Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 30-12-23

Ultimo aggiornamento: 21-04-24

 

Commenti: 12 reviews

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Action

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsqu'un riche excentrique décide d'organiser le concours du meilleur nettoyeur au monde?

 

Disclaimer: Les personnages de "Hunter Game" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Hunter Game

 

Capitolo 17 :: Chapitre 16

Pubblicato: 16-04-24 - Ultimo aggiornamento: 16-04-24

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Désolée pour le retard. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 11 13 14 15 16 17 18


 

Chapitre 16  

 

Le cri de Morton s’écrasa sur la main qu’Umibozu posa sur sa bouche en même temps qu’il le tira sur le côté et l’allongea au sol. Il le tint serré, empêchant tout mouvement de sa part qui aurait pu trahir leur présence à la patrouille qui approchait. Ca aurait été si simple de passer le bras autour de son cou et l’étrangler. Ils avaient déjà suffisamment à gérer à assurer leur défense, ça aurait fait un problème de moins à gérer. Le lui d’il y a quelques années en arrière l’aurait peut-être fait, plus facilement qu’aujourd’hui en tous cas. Néanmoins, sa conscience et la jeune femme non loin firent taire cette envie meurtrière.  

 

Tendus, le groupe regarda les soldats passer à une dizaine de mètres d’eux, sondant les environs. Ils respirèrent calmement, ne bougèrent pas d’un pouce, priant pour qu’aucun homme ne vienne fouiller les alentours et ne les oblige à se découvrir. A sept contre trois, ça serait compliqué.  

 

Ryô esquissa un sourire désabusé. Sept contre trois à Tokyo, c’était comme se battre contre un gamin de cinq ans, largement inéquitable. Ici, après trois jours de privation de nourriture, d’eau et de sommeil, avec Kaori enceinte et un « civil » qui était plus une gêne qu’autre chose, c’était compliqué. Malgré tout, il ne regrettait rien, ni d’avoir accepté le boulet à sa demande ni d’avoir voulu cet enfant avec elle. Ce n’était pas leur bébé qui tombait au mauvais moment, c’était ce stupide jeu dans lequel ils avaient été embarqués. Sans cela, ils seraient peut-être aussi allongés mais pour de bien meilleures raisons.  

 

Allongé non loin, Mick serrait dans sa main une de ses fléchettes. Il ne savait pas si elle lui serait d’une quelconque utilité vu que la dernière n’avait visiblement pas fonctionné mais, malgré tout, il s’y accrochait. C’était sa seule arme. Il espérait toujours pouvoir en récupérer une mais il n’avait pas eu l’audace de faire un petit tour dans la fosse aux scorpions, on se demandait bien pourquoi. Son attention fixée sur les hommes non loin, il ne put s’empêcher de penser un instant à sa compagne et de se demander comment elle allait. Comme il avait envie de la voir, de pouvoir la serrer contre lui… Il n’en voulait pas plus, juste pouvoir la toucher. D’un autre côté, il était bien content qu’elle ne soit pas là. Il préférait savoir Kazue à l’abri du danger.  

 

Anxieuse, Kaori posa une main sur son ventre, tentant de rester le plus calme possible. Ne pouvant se tenir allongée sur le ventre, la petite bosse en bas rendant la position inconfortable, elle était sur le dos et observait la cime des arbres. Elle aspirait tellement à voir le bleu du ciel, à sentir l’air beaucoup moins pur de Tokyo, avoir à faire à leurs adversaires habituels… Elle se retint de rire amèrement. Elle avait envie d’affronter les yakuzas, les pervers qui suivaient les jeunes femmes qu’ils devaient protéger… Si ce n’était pas le monde à l’envers… Au moins, elle serait chez elle, là où elle serait en sécurité, proche de leurs amis… Elle grimaça et ferma les yeux, espérant entendre les hommes s’éloigner…  

 

*****************  

 

- Vous avez d’autres incendies à déclencher pour réduire le périmètre, d’autres pièges avec des bêtes mortelles ? Des araignées venimeuses peut-être ? Quoiqu’elles ne resteraient peut-être pas dans le trou…, demanda un invité, narquois.  

 

L’organisateur regarda l’homme et esquissa un sourire satisfait. Il aimait savoir ses invités sur le qui-vive, attendre le prochain revirement de situation, revirement tout à fait calculé… jusqu’à maintenant. Les quatre-là lui donnaient du fil à retordre, pensa-t-il, jetant un regard ennuyé vers les portraits, mais il n’en laisserait rien paraître.  

 

- Voyons, vous savez bien que je ne peux rien vous dire. Cela gâcherait votre plaisir. Je ne pense cependant pas vous avoir déçu jusqu’à maintenant. Cela fait quelques évènements que vous suivez avec moi maintenant., répondit-il simplement.  

- C’est vrai. Vous nous aviez promis du spectacle et nous y avons eu le droit. Je me demande juste ce qui pourrait être plus grandiose que cet incendie qui a réduit la zone d’action. Après tout, en ramenant la fille ici et la laissant partir avec notre ami là-bas, vous nous privez d’un final grandiose avec le couple., lui fit remarquer son interlocuteur, un sourcil levé.  

- On a encore suffisamment d’adversaire à la hauteur dont trois amis…, lui retourna le présentateur, ne pouvant aller dans son sens.  

 

Il avait longtemps pesé le pour et le contre mais le poids des billets verts avait gagné contre celui du suspense.  

 

- Vous n’avez pas moyen de nous montrer des images des quatre d’ailleurs ?, demanda un autre spectateur.  

- Je dois admettre qu’ils sont très… furtifs mais ne vous inquiétez pas, nous gérons la situation et les suivons. Après tout, une caméra éteinte est également un bon moyen de les suivre., retourna l’organisateur.  

 

Les invités échangèrent un regard et acceptèrent la réponse.  

 

*****************  

 

- On a tout ?, demanda Kazue.  

 

Le Professeur lui jeta un bref regard avant de refermer le sac qu’il venait de finir et laissa Saeko le prendre.  

 

- J’ai pris toutes les photos qu’on a pu avoir de la zone. On les étudiera sur le bateau. Tu as revérifié ton sac pour les soins médicaux ?, l’interrogea-t-il calmement.  

- Oui. J’aurais peut-être dû revérifier le vôtre également…, pensa-t-elle soudain.  

 

Elle s’en voulut. Depuis qu’ils avaient trouvé l’endroit où ils devaient se rendre et que le Professeur et Saeko s’étaient concentrés à amasser le maximum d’informations et d’images de l’endroit, elle avait tourné en rond, stressée, anxieuse de partir rejoindre Miki qui les avait avertis qu’elle serait prête deux heures plus tard. Les deux heures étaient passées et ils devaient partir. Elle aurait pu faire plus.  

 

- Non, ça va. J’ai l’habitude des situations d’urgence. J’ai tout ce qu’il faut., lui assura-t-il.  

 

Il ne voulait pas qu’elle voit ce qu’il avait prévu pour Kaori. Si besoin était, il la préviendrait, les préviendrait même toutes mais il n’en voyait pas l’utilité pour le moment. Le couple avait encore le droit à son intimité mais surtout cela mettrait une pression supplémentaire sur les jeunes femmes.  

 

- Allez, ma chère. Nous y allons. On va les retrouver et les ramener en vie., lui fit-il savoir confiant.  

 

*****************  

 

Les trois hommes soufflèrent : le groupe de soldats s’éloigna enfin. Relâchant la tension, ils attendirent encore un moment avant de se relever, Umibozu libérant Morton de son emprise. Ce dernier se leva, furieux, et lui fit face.  

 

- Ne recomm…, commença-t-il, pointant un doigt vers le mercenaire.  

 

Il couina lorsque son doigt partit à un angle improbable, livide de douleur, tordu par Umibozu.  

 

- Tu la fermes et tu fais ce qu’on te dit ou je te brise le cou aussi facilement que ça., lui dit seulement le géant d’une voix neutre.  

 

Il le relâcha aussi vite, Morton attrapant son doigt pour en chasser la douleur.  

 

- Debout, Kaori., fit Ryô, lui tendant la main.  

 

Elle se laissa faire, esquissant une grimace en se dépliant.  

 

- Kaori…, s’inquiéta-t-il, une main sur sa joue.  

- J’ai des crampes dans le bas du ventre., lui apprit-elle.  

- Combien de temps ?, l’interrogea-t-il, le regard sérieux.  

- Une demi-heure, je pense, une heure peut-être., répondit-elle, tentant de régner sur son inquiétude.  

- Niveau douleur ?, continua-t-il son interrogatoire, cherchant à déterminer la gravité de la situation.  

- C’est gérable… désagréable mais gérable. Je… Je suis inquiète, Ryô. Je ne veux pas…, murmura-t-elle, jetant un regard perdu vers lui, les larmes aux yeux.  

- Ca n’arrivera pas, Kaori. Ca n’arrivera pas., lui promit-il, la prenant contre lui.  

 

Il l’enlaça et la serra contre lui, les doigts dans ses cheveux. Elle ne perdrait pas leur bébé. Ca ne pouvait pas arriver. Il n’était pas sûr de pouvoir le supporter et elle encore moins. Des envies de meurtre montèrent en lui mais il les réprima. Il devait rester calme, garder l’esprit froid. Ils en avaient tous besoin, elle en première.  

 

- Tu ne marches plus pour le moment. Tu te reposes et on avisera dans quelques heures pour voir comment tu vas, d’accord ?, lui dit-il calmement.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, rassurée par son calme.  

 

Elle en avait besoin. Elle savait qu’il devait s’inquiéter aussi mais il avait cette capacité à prendre sur lui qu’elle n’avait pas.  

 

- Ryô, on repart ?, demanda Mick, approchant.  

- Oui., acquiesça le nettoyeur, se tournant et hissant Kaori sur son dos.  

 

L’américain le regarda faire et fronça les sourcils. Il remarqua bien que son ami ne laissa pas sa compagne faire le moindre effort et ce qui l’inquiéta encore plus fut qu’elle ne dit rien.  

 

- Tout va bien ?, les interrogea-t-il.  

- Ca pourrait aller mieux. Il faut qu’on trouve leur base., répondit simplement le nettoyeur, jetant un regard vers l’autre américain.  

 

Mick posa une main sur l’épaule de son amie et la pressa légèrement avant de les laisser avancer, soucieux. Ils reprirent la route suivant avec un temps de retard le groupe de soldats.  

 

- Avancez !, ordonna Ryô à Morton qui ralentissait le pas et allait bientôt passer derrière eux.  

 

Il n’avait aucune envie de le laisser se positionner pour pouvoir mater à loisir sa compagne. Il n’était pas dupe des regards intéressés qu’il lui lançait.  

 

- On est toujours sur la bonne piste., fit Umibozu, se relevant après avoir inspecté les traces au sol.  

- La nuit va tomber. On ferait bien de trouver un endroit où se poser. On en a tous besoin., répondit Ryô, tenant toujours sa compagne sur son dos.  

 

Il ne l’avait pas entendue depuis qu’ils étaient partis plusieurs heures auparavant. Elle était réveillée mais silencieuse et la seule chose qui le rassurait, c’était de ne pas avoir senti de liquide chaud sur ses doigts. Il espérait que les crampes s’étaient calmées, qu’elle n’avait juste rien dit pour ne pas prévenir Morton de la situation.  

 

Ils marchèrent encore près d’une heure avant de trouver un coin qui leur convenait même si, cette fois, ils n’étaient pas près d’un ruisseau. Ils trouvèrent de quoi manger cependant et, pendant quelques temps, le silence fut de mise.  

 

- Les crampes ?, murmura Ryô à l’oreille de sa compagne, la tenant serrée contre lui alors qu’ils étaient allongés.  

- Toujours là., répondit-elle, la tension évidente dans sa voix.  

 

Il ne trouva pas les mots pour la soulager et la serra un peu plus contre lui, caressant son dos. Il prit sur lui pour régner sur son inquiétude, ne pas la laisser l’atteindre. Quand il se sentit maître de ses émotions, il posa les lèvres sur son front.  

 

- Ca va aller. Tu verras, on va s’en sortir tous les cinq. C’est notre bébé, le bébé de deux personnes déterminées à vivre., l’encouragea-t-il dans un chuchotement.  

- Essaie de te détendre, de rester calme. Occupe-toi de toi et je m’occupe du reste. Nous nous occupons du reste., ajouta-t-il avec une arrière-pensée pour leurs amis qui étaient là avec eux et leur seraient d’une grande aide également.  

 

Il la sentit hocher la tête et se serrer contre lui. Il l’entoura et la tint contre lui jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Sans s’éloigner, il se redressa pour être assis et pouvoir mieux la protéger si quelqu’un arrivait. Et quelqu’un arriva : Mick s’accroupit suffisamment près de lui pour pouvoir voir son visage. Il fit un léger signe de menton vers Kaori et Ryô secoua la tête. L’américain s’assombrit un instant, posa une main sur l’épaule de son ami avant de le laisser. Il n’y avait besoin de rien de plus.  

 

********************  

 

- La nuit tombe…, fit l’invité qui avait gagné la vente aux enchères.  

 

Le regard perçant qu’il lança à l’organisateur fut plus que suffisant pour expliquer ce qu’il attendait : son prix.  

 

- Demain matin… comme les cadeaux sous le sapin de Noël., ironisa le présentateur avec un sourire moqueur.  

- J’aurais préféré cette nuit comme celle des mariés., lui fit savoir son interlocuteur visiblement contrarié.  

- Voyons, que dirait votre femme si elle savait cela… Elle pourra comprendre l’envie de l’enfant qui sommeille en vous mais pourrait mal interpréter que vous pensiez une autre à sa place., le sermonna l’organisateur.  

- Laissez la où elle est. Ne gâchez pas mon plaisir., maugréa l’autre.  

- Demain matin, vous l’aurez demain matin, toute belle, toute propre et toujours aussi excitante., lui promit son hôte.  

- Très bien, de toute façon, je ne peux qu’attendre. Je ne compte pas descendre là-bas., concéda le gagnant.  

- Ca ne tient qu’à vous mais je ne vous le conseille pas., acquiesça le présentateur.  

 

*******************  

 

- Voilà, ce ne sera pas super confortable mais il y a un endroit à l’abri et le bateau a de la puissance. C’était le meilleur compromis., leur apprit Miki, les accueillant à bord.  

- Tu viens avec nous, Saeko ?, lui demanda-t-elle, la voyant sur le quai.  

 

L’inspectrice lui fit signe de patienter un instant, le téléphone à l’oreille. Elle conclut sa conversation et monta à bord.  

 

- J’étais avec mon père. Il m’a donné le contact du chef de police de l’archipel d’Ogasawara. Il va aussi s’arranger pour que je sois habilitée à agir là-bas. Ainsi, je pourrai procéder aux arrestations sur place si nécessaire sans craindre un vice de procédure., leur expliqua-t-elle.  

- Super… merci… même si je ne suis pas sûre de vouloir les laisser vivre., gronda Miki.  

 

Seule depuis plusieurs heures, elle avait eu le temps de cogiter sur la situation. La fatigue n’aidait pas non plus à garder l’esprit froid et rationnel. Elle avait fait la préparation du bateau machinalement. Elle avait des armes, de la nourriture, le tout consciencieusement réparti et caché dans la cale. Elle ne prendrait pas le risque d’être stoppés dans leur voyage par les gardes-côtes ou autre s’ils trouvaient les armes. Elle était bien décidée à arriver là-bas et se battre jusqu’à avoir retrouvé son mari et ses amis.  

 

- Vous devriez expliquer à Kazue comment manier une arme., leur dit-elle, consciente que ce ne serait pas simple pour la doctoresse.  

- Quoi ? Non !, objecta cette dernière.  

- Il le faut, Kazue. Là-bas, on ne sait pas ce qu’il peut se passer. Tu dois être en mesure de te défendre si nécessaire., insista l’ex-mercenaire.  

- Je… Je ne veux pas., murmura son amie, baissant les yeux.  

- Je veux que tout cela cesse et qu’on retrouve notre vie d’avant., lâcha-t-elle, posant son visage entre ses mains.  

 

Elle sentit une main se poser sur son épaule et releva les yeux, trouvant le Professeur à ses côtés. Il s’assit, jetant un regard à Miki qui les laissa. Ils sentirent bientôt le bateau vrombir et ils s’éloignèrent du port, Saeko rejoignant la pilote après avoir détaché les amarres.  

 

- On tient le bon bout, Kazue., finit par intervenir le vieil homme, les mains sur son pommeau de canne.  

- On ne sait pas ce qu’on va trouver là-bas., murmura-t-elle, ses nerfs à rude épreuve.  

- Justement. Il serait préférable que tu saches manier une arme, au moins, l’armer et tirer avec même mal., lui conseilla-t-il.  

- J’espère bien qu’on rentrera à huit, alors ne me fais pas mentir., lui demanda-t-il avec indulgence.  

 

Il lui laissa quelques secondes de plus avant de se lever et partir vers la cabine où il prit place face aux images qu’il avait emmenées, les examinant de près.  

 

******************  

 

Le camp était silencieux. Morton et Kaori dormaient, Mick somnolait non loin après son tour de garde et Ryô et Umibozu veillaient.  

 

- Tu ne dors jamais ?, fit le nettoyeur à son ancien ennemi.  

- Et toi alors ?, lui retourna-t-il d’un ton bourru, ce qui les fit tous deux légèrement sourire.  

- Trop de choses en tête. Je voudrais pouvoir continuer la route et aller leur botter les fesses., grogna Ryô, jetant un œil vers sa compagne.  

- Tu crois vraiment que je vais te laisser échapper à notre duel de cette manière ?, lui retourna l’ex-mercenaire.  

 

Ryô le regarda, comprenant parfaitement sa position. Ce n’était pas le moment de se la jouer solo et d’aller affronter bravement l’ennemi. Il y avait trop de choses en jeu : ils n’étaient pas seuls ni à deux, ils étaient cinq avec Morton, six s’il comptait le compagnon de voyage invisible.  

 

- Je ne vais pas faire d’idiotie., promit-il.  

- C’est juste frustrant., avoua-t-il.  

 

Umibozu ne répondit pas même s’il était d’accord avec son ami. La situation devait se régler mais ils ne pouvaient avoir recours aux méthodes habituelles avec toutes les inconnues auxquelles ils faisaient face.  

 

Soudain, ils se tendirent tous les deux. Mick se réveilla également parfaitement alerte et, étant le plus proche, se dirigea vers Kaori. Il n’avait pas fait deux pas qu’une balle se logea dans son bras. Il accusa le coup mais se jeta malgré tout sur son amie qui s’était réveillée en sursaut et qu’il protégerait au péril de sa vie s’il le devait.  

 

Au moment où le tir partit, Ryô appuya sur la gâchette sans avoir vu qui était là. Ses amis autour de lui, il ne s’inquiétait pas vraiment de tuer une autre connaissance. Les seules qu’il avait encore de son côté étaient des femmes… et la seule présente sur cette île, au moins à leur niveau, était à quelques mètres de lui. Juste après, ce fut la détonation de l’arme d’Umibozu qui éclata. Ils entendirent un impact mais pas de corps qui tombait et se tinrent sur leur garde.  

 

- Personne ne bouge., ordonna Ryô.  

 

Le seul qui pourrait vouloir le faire était Morton mais il semblait bien trop terrorisé pour pouvoir esquisser le moindre mouvement. Kaori ne ferait rien d’insensé et, de toute façon, Mick encore allongé sur elle l’en empêcherait. Il pouvait donc se concentrer sur leur environnement comme Umibozu dont le dos touchait le sien.  

 

Ils entendirent un bruit de feuillage sur leur gauche mais ne se tournèrent pas dans cette direction. Ce n’était qu’un leurre. Brusquement, surgi de nulle part, un homme bondit devant lui et il reconnut celui contre lequel il s’était déjà battu et qui s’était enfui.  

 

- Toi… C’est notre dernier affrontement., le prévint-il.  

- Je m’en charge., fit-il à Umibozu qui était venu à ses côtés.  

 

Le cafetier s’éloigna, veillant toujours les faits et gestes de l’homme tout en venant en renfort de Mick.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-il.  

- Je vais définitivement pouvoir mettre cette veste à la poubelle., se plaignit l’américain, se maîtrisant pour ne rien laisser voir de sa douleur à son amie qui était déjà beaucoup trop tendue à son goût.  

- Elle était moche de toute façon. Beaucoup trop blanche pour un mec comme toi., gronda Umibozu.  

- Quel manque de goût…, pesta Mick, se relevant.  

 

Il tendit la main à Kaori qui se leva à son tour, jetant un regard anxieux vers son homme.  

 

- Eloignez-vous., leur ordonna Umibozu.  

- Morton ! Debout !, aboya-t-il, sortant l’autre américain de sa torpeur.  

- Je ne veux pas…, commença Kaori, inquiète.  

- C’est le mieux à faire. Laisse-le ne pas s’inquiéter pour toi pour mieux te revenir., fit Mick, la prenant par le bras.  

 

Il aurait aimé pouvoir la porter comme Ryô l’avait fait mais il ne pouvait pas. Il n’en avait pas la force et surtout il devait pouvoir avoir son deuxième bras libre au cas où. Kaori jeta un nouveau regard vers Ryô et sut qu’ils avaient raison. La mort dans l’âme, elle suivit son ami, s’éloignant de cette scène.  

 

Soulagé de savoir sa compagne loin de leur ennemi, le nettoyeur se concentra sur son adversaire. Combien avait-il de munitions ? Lui quatorze balles en tout et pour tout. Qui avait l’avantage entre eux ? Il n’aurait pas de réponse s’il posait la question alors il attendit le mouvement de l’autre. La réponse fut plutôt rapide. Il leva soudain son arme mais plutôt que de tirer, la jeta sur lui. Il esquiva l’objet et comprit qu’il avait l’avantage.  

 

Néanmoins, même s’il était pressé de retrouver Kaori, il savait ses munitions tout aussi précieuses vues les circonstances et opta pour le combat rapproché. Il essuya un premier uppercut de son ennemi mais lui en administra un à son tour. Sous l’oeil vigilant d’Umibozu, les deux hommes se cognèrent pendant quelques minutes avant qu’il ne voit l’inconnu voler dans les airs suite à un coup de pied puissant de Ryô. Il valsa dans un arbre, soufflé par le choc, et le nettoyeur approcha. Son adversaire tenta de reprendre le combat mais vacilla et tomba dans ses bras. Ce n’était plus sa façon d’agir habituelle mais, pour leur bien à tous, il ferait ce qu’il avait à faire.  

 

Le dernier souffle de vie de l’homme passa inaperçu, noyé par le cri qui résonna dans la nuit.  

 

- Kaori…, souffla Ryô, lâchant le corps sans vie et partant en courant dans la direction d’où il venait. 

 


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