Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Sugar

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 10-12-18

Ultimo aggiornamento: 07-03-23

 

Commenti: 22 reviews

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ActionGeneral

 

Riassunto: Un étrange Yakuza apparait dans la vie des City Hunter alors que le Japon subit d'importants changements juridiques .Ce monde de trafiquants est traqué par le gouvernement. Troublant, ce Yakuza va venir bousculer le monde des nettoyeurs .

 

Disclaimer: Les personnages de "Yakuza ( ヤクザ/やくざ)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Eiji Ijichi , Yoshinori Watanabe

 

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   Fanfiction :: Yakuza (やくざ)

 

Capitolo 3 :: Ninkyōdō

Pubblicato: 15-01-19 - Ultimo aggiornamento: 15-01-19

Commenti: Bonjour, nouveau chapitre...! Il s'allonge, oui, c'est que cela prend son envol!! Bonne lecture ! Big Boussas

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Deux heures du matin. Il était grand temps de fermer l’établissement. Il avait hâte de rentrer chez lui, pour se reposer quelques heures. Elles étaient sacrées car, elles étaient comptées. Sans tarder davantage, Goshi Murata lança un dernier regard dans la grande pièce plongée dans la pénombre. La salle était correctement rangée. Hochant de la tête avec satisfaction, il ferma la porte à double tours, ainsi que les autres fermetures de protection.  

 

 

Malgré la fatigue, le vieil homme était ravi de sa journée. La soirée avait été fructueuse. Petit à petit, le monde affluait chez lui. Les efforts commençaient véritablement à payer.  

 

Après s’être assuré que tout soit bien fermé, Goshi enfourcha sa bicyclette. Les rues étaient désertes. Les seuls êtres présents, étaient les chats et les rats. Ils avaient pris possession des lieux après le tumulte humain.  

 

Il parcourra plusieurs rues en pédalant tranquillement. Il appréciait le calme ambiant. Mais, il décida d’accélérer un peu car il avait eu écho de certains faits inquiétants. Une fusillade avait éclaté en pleine journée. Elle avait failli coûter la vie de la partenaire de Saeba. La présence d’un Yakuza non répertorié avait été détectée dans le secteur du Kabukichô. Étrange. Ces faits l’inquiétaient.  

Depuis ses soucis avec un gang de Yakusas, il avait du fermer son ancien restaurant. Heureusement, il avait trouvé une paix relative, en se mettant sous la protection du célèbre nettoyeur japonais. Protection tacite. Son nouvel établissement juxtaposait le quartier des délits. Ryo Saeba veillait discrètement.  

 

 

Plongé dans ses pensées, il n’eut pas le temps de réagir. Un objet venait de se prendre dans la roue avant de sa bicyclette. Le choc entraîna inévitablement le déséquilibre et l’effondrement du vieil homme. Il s’abattit lourdement sur le sol. Hagard par le coup provoqué par la chute, le commerçant mit quelques secondes avant de se relever. A peine debout, monsieur Murata aperçut une ombre devant lui. Il comprit rapidement que son accident n’était pas du au hasard. Il avait été prémédité. S’essuyant le front du revers de sa manche, le commerçant s’était blessé.  

 

_ « Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? » S’écria Goshi en percevant le danger latent.  

 

L’ombre restée jusqu’alors silencieuse, rit. Confondu, la victime hoqueta de peur en apercevant l’inconnu s’avancer rapidement dans sa direction. La silhouette silencieuse s’abattît sur lui avec brutalité. Après lui avoir administré un coup à l’estomac, il lui empoigna les parties génitales avec violence. Les cris de douleurs résonnèrent dans les ruelles. Le silence. Des ricanements. Ensuite, Seuls les échos des coups portés au restaurateur remplirent de nouveau les rues désertes. Le vieil homme dans un ultime effort, ouvra les yeux pour discerner le visage du son agresseur. Il perdit connaissance.  

 

***
 

 

Ce fut encore une fois la douce voix de sa partenaire qui vint l’arracher de ses rêvasseries. Ryo était déjà réveillé depuis quelques minutes. Tête cachée sous son oreiller, il s’amusait. Le nettoyeur prenait toujours un grand plaisir à la laisser s’époumoner devant son lit. C’était délectable de voir l’énergie qu’elle mettait afin qu’il se lève. Cette fois-ci, Kaori ne tenta pas de lui ôter le drap. Pour jouer avec sa pudeur démesurée, il reprit la couverture entre ses jambes en soupirant d’aise. Il murmura le prénom qui lui vint automatiquement sur les lèvres.  

 

« Okuni »  

 

Ryo savait où appuyer pour faire mal. Son comportement était parfois détestable. Il l’admettait. Mais, le nettoyeur était toujours rassuré de la voir réagir. Cela fit automatiquement son effet. A l’entente du prénom féminin, Kaori s’impatienta. Son ouïe développée l’alerta que sa partenaire passait aux choses sérieuses en sortant leur complice.  

 

- « Ryo ! » Hurla t-elle en présentant la plus célèbre des massues du Japon.  

 

Elle s’apprêtait à effectuer ses gestes habiles pour encastrer le nettoyeur dans le mur, mais elle fut stoppée dans son élan.  

 

_ « Je suis réveillé Kaori » Déclara le nettoyeur en tenant d’une main ferme le manche de la massue  

 

Il apprécia de la dévisager d’un air grave. Le nettoyeur était si proche de son visage. S’il le souhaitait, il pouvait en faire une seule bouchée. Étonnée par son geste non habituel dans leur rituel, Kaori resta interdite. Elle déglutit sa salive avec difficulté. Elle était confuse en le percevant si prés d’elle. Il avait contré sa massue.  

 

_ « J’ai faim ! » Signala le nettoyeur  

 

D’un geste rapide, il prit la massue et la déposa par terre. Puis, il sortit de sa chambre pour arrêter temporairement, sa délectable torture sentimentale. La nettoyeuse resta quelques instants sans bouger. Elle était hébétée par l'attitude de Ryo. Elle lança un regard un peu perdu autour d’elle. Incapable de faire le moindre mouvement, Kaori se sentit stupide, de rester ainsi figée.  

 

Un éclair de lucidité vint la foudroyer. Le nettoyeur avait prononcé un prénom qu’elle n’aimait guère. A cet instant, la jeune femme se sentit dupée. Elle était persuadée qu’il s’agissait d’une ruse de la part de son partenaire pour la dérouter. Après une nuit bien remplie, Ryo avait du bien chargé l’ardoise. De ce fait, il était certainement sur le qui- vive. « Il ne perdait rien pour attendre. » Pensa-t-elle avec fureur et jalousie.  

 

Sans attendre une minute supplémentaire, elle sortit de sa chambre en trombe, pour le rejoindre. Elle le retrouva tête plongée dans son bol de riz. Seul le bruit des baguettes claquant sur la porcelaine vint ponctuer leur petit déjeuner. Elle décida de le laisser se restaurer tout en gardant un œil sur lui. Bien conscient du regard rempli de reproche qui pesait sur lui, le nettoyeur s’apprêtait à effectuer le deuxième round de son opération. Ce matin, il désirait la taquiner. Avec la nuit bien fade qu’il avait passé, il pouvait au moins s’accorder cette innocente douceur. Hélas, le japonais fut empêché d’y goûter, par l’arrivée de Falcon.  

 

Surprenant, il était rare qu’il vienne à une heure si matinale. Ryo reprit immédiatement son sérieux, car il était persuadé que l’ancien mercenaire était là pour l’affaire du Yakuza. Son pressentiment fut le bon lorsqu’il lui apprit la sombre nouvelle.  

 

_ « On a retrouvé Goshi, par terre inconscient. Informa Falcon en buvant son café.  

 

_ Comment va-t-il ? S’empressa de demander la jeune nettoyeuse inquiète.  

 

_ Il s’en tire avec deux côtes cassées. Répondit d’une manière neutre Falcon.  

 

 

_ Il faut que j’aille le voir. » Informa le nettoyeur  

 

Ryo se sentit désabusé et très en colère. Goshi Murata était un brave homme qui avait déjà eu, dans le passé, des démêlés avec les yakuzas. Par conviction, très honorable de sa part, le restaurateur avait toujours refusé de leur servir.  

 

Pourtant, le poids et la pression étaient énormes en s’opposant à eux. Il était monnaie courante ici, au Japon, que les gangs viennent demander une certaine somme d’argent auprès des divers commerçants. En contrepartie de ces deniers injustement donnés, ils obtenaient une tranquillité toute relative. Murata avait été une exception en s’opposant à ce racket toléré. Le nettoyeur avait été touché de son geste de résistance. De ce fait, il l’avait mis sous sa protection. Or aujourd’hui, on était venu sur son territoire. On l’avait provoqué à s’en prenant à lui. Le nettoyeur ne fut s’empêcher de serrer le poing tant la rage grondait en son for intérieur.  

Le nettoyeur se leva brusquement et mis sa veste. Suivant le pas, Kaori allait également s’apprêter.  

 

_ « Ce ne sera pas nécessaire Kaori! Déclara Ryo  

 

_ Je viens avec toi ! Se défendit la nettoyeuse, bien déterminée à venir  

 

_ Non. Va plutôt voir Miki. Je vais avec Falcon Affirma le nettoyeur d’un ton ferme  

 

_ Qu’est ce que tu manigances Ryo ? Questionna Kaori, étonnée de son comportement.  

 

_ Rien du tout ! » Répondit le nettoyeur sans lui adresser le moindre regard  

 

Ryo ne souhaitait pas voir ses yeux blessés et interrogateurs. Il était très certainement lâche d’agir ainsi. Mais il ne reviendrait pas sur sa décision. Certes, Kaori était sa partenaire. Toutefois, cette fois-ci, il voulait régler cette histoire en solitaire. Impassible, il partit sans laisser l’occasion à Kaori de s’exprimer. L’ancien mercenaire le suivit sans poser de questions.  

 

 

Ce fut dans un silence pesant que les deux hommes partirent rendre visite à Goshi Murata. Ryo était tendu. Un homme avait osé le défier en s’attaquant au vieil homme. Le japonais était persuadé qu’il s’agissait de cet étrange Yakuza. Il avait du être informé de la protection qu’il avait accordée au restaurateur. Serrant le volant avec force, Ryo espérait qu’il en finirait vite avec lui. Les bras croisés, Falcon ressentait toute la colère contenue dans l’habitacle.  

 

_ « Je n’ai rien trouvé de mon côté. Informa l’ancien mercenaire  

 

_ On va le trouver ! Affirma Ryo, les yeux rivés sur la route  

 

_ C’est étrange Ryo… Déclara l’homme à la stature imposante  

 

_ Quoi dont ? Demanda le japonais  

 

_ Je n’ai ressenti aucun danger lorsqu’il était dans le café. Affirma Umibozu  

 

_ Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! S’écria Ryo avec agacement  

 

_ Je l’ai vu Ryo contrairement à toi ! Crois-tu que je l’aurai laissé si j’avais ressenti le moindre danger ? Se défendit le tenancier du Cat’s, avec son calme habituel  

 

_ Il t’a eu ! Regarde l’état de ce pauvre Murata ! Accusa le nettoyeur  

 

_ Tu n’es pas en mesure d’affirmer que ce soit lui, qui l’ait agressé ! Expliqua Umi  

 

A l’écoute de la réflexion de Falcon, Ryo se sentit mal à l’aise.  

 

_ Ta colère ne doit pas t’aveugler » Décréta l’ancien mercenaire en croisant les bras.  

 

Le nettoyeur japonais ne répliqua pas à la recommandation de son ami. Falcon avait raison. Il ne devait pas se laisser emporter par la colère. Elle avait toujours été mauvaise conseillère. Ceci était une erreur de débutant qu’il ne pouvait pas se permettre. Un soupir d’exaspération s’échappa malgré lui. La journée avait pourtant si bien commencée. Pensa-t-il avec regret.  

 

Avec gentillesse, la femme de Monsieur Murata, les firent renter et les conduisirent auprès de son mari.Il avait pu rentrer chez lui. Ce dernier était allongé dans son lit. Lorsque Ryo aperçut le visage tuméfié du vieil homme, son courroux se réveilla avec force. Le yakuza s’était acharné sur lui. Le nettoyeur eut comme un poids sur le cœur, en se sentant fautif .Néanmoins, il se reprit aussitôt. Ce n’était certainement pas le moment de faire dans les sentiments. Goshi Murata parvint avec difficulté à saluer les deux hommes. Il pouvait à peine parler tant la douleur était forte. Le nettoyeur décida de ne pas tarder afin d’éviter qu’il se fatigue trop. Après les politesses d’usage, le japonais le questionna :  

 

_ « Dites moi Monsieur Murata, pouvez-vous me décrire un peu ce yakuza ? D ‘ailleurs êtes-vous sûr qu’il en soit un ? ! »  

 

Le vieil homme hocha positivement de la tête. Après quelques efforts pour maîtriser la douleur, il répondit :  

 

_ « C’est un Yakuza ! Il n’y a pas l’ombre d’un doute ! Je les reconnais à des kilomètres à la ronde ! »  

 

Le nettoyeur esquissa un sourire. En effet, Goshi avait une certaine expérience avec les Yakuzas. L’ardente lueur qui dansait dans le regard du vieil homme voulait tout dire. Il les haïssait.  

 

_ « il est d’une taille moyenne. Informa le vieil homme  

 

_ Mince, corpulent ? Rajouta Ryo  

 

_ Mince …C’est un homme assez jeune. Répondit Goshi  

 

_ Avez-vous vu son visage ? Demanda Falcon.  

 

Le tenancier du Cat’s était un témoin oculaire pouvant faire le rapprochement avec le suspect.  

 

_ « Non pas vraiment avec la pénombre, et sa capuche…Parvint à dire dans un souffle la victime  

 

_ Vous a-t-il parlé Monsieur Murata? Demanda doucement le nettoyeur percevant la fatigue naissante du vieil homme  

 

_ Non…Non il n’a strictement rien dit, juste ricaner ! L’enflure ! Assena avec rage Goshi  

 

Le restaurateur fit une grimace de souffrance en raison de son coup de sang.  

 

_ Je ne vais pas vous importuner trop longtemps… Avez-vous eu des menaces ces derniers temps ? Interrogea Ryo.  

 

_ Non, sinon je vous en aurai informé. » Répliqua le vieil homme.  

Un nouveau sourire apparut sur le visage du nettoyeur. Goshi Mutara lui faisait confiance.  

 

Soudain, Ryo se rembrunit.  

 

_ « Il va le payer cher ! Affirma le japonais avec une intonation glaciale.  

 

_ S’agit-il du Yakuza qui a été repéré ? Demanda à son tour Murata  

Le nettoyeur japonais dirigea son regard noir en direction de l’ancien mercenaire.  

 

_ « Non, nous ne pouvons pas encore l’affirmer Déclara Ryo bien malgré lui.  

 

_ Quelque chose se trame monsieur Saeba ! Murmura dans un souffle le vieil homme  

 

_ Ne vous inquiétez pas ! » Conclut le nettoyeur, en se relevant.  

 

Ryo ne désirait pas rentrer dans cette discussion. N’ayant pas tout les éléments en main pour pouvoir émettre ses hypothèses, il préférait garder le silence. Ils prirent congés du restaurateur après l’avoir rassuré une dernière fois. Le nettoyeur avait envoyé un indic qui resterait à proximité de l’habitat du vieil homme.  

 

 

***
 

 

D’un geste habile, il cambra les cartes. Ces dernières lui obéirent pour ensuite s’étaler avec grâce sur la table. Il se mit à sourire devant une telle élégance! Il avait enfin réussi ! Satisfait, Eiji se leva et s’étira de tout son être. La nuit avait été courte. Mais, il était paisible. Aujourd’hui rien n’était prévu pour lui. Peut-être irait-il se promener dans un arrondissement voisin ?  

 

Torse nu, le yakuza s’approcha du miroir. Il se retourna et détourna la tête sur le côté pour admirer sa fierté : irezumi, (入れ墨, 刺青 ) Le tatouage recouvrant son dos était si beau !  

 

Pourtant, la cohabitation avait été difficile. Du moins, dans les débuts.  

 

En effet, Eiji avait été stupéfait en apprenant que ce n’était pas lui qui décidait du dessin qu’on lui apposerait sur sa peau…Mais le maître tatoueur ou le chef de clan. Dans son cas, ce fut les deux, qui avaient eu les mêmes inspirations. Malgré tout, le tatoueur l’avait longuement observé. Il prenait son rôle à cœur. Le dessinateur épidermique avait déjà entendu parler de lui. Yoshinori Watanabe était fier d’avoir trouvé une telle recrue.  

 

Après quelques minutes de réflexion, l’artiste lui avait annoncé qu’il s’agirait d’une célèbre femme qui viendrait se fondre en lui. Déçu, le jeune yakuza lui avait supplié :  

 

_ « Je voudrai un Oni ! Pas une geisha ! S’il vous plait »  

 

Eiji fut très vexé. Il trouvait cela beaucoup trop féminin ! Une geisha !  

C’est alors que le maître tatoueur afficha un sourire discret. Il se rapprocha du jeune homme et lui expliqua :  

 

_ « Eiji ne te fit pas aux apparences. Crois-moi !  

 

_ Mais pourquoi une geisha ? Demanda le jeune homme véritablement dépité.  

 

_ On attribue la geisha aux êtres agressifs. Tandis que pour les esprits plus placides, on leur tatoue des êtres sanguinaires. Il s’agit d’accorder le principe du Ying et le Yang. » Développa le tatoueur en l’observant avec intensité.  

 

D’abord surpris de l’explication donnée par l’artiste, Eiji ne sut pas quoi véritablement répondre. Amusé de l’étonnement innoncent du jeune Yakuza, il le considéra un moment puis il lui dit :  

 

_ Dernière ton apparence calme et paisible se cache un caractère dur et batailleur. La geisha t’est appropriée Eiji. Elle va te tempérer.  

 

Revenant au moment présent Eiji s’analysa dans le miroir, de nouveau avec attention. Le maitre avait dit vrai. Avec le temps, il s’était surpris lui-même de sa propre personnalité. Elle était carnassière. Néanmoins, il parvenait à se maitriser. Cette particularité était la clé de son succès. Ce fut le léger tambourinement à la porte qui le fit sortir de ses réflexions personnelles. Rien qu’à la manière dont les coups étaient émis, il avait deviné son identité. Le nouveau Yakuza était arrivé. Son ami Sandayu  

 

_ « Ossu おっす! Adressa Eiji en le laissant entrer  

 

_ Ossu Eiji ! Répondit à son tour Sandayu  

 

_ Tu m’as l’air bien fatigué ! jugea Eiji en examinant son ami qui s’était littéralement affalé sur le canapé dés son arrivée.  

 

_ Je le suis… »Décréta le jeune homme  

 

Considérant son ami avec attention, le joueur de cartes fut interpelé par l’expression du visage de son ami.  

 

_ « Tout va bien ? Demanda-t-il  

 

_ Oui Oui…, je n’ai pas beaucoup dormi. Je dois voir l’oyabun aujourd’hui ! Se justifia Sandayu avec fébrilité.  

 

_ Il va discuter avec toi, pour être sûr que tu connaisses bien les règles, je suppose ! Avança Eiji en enfilant un tee-shirt.  

 

_ Certainement » Ajouta le nouveau Yakuza.  

 

Sandayu examina la pièce et ne put réprimander un soupir  

 

_ « il aurait pu te trouver un meublé un peu plus correct que ce taudis !  

 

_ Tu viens d’enfreindre une règle : remettre en cause une décision de l’oyabun ! Interjeta son ami, tout en se coiffant rapidement.  

 

_ Cela reste entre nous Eiji…Tu ne trouves pas cela surprenant de sa part, en sachant qu’il te considère comme son fils ? Demanda Sanduya  

 

_ Sandayu…Sache une chose, tu n’as pas à savoir le pourquoi du comment des décisions qui ne te concerne pas. Ici, cela ne regarde que moi et lui. Fais lui confiance. Expliqua l’homme aux mains habiles.  

 

_ C’est tout à ton honneur. Je te trouve tellement... aveuglé par lui ! Avoua son ami d’enfance.  

 

_ Non pas aveuglé, je le suis fidèle. Cela fait parti des obligations des Yakuzas. Affirma Eiji avec fermeté  

 

_ D’ailleurs, si l’Oyabun souhaite te voir, connais-tu les règles du Ninkyōdō ? Rajouta le jeune homme  

 

_ A vrai dire, je ne les connais pas sur le bout des doigts, mais l’esprit oui ! Répondit Sanduya avec hésitation  

 

_ Tu dois toutes les savoir Sandayu...Toutes ! Trancha le Yakuza  

 

Eiji avait la mine tendue en observant son complice. Ce dernier se sentit mal à l’aise face au regard perçant de son allié de toujours.  

 

_ En premier lieu, connais-tu au moins la signification du Ninkyōdō ? Demanda le Yakuza expérimenté.  

 

_ Bien sûr, je ne suis pas si ignare ! Il s’agit de la voie chevaleresque que tout Yakuza doit respecter et appliquer ! Répondit le nouveau, avec un brin de mécontentement contenu.  

 

D’un geste rapide, Eiji reprit ses amies les cartes pour les faire jouer dans ses mains  

 

- Mais encore ? Rétorqua ce dernier en lui lançant un regard insatisfait.  

 

- A quoi joues-tu Eiji ? Demanda Sandayu irrité  

 

- Pourquoi es-tu si nerveux ? Rétorqua le protégé de Yoshinori  

 

- Je ne le suis pas ! Se défendit la nouvelle recrue.  

 

- Les yakuzas suivent le gokudō (極道), la voie extrême ! Cela se rapproche des règles des samouraïs. Le savais-tu ? Demanda le ténébreux en faisant vibrer ses cartes sous ses mains.  

 

 

- Non ! Admit son ami.  

 

- Voilà pourquoi tu sembles surpris Sandayu…J’essaie de savoir si je suis fidèle aux règles. Le Yakuza n’est pas dénué de conscience. » Avoua Eiji Ijichi  

 

Se regardant mutuellement, les deux Yakuzas restèrent quelques instants sans parler. Seul le bruit des cartes comblaient le silence de la pièce. Il stoppa d’un geste net leur danse, puis les déposa sur la table.  

 

Eiji semblait perturbé. Parler de l’histoire de leur organisation, lui faisait remonter quelques années en arrière. Ses débuts dans ce monde parallèle n’avaient pas été aussi paisibles que son ami. Il s’agissait d’une période sombre qu’il souhaitait absolument oublier. L’oyabun lui avait donné un sens à son existence chaotique, en l’aidant à remonter la pente là bas à Kobe. Certes, sa cure n’était pas encore une totale réussite. La poudre blanche faisait encore partie de sa vie. Mais, il lui avait juré qu’il y arriverait. Il arrêterait. Surpris lui-même d’être parti aussi loin dans son monde ténébreux, Eiji sourit à son acolyte et lui proposa:  

 

_ « Souhaites-tu qu’on se les remémore ensemble afin que tu sois prêt ? »  

 

Sandayu fut touché en remarquant l’expression qui se peignait sur le visage torturé de son ami. Il savait. Hochant positivement de la tête, il l’invita d’un geste à le faire unilatéralement.  

 

 

« Tu n'offenseras pas les bons citoyens. »
 

 

Débuta Eiji en adressant un sourire sincère à l’intention de son ami d’enfance.  

 

Hochant positivement de la tête en guise d’acceptation, Sandayu se détendit  

 

« Tu ne prendras pas la femme du voisin. »
 

 

Poursuivit le joueur de carte en repensant avec amusement à leur dispute passée à cause d’une fille.  

 

« Tu ne voleras pas l'organisation. »
 

Affirma Eiji avec conviction  

 

«Tu ne te drogueras pas. »
 

Rajouta Eiji avec gêne, au vu de sa dépendance  

 

 

« Tu devras obéissance et respect à ton supérieur. »
 

Décréta le Yakuza en accordant un regard entendu à son collègue  

 

 

 

« Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui. »
 

Ajouta avec solennité le jeune disciple  

 

 

« Tu ne devras parler du groupe à quiconque. »
 

Insista le serveur d’Oyabun  

 

 

« En prison tu ne diras rien. »
 

Déclara Eiji arrivant à la fin des dernières règles  

 

« Il n'est pas permis de tuer un katagi »
 

Finit Eiji  

 

 

_ « Les katagi ? » Demanda Sandayu visiblement surpris  

 

_ « Oui » répondit Eiji  

 

_ Eiji soit réaliste ! Cela fait bien longtemps que les gangs ne respectent plus cette règle ! Plus personne n’hésite à tuer une personne ne faisant pas partie de la pègre ! Du coup l’interdiction de ne pas tuer un katagi ne tient plus debout aujourd’hui  

 

_ Cela est bien dommage ! Objecta le Yakuza  

 

_ Le monde a changé ! Crois-tu vraiment que l’Oyabun n’hésite pas à liquider un Katagi ? Affirma Sandayu  

 

_ Ça suffit Sandayu ! Tu m’agaces ! S’écria le Yakuza avec virulence.  

 

_ Tu ne veux pas voir la réalité en face Eiji ! Confia son ami en secouant la tête  

 

_ Tu commences fort en tant que nouveau Yakuza ! Accusa Eiji qui perdait visiblement patience  

 

_ Pardon… Je suis nerveux ! Avoua Sandayu, honteux.  

 

_ Faut pas ! Se contenta de répondre Eiji en enfilant sa nouvelle veste.  

 

_ Hé ! Où vas-tu ? Interrogea Sandayu étonné de le voir partir  

 

_ Je vais me promener ! Tu fermeras la porte en partant ! Répondit Eiji en lui lançant les clés de l’appartement.  

 

Dans une démarche ordinaire, Eiji marcha dans la rue. Il chantonna. La conversation avec Sandayu lui avait déplu. Il n’aimait pas qu’on remette en cause certaines règles. Le Yakuza n’appréciait pas non plus qu’on parle d’Oyabun sur certains sujets. Certes, il ne voulait pas voir la réalité. C’est un fait.  

 

Toutefois, son maître lui avait montré plus d’une fois sa sagesse face à certaines situations. L’oyabun l’avait sauvé d’une certaine manière. Il lui devait une reconnaissance éternelle. Sandayu ne pouvait pas le comprendre. Il avait parcouru quelques rues, sans réelle destination. Le yakuza avait toute sa journée devant lui. Il aurait pu accompagner son ami, mais ce dernier l’avait irrité par son comportement. La nervosité n’était nullement une excuse. D’ailleurs, il l’avait trouvé beaucoup trop agressif.  

 

En s’approchant d’un parc, Eiji aperçut une jeune femme. Elle lui ressemblait. Mais ce n’était pas elle. Une envie lui prit.  

 

***
 

 

Kaori était empêtrée dans ses ruminations à l’égard de son partenaire. Quel affront ! Lui faire subir cela devant Falcon. Ryo lui avait clairement fait comprendre qu’il ne voulait pas d’elle. La jeune nettoyeuse s’était sentie humiliée. Pourtant, ils formaient City Hunter. Cela faisait un moment que sa place était légitime et reconnue. Or, ce matin, elle avait ressenti à travers son geste, comme une véritable trahison.  

 

La jeune nettoyeuse décida de rendre visite à Miki. Après tout, elle n’allait pas ressasser ce fâcheux épisode toute la matinée. Kaori n’était pas aussi naïve. Ryo avait pris ses dispositions afin qu’elle ne soit pas réellement seule dans ses déplacements. Sans grande conviction, elle sortit de l’immeuble pour aller rejoindre l’ancienne nettoyeuse. En marchant, elle repensa soudainement à cet inconnu qui lui avait sauvé la vie. Puis, la jeune femme se remémora de l’attaque de ce pauvre monsieur Murata.  

 

Lorsqu’elle arriva à proximité du Cat’s, elle aperçut un vitrier en train de rénover la devanture du café. Cette dernière avait été détruite sous l’impact des balles. Un frisson lui parcourra le dos en repensant à la fusillade. C’est d’un pas décidé, sourire aux lèvres, que la jeune nettoyeuse franchit le café. Elle était bien décidée de montrer bonne figure auprès de son amie, malgré l’affront de Ryo.  

 

- « Bonjour Miki ! Adressa la nettoyeuse d’un ton enjoué  

 

- Bonjour Kaori ! » Répondit Miki accompagné d’un large sourire  

 

Elle avait pris la bonne décision en venant ici. En effet, leur discussion fut salvatrice. Toute sa nervosité disparaissait au fil du temps passé, avec son amie. Néanmoins Miki observa rapidement que Kaori n’était pas aussi sereine qu’elle voulait bien laisser paraitre.  

 

_ « Il est parti sans moi ce matin ! Expliqua-t-elle à Miki  

 

-Oh je vois...Falcon l’accompagnait, il a du se dire que ce n’était pas nécessaire ! Tenta de justifier la tenancière du Cat’s  

 

_ Je suis sa partenaire de travail Miki ! Affirma Kaori  

 

_ Je sais bien, mais si j’étais toi, je ne le prendrai pas aussi mal. Il a du certainement avoir une bonne raison. expliqua l’ancienne nettoyeuse en ressuyant un verre.  

 

_Peut-être…Il est si étrange depuis l’incident. Pensa la nettoyeuse, revêtant un air absent.  

 

_ C’est normal Kaori, cela a été très violent ! Il doit être tracassé tu sais ! De ne pas savoir qui est derrière tout cela ! Tu rajoute à cela l’agression de cette nuit,  

 

_ Je suis également tracassée Miki, ce n’est pas pour autant que je suis désagréable avec lui ! Affirma d’un ton convaincu Kaori.  

 

Mal à l’aise pour son amie, Miki lui fit un clin d’œil en lui posant une nouvelle tasse de café  

 

_ Kaori, crois-moi ! Malgré son air détaché, Ryo a eu très peur pour toi ! La preuve, il est arrivé rapidement ! Il n’a jamais été aussi vite Argumenta avec insistance bien décidée à remonter le moral de son amie.  

 

_ Oui …C’est vrai. » Se contenta de répondre la jeune nettoyeuse en haussant les épaules.  

 

Les jeunes femmes discutèrent encore un long moment. Lorsque le vitrier termina son travail, Kaori décida de prendre congés auprès de son amie.  

 

_ Je vais te laisser Miki, je dois passer à la gare, pour voir s’il y a éventuellement un message  

 

_ Souhaites-tu que je t’accompagne ? Demanda Miki  

 

_ Et le Cat’s? Qui va le gérer en ton absence ? Interrogea Kaori, en sachant que Kasumi n’était pas là  

 

_ Oh je peux le fermer sans souci, le temps que nous y allions ! Se justifia Miki prête à enlever son tablier afin de l’accompagner.  

 

_ Non…Non Miki, ce ne sera pas nécessaire. De toute façon, je sais bien que Ryo a mis un espion à mes trousses ! Informa Kaori touchée de la gentillesse de son amie.  

 

_ Ha tu vois ! » Déclara Miki en lui adressant un nouveau clin d’œil  

 

Kaori ne semblait pas convaincue pour autant. Elle avait du mal à digérer les derniers événements. Néanmoins, les arguments de Miki n’étaient pas si infondés que cela. C’est avec une fausse motivation qu’elle se dirigea en direction de la gare.  

 

Elle ne put s’empêcher de souffler d’exaspération en constatant que le tableau demeurait vide de tout message. Encore une fois. Cela devenait vraiment préoccupant. Surtout que Ryo sortait la nuit. Il allait très certainement rejoindre cette femme. La nettoyeuse avait bien retenu de le prénom Okuni. Une colère s’empara d’elle. Pourtant, que voulait-elle y faire ? Rien ! La nettoyeuse pouvait le sermonner, le torturer de sa massue chaque matin, mais rien ne changerait. Cela devait venir de lui. Étant le célèbre étalon de Shinjuku, il y avait de maigre espoir qu’il change un jour.  

 

Qu’elle avait des pensées négatives aujourd’hui ! Cela devait s’arrêter. Elle hésita à rentrer. Si c ‘était pour se lamenter, se rendre malade cela ne servirait à rien. De ce constat, la jeune nettoyeuse acheta la revue féminine par excellence, Takarazuka 宝塚歌劇団 Véritablement institution au Japon, Kaori aimait la feuilleter.  

 

La devise de ce magazine était : « grâce, beauté et modestie » Il était dirigé uniquement par des femmes célibataires. Ce fait avait du l’influencer dans ses préférences très certainement. Elle décida tout naturellement d’aller au parc. La journée était ensoleillée. Autant en profiter. Alors qu’elle fit quelques pas, la nettoyeuse ressentit une présence. Elle ne semblait pas malveillante. S’agissait-il d’un indic de Ryo ?  

 

Rassurée en se remémorant sa conversation avec Miki, elle se força à retrouver un peu de gaieté. Ainsi, elle se promena un petit moment, en tentant de trouver un banc. Vue l’heure avancée, le parc était envahi par les employés de bureaux. Certains dormaient, d’autres se restauraient. Exaspérée de ne pas trouver une place libre, la nettoyeuse allait battre en retraite, lorsqu’elle aperçut qu’un banc venait de se libérer. C’est avec soulagement qu’elle partit s’y assoir. Elle admira quelques instants le parc. Elle observa également les promeneurs passer non loin d’elle. Ensuite, Kaori prit son magazine et commença à lire.  

 

_ « Bonjour, puis-je m’assoir ? » Sollicita une voix  

 

A l’entente de la question, Kaori sursauta. Elle n’avait pas entendu arriver l’inconnu. « Grande erreur professionnelle » Songea-t-elle avec embarras. Elle s’apprêtait à lui répondre en levant la tête vers lui, mais elle se figea, en apercevant son visage. C’était lui, cet étrange inconnu qui lui avait sauvé la vie ! La jeune nettoyeuse s’apprêta à se relever brusquement.  

 

_ « Non ! N’ayez pas peur de moi !» Déclara Eiji  

 

Désorientée à l’entente de sa voix fluette, Kaori le considéra avec attention.  

 

_ « Que me voulez-vous ? murmura la jeune nettoyeuse  

 

_ Je souhaite juste discuter un peu avec vous. » Expliqua le Yakuza dans un souffle  

 

La jeune nettoyeuse se sentit mal à l’aise. Elle regarda discrètement autour d’elle. Puis, Kaori observa de nouveau cet homme mystérieux. Il tenait sous son bras un journal. Il était vêtu d’une veste courte, mais cette fois-ci de couleur beige. On pouvait le prendre comme un jeune homme ordinaire. Or, il était un Yakuza. Elle hésitait. En discutant avec lui, la nettoyeuse pourrait peut-être avoir le fin mot de l’histoire. Ryo serait surpris.  

 

_ « Puis-je m’assoir ? » Redemanda le ténébreux  

 

Non sans mal, elle hocha positivement de la tête en scrutant de nouveau autour d’elle. Un indic de Ryo devait certainement être non loin de là. Kaori avait la désagréable sensation de ne pas être honnête. Pourtant, elle souhaitait comprendre. Le jeune Yakuza s’assit avec naturel, à ses côtés. Il déplia son journal et commença sa lecture. Du moins, en apparence.  

 

_ « Je voulais juste m’assurer que vous alliez bien ! Chuchota- t-il en bougeant à peine les lèvres.  

 

_ Qui êtes-vous ? Demanda la jeune nettoyeuse bien décidée à connaitre son identité  

 

_ Ça je ne peux pas vous le dire Mademoiselle Kaori ! Se justifia l’inconnu.  

 

_ Vous connaissez mon prénom, j’ignore le votre ! La discussion ne me semble pas équitable ! Assura Kaori en tournant la page de son magazine.  

 

_ C’est vrai, vous avez raison…Admit le jeune homme  

 

_ Je m’appelle Eiji ! Annonça-t-il simplement  

 

_ Eiji comment ? Osa la jeune nettoyeuse  

 

_ Cela est suffisant ! Répondit le ténébreux d’un ton amusé. En tournant lui aussi, une page de son journal  

 

_ Que me voulez-vous Eiji ? Pourquoi m’avoir sauvée ? Redemanda la jeune nettoyeuse souhaitant comprendre.  

 

_ Je vous l’ai dit, je ne souhaite pas qu’il vous arrive quelques chose de fâcheux ! Expliqua le Yakuza  

 

Kaori eut un léger rire nerveux.  

 

_ Pourquoi autant d’attention à mon égard ?  

 

_ Vous me plaisez. » Avoua le jeune homme sans détour.  

 

Décontenancé par sa réponse aussi directe, Kaori semblait perdue dans ses questions tant la situation était confuse. Mais un fait ignoble lui revint en mémoire : monsieur Goshi Murata  

 

_ « Pourquoi avez-vous agressé ce vieil homme ? » Lança-t-elle avec colère  

 

Jusqu’alors impassible et droit, Eiji tressaillit légèrement à l’entente de la question.  

 

_ « Je ne m’en suis pris à personne ! Se défendit le Yakuza  

 

_ Ne mentait pas ! On vous a vu trainer toute la soirée du côté de Kabukichô ! »  

 

Embarrassé par les accusations de la nettoyeuse, Eiji tourna une nouvelle page pour reprendre possession de ses moyens.  

 

_ « En effet, je me suis promené du coté de Kabukichô, mais je ne suis en rien responsable de l’agression de cet homme ! » Expliqua le yakuza incriminé  

 

Le Yakuza semblait nerveux. Kaori, qui jusqu’à présent, regardait son magazine, détourna la tête en sa direction. Assis juste à ses côtés, elle pouvait voir en détail, les traits de son visage. Il semblait tendu. Visiblement, il était agacé par sa question. Elle baissa le regard vers son cou. Rien ne montrait qu’il avait un tatouage. Il était bien dissimulé. La jeune nettoyeuse se permit une nouvelle fois d’examiner sa physionomie. Un frisson. Il était capital de ne jamais se fier aux apparences. Il avait beau avoir des traits harmonieux voir angéliques. Cela n’empêchait en rien qu’il pouvait s’agir d’un véritable démon.  

 

_ « Comment allez-vous ? Demanda-t-il pour en finir avec ce moment délicat.  

 

_ Je vais bien » Répondit-elle, mal à l’aise  

 

Le yakuza tourna la tête en sa direction. Lui aussi se permit de l’observer quelques instants. La nettoyeuse était si proche qu’il percevait sa nervosité et son parfum discret. Un sourire apparut sur le visage du Yakuza, jusqu’alors contracté. Elle était mignonne. Son attirance pour cette jeune femme était confirmée. Certes, son allure n’était pas des plus féminines. Ses vêtements n’étaient pas des plus attrayants. Ils ne les mettaient pas en valeur. Mais, ses traits délicats son regard noisette et sa fraîcheur, lui conféraient une beauté naturelle qui l’inspirait. Sa corde sensible avait vibré. Il avait envie de l’écouter. Le yakuza les avait toujours choisis ainsi.  

 

_ « Faites attention à vous .Une fusillade aura lieu dans deux jours…Devant le Cat’s …Prenez vos dispositions ». Informa Eiji d’un ton froid.  

 

La jeune nettoyeuse fut interloquée par l’information, qu’elle venait de recevoir. Le changement soudain du comportement du Yakusa intensifia son émotion. Elle avait reçu sa recommandation comme une grenade, prête à exploser entre ses mains.  

 

_ « Comment ? Parvint-elle à dire, encore sonnée par son avertissement  

 

_ Personne ne doit savoir que je vous ai fait part de cette information ! Exigea le Yakusa.  

 

_ Mais... Commença-t-elle  

 

_ Personne ! vous entendez ? Coupa- t-il d’un ton sec en la sondant de son regard perçant.  

 

_ Je vous laisse ! Au revoir ! » Lui adressa –t-il sur un ton beaucoup plus doux.  

 

En tant que simple promeneur, il plia correctement son journal et adressa un salut poli de la tête, à sa compagne de quelques minutes. Eiji partit.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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