois, il s'agrippa aux barrières de son lit. Après quelques secondes un peu délicates et de grosses suées, il commença à retrouver ses sensations habituelles.  

Il s'arrêta un instant pour arranger ses cheveux, il voulait être le plus présentable possible. A cet instant, il entendit le doux rire de sa fiancée. Se lever lui avait demander un tel effort qu'il ne s'était pas rendu compte que Na Na s'éveillait doucement.  

Touchée par la détermination de son compagnon pour la rejoindre, elle n'avait rien dit. Cela lui permettait aussi de voir quel était son état de santé. D'une voix tendre et amusée, elle dit :  

- Yoon Sung, toujours à faire attention à ton apparence !  

Piqué au vif mais tellement heureux de voir que sa partenaire allait bien, il lui répondit d'un ton boudeur :  

- Eh ! Kim Na Na !!! Tu as vu ta tête ?  

Le cœur de la jeune femme bondit de bonheur lorsque son amoureux l'avait appelée « Kim Na Na », elle adorait le son de sa voix quand il disait ça. Emue et soulagée que tout ce cauchemar soit enfin fini, elle ouvrit grand ses bras et dit :  

- Oui, je sais, je suis fantastique et toi tu seras toujours le beau quoiqu'il arrive !  

Yoon Sung ne se fit pas prier et se jeta dans les bras de sa compagne. Le jeune couple se fixa un moment en silence, savourant le fait d'être en vie et ensemble. Ils avaient réussi cette mission périlleuse et ils s'en étaient sortis.  

Ils réalisaient petit à petit la chance qu'ils avaient d'être là. Mais, comme pour être sûr que tout cela était réel et qu'ils allaient bien, ils se serrèrent fort l'un contre l'autre et finirent par s'embrasser tendrement. Leurs larmes se mêlèrent les unes aux autres. Toute la pression qu'ils avaient vécue ces derniers temps les quittait enfin.  

Pour la première fois depuis longtemps, le jeune couple se sentit léger, libéré d'un lourd fardeau et libre. Au fur et à mesure que le stress retombait leur baiser se fit de plus en plus passionné. Les deux détectives se laissaient enfin aller.  

Ce qu'ils avaient tant attendu depuis si longtemps s'était concrétisé, leurs proches ne seraient plus en danger. Une fois pour toute, Yoon Sung et Na Na pouvaient tourner la page de ces horribles événements. Toutes les épreuves qu'ils avaient traversées seraient derrière eux désormais.  

Soulagés, émus et heureux ils se fixèrent à nouveau. Le jeune homme essuya les larmes de sa compagne. Cette dernière fit de même. Maintenant le couple de détective se souriait content d'être l'un avec l'autre.  

Yoon Sung prit tendrement le visage de sa compagne dans ses mains et dit :  

- Eh Kim Na Na, je t'aime !  

Il savait combien sa fiancée était sensible à ces paroles. Les yeux pétillants de joie, la jeune femme répondit :  

- Yoon Sung ! Merci d'être toi ! Je t'aime !  

Le jeune homme la prit dans ses bras, il allait l'embrasser quand on frappa à la porte.  

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