Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Sugar

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 10-12-18

Ultimo aggiornamento: 07-03-23

 

Commenti: 22 reviews

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ActionGeneral

 

Riassunto: Un étrange Yakuza apparait dans la vie des City Hunter alors que le Japon subit d'importants changements juridiques .Ce monde de trafiquants est traqué par le gouvernement. Troublant, ce Yakuza va venir bousculer le monde des nettoyeurs .

 

Disclaimer: Les personnages de "Yakuza ( ヤクザ/やくざ)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Eiji Ijichi , Yoshinori Watanabe

 

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   Fanfiction :: Yakuza (やくざ)

 

Capitolo 4 :: Kabukichō

Pubblicato: 28-01-19 - Ultimo aggiornamento: 28-01-19

Commenti: Issu tout droit de mon OS baptisé du même nom : Kabukichô 歌舞伎町c’est de là que tout est parti !l’histoire de Yakuza. (J’avais dit petite histoire, mais en fait non, impossible pour moi, d’en faire une petite histoire 5-6 chapitres ^^°)…. Ce chapitre est long mais comme je l’avais précisé au troisième, l’histoire a pris son envol ! (Moi aussi par la même occasion hi hi hi Freedom !) « Kabukichô » le vrai, l’unique lieu de prédilection de Ryo. Envoûtant, attirant les curieux et les habitués…Havre des plaisirs divers et variés … J’avais précisé des notes sucrées de thé ou saké. Je tenais quand même à préciser que tout les éléments sociétales, donnés dans cette séquence, sont réels .Je tente, dans la limite du possible de me coller à la réalité du milieu dans lequel Ryo Saeba évolue vers les années 1993-1994. Oui certains penchants peuvent être gênants mais j’adore détailler ^^ (mais si j’apprécie les héros de ce manga si si si qui aime bien, châtie bien !). Ryo Saeba a fait parti, lors de ce retour au Japon, d’un gang. Or chaque gang est rattaché à une famille de Yakuzas. De ce fait, en prenant en considération tout les éléments, je suis arrivée à ces pistes émises dans le texte (je reste vague pour éviter les spoils dans le commentaire) Je m’attarde longuement ici sur Kabukichô car Il ne s’agit pas que d’un simple quartier de «bunnies ». Bref chacun aura sa conclusion en finissant la lecture de ce chapitre. Arigato pour vos commentaires ! Cela m’a beaucoup touché ! Bonne lecture ! Big Boussas les gens!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Kabukichō 歌舞伎町
 

 

C’était magique  

 

Un regard, un frôlement des doigts, sur son déshabillé de soie, ses contrariétés s’envolaient. Il n y avait qu’ici, à Kabuki qu’il oubliait ses nombreux soucis. En temps ordinaire, il s’y évadait la nuit. Or, il était deux heures de après-midi. Tout se bousculait au pays du soleil levant, même ses fallacieuses envies. Ryo était venu la saluer. Peut-être la questionner. L’entrevue s’était très vite embrasée. La musique tentatrice lui avait murmuré de voluptueuses idées. Le sanctuaire des délices conférait une ambiance vaporeuse à la fragrance épicée. L’air était chaud. Ils étaient à Kabukichô (歌舞伎町)  

 

Ses fines mèches de cheveux,taquinaient son nez délicat.Ils virevoltaient sous son souffle saccadé. Après un baiser passionné, sa respiration semblait désordonnée. Sa bouche encore humidifiée, légèrement entrouverte, se mua en un sourire complice pour son client différent. Il l’était depuis longtemps. Il n’était plus question de compromis financier. Une libertine amitié s’était durablement installée. Enjambant son corps musclé, elle prit le temps pour l’inviter à intégrer son temple sacré. Elle ondula avec une lenteur démesurée, pour se délecter de l’arrivée de la virilité la plus célèbre du Japon. Connu pour son surnom mais aussi pour son insatiable envie, Mokkori (モッコリ) avait été conquis par le corps d’Izumo no Okini. (出雲阿国)  

 

Le satisfaire constituait une mission difficile mais exquise pour les nymphes dédiées au plaisir. La luxurieuse tenancière y parvenait à ravir. Un coup de rein. Un soupir. Le sulfureux Kabuki s’ouvrit.  

 

Les mains du nettoyeur dissimulées sous son léger déshabillé glissèrent langoureusement le long de son dos fuselé, pour parvenir à la cambrure de ses reins en mouvement. Les éclaireuses capturèrent ses fines hanches pour accompagner ce début de danse envoûtante. Elle s’annonçait flamboyante. Sa bouche se lova à son cou gracile déjà bien rougi par ses attaques appuyées. Ses baisers le contenaient durant son exquise torture naissante.  

 

Affamé, son allié buccal, glissa au creux de sa poitrine à moitié dévoilée. Son visage s’imprégna de son exquise chaleur parfumée. Il goûta à sa baie de Goji (枸杞). Il se régala en la suçotant comme un bonbon acidulé. Gourmandise charnelle. Délicieuse au toucher par sa fermeté, il s’empara avec avidité du deuxième akène fruité. Ses mains lâchèrent son bassin frémissant, pour venir l’effeuiller définitivement, en lui ôtant son apparat coloré. Ses épaules dénudées l’appelèrent aussi à les savourer. Avant de se délecter de son grain de peau, il effleura de son index le Mon (紋) incrusté, comme pour mieux l’effacer.  

 

Touchée par son geste symbolique, elle s’immobilisa. Le regard sombre du nettoyeur opacifié de désir se soudât au sien. Un fin sourire apparut. Issus des mêmes contrées, ils comprenaient ce que cela signifiait. Pour le remercier de cette délicate attention, elle s’infiltra dans la cavité qu’elle pouvait assiéger. Okini s’empara de ce deuxième membre humide pour le cajoler avec salacité. La pression de ses lèvres sur les siennes accentuait l’attractivité de cette communion.Le pas de danse rythmé par le tournoiement de sa langue était accompagné par une sensuelle caresse sur son palais. Virevolter, s’imprégner, un simple baiser devait être sublimé. Tout les sens en étaient exaltés.  

 

Assiégé, Ryo replaça ses mains sur ses hanches, pour l’inciter à reprendre son prodigieux ballet japonais. Elle contrôlait ses immiscions avec des coups de reins, lents, rapide, mais le tout impeccablement contrôlés. Elle en jouait pour mieux l’apprécier et l’échauffer. Le faire réagir était un pur moment de plaisir. Satisfaite, elle savoura l’effet escompté, en percevant ses encouragements à accélérer la cadence. Elle laissa papillonner ses mains sur son torse pour les glisser sur la zone éruptive. Son bas-ventre encerclé, tressaillit sous l’effleurement de ses doigts.Les attaques tactiles étaient multiples et stratégiques.  

 

Son corps de danseuse se blottit lascivement contre celui du nettoyeur. Elle enroula ses bras autour de la nuque de Ryo. Front contre front, elle resserra son étreinte pour appuyer ses incessantes venues. Ses seins caressant la poitrine du japonais, tanguaient au rythme de ses va-et-vient enfiévrés. Il s’agissait toujours d’un moment privilégié de pouvoir vibrer ensemble, sur le même tempo.Ici à Kabukichô (歌舞伎町)  

 

Mélangeant leur souffle et leur salive, ils étaient charnellement compatibles pour ce kabuki. Sensuelle alchimie. Ses murmures s’apparentaient à une sulfureuse mélodie Elle en imprégnait son ouïe.Il adorait écouter sans s’en lasser ses aveux de plaisir. Il en redemandait.Le voluptueux balancement s’accélérait au fur et à mesure de la musique enflammée. Le siège de velours chantait, en harmonie sous ses assauts endiablés.  

 

Un léger râle rauque de plaisir s’échappa bien malgré lui, en obligeant l’inquisitrice charnelle à tempérer ses nombreuses oscillations. Percevant bien la pression émise sur ses reins, Okini captura l’aube de l’oreille de Ryo. En le taquinant de sa langue et de ses dents, elle lui demanda dans un souffle court, si elle devait ralentir. « Traîtresse » Souffla-t-il en appréciant le nouveau puissant roulement de hanches d’Okini, noyant son membre gonflé dans un tourbillon orgasmique. Les prémices de l’extase paradisiaque se faisaient plus que ressentir. Ces signes annonciateurs d’un parachèvement de sa délicieuse torture obligèrent le nettoyeur à réagir. Un rire conquérant naquit face à sa provocante suggestion. Il en était hors de question.  

 

Ce Kabuki (歌舞伎) n’était nullement fini !  

 

 

Ryo n’avait pas dit son dernier mot, il demeurait le maître incontesté du Kabukichô. D’un geste habile, il se releva en emprisonnant les Jambes de danseuse autour de ses hanches. Leur chorégraphie pouvait s’apparenter à un duel érotique tant leur représentation était fantastique. Ici, chacun avait ses spécialités à présenter. Les jeux étaient divers et variés.  

 

 

Grisé par sa chaleur et sa moiteur intérieure, il souhaitait aller encore plus en profondeur. L’aparté était toujours voluptueux à souhait avec sa danseuse préférée. Il y avait cette variation de rythmique appréciable et délectable qui l’inspirait.Il agrippa davantage le corps de sa muse pour redoubler ses pénétrations en écoutant avec ravissement ses exaltations. Tournoyant sous l’emprise du désir, leur danse en était étourdissante. La contorsionniste vibrait sous les vigoureux soubresauts.Néanmoins, ils ne pouvaient pas rester ainsi en équilibre. Le nettoyeur désirait se concentrer sur le plaisir, uniquement sur le plaisir. Ryo chercha d’un regard hypnotisé par l’envie après un nouveau compagnon pouvant les accompagner dans ce pur moment de luxure.  

 

 

La barre métallique accueillant les corps entraînés demeurait trop loin pour sa félicité. Son dévolu se porta sur une table apprêtée. Elle était magnifiquement décorée, exclusivement réservée aux clients les plus fortunés. Elle vint accueillir leurs corps imbriqués. Tant pis pour le verre brisé ! Ils n’écoutaient pour le moment que leur envie démesurée. Ils feraient très certainement les comptes après. Le couple s’adonna à leur sulfureuse débauche entre les coupelles et le saké renversé. Certes, Ils avaient été à l’essentiel, mais n’en restaient pas moins professionnels. Le japonais n’avait pas été savouré sa lisère de soie. Cela sera pour une prochaine fois. Toutefois, il fit une pause en laissant sa langue s’attarder sur son ventre plat. Recouvert de gouttelettes de saké, ses papilles s’en délectèrent avec salacité.  

 

La gérante du Kabuki rejeta sa tête en arrière en se cambrant un peu plus sous cette délicate attention.Savoureuse avidité alcoolisée. Butant son bassin contre le sien, la prêtresse l’incita à revenir communier. Ils n’avaient pas fini de virevolter dans son antre sacré. Ryo ne savait si c’était le fait que ce soit un ébat inopiné, mais il exultait de satisfaction à la posséder ainsi en pleine journée.Tout semblait suspendu durant l’espace de cet instant excitant. Il en oubliait le temps. L’odeur de l’alcool, la musique aux accents envoûtants, l’air ambiant de la pièce l’enivrait. Son intime chaleur qui se contractait de bonheur à ses va-et-vient de plus en plus puissant, le faisait doucement chavirer Son propre plaisir montait progressivement à son apogée.  

 

Enfouissant son visage dans ses cheveux éparpillés, le nettoyeur huma son parfum en chuchotant son prénom. Il souhaitait apprécier encore quelques instants sa douceur intérieure. Elle était apaisante et rassurante. Le japonais désirait faire perdurer l’hypnose du plaisir. Ainsi, il prit le temps de se retirer complètement de la procession, pour habilement mieux la réinvestir. Les ondes orgiaques se propagèrent dans tout son être. Elles la firent frémir. Hoquetant de plaisir Okini enfonça ses ongles manucurés dans son fessier musclé, en signe de bénédiction. Ryo en frissonna. Cette Somptueuse fusion des sens, mêlant douleur et saveur jouissive l’enhardit à poursuivre ses puissantes et profondes immiscions. Chancelante de tout son être sous ses vigoureuses invasions, Okini prononça son prénom avec satisfaction. Haletante, sa partenaire accompagnait à merveille ses mouvements de danse.  

 

 

Le coup de grâce vint lorsqu’elle lui susurra « plus fort » Murmuré avec autant de sensualité, cela méritait encore plus d’ardeur. Entre deux soupirs de ravissement, l’étalon de Shinjuku amplifia ses coups de reins. Le plaisir s’infiltra rapidement dans chacune de ses veines. Il rentra en transe, aspiré dans les abysses orgasmiques. Les clapotis de leur peau luisante de stupre, s’intensifièrent. Les battements de leurs cœurs s’accélèrent. La mesure devint désordonnée. Le nettoyeur perdit la maîtrise du rythme tant les supplications, les soubresauts de respiration accentués d’Okini, lui firent accélérer pour se libérer.  

 

La table tangua tant les vibrations furent intenses et incontrôlées. L’absolution charnelle parvint à son paroxysme avec un mouvement de hanches plus vigoureux. Effervescence. Ryo fut projeté dans l’orgasme tant désiré qu’il manifesta par un profond soupir de contentement. Ahanant, Ryo reposa la tête sur la poitrine de sa muse attitrée pour reprendre le contrôle de sa respiration. Son cœur dansait encore tant la danse avait été intense. Il leur fallut quelques minutes pour se remettre de cette chorégraphie traditionnelle.  

 

Le kabuki avait pris un autre sens avec Izumo no Okini.  

 

Le nettoyeur aurait aimé faire perdurer cette après-midi, en sa compagnie. Ils auraient varié les pas de danse et les plaisirs. Ils adoraient s’amuser dans l’originalité. D’ailleurs cela faisait un moment qu’ils n’avaient joué avec les cordelettes. Elle les utilisait avec habilité. C’était bon d’oublier.  

 

 

Ils discutèrent le temps que le nettoyeur fume une cigarette. Tout était si simple ici au Kabuki. De nombreuses femmes avaient vibré entre ses mains, avec Okini cela semblait différent.Surprenant. Elle avait beau avoir le statut de prostituée, elle en demeurait pas moins d’être une femme à qui on devait le respect. D’ailleurs, son rôle évoluait avec les années. Désormais, elle s’offrait seulement aux clients les plus fortunés. Il était une exception en raison de son statut de nettoyeur japonais. Son établissement décrié devenait un repère assez coté.  

 

Son œil avisé examina le dos de cette femme. Quelques vestiges du passé lui étaient apposés à jamais travers des motifs personnalisés. Un sourire crispé se dessina bien malgré lui. Il les détestait ces irezumi, (入れ墨, 刺青 )  

 

En créant le Kabuki, Okini Izumo pansait les blessures des hommes perdus ou frustrés de la société. Palliatif de leurs douleurs, ils oubliaient leurs vies durant l’espace de quelques heures.Cependant, assouvir ses désirs avait un prix surtout ici.La danseuse charnelle tablait encore sur quelques années avant d’arrêter son métier contesté.Elle voulait danser. Ryo espérait sincèrement qu’elle y parvienne.  

 

Peu d’hommes venaient réellement pour admirer ses talents de danseuse. Sourcillant à cette amère constatation, il admit que lui-même l’avoir occulté. Son seul souci avait été d’assouvir ses pulsions d’étalon. Toutefois, avec le temps, il avait pris le temps de l’observer et d’apprécier ses danses. Dotée d’un esprit vif, elle connaissait suffisamment le milieu pour espérer tirer son épingle du jeu. Sortir de ce sordide univers demandait beaucoup d’énergie et de ténacité.  

 

 

Pendant que le nettoyeur terminait sa cigarette, Okini remettait un peu ordre dans ses cheveux. La musique s’était arrêtée dans le grand salon de représentation. Il entendait seulement le mécanisme régulier du ventilateur. Le japonais regarda l’heure. Encore quelques heures, avant que le spectacle s’anime de mille et une couleurs. Ryo redirigea son attention vers ce nouveau personnage qui s’était peu à peu intégré dans sa vie nocturne.  

Percevant son regard posé sur elle, Okini se retourna et considéra le nettoyeur un instant.  

 

_ « Aucun nouveau client n’est venu ici.» Lança-t-elle en se retournant de nouveau pour terminer sa coiffure.  

 

Appréciant l’information donnée sans lui avoir demandé, Ryo s’approcha d’elle et lui déposa un chaste baiser sur la tempe. Il était temps pour lui, de partir.  

 

_ « Je ne compte pas les verres !» Informa-t-elle en lui adressant un clin d’œil entendu. Imperturbable, elle continua sa mise en pli tandis que le nettoyeur sortit  

 

***
 

 

L’étalon de Shinjuku ressortit du kabuki, apaisé mais étonnamment troublé. Cet épisode sexuel restait exceptionnel. Depuis l’arrivée de Kaori dans sa vie, Il n’était plus dans ses habitudes d’assouvir ses envies avant minuit. D’ailleurs, le nettoyeur n’était plus sorti depuis quelques temps. Se contentant de ses magazines coréens, Il avait espacé ses sorties nocturnes. Néanmoins, sa partenaire n’avait pas relevé ses efforts.  

 

Ryo était stupéfait lui-même, des arguments qu’il avançait pour justifier ses agissements. Il maintenait avec force le fait qu’il n’avait de compte à rendre à qui ce soit. Malgré toute la conviction qu’il mettait dans ses dires, sa conscience n’en demeurait plus aussi tranquille.  

 

Après avoir rendu visite à Goshi Murata, le nettoyeur avait redéposé Umi à proximité du Cat’s. Le tenancier lui avait proposé de venir boire un café. Le nettoyeur avait décliné l’invitation. Pour éviter d’y croiser Kaori, il avait préféré fuir. Avoir sa partenaire à ses côtés, ici au Kabukichô n’était pas une judicieuse idée. C’est certain qu’il n y aurait pas eu de passage au Kabuki Songea-t-il avec nervosité. Au vu de son refus de ce matin qu’elle l’accompagne voir le vieil homme, Kaori allait certainement vouloir en découdre avec lui. Cela semblait logique, elle était sa partenaire. Elle aurait du venir. Le japonais avait pourtant refusé sa présence. Le nettoyeur soupira à cette constatation.  

 

Malgré son comportement discutable, il aspirait malgré tout à retrouver seul, les agresseurs de la voiture noire. Se remémorant le sage conseil de Falcon, Ryo essayait d’étouffer par tout les moyens, son agacement vis-à-vis du mystérieux sauveur armé. Lui aussi, il parviendrait à retrouver son identité.  

 

Ryo Saeba mit les mains dans les poches et marcha avec sa nonchalance habituelle, s’apparentant à celle d’un Yakuza (ヤクザ/やくざ).  

 

 

Rue après rue, il ne se lassait pas de les analyser. Le nettoyeur aurait pu rechercher en dehors de ses remparts invisibles. Mais il savait pertinemment que le centre névralgique demeurait ici …dans son quartier des délits.  

 

Ses venues étaient ancrées dans ses habitudes depuis de nombreuses années. Pourquoi devrait-il les changer ? Débarquant d’Amérique du sud, il avait été stupéfait de l’influence des malfrats japonais. Contrairement au crime organisé en Amérique latine, la pègre japonaise était plus ou moins acceptée. Elle évoluait en toute liberté, dans toutes les strates de la société. Ne connaissant pas son pays d’origine, Il s’était très vite intégré dans cette zone particulière de Tokyo dénommée Kabukichô (歌舞伎町)  

 

 

Dans le monde de la criminalité, certains codes étaient internationaux. Le dur apprentissage de l’exil dans son propre pays fut rapidement effacé. De part son expérience et ses aptitudes exceptionnelles, Ryo s‘était rapidement retrouvé dans un gang appartenant à la famille de Yakuzas régissant en partie le quartier. Néanmoins, la vie avait fait qu’il en était sorti. Son côté Solitaire lui avait été salutaire. Mais, il ne pouvait pas nié qu’il avait également été influencé par cet homme tranquille dénommé Hideyuki. City Hunter était né grâce à lui !  

 

A la pensée de son ami Makimura (槇村秀幸),son visage s’assombrit. Ce dernier avait été exécuté par l’union Toepe en raison de son refus de l’intégrer. La pression des gangs était redoutable au Japon.  

 

Le pays du soleil levant était un parfait illusionniste. Sa culture, son histoire étaient subtilement utilisées pour dissimuler ses sombres et mauvais côtés. Sans comprendre d’où vint cette pensée subite, l’image de cet Oyabun particulier lui revint en mémoire : Shin Kaibara. La guerre, les délits, le sang rendaient les gens aliénés. Ce père de substitution avait joué les apprentis-sorciers avec la poudre blanche dénommée poussière d’Ange. Saeba balaya bien vite cette pensée encore parfois oppressante. Ce poison à la dénomination poétique était destructeur et puissant. Malgré les années écoulées, son corps se souvint par intermittence, de la douleur du manque. Elle avait provoqué d’atroces souffrances. Toutefois, ces mauvais souvenirs s’effaçaient lentement, enfouis, au fin fond de sa mémoire.  

 

Aujourd’hui, ce n’était plus la drogue qui le tourmentait, mais les sentiments qu’il dissimulait. Ces derniers s’amplifiaient avec les années. Ils devenaient pesants. Trop pesant. Dans ses moments de faiblesse, Ryo consolidait son mur de défense en adoptant un comportement ignoble. Le côté pernicieux de son réflexe d’autoprotection sentimental, résidait bien dans son efficacité. Afin de l’éloigner le plus loin possible de lui, il savait avec exactitude, où appuyer pour la blesser avec brutalité. Il s’y tenait depuis des années. Aujourd’hui, le doute s’était immiscé dans son cœur et son esprit. Il lui arrivait d’hésiter à actionner le cynique mécanisme. Face à ce dilemme difficile, il remettait parfois en cause cette promesse de rester loin d’elle.  

 

 

L’envie de Kaori s’infiltrait dans chacune de ses veines, comme un produit prohibé. L’effet était dévastateur. Il était tant en demande. Le tourmenté souhaitait ardemment y goûter. Le manque devenait obsessionnel par moment. Le nettoyeur était en souffrance. « Juste une fois » se promettait-il. La réalité le rattrapait bien vite. L’addiction. Le nettoyeur connaissait bien ses conséquences dévorantes. Jamais il ne s’y tiendrait. Il en redemanderait tant il serait damné à l’aimer. A cette constatation bien embarrassante, il ralentit le pas. Cette remarque expliquait très certainement son attirance à venir la voir. Elle seule parvenait à effacer la carence depuis quelques temps. Ce fut un groupe de touristes français qui le sortit de ses réflexions palliatives.  

 

« Des groupies très certainement » pensa-t-il en apercevant un célèbre manga de Tsukasa Hōjō (北条 司) dans les mains de l’une d’entre elles. Le nettoyeur constata qu’il était entouré de touristes. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était plus promené en journée  

 

Les voyageurs et les curieux étaient nombreux. Découvrir le quartier était une étape dans les circuits touristiques de Tokyo. Cette escapade provoquait certainement une montée d’adrénaline chez les occidentaux. Folklore touristique. Résumant un quartier à sa température était quelque peu réducteur.Sauf pour ceux qui connaissaient véritablement l’âme de ce secteur décrié.  

 

Kabukichô n’était pas une zone dangereuse, pour les simples lambdas. Il s’agissait bien de l’aspect atypique du célèbre quartier. Malgré la population peu fréquentable peuplant son cœur, les gens ordinaires pouvaient y circuler sans peur. Le Japon faisait parti des pays où le taux de criminalité était le plus bas. Il était toujours préférable d’éviter certaines ruelles. Cependant, il n’y avait rien à redouter.  

 

A cette remarque, Ryo partit en direction de la rue Kuyakusho( 区役所) -L’entrée Est de son territoire. Il salua certaines connaissances ébahis de l’apercevoir déambuler, à cette heure-ci. Il marchait tranquillement tout en examinant avec attention, les bars et les love hôtels endormis.  

 

 

La réalité économique des bas-fonds de Kabukichô donnait une vision moins édulcorée. La conscience des touristes pouvait en être tourmentée. Mais le côté festif leur faisait oublier. Ce faubourg était littéralement le paradis des malfaiteurs sans vergogne.  

 

Lorsque l’obscurité avait pris possession du pays, une étrange effervescence apparaissait et s’infiltrait dans ses ruelles étriquées de cette zone Est de Shinjuku. Le monde du profane et l’univers du Kabukichô délimité par une célèbre porte, s’apparentait à un Tori corné. Portant fièrement son nom en japonais, elle se revêtait de sa robe rouge la plus étincelante pour attirer les intéressés.  

 

Les célèbres pachinko des coréens s’illuminaient  

 

Les soapland (ソープランド),se réveillaient.  

 

Les bulles de mousse se multipliaient au fur et à mesure des nombreuses opérations. Le nettoyeur ne put réprimander un rire libidineux en se remémorant ce service particulier. Heureux, Il avait eu le bonheur de le tester. Ryo avait aimé l’odeur du savon. L’hôtesse lui en avait enduit avec une telle application, il en avait eu des frissons. De plus, le jeu n’était pas à sens unique. Le japonais avait particulièrement adoré lorsque ce fut son tour de mousser l’anatomie de sa compagne temporaire. Glisser sur son corps avec autant d’aisance fut une expérience intéressante. Véritable bien-être semi aquatique. Ces établissements étaient censés être des bains privatifs. L’art de Jongler avec les noms était la règle au Japon.  

 

 

La prostitution était interdite dans le pays.Toutefois, les tenanciers charnels parvenaient parfaitement à contourner la loi. Ils ripostaient avec habilité, aux tentatives de remise à l’ordre judicaire. Certains entrepreneurs esquivaient l’interdit en créant des shutchō health (出張ヘルス) Un service de santé à domicile. Que cela était joli dit pour proposer des prestations sexuelles. Pourtant, il y avait un coté pratique, bien qu’il ne pourrait jamais l’utiliser. La personne se déplaçait à domicile pour cajoler quelques heures le client esseulé. Il grimaça à cette impossibilité de les appeler. Si Kaori apprenait qu’il avait contacté par téléphone un shutchō health , il ne donnait pas cher de sa peau. De ce fait, il préférait venir directement à Kabukichô (歌舞伎町)  

 

 

Le nettoyeur poursuivit sa promenade en harpant la frontière délimitant sa zone favorite. L’atmosphère était tellement différente en journée. Certes, il y avait du monde, mais le calme y régnait. Le tempo n’était pas le même. Ryo comprenait aisément pourquoi les touristes affluaient la nuit pour admirer les rues survoltées. Débarquant en masse de la station JR Shinjuku station, les badauds contemplaient les devantures colorées et jubilaient devant les services proposés. Les néons multicolores, la musique conféraient un air festif entêtant. Il n’y avait qu’ici qui les percevait, ces étranges vibrations. Le nettoyeur japonais aimait tant ce lieu à la double personnalité. Sage en journée, provocante en soirée.  

 

Souhaitant profiter du tourisme, les rabatteurs apparaissaient. Hélant les passants parfois avec insistance, ils proposaient de venir dans leurs établissements. Certains touristes en étaient gênés, d’autres en étaient amusés. Ces vendeurs de rêves tentaient d’extirper de l’argent d’une manière détournée. Les voyageurs étrangers subissaient de nombreux bottakuri (ボッタクリ). Les arnaques étaient hélas, très courantes. Ces personnes sans scrupule les appâtaient en leur proposant une heure de consommation d’alcool à volonté pour une modique somme d’argent. Or, une fois l’heure passée, la facture était triplée. Ils jouaient sur la langue pour les escroquer.  

 

 

D’étranges personnages faisaient également leur apparition dans l’encre noire de la nuit. Ils semblaient sortir tout droit de mangas. Les host (ホスト) des hommes efféminés,et des femmes vêtues en collégiennes commençaient leur travail  

 

Ces âmes perdues, étaient là pour assouvir les désirs des potentiels clients. Ces robots de plaisir postés dans les rues stratégiques, n’étaient jamais seuls. Leurs maîtres veillaient jalousement sur eux. Cette marchandise humaine venait de divers horizons. Ceci était monnaie courante au Japon. Le prix était négociable selon les provenances et les saisons. Rien n’était légal ici.  

 

En général, la police restait en retrait du quartier, laissaient les Yakuzas régler leurs problèmes entre eux. La société japonaise fermait les yeux sur sa misère humaine. Avec les nouvelles lois, il y allait sûrement avoir des changements. Toutefois, cela demanderait du temps.  

 

Au croisement d’itchôme et nichôme, une rue en lisière de kabukichô le japonais hésitait quant à la suite de sa ballade. Il s’arrêta. D’un œil averti, il ressentit une présence derrière lui  

 

-sumimasen (すみません) ! Avertit la personne pressée, en le dépassant rapidement  

 

Rien qu’à son allure démarquée, le nettoyeur distingua bien vite qu’il s’agissait d’un jeune Yakuza. Ces hommes pouvaient avoir cette particularité d’être très poli. Comme ce fut le cas ici, en présentant ses excuses pour éviter toute collision. Mais Ryo n’était pas dupe quant à sa délicate attention. Ce jeune truand connaissait bien son identité.Le nettoyeur l’observa rentrer rapidement dans le temple Hanzono-jinja (花園神社). Un rictus moqueur apparut sur son visage. Beaucoup de Yakuzas liés aux commerces du Kabukichô y venaient prier. Vu la conjecture actuelle, Ryo Saeba leur conseillerait même de redoubler leur effort spirituel. Leur univers allait trembler.  

 

 

Le nettoyeur s’étant quelque peu excentré, réintégra une rue où les restaurants et centres de beauté chinois devenaient nombreux.  

 

Kabukichô devenait depuis quelques années le nouvel eldorado de la mafia chinoise. Elle pullulait. Les yakuzas japonais en étaient même inquiets. Débarquant de Shanghai, leur ville démoniaque s’intégrait dans le paysage. Les restaurants, les motels chinois se multipliaient. Ayant pignon sur rue sur l’industrie du sexe et de la drogue, la communauté chinoise faisait doucement sa place. Cette impressionnante implantation provoquait des tensions.  

 

 

Ryo arriva à proximité du bar discret du Coréen Jimin-Jang. Il l’avait interrogé durant la nuit. Sans succès. Cet homme connaissait bien le milieu des yakuzas,en particulier ceux de la famille Tōa Yuai Jigyō Kummiai en raison de son origine coréenne. Malgré son côté cupide, Ryo obtenait en général d’intéressantes informations auprès de lui. Sauf pour l’affaire actuelle.  

 

_ « hé Saeba ! C’est rare de te voir traîner ici en journée ! » Lança le tenancier coréen  

 

S’arrêtant à sa hauteur, Ryo acquiesça avec amusement  

 

_ « As-tu des nouvelles informations pour moi ? S’empressa de demander le nettoyeur  

 

_ Iie (いいえ) ! Désolé !Par contre, Saeba, il faut qu’on parle ! Affirma Jimin d’une manière fébrile  

 

_ Plus tard ! »Répondit le japonais déçu de son « non »  

Le nettoyeur s’apprêtait à reprendre sa marche  

 

_ « Saeba c’est important ! C’est par rapport aux problèmes avec les chinois ! Expliqua le coréen.  

 

_ Je reviendrai ce soir, tu m’expliqueras ! Affirma le nettoyeur  

 

_ D’accord je t’attends Saeba ! Je t’offrirai une consommation » Insista Jimi en l’observant partir.  

 

Alors qu’il avait à peine parcouru quelques rues, Ryo ressentit une présence. On le suivait. Le japonais ne se retourna pas. Placide, il marcha d’une manière paisible tout en décryptant cette étrange aura. Le jeu continua un moment. Ses yeux sombres le recherchaient discrètement, à travers les ruelles et les cafés. Mais, il fut stupéfait. Après quelques minutes de marche surveillée, elle semblait s’être volatilisée. Haussant les épaules, le nettoyeur reprit sa route. Mais, une nouvelle présence l’interpela.  

 

_ « Saeba ! »  

 

Il se retourna à l’entente de son nom. Le japonais avait bien aperçu une voiture. On ne voyait qu’elle.  

 

A l’image d’une somptueuse arrivée de star, la luxueuse voiture noire, aux vitres teintées, ralentit à ses côtés. Grâce à son regard de professionnel, le nettoyeur ne ressentit pas de véritable danger. Cependant, il n’appréciait pas d’être interpelé de la sorte dans la rue. La vitre avant était déjà ouverte, permettant d’apercevoir le chauffeur, les deux mains sur le volant. Puis, la vitre arrière descendit progressivement laissant apparaitre, la voix qu’il l’avait appelé. Il la connaissait. C’était celle de Kakuji Inagawa.  

 

 

A cet instant, le nettoyeur le considéra avec insistance. Hochant de la tête en guise de salut, le japonais fut très étonné de le voir ici. Il s’agissait d’un homme illustre dans le milieu. Il était le chef de la famille des Yakuzas de Tokyo- Yokohama appelée, Inagawa-kaï (稲川会)  

 

 

_ « Montes !Ordonna-t-il au nettoyeur  

 

_ Inagawa ! Tu oublies parfois que je ne suis pas ton subordonné ! » Précisa Ryo, n’aimant pas le ton employé.  

 

Un rire discret, de la fumée échappée de sa tige métallique s’envolèrent de la fenêtre ouverte, l’oyabun, lui dit avec un regard pétillant :  

 

_ « Tu as raison Saeba, je t’invite à monter ! Nous avons à discuter !  

 

_ Depuis quand viens-tu me chercher personnellement pour bavarder ? » Interrogea le nettoyeur avec suspicion.  

 

Le nettoyeur semblait captivé par la kiseru( 煙管) de l’Oyabun. Il admit que cette pipe japonaise traditionnelle en acier était élégante et par la même occasion, joliment ornée. Par sa forme longue et fine, elle permettait de fumer du tabac très finement coupé. Pas que du tabac d’ailleurs. Du haschich, opium, marijuana. Le tout d’une manière fine et discrète.  

 

 

_ « Depuis que les temps ont changé ! Nous sommes un peu tous dans le même bateau toi y compris ! » Décréta Inagawa en effectuant un mouvement de tête, l’invitant à le rejoindre rapidement dans la voiture.  

 

 

Fait surprenant, l’oyabun était seul. Il n’était pas accompagné de son waka-gashira (若頭) le numéro deux de sa grande famille.  

 

Après avoir évalué la situation, Le nettoyeur, peu inquiet accepta et monta prestement à bord de la grosse berline. Des crissements de pneu se firent entendre. Après quelques instants de silence, Inagawa donna l’ordre au chauffeur de se diriger vers un endroit tranquille, extérieur à cette zone transpirant la corruption.  

 

Ce moment passé en sa compagnie était l’illustration parfaite du monde paradoxal dans lequel ils évoluaient. Il y a quelques temps, Kakuji Inagawa aurait été capable d’engager des attaques dirigées contre sa personne. Il l’avait d’ailleurs déjà fait dans le passé. Aujourd’hui, ce célèbre oyabun discutait en tout tranquillité avec lui.  

 

Avenant, Inagawa présenta une boîte de cigares Habano, au nettoyeur numéro un du Japon  

 

_ « Ce sont les meilleurs du marché! Rajouta-t-il avec fierté  

 

_ kekkô dess (結構です) » Répondit poliment Ryo en hochant négativement de la tête  

 

Le vent chaud du sud des Amérique le troubla en observant les cigares cubains. De toute évidence, Kakuji sortait l’artillerie lourde.  

 

_ « As-tu peur qu’ils soient empoisonnés? Demanda Kakuji en affichant un sourire narquois  

 

_ Non du tout. Ce ne fait pas parti de tes habitudes, l’empoisonnement ! Expliqua Ryo Saeba d’une manière impassible.  

 

_ En effet ! La méthode est mesquine. Détend-toi, tu es bien la dernière personne que j’aimerai abattre à l’heure actuelle! Informa le fumeur de havanes.  

 

_ Cela n’a pas toujours été le cas ! Rétorqua le japonais  

 

_ Je garde un goût amer de ton refus à revenir dans notre famille. La porte te sera toujours ouverte ! Tu accéderais directement au statut de waka gashira avec moi… Confia l’oyabun de la famille Inagawa-kaï (稲川会)  

 

 

_ C’est très généreux de ta part Kakuji ,mais comme je te l’ai déjà assuré, je préfère rester indépendant. Affirma le nettoyeur japonais.  

 

 

_ Shitī Hantā シティーハンター hum…? Rétorqua le maître des Yakuzas, en mettant ses lèvres sur sa kiseru  

 

_ Exactement ! City Hunter! Répondit Ryo avec fermeté pressentant bien le sujet glissé vers une contrée non souhaitée.  

 

_ Et ta partenaire…Se remet-elle de ses émotions ? Demanda Inagawa dans un rire étouffé.  

 

 

_ Oui, elle sait entièrement garder son sang-froid ! La défendit-il avec fermeté en ayant bien détecté l’approche de l’oyabun.  

 

_ C’est sûr, elle lui doit une fière chandelle à l’autre ! Répliqua le fumeur de kiseru  

 

_ Cela doit être un peu humiliant non ? Rajouta Kakuji en expirant fortement de la fumée.  

 

 

_ Inagawa si tu es venu jusqu’ici, je suppose que ce n’est pas pour discuter de ma partenaire ! Coupa le nettoyeur afin de clore ce sujet.  

 

_ En effet…Tout d’abord, je peux t’assurer que nous ne sommes en rien responsables de la fusillade. Et….le courageux Yakuza ne vient pas de chez nous ! Décréta l’oyabun.  

 

 

_ As-tu des informations à me donner ? Rajouta le japonais  

 

_ Peut-être bien Saeba. » Murmura le patriarche de famille.  

 

Ce silence. Ce blanc séquentiel n’était jamais vide. Il était emplit de substance invisible. Il fallait juste savoir les intercepter. Les décrypter. Subtilité de langage japonais.  

 

_ « Je vois…Que souhaites-tu en contrepartie de tes renseignements Inagawa ? » Questionna Ryo.  

 

Le chef de clan dévoila ses dents blanches, contrastant avec la noirceur de sa fine moustache et de son complet sombre. Il était toujours autant ravi de constater la perspicacité du nettoyeur numéro un du Japon.  

 

_ « Je vais bientôt déposer les stupides statuts qu’on nous impose ! » Expliqua t-il  

 

Le nettoyeur l’observait attentivement, sans rien laisser paraître. Néanmoins, il était irrité de ce jeu malsain du «donnant-donnant ». Avec eux, il y avait toujours un perdant.  

 

 

Avec la loi antigang, les familles et clan devaient absolument sortir de l’ombre pour exister. Pour avoir une identité légale, ils devaient s’enregistrer auprès des préfectures. Par ce geste administratif, ils allaient obtenir le surprenant statut « d’association. » Une ère nouvelle s’était établie au Japon.  

 

_ « En quoi puis-je t’être utile ? Souhaites-tu que je te les écrive pour toi ? » Demanda le nettoyeur bien conscient de l’affront qu’il commettait.  

 

Le chef de clan se rembrunit. Le nettoyeur avait touché sa corde sensible.  

 

En effet, Kakuji Inagawa, fils d'un diplômé de l'Université Meiji n’était jamais parti à l’école. Ce fait était ancré en lui, comme une frustration refoulée. Mais il n’en demeurait pas moins, d’être un homme très intelligent et stratège. Il avait dirigé avec finesse la société éphémère Kanto-kai, une fédération de gangs de la région de Kantō.  

 

Le regard noir du nettoyeur était braqué sur cet homme expérimenté, attendant sa réaction face à son attaque. Cela était un peu déplacé de sa part, Ryo l ‘admettait en n’y étant jamais parti lui non plus. Toutefois, Il fallait se méfier de ces familles en les testant continuellement. Aussi étrange que cela puisse paraître, Inagawa ne releva pas. Signe pour le nettoyeur que ce dernier n’était pas en si bonne posture. Malgré son air détaché, l’oyabun semblait inquiété.  

 

_ « J’aimerai que la police me laisse une marge de manœuvre dans mes activités, sans que cela me nuise. Avoua le père de famille.  

 

_ Je ne travaille pas avec la police ! Assura le nettoyeur japonais  

 

_ Non mais tu connais très bien la fille du chef de police Nagomi ! Se défendit l’Oyabun.  

 

_ Je ne rentre pas dans ces histoires là Inagawa ! Affirma Ryo  

 

_ Saeba ! Toutes les familles et gangs essayent de vite trouver une solution qui leur soit bénéfique ! »  

 

Un nouveau silence. Les informations tournaient en boucle dans leurs esprits en alerte.  

 

_ « Si tu assures ma protection, tu ne seras pas inquiété » Rajouta le maître  

 

A cette demande, Ryo fit volte-face à l’oyabun  

 

_ « Est-ce une menace Inagawa?  

 

_ Non, pas de ma part du moins… ! Répondit évasivement le chef japonais  

 

_ Qu’est ce que cela veut dire ? Cela ne te ressemble pas ! Pourquoi aurais-tu besoin de moi pour ta protection ? Qui me dit d’ailleurs que tu as des informations à me donner ? Tu bluffes ! Tu essayes juste de vite trouver un arrangement avec la police et le milieu pour continuer tes activités lucratives en toute tranquillité ! s’écria Ryo agacé de ces sous-entendus.  

 

_ Non je ne bluffe pas ! Mais je l’avoue ! Oui c’est vrai je cherche un arrangement ! Mais crois-tu que les autres familles de Yakuzas soient aussi conciliantes que la mienne Saeba ? Se défendit le chef de famille  

 

 

_ Non… Non elles ne le sont pas. » Admit le nettoyeur.  

 

Inagawa marqua assurément un point. Kakuji Inagawa était considéré comme un "homme d'État âgé" du monde des yakuzas et un artisan de la paix habile à régler les différends entre gangs rivaux.  

 

_ « Yoshinori Watanabe ne semble plus être sur Kobe ! Informa l’Oyabun.  

 

_ Yoshinori Watanabe ? Répéta le nettoyeur avec stupéfaction  

 

_ Oui l’oyabun de la famille Yamaguchi-gumi (六代目山口組)  

 

_ Comment le sais-tu ? Questionna le japonais, intrigué par une telle nouvelle.  

 

_ J’ai des yeux partout figure-toi! Encore plus aujourd’hui avec toute cette merde ! Justifia Inagawa énervé par les nouvelles données judiciaires.  

 

_ Il serait sur Tokyo ? Insista Ryo  

 

_ Yoshinori a ses habitudes!C’est bien cela son problème ! On peut tout savoir! Il n’a pas été aperçu dans les lieux où il a l’habitude de fréquenter tout les jours. Son absence correspond plus ou moins au jour de l’attaque de ta partenaire. Explique Kakuji  

 

_ Et le yakuza ? Rajouta le japonais  

 

_ Saeba ! Je ne suis pas devin ! Je ne sais pas qui est ce Yakuza ! » Répondit Inagawa agacé.  

 

Il y avait quelque chose d’incohérent, dans cette information qui lui parvenait. Il n y avait aucun lien conducteur qui permettait d’établir de solides conclusions.  

 

_ « Inagawa ! Tu me donnes des suppositions en guise d’informations, c’est un peu maigre non ? Accusa Ryo  

 

_ Yoshinori Watanabe est sur Tokyo! C’est une affirmation ! Tu sais très bien la signification de sa présence ! Il ne vient pas faire du tourisme ! »Affirma Kakuji avec conviction tout en reprenant une bouffé de son tabac raffiné.  

 

Visiblement mal à l’aise, l’oyabun espérait obtenir des acceptations tacites de protection. Interpelé par ces faits bien surprenants, Ryo Saeba le dévisagea un long moment avec insistance. Il le croyait. Watanabe était bel et bien sur Tokyo. Un mécanisme se mit en place dans son esprit. Il essayait d’analyser clairement les données. L’affaire semblait explosive. Un oyabun ne venait jamais sur des terres qui n’étaient pas les siennes sans avoir des intentions belliqueuses. Pourquoi lancer une fusillade contre City Hunter ? Pourquoi avoir agressé Mutara ? Se demanda Ryo en examinant cette situation bien inquiétante.  

 

Seul ce Yakuza manquait à l’appel dans l’affaire. Si la fusillade était l’œuvre de Yoshinori, qui était ce Yakuza ayant sauvé la vie à Kaori ? Secouant légèrement la tête, Ryo devait vite se dépêcher pour prévenir ses indics à travers Tokyo pour localiser le chef de la famille des yakuzas Yamaguchi-gumi (六代目山口組)  

 

Les deux hommes continuèrent d’échanger durant le trajet du retour. Le nettoyeur n’avait ni accepter, ni refuser la demande d’Inagawa. Ce dernier semblait tendu. La parole lui était difficile alors qu’en temps normal, le patriarche excellait dans l’art du langage.  

 

Il s’agit bel et bien d’une première! Ryo Saeba ne déclinait pas d’une manière assurée, la demande de protection provenant d’un homme. Dans la situation actuelle, il n’était plus question d’argent. Lui-même était quelque part en péril avec tous ces changements internes du pays. La police fermait les yeux sur son existence, son passé bien chargé, car il leur était bien utile à ses heures.  

 

Après avoir récupéré sa mini, prés de Kabukichô, Ryo intercepta deux indics pour qu’ils puissent sans tarder commencer les investigations concernant Yoshinori Watanabe. L’opération devait être discrète. Fait surprenant, Certains informateurs de Ryo manquaient à l’appel. Agacés de leur manque de réactivité, le nettoyeur décida de rentrer chez lui. Il les appellerait là-bas. Le nettoyeur avait besoin de rentrer. Il était dehors depuis la matinée. La journée avait été chargée. Murata…Okini…Inagawa.  

 

Qu’avait fait Kaori de sa journée? S’interrogea le nettoyeur mal à l’aise, une fois assis dans sa voiture. Repensant à la fusillade, son cœur rata un battement. Sans tarder, il partit en direction de l’appartement aux briques rouges abritant le célèbre duo City Hunter. Durant la route, il analysa encore de nombreuses fois la situation. Il la retourna dans tout les sens pour avoir une explication. Un blanc. Ce vide ne permettait pas de relier les éléments.  

 

Une fois arrivé chez lui, son envie de la voir se troqua en crainte des représailles. Après l’affront qu’il lui avait fait ce matin, Kaori devait lui en vouloir. Il l’avait blessé. En se voyant ainsi immobile, le nettoyeur se trouva bien pathétique. Vu l’information qu’il détenait, le nettoyeur ne devait pas perdre de temps. Pourtant, il était hésitant. Ryo ne souhaitait pas entrevoir ses yeux interrogateurs ou remplis de colère à son encontre. Ce n’était certainement pas le moment d’être fâché.  

 

Alors que le japonais tergiversait à rentrer, Kaori était assise sur le canapé. Jetant de temps en temps un œil en direction de l’horloge, elle tentait de se concentrer sur le magazine acheté en matinée. Elle ne parvenait pas à se concentrer. Le visage du Yakuza. Sa recommandation. Ces séquences tournaient en boucle dans son esprit tourmenté. Depuis son retour à l’appartement, Kaori était mal à l’aise. Elle détenait une information importante. Miki et Falcon étaient potentiellement en danger. Certes, le couple était des anciens mercenaires. Ils savaient se défendre et se protéger. Mais quant était-il des éventuels clients ? Ce fut un miracle qu’aucune victime n’avait été à déploré la dernière fois. Mais cette fois-ci, ils ne manqueraient certainement pas leurs cibles. D’ailleurs qui serait réellement visé ? Cette question la terrifia.  

 

 

Mais était-elle viable cette information ? Peut-être que cet homme lui avait menti ? se demanda-t-elle en tournant une page de sa revue. La nettoyeuse devrait très certainement en parler à son partenaire. Or, Il demanderait à coup sûr, d’où détenait-elle cet avertissement. C’était normal. Mais, le yakuza lui avait ordonné de ne souffler mot à personne quant à la provenance de ce renseignement. Si elle le faisait... Quelles seraient les conséquences pour cet homme dénommé Eiji? Etait-il condamné à mourir? A toutes ces questions, sans réponse, la nettoyeuse se sentit pris dans un piège invisible.Il s’était quelque peu refermé sur elle. Le claquement de la porte l’avertit que Ryo était enfin arrivé. C’était bien une des rares fois qu’elle appréhendait son retour, tout étant heureuse qu’il soit enfin rentré.  

 

_ « Bonsoir ! Adressa le nettoyeur en pénétrant le salon  

 

_ Bonsoir Ryo ! Répondit-elle en détachant son regard faussement concentré sur son magazine.  

 

_ Ta journée s’est bien passée ? As-tu été voir le tableau ? » Demanda t-il tout en enlevant sa veste. En étant naturel, il espérait éviter les tensions en menant la danse des questions. Mais c’était sans compter la volonté de Kaori à vouloir entamer une véritable discussion.  

 

_ « Oui, mais il n y a pas l’ombre d’un message ! Informa la nettoyeuse revêtant une mine déçue  

 

_ Comment va monsieur Murata ? Demanda-t-elle à son tour sans perdre une seconde  

 

_ Il va s’en remettre…Il a bien été abîmé ! » Confia Ryo en grimaçant.  

 

Il repensa avec irritation aux expressions de douleur du vieil homme.  

 

_ « Le pauvre ! Murmura-t-elle en se remémorant l’affirmation du Yakuza de ne pas être responsable de cette violente agression.  

 

_ As-tu des nouvelles concernant la fusillade? Questionna Kaori, bien décidée à savoir ce que le nettoyeur avait pu glaner comme renseignements durant la journée.  

 

_ Oui Kaori, je vais tout t’expliquer mais il faut que j’aille d’abord donner des coups de fils! Répondit le nettoyeur tout en s’apprêtant à monter les escaliers.  

 

_ Non Ryo! Maintenant! Je veux savoir ! Je suis ta partenaire ! Tu dois m’informer!» Exigea Kaori avec reproche.  

 

Il y était. Constata-t-il en stoppant sa marche dans les escaliers. Elle avait cette manière d’amener le sujet. Il ne pouvait pas l’éviter. Le nettoyeur pivota sur lui-même et redescendit pour la rejoindre. Les mains crispées sur son magazine, elle s’était relevée et l’attendait. Malgré tout les efforts qu’il déployait, le nettoyeur ne parvenait pas à la regarder dans les yeux. Alors, il préféra observer ses mains délicates agrippées à sa revue.  

 

_ « Yoshinori Watanabe est sur Tokyo ! Il serait peut-être responsable de la fusillade qui est survenue devant le Cat’s ! Déclara le japonais  

 

_ Yoshinori Watanabe ? Reprit la nettoyeuse  

 

_ Il s’agit de l’oyabun de la famille de Yamaguchi-gumi ça te dit quelque chose ? Continua Ryo  

 

_ Oui de nom je connais… Affirma Kaori  

 

_ Il s’agit de la plus grande famille de Yakuzas du Japon ! Son quartier général se situe sur Kobe. C’est une famille très active dans le pays et qui croît rapidement ces dernières années. Expliqua posément le nettoyeur numéro du Japon.  

 

_ Pourquoi serait-il sur Tokyo ? Ce n’est pas son secteur ! Lança Kaori, captivée par les informations qu’elle venait d’apprendre.  

 

_ S’il est sur Tokyo, il faut s’attendre à quelque chose de sérieux. Les autres familles de Yakuzas ne vont pas accepter sa présence. Souligna Ryo en revêtant un air inquiet.  

 

_ Il s’agit d’une provocation ? Demanda Kaori intriguée  

 

_Peut-être bien oui...Admit le nettoyeur  

 

_ Mais Ryo, quel est lien avec nous ? Rétorqua la nettoyeuse visiblement étonnée par la situation  

 

A l’entente de sa question, le nettoyeur laissa apparaître un sourire discret. Il s’agissait là d’une très bonne question. Mais il n’était pas en mesure, pour le moment d’y répondre.  

 

_ Je ne sais pas encore, mais je vais trouver Kaori ! Attesta le japonais avec fermeté  

 

Kaori hésita. Mais, la nettoyeuse voulait absolument savoir.  

 

_ Et…Le yakuza ? As-tu eu des informations le concernant ? demanda-elle avec embarras  

 

Le visage du nettoyeur s’assombrit.  

 

_ Rien...Mais cela ne devrait pas tarder.  

 

_ Il ne peut pas être lié avec Yoshinori Watanabe puisqu’il est venu à mon secours...Avança-t-elle mollement.  

 

_ Peut-être. Mais je le laisse toujours suspect pour l’agression de Murata. Ce dernier a affirmé qu’il s’agissait d’un jeune Yakuza ! Soutint le japonais avec un léger tressaillement.  

 

_ Un jeune yakuza ? Il y en a des centaines dans les rues de Tokyo ! Ryo ! Emit la nettoyeuse, quelque peu dérangée par l’obsession de son partenaire à rendre le Yakuza responsable  

 

Ryo s’aperçut du trouble de sa partenaire. Avec les années passées ensemble, il connaissait plus ou moins bien, ses états d’âme.  

 

_ « Toi aussi, tu le crois innocent » Affirma-t-il d’un ton faussement calme  

 

C’était maintenant qu’elle aurait du lui dire son entrevu. Lorsqu’elle leva ses yeux en sa direction, Kaori remarqua bien vite le regard noir qu’elle n’appréciait pas.  

 

_ « Rien ne prouve pour le moment que c’est lui Ryo ! Assena-t-elle, agacée par son entêtement.  

 

_ Je vois…Eh bien, je te laisse continuer ta lecture... »Dit-il en dirigeant son regard vers son magazine féminin.  

 

Sans que la nettoyeuse ait le temps de réagir, Ryo lui déroba la revue des mains.  

 

Le nettoyeur haussa les sourcils en lisant son titre :  

 

« Takarazuka (宝塚歌劇団) »  

 

Ce magazine était spécial.  

 

_ « Depuis quand lis-tu cela Kaori ? Demanda-t-il stupéfait  

 

_ Depuis longtemps ! Si tu prenais un peu plus le temps de... »  

 

Elle stoppa sa phrase pour tenter de lui reprendre. Le nettoyeur releva davantage le livret aux feuilles de papier glacé pour continuer sa lecture. Un mot traditionnel japonais, l’avait interpelé.  

 

_ « Ryo ! Rends le moi ! Je dois te parler ! S’exclama-t-elle en tendant la main bien décidée à reprendre son magazine.  

 

_ Alors comme ça, ce magazine glorifie les femmes célibataires ? hum intéressant tout cela… ! S’écria Ryo imperturbable face aux tentatives de Kaori de le lui retirer.  

 

_ Ça suffit Ryo ! » Ordonna Kaori avec colère.  

 

En percevant le courroux de sa partenaire, Ryo s’arrêta. Néanmoins, il prit le temps de feuilleter encore quelques pages. Étrangement, Kaori discerna de l’agacement dans ses gestes. Puis, elle remarqua bien vite que ses traits s’étaient contractés en lisant la revue féminine.  

 

_ « kabuki...Murmura-t-il les yeux rivés sur une page  

 

_ Oui…la direction détient une troupe de théâtre traditionnel Kabuki composée que de femmes… Elles assurent des spectacles à travers le pays ! Elles ont énormément de succès ! Répondit naturellement Kaori, déboussolée par l’inaccoutumé comportement de son partenaire  

 

_ Tu t-y intéresse Kaori ? Demanda Ryo en levant les yeux vers elle  

 

_ Euh...Non, enfin sans plus...C’est juste de la lecture ! »Se justifia la nettoyeuse, bien malgré elle.  

 

Cette dernière ne comprenait pas vraiment l’attention soudaine de Ryo pour son magazine. D’un geste agacé, le nettoyeur lui redonna le mensuel. Sans attendre davantage, il repartit bien décider d’en finir avec cette conversation. Elle devenait oppressante  

 

_ « Je dois appeler, c’est très urgent! Certains indics manquent à l’appel ! Ce n’est pas normal ! Se justifia Ryo en montant les escaliers  

 

_ Ryo ! Qu’est ce qui te prend ! Il faut que je te parle moi aussi ! C’est important ! S’exclama la nettoyeuse  

 

_ Oui ? Interjeta-t-il en s’immobilisant une nouvelle fois dans les escaliers.  

 

_ Je, enfin c’est …Répondit-elle ravie qu’il l’écoute, mais stressée à l’idée de lui expliquer.  

 

_ Ecoute Kaori, je n’ai pas le temps à perdre si tu es incapable de formuler une phrase ! S’écria le nettoyeur, un brin agacé.  

 

_C’est délicat Ryo ! Confia Kaori, énervée contre elle-même.  

 

_ Délicat ? Répéta le nettoyeur étonné.  

 

_ Oui Ryo...Ce n’est pas le Yakuza qui a agressé Murata car … ! » Commença- t-elle à expliquer avec anxiété.  

 

Alors que Ryo s’apprêta à riposter, le téléphone « spécial » se fit entendre. Au son de la sonnerie, interrompant leur conversation, le nettoyeur, irrité, ne put s’empêcher d’exploser  

 

_ « On en reparle après de ton sauveur venu du ciel…Mais tu sais Kaori, tu devrais réfléchir à faire partie de la troupe de ton magazine ! » Vociféra le nettoyeur pour se soulager.  

 

Ryo était agacé par cet inconnu. Il était contrarié de toute cette mise en scène. Il ne savait pas réellement ce qui l’énervait le plus dans cette histoire. Avoir repensé à elle ou à ce héro tatoué ! Le nettoyeur hésitait encore une fois à appuyer sur la gâchette destructrice. Ses yeux étaient rivés sur sa partenaire, or d’autres d’images se superposèrent et dansèrent devant lui. Ryo en fut troublé.  

 

_ « Comment ? Demanda Kaori, qui n’avait visiblement pas compris l’allusion.  

 

_ Dans le kabuki traditionnel, des femmes se déguisent également, en homme pour danser! Tu as toutes les dispositions nécessaires pour jouer les travestis chez eux ! » Trancha avec froideur, le nettoyeur japonais.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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