Chapter 3 :: Une banale journée à Shinjuku

Published: 30-08-05 - Last update: 30-08-05

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Shinjuku, Tokyo. 8 heures 30 du matin.  

Une douce et chaude journée d’été débutait dans un des nombreux quartiers de Tokyo. Dans une chambre d’un immeuble avec des briques rouges, une femme commençait à se réveiller à cause des forts rayons du soleil qui passaient à travers le rideau; elle ouvrit les yeux et elle s’aperçut qu’ un fort bras la tenait serrée à un homme à quelques centimètres d’elle: cette tendresse qu’elle n’avait jamais eu de la part de son partenaire “de travail” durant leurs premières années de cohabitation lui faisait encore un étrange effet.  

Plusieurs années étaient passées depuis le mariage du Miki et Falcon, mais surtout depuis cette magnifque (au moins aux yeux de Kaori) déclaration de la part de Ryo. Contre toute attente, tout s’était radicalement amélioré!  

…Mais s’il faut dire la vérité, les vieilles routines n’avaient PAS DU TOUT changé: cuites jusqu’au petit matin, réveil à 13 heures, kaori qui le punissait avec son fidèle marteau chaque fois qu’il abordait une belle femme, toujours les comparaisons avec les autres femmes, les visites nocturnes aux clientes (même si elles avaient considérablement diminué)… Tout semblait identique d’un point de vue extérieur, mais Il y avait quelque chose de particulier qui avait finalement réussi à émerger: l’amour.  

Chaque fois qu’il la faisait enrager, il s’ approchait doucement et lui murmurait à l’oreille: - tu te fais encore avoir comme avant? tu ne comprends pas qu’il n’y aura toujours qu’une femme dans mon coeur?? – ce qui la faisait rougir quand elle comprenait qu’elle était terriblement jalouse…et sans aucun motif!  

Kaori tira vers elle son coussin e s’appuya sur les coudes pour réussir à élever le buste et regarder le visage de l’homme qu’elle aimait: il semblait dormir d’un sommeil profond, pendant que, comme un enfant, il embrassait son coussin en croyant que c’était la femme qu’il tenait serrée il y a encore quelques minutes. Il était vraiment doux! Aucun malfaiteur qu’il avait rencontré jusqu’alors aurait pu imaginer que l’impitoyable tueur City Hunter était en réalité si drôle lorsqu’il dormait! Quel coup à sa réputation si ça venait à se savoir!  

Elle resta à le regarder pendant une bonne demi-heure, en contemplant chaque partie de son visage. Son regard partait de ses muscles pour remonter à ses cheveux, en bataille et illuminés par les rayons du soleil, désormais assez haut dans le ciel, qui faisait briller les petites gouttes éparses sur sa chevelure. Il était vraiment parfait, sans aucun doute!  

Il était également certain qu’elle ne pouvait pas passer la matinée à le regarder fixement; même si c’était une excellente perspective, ça n’était pas son genre: en fait c’était une femme active mais surtout orgueilleuse, elle ne pouvait pas se faire surprendre par son partenaire en pleine contemplation de son corps! Pour sûr il aurait commencé à se moquer d’elle en affirmant que sans lui, elle ne pouvait pas vivre, et ça n’est certaiment pas une chose à dire à un femme moderne qui ne dépend plus de l’homme comme avant! Mais combien ses lèvres entrouvertes et si tentantes...  

- Merde, Kaori Est-ce que tu veux cesser de me fixer? -. Ses pensées furent interrompues par Ryo qui, justement comme craignait Kaori, s’était aperçu de son regard:  

- J’ai compris que sans moi tu ne peux pas vivre, mais au moins laisse-moi dormir un peu! Et puis quand je me réveille tu pourras m’avoir tout pour toi et…OUCH! – un enorme coussin de 10 tonnes enterra le pauvre sweeper.  

- Tu n’as plus interêt à redire des idioties de ce genre! Tu es un sale porc machiste, comment peux tu seulement penser qu’une femme, au début du 21ème siècle, ne réussisse pas à vivre sans la présence d’un homme!! Ce n’est absolument pas vrai, tu m’entends?? – Elle était vraiment énervée…la tranquillité et la paix du matin étaient décidement terminées…  

- Ah oui? C’est ça alors que tu penses? Je dois admettre que l’homme et la femme vivent sur deux planètes différentes….- dit-il en plaisantant avec l’air de quelqu’un qui est sur le point de dire quelque chose d’extrêmement important.  

- Et pouquoi?? Je t’écoute!! –  

- parce que moi sans toi, je ne réussirais jamais à continuer à vivre! – dit-il en se dégageant du coussin et en la regardant intensement dans les yeux avec un doux sourire sur les lèvres.  

La rage de Kaori disparut d’un coup.  

Sortie de la salle de bain après une bonne douche, elle trouva son fiancé occupé à cusiner quelque chose, peut-être une omelette:  

- Ryo mais qu’est-ce que tu es en train de faire? –  

- Tu ne le vois pas, je suis en train de te préparer le petit déjeuner! –  

- VRAIMENT?? Que s’est passé-t-il aujourd’hui?? D’habitude c’est moi qui prépare le petit déjeuner…et en y pensant bien….Tu n’est pas bon cusinier…- dit-elle avec de la terreur dans les yeux.  

- Tranquille, j’ai tout sous contrôle! Avec ce nouveau livre que j’ai trouvé près du frigidaire, je ferai un petit  

déjeuner à s’en lecher les babines! – l’assura Ryo avec un air satisfait pendant qu’il était occupé à préparer une crêpe.  

Kaori s’approcha de la poêle pendant qu’elle humait une delicieuse odeur: - Mmh… D’après l’odeur elle ne semble pas mal! J’espère qu’après aujourd’hui tu t’occuperas des repas et moi, je prendrai ton rôle en m’étendant sur le sofa et en braillant que j’ai faim! –  

- Eh, ne t’y habitues pas trop!! On a jamais vu le plus grand sweeper du Japon, non, du monde entier avec un tablier de cusine!! –  

Et déjà Kaori était en train de s’imaginer un Ryo style “ mamie gâteau” avec un petit tablier rose brodé avec son nom, occupé à appeler Kaori pour l’avertir que le déjeuner était prêt.  

- Et bien?? Qu’est-ce que tu as à rire comme ça??  

-Eheh….rien, rien. Je viens de penser…OH MON DIEU!!! RYO LA CREPE!!! –  

Un dense fumée provenait de la poêle et désormais la crêpe était completement brûlée. Ryo chercha à la retourner comme un vrai chef et avec un coup de main il fit sauter la crêpe en air mais, avec toute la force qu’il avait usé, elle arriva jusqu’au plafond…Ryo et Kaori levèrent les yeux vers la crêpe qui tomba sur le visage du maladroit cuistot.  

Un cri inhumain fit éloigner les petits oiseaux de la fenêtre et épouvanta les nombreux passants sous leur fenêtre.  

- BWAHAHAHAH!!! RYO TU ES VRAIMENT RIDICULE!!! TU NE SAIS MEME PAS CUSINER UNE SIMPLE CREPE, HONTE A TOI!! –  

- ARRETE-TOI REPOUSSANT POULPE!! Damnation Kaori, pourquoi sommes nous venus ici…EHI, MAIS VOUS ÊTES EN TRAIN DE RIRE AUSSI!??? –  

Dans le Café Cat’s Eye tous étaient en train de rire à cause de l’enorme brûlure que le pauvre Ryo avait sur le visage, Kaori y compris qui, même si elle ne voulait pas blesser son orgueil encore plus, ne réussissait plus à contenir ses rires.  

- Mauvaise!! Et moi qui me suis brûlé pour toi, pour te préparer le petit déjeuner…tu ne mérites pas tous ces égards!! – Il semblait vraiment offensé. La pauvre Kaori comprit qu’elle était en train d’ exagérer et elle réussit, quand même péniblement, à retrouver son sérieux et à le consoler:  

- mon amour, Tu le sais que je t’aime même sans toutes ces petites attentions! Tu n’as pas besoin de me preparer le petit déjeuner, tu me montres ton amour aussi à d’autres moments de la journée…- cette dernière prhase fut à peine murmurée dans son oreille et seul falcon réussit à l’entendre, naturellement en rougissant après avoir compris le sens malicieux de la phrase.  

Cependant il réussit à se contenir et à continuer à retourner le couteau dans la plaie:  

- ne rejette pas la faute sur Kaori si tu n’es pas bon cusinier! –  

- Sale gorille il n’y a rien dont on puisse se vanter dans la cuisine!! Je dirais que tu es la honte des nettoyeurs! Falcon le plus grand tueur du japon, s’est rangé pour devenir serveur (et par ailleurs habillé en. pingouin) à temps plein! TSÉ!!! –  

- Idiot, je me suis retiré seulement parce que ma vue m’empêchait de pratiquer mon travail correctement  

et étant donné que Miki avait besoin d’un coup de main, j’ai du l’aider, CLAIR??? – Et les deux commencèrent à se disputer violemment, comme tous les jours.  

Pendant que poêles, chaises, tables, gros mots et insultes volaient tranquillement dans le bar en compagnie de petites libellules et e corbeaux qui cherchaient désespérément à éviter les objets, Miki et Kaori commencèrent à discuter avec bonne humeur entre elles comme s’il ne se passait rien à peu de mètres d’ elles:  

- Regarde ce qui est arrivé aujourd’hui! Le journal avec la nouvelle collection automne-hiver ! Je l’ai commandé il y a quelques jours et il est arrivé aujourd’hui! N’est-il pas magnifique cet ensemble azur? – dit miki à son amie pendant qu’elle cherchait la page en question:  

- Mais où est-il? …ah! le voici! – Et Elle lui montra un ensemble azur avec une delicieuse chemise décolletée et avec les manches à trois quarts tressées qui terminaient avec une petite rose. La jupe, qui arrivait à peine au dessus du genou, était sublimée par une ceinture blanche avec une boucle d’acier.  

- Mmh…vraiment pas mal! Dommage qu’il coûte une fortune! …Et qu’est-ce que tu dis de celui de la page d’à côté! C’est magnifique! –  

C ‘était un très simple chandail en laine avec un pantalon noir près du corps qui était caché pour une bonne partie par des bottes blanches.  

- Vraiment simple mais….seduisant! Eheh…ma chère amie est devenue finalement plus audacieuse, eh? – le commentaire de Miki fit venir à Kaori le rouge aux joues:  

- Beh…je ne voulais pas dire qu’il était osé….seulement que…je le trouvais plus simple! –  

La discussion entre les deux femmes fut brusquement interrompue par un cri de Ryo qui avait été jeté par Falcon à travers la fenêtre du bar.  

- Falcon, enfin! J’ai compris que tu voulais tuer Saeba, mais au moins essaie de ne pas démolir le local! – Miki était décidément exaspérée.  

- Excuse-moi Miki, mais ce crétin-là m’a mis hors de moi! A partir d’ aujourd’hui sera acceptée dans ce bar uniquement Kaori, je ne veux même pas voir l’ombre de ce légume-là, AS COMPRIS-TU BOUFFON???? – De la rue arriva la reponse, avec une voix très faible:  

-Tranqui..lle, je ne mettr..ai plus un pie..d dans le bar qua..nd Tu y ser..as…mais…Tu ne pourr..as m’empê..cher de voir Mik…- et il tomba assommé par terre.  

- Ouf Tu es vraiment ennuyeux! Et maintenant je devrais te ramener chez nous? Mais tu sais que tu es lourd?????- Dit Kaori décidément ennuyée à l’idée de laisser son amie.  

- Si tu veux moi, je peux te donner un coup de main! – miki se proposa de l’aider, Falcon ne voulait rien savoir, Kaori refusa la gentillesse de son amie et sortit du bar en les saluant tous. Elle prit ce qui restait de son partenaire par le col de sa veste et l’emporta.  

Une femme qui les avait observés dans sa voiture près du café pendant tout ce temps, en resta sans voix.  

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