Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 07-09-23

Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Ryô a disparu. Corps, et âme.

 

Disclaimer: Les personnages de "Les âmes grises" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy Birthday City Hunter! : Les âmes grises

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 07-09-23 - Ultimo aggiornamento: 07-09-23

Commenti: Voici la seconde participation sur l'idée de Mana, cette fois sur le thème "clair / obscur, ombres et lumières". Mon principal défaut étant de mettre les fics en attente pendant des mois ou des années avant de les finir, j'ai pris soin d'écrire 4 chapitres, et la fin. Reste 1 ou 2 chapitre à écrire pour faire le lien: ça devrait m'éviter de décevoir. J'expliquerai les sources qui m'ont inspirée dans un prochain chapitre. Bonne lecture. (PS: j'ai un petit souci de codage d'italiques... je fais ce que je peux !!)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

Douleur. Noir. Peur. Des présences. Rage. Je ne peux pas bouger. Des liens ? Non. Mon corps ne répond plus. Une odeur. Gaz. Poison ? Anesthésique ? Ne me touchez pas !  

 

 

La première chose dont Kaori eut conscience fut le bruit d’une respiration. Quelqu’un inspirait trop vite, trop fort. Quelqu’un de très proche. Lorsqu’elle réalisa qu’elle hyperventilait et que cette respiration était la sienne elle ouvrit les yeux, paniquée. Elle était sur un quai en béton, à quelques pas de l’eau du port. De l’autre côté du bras de mer elle pouvait apercevoir le marché au poisson qui s’éveillait, le toit en tôle étincelant dans le petit matin.  

 

Si elle voyait le marché sous cet angle… Shibaura. Elle était sur un quai du terminal de Shibaura, sans la moindre idée de ce qu’elle faisait là, couchée sur le sol, avec un mal de crâne du diable et la sensation d’être oppressée. Elle essaya d’inspirer profondément pour ralentir sa respiration, et soudain ce fut comme si elle réintégrait son corps. Un corps qui lui hurlait de multiples informations et lui intimait de bouger : une douleur à l’épaule et à la hanche, là où elle reposait sur le bitume ; une autre à la jambe, coincée sous d’épaisses barres de fer. La soif, qui lui asséchait la bouche et les lèvres. Le froid, enfin : c’était l’aube et le vent était glacial.  

 

Elle poussa sur ses bras, luttant contre une subite envie de vomir, et se dégagea des morceaux de métal qui l’écrasaient. Se lever allait devoir attendre : sa tête tournait et au vu du sang qui maculait ses doigts et ses vêtements elle était sans doute blessée. Surtout sa priorité était de comprendre ce qu’elle faisait là. Son dernier souvenir était d’être dans le canapé en train de regarder la télévision. Un film, ou peut-être plutôt le journal du soir. Quelque chose l’avait dérangée mais quoi ? Elle se voyait se levant du canapé et après, rien. C’était comme si elle s’était déplacée en une fraction de seconde pour atterrir sous toute cette ferraille.  

 

Après avoir vérifié qu’elle pouvait bouger sans crainte elle se mit debout, chancelante, et regarda autour d’elle. Les barres de fer appartenaient à un échafaudage qui s’était effondré, et à proximité de l’amas de métal et de bois se trouvaient six douilles de revolver qu’elle reconnut dès qu’elle en eut une en main.  

 

Ryô avait rechargé son arme. Il était donc là, quelque part. Sans doute caché : en dehors du bruit de l’eau et du ronronnement de la circulation il n’y avait pas signe de vie. Et s’il était caché il y avait forcément un ennemi quelque part.  

 

Elle longea les entrepôts du terminal, vérifiant à chaque ouverture si elle voyait quelqu’un ou quelque chose d’anormal, en vain. Son épaule lui faisait mal, sa tête aussi, et après avoir regardé partout elle se sentit perdue. Elle chuchota le nom de son partenaire puis le prononça de plus en plus fort jusqu’à le hurler : tant pis si des ennemis l'entendaient, elle aviserait. Ou plutôt à lui de gérer : il n’avait qu’à répondre plus vite.  

 

Il n’y eut même pas d’écho à son cri. Que le silence, encore et toujours, de plus en plus oppressant.  

 

Rester sans rien faire était exclu : elle opta pour avancer au hasard, longea le quai jusqu’à son extrémité puis contourna un bâtiment et recommença dans l’autre sens jusqu’à atteindre un parking vide. Au loin elle aperçut la mini rouge, porte conducteur ouverte, garée n’importe comment. Aller jusqu’à la voiture signifiait n’avoir aucune protection face à un tireur embusqué. Elle patienta un peu puis se décida à y aller quand même, en courant le plus vite possible : elle aurait tout donné pour pouvoir sentir des présences, comme les autres pouvaient le faire. Si quelqu’un voulait l’abattre elle était aussi visible et facile à atteindre qu’un lapin blanc sur un green de golf.  

 

Elle sauta dans la voiture et ferma la porte : elle n’était pas réellement à l’abri mais se sentait déjà plus en sécurité. Se ressaisir. Réfléchir, et surtout se souvenir. Le siège conducteur était reculé : c’était Ryô qui avait conduit en dernier, pas elle. Les clés de contact étaient restées en place : il était vraiment dans l’urgence quand il était sorti de la voiture. Est-ce qu’elle était venue avec lui ? Ou est-ce que sa propre voiture était quelque part ailleurs ? Et bon sang où était Ryô ?  

 

Elle klaxonna plusieurs fois, longtemps. A chaque fois le temps qu’elle laissait entre deux coups de klaxon était plus court, plus impatient. Personne ne se manifesta. Même pas un voisin mécontent : cette partie du port était tout bonnement déserte.  

 

Partir était la plus logique des choses à faire mais elle ne parvenait pas à s’y résoudre : il était peut-être là quelque part, blessé. Il ne restait donc qu’une solution.  

 

Elle ouvrit la boîte à gant et appela avec le téléphone satellite qui s’y trouvait.  

- Mick ? J’ai besoin de toi.  

- Oh mon amour, j’attendais depuis tellement longtemps que tu me dises ces...  

- Shibaura. Le quai en face du marché aux poissons. Viens tout de suite, avec les autres si tu peux : je ne sais pas où est Ryô. Il a disparu. Je ne sais pas…  

 

Elle ne parvint pas à finir sa phrase. La panique l’envahissait totalement, annihilait toute pensée logique, l’empêchait de prendre une décision : continuer à chercher ? Rester là ? Partir ?  

 

Elle klaxonna à nouveau, sans s’arrêter.  

 

 

 

 

Faim. Soif. Je ne quémanderai rien. Il faut tenir. Pendant encore combien de temps ? Depuis combien de temps ? Tenir, réussir à penser, à bouger. Cette odeur, à nouveau. Ne pas respirer. NE PAS RESPIRER !  

 

 

 

 

Elle sursauta quand la portière de la voiture s’ouvrit, s’attendant à voir soit Ryô, soit un agresseur. Dans les deux cas elle était prête à attaquer. Mick lui attrapa les poignets en riant doucement et l’aida à sortir.  

- Doucement, tigresse. Ce n’est que moi.  

 

Le 4x4 d’Umibozu était garé à deux pas : elle ne l’avait même pas entendu avec le bruit du klaxon. Le géant en revanche était invisible. Mick anticipa sa question tout en prenant sa place dans la Mini :  

 

- Il est en train de faire une ronde avec sa dulcinée. Il la préfère à moi, va comprendre. Dis-moi, est-ce que par chance Ryô porte un de ces émetteurs dont il est friand ?  

- Je ne pense pas. Ou plutôt je ne sais pas : en général c’est plutôt moi l’abonnée aux disparitions.  

 

Mick lui adressa un sourire en coin : si sa répartie revenait c’était bon signe. Il manipula le récepteur de la boîte à gants en essayant de comprendre les différents réglages mais renonça au bout d’un moment : seul son propriétaire était capable de savoir quels étaient les points indiqués. Les tester tous demanderait un temps infini. Ce serait leur dernier recours, au cas où…  

 

En se redressant il nota une tache de sang assez importante sur le jean de Kaori, et un filet de sang coagulé le long de sa joue.  

- Blessée ? Demanda-t-il en lui montrant la zone d’où partait la trace.  

 

Kaori palpa le côté de sa tête et identifia une zone douloureuse, juste au-dessus de l’oreille, qui ne saignait plus. Elle haussa les épaules : elle allait bien et il y avait d’autres choses plus importantes. Mick acquiesça.  

 

- Prête à aller chercher ton partenaire ? A moins que tu ne préfères profiter de ce moment d’intimité si rare ?  

 

Une mini-massue lui brisa deux dents : elle commençait donc à se reprendre mais pas encore assez pour le démolir.  

 

- On commence par quoi ?  

- Par le début : qu’est-ce qui s’est passé exactement ?  

- Je me suis réveillée par là-bas, toute seule, avec un échafaudage sur la tête, sans savoir ce que je faisais ici. Je sais que Ryô était avec moi, je l’ai cherché partout, je l’ai appelé : rien.  

- Vous étiez à la poursuite de quelqu’un ? Vous avez été attaqués ?  

- Je viens de dire que je n’en sais rien ! J’essaye de m’en souvenir mais je n’y arrive pas !  

 

L’américain força encore, émettant des hypothèses, posant question sur question, ne parvenant qu’à agiter encore plus la jeune femme et à l’amener au bord des larmes. Comprenant qu’il n’arriverait à rien il prit un ton apaisant et l’attira vers lui. Elle sursauta quand son bras glissa le long de son omoplate et se dégagea avant de masser l’endroit où elle avait ressenti une douleur.  

- Tu as mal ?  

- Ce n’est rien. Faire une sieste sur le sol est rarement confortable.  

- Montre. Demanda-t-il écartant le col de son T-shirt.  

- Bas les pattes, pervers.  

- Oui, pervers des épaules, c’est exactement ce que je suis. La courbe d’une omoplate me met en pâmoison. Montre !  

 

Il ne lui laissa pas le choix : la zone qu’elle massait ne correspondait pas à l’articulation mais plutôt à l’arrière de l’épaule. Il voulait écarter une blessure : après tout le sang sur ses vêtements venait bien de quelque part. Il avait déjà entendu parler de personnes touchées par un fragment de balle qui ne s’en rendaient compte que bien plus tard.  

 

Il n’y avait ni coupure si blessure : juste un point rouge et une zone chaude et enflammée tout autour. Une injection, avec une seringue très épaisse.  

 

- Sois tu as fait un rappel de vaccin dans la nuit, mais franchement on a vu mieux comme endroit pour un rendez-vous médical, soit on t’a administré quelque chose. Ça pourrait expliquer ton petit problème de mémoire.  

 

Kaori blêmit. L’idée d’être droguée à son insu faisait partie de ses cauchemars depuis que Ryô l’avait sauvée d’un homme qui avait glissé quelque chose dans son verre, dans un bar. A part son mal de tête et la douleur à l’épaule, elle ne sentait pas différente de d’habitude, mais aurait-ce dû être le cas ?  

- On s’occupera de ça un peu plus tard : on demandera au Doc de te faire une prise de sang, au cas où il y aurait encore des traces. Montre-moi où tu t’es réveillée.  

 

Elle acquiesça et le mena au niveau de l’amas de ferraille, pointant les douilles du doigt.  

 

- Ouaip. Ryô était là, tu avais raison.  

- Sans blague… Je ne suis pas aussi douée que vous mais je peux voir un éléphant au milieu d’un couloir !  

- Vrai… Mais par contre ça, tu ne l’avais pas vu. La taquina Mick en lui montrant une fléchette. A ta décharge, si je ne l’avais pas cherchée je ne l’aurais peut-être pas remarquée : c’est une seringue hypodermique comme en utilisent les vétérinaires. Et…  

 

L'américain se baissa et en ramassa une autre.  

- Voilà sa jumelle.  

- Il y en a encore une ici. Murmura Kaori en lui tendant une autre fléchette avant de continuer à chercher.  

- Les trois sont vides. Elles ont touché une cible. Tu as mal à un autre endroit ?  

 

Kaori secoua la tête. Pas besoin de lui faire un dessin : l’autre cible qui avait été touchée, par deux fois, avait des cheveux bruns et avait disparu.  

 

Mick la laissa pour chercher d’autres indices, pendant que Kaori s’approchait du bord du quai. Disparu. Etait-il blessé quelque part. Ou mort ? Elle l’imagina sonné, tombant dans l’eau et ses jambes cédèrent sous elle.  

 

Sur l’autre quai la vie continuait : un ballet de camionnette, hypnotique, animait le marché aux poissons. Le soleil était plus chaud, des mouettes chantaient, des gens existaient un peu partout.  

 

 

La vie ne continuerait pas comme ça s’il était mort, il fallait qu’elle se relève et qu’elle le trouve. Alors qu’elle reprenait confiance une pensée s’insinua en elle : « Ton instinct ne t’a pas prévenu quand ton frère est parti, il n’est pas fiable. ». Peut-être. Mais si Ryô mourait, elle le sentirait, il fallait qu’elle s’en persuade.  

 

Elle partit à la recherche de ses trois camarades et les retrouva près du bâtiment le plus proche du parking. Miki vint à sa rencontre et la prit dans ses bras. Les mots rassurants qu’elle prononçait semblaient lointains : seule importait l’arme qu’Umibozu lui tendait.  

 

 

Un Colt Python 357.  

 

 


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