Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 26-09-23

Ultimo aggiornamento: 26-09-23

 

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Drame

 

Riassunto: Amour ne rime pas avec toujours. Quand les liens semblent se défaire, des décisions doivent parfois être prises...

 

Disclaimer: Les personnages de "Le temps du choix " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le temps du choix

 

Capitolo 1 :: Le temps du choix

Pubblicato: 26-09-23 - Ultimo aggiornamento: 26-09-23

Commenti: Bonsoir, je reviens avec un OS plutôt triste et amer sur ce qui peut lier et délier un couple. Cet histoire m'a été inspirée par l'écrit de Patatra, S'aimer comme des arbres, et le passage sur le couple Mick et Kazue. Je ne me suis jamais cachée sur la certaine défiance que je ressens vis-à-vis de ce duo et son écrit a ouvert la porte à cette histoire. Merci Patatra de m'avoir donné ton accord pour cette publication et indirectement, merci Mana pour avoir suscité l'histoire de Patatra. Ton défi fera encore des petits indirectement. Voilà, je cesse mon pavé et je vous laisse à ces quelques lignes. Bonne lecture et merci pour vos commentaires si le coeur vous en dit^^

 


Capitolo: 1


 

Je la sens, elle est là, elle roule. Millimètre par millimètre, ronde, tiède, elle roule sur ma peau, ma joue et mes pensées se cristallisent sur sa progression. Elle s’arrête, fait une pause. Hésite-t-elle à continuer sa route ? Se demande-t-elle les raisons de son existence ? Imagine-t-elle tout ce qu’elle représente ? Comment le pourrait-elle ? Ce n’est qu’un amalgame de molécules nommées H20 avec un peu de sel peut-être et surtout lourde du poids de mes regrets.  

 

Elle reprend son chemin et, par peur, par respect peut-être, je la laisse finir de dévaler ma joue avant de faire le saut dans le grand vide et de venir s’écraser sur ma poitrine. Un saut dans le vide comme celui que je m’apprête à faire. Tourner le dos à des années et me tourner vers une nouvel avenir sans savoir ce qui m’attend. Vais-je lamentablement m’écraser par terre comme les particules H20 se sont disséminées sur ma veste ou vais-je retrouver un semblant d’équilibre, le vrai chemin de la vie, la rivière qui me mènera à quelque chose de plus beau, de plus serein ?  

 

Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdue. Comment trouver le bon chemin dans toutes ces pensées tumultueuses ? Comment savoir quel est le bon chemin ? Celui que j’ai choisi ? Je ricane amèrement. Comment puis-je penser qu’il s’agisse du « bon » chemin alors que je sais pertinemment qu’il va causer de la souffrance, énormément de souffrance à moi, à lui. J’ai bien dans l’idée qu’il s’attend à cette annonce sans savoir vraiment quand ni comment mais le résultat restera le même : la douleur pour lui, pour moi, l’incompréhension autour de nous. Toutes ces questions m’épuisent d’avance, leurs regards me pèsent déjà.  

 

Je pensais qu’un couple qui s’aimait pouvait réussir à vaincre tous ses problèmes. Je pensais qu’un couple qui s’aimait était plus fort que tout. Je pensais qu’il n’y avait que les couples qui s’étaient trompés sur leurs sentiments, ou qui ne s’aimaient pas assez qui pouvaient se séparer. Je me suis trompée. L’amour ne fait pas tout. L’amour n’est pas le gage de la durabilité, de l’éternité.  

 

- Je t’ai aimé., dis-je dans un murmure.  

 

Mon souffle s’égare sur la vitre froide dessinant un nuage humide. Stupidement, sans même y réfléchir, je dessine un cœur et mon doigt s’arrête en son sommet. Mon geste reste suspendu un long moment mais, avant que je n’ai eu le temps de l’effacer, les phénomènes naturels l’ont fait avant moi. Ca aussi, ça contribue à l’effondrement du mythe. On ne voit pas les choses qui s’amenuisent, s’effacent et laissent la place à autre chose, bien trop souvent au vide, à l’ignorance quand ce n’est pas aux cris.  

 

- Je t’aime toujours même mais ça ne suffit plus.  

 

Le constat est amer. Quand on est jeune et encore dans la fougue de nos sentiments, la plus petite chose prend des proportions démesurées : une caresse sur la joue, tes doigts dans mes cheveux, un sourire qui amène mon cœur au bord de l’explosion, la démonstration de ton désir. On faisait notre nid et finissait sur des matelas pas tout à fait déballés, nus, enlacés, s’embrassant à perdre haleine, s’aimant à moitié déshabillés. On a fait les tâches ménagères, les courses à deux parce que rester loin l’un de l’autre était juste insupportable.  

 

Puis le temps passe et fait son office sacrificiel : notre amour passe à la torture du quotidien. On vaque à nos propres occupations pour gagner du temps, ton travail, mon travail, les amis, la famille… et on n’a même pas eu d’enfant. On en a bien parlé mais point d’avis définitif et quelque part, c’est peut-être mieux ainsi. Ils auraient peut-être été d’autres arbres pour cacher la forêt sombre dans laquelle nous avions enfoui ce que nous étions… ce que nous pensions être.  

 

Quelque part dans cette obscurité, il reste ces moments de lumière. Parfois, un sourire ravive quelque chose, un geste, une proposition mais c’est éphémère. Tu n’es plus là. Pas forcément avec une autre non plus mais tu n’es plus ici, avec moi. Ton regard est parfois perdu dans le vide, passant par la fenêtre. Je ne sais pas ce que tu vois, ce que tu penses observer mais je sais que ce n’est pas elle non plus.  

 

Il n’est pas question de jalousie ou de sentiment de tromperie entre nous. Tu as été honnête au moins dans tes actes. Dans tes pensées, je ne sais pas mais je peux admettre que ça m’est arrivé de rêver être avec un autre, le laisser me toucher, coucher avec lui. Je ne sais pas pourquoi et ça m’a fait culpabiliser au départ mais plus maintenant. Je suis une femme, j’ai des désirs bassement humains, seulement ils ne répondent plus à ton nom et, les rares fois où ils l’ont fait, c’étaient les tiens qui étaient en dissonance. C’est fou comme un couple bien accordé peut finir par perdre même son propre tempo.  

 

Je suis une femme de cœur et généreuse. Je donnerais le monde pour ceux que j’aime, pour toi encore maintenant mais je ne suis pas certaine que ce serait encore te faire du bien. Je ne peux pas te rendre heureux et tu n’as pas à me rendre heureuse. Il te revient d’apprendre à l’être en trouvant la personne qui fera naître ce sentiment en toi, temporairement ou définitivement ou peut-être même seul. De mon côté, je n’attends pas vraiment de rencontrer une nouvelle personne. Je veux cultiver cette flamme qui s’est éteinte en moi à force de vouloir alimenter la tienne.  

 

Telle a peut-être été mon erreur : à trop vouloir t’aimer, t’aider, te guérir, j’en ai oublié qui j’étais, que t’aimer, ce n’était peut-être pas être toi ou un pendant de toi, de vouloir te plaire à tout prix, d’aimer ce que tu aimais, d’être lisse, compréhensive, accepter tout ce que tu voulais, tout ce qui te ferait le moins mal. J’ai biaisé notre relation depuis le début et je ne sais pas si tu t’en es rendu compte ou non, si tu en as profité, si ça t’a rassuré mais les conséquences se sont manifestées de plus en plus souvent au fil des ans.  

 

Plus je cherchais à retrouver mon chemin, plus tu as été déstabilisé. C’est compréhensible. La femme si douce que tu avais connue pouvait grogner ou mordre, se défendre, te dire non. Oui, j’ai appris à te dire non parce qu’en dehors des périodes de drague où je sortais la massue, je te disais oui et oui et encore oui. La parfaite petite amie pour que tu acceptes de me garder à tes côtés.  

 

Et puis « l’enfer, c’est les autres »,  dit Sartre.  

 

Pour toi, ça a été ma famille, leur désir de me voir vivre dans la légitimité du mariage, avoir des enfants, me rapprocher d’eux alors qu’ils vieillissaient, des désirs que je portais en moi mais dont je ne t’ai pas fait étal pour ne pas te brimer, te presser, te culpabiliser. Bien sûr, mon silence n’a pas été total puisque ces sujets sont quand même venus sur le tapis à quelques reprises.  

 

Pour moi, ça a été ton passé, le fantôme de ta vie professionnelle que tu disais avoir abandonnée. Tu n’en as jamais fait vraiment le deuil et tu étais le plus prompt à monter au créneau quand il le fallait. Ca a aussi influé sur certains choix que tu as faits pour nous, le nous actuel, le nous désiré, le nous qui ne sera jamais.  

 

- Tu veux un bébé ! Viens, on va le faire !, m’as-tu asséné une fois, me prenant par la main et m’emmenant vers la chambre.  

 

On a ouvert cette boîte de Pandore et cela s’est transformé en dispute. Je me suis défaite de ton emprise violemment, versant des larmes de colère et de dépit. Je suis en colère contre moi pour ne pas avoir réussi à garder le contrôle de mes désirs, les avoir laissé apparaître, comme jetés à la figure de l’homme que j’aime, comme si je voulais lui imposer d’être heureux parce qu’il serait père. Et je suis en colère contre lui aussi parce qu’il semblait partager cette envie au départ mais, plus le temps file, plus il se défile et j’ai l’impression d’avoir été trompée.  

 

- Non ! Je ne veux pas d’un bébé dans ces conditions ! Je veux un bébé par ce que tu en veux un, pas parce que tu te sens le devoir de m’en faire un ! Alors dis-moi : pourquoi veux-tu me faire un enfant ? Tu en as envie ? Vraiment envie ? Tu as envie de ce qu’il représentera, de t’occuper de ce bébé, te lever la nuit, changer de mode de vie parce qu’il faudra être là pour lui les nuits où je serai de garde.  

- Je ne suis pas prêt.  

 

« Je ne suis pas prêt »… Je n’en crois pas un gramme. Je crois qu’il est comme moi, qu’il est encore sur le bateau parce qu’il le faut mais que la passerelle est vraiment une option tentante, tentante mais non envisageable pour tout un tas de raisons. Oui, il sent comme moi que le bateau tangue, prend l’eau mais il ne le quitte pas encore.  

 

Je vois son visage se matérialiser devant moi : pour quelle raison ? Il a du respect pour moi et a peur de me faire mal ? Oui, peut-être, sûrement même comme j’en ai sinon je n’hésiterais pas autant. Il m’aime certainement encore un peu aussi mais comme l’amante que j’étais ou comme la bonne copine qui assure la compagnie le soir. C’est peut-être aussi le côté pratique : la bouffe, les courses, le ménage, les lessives… C’est pratique d’avoir une femme à la maison. Non pas qu’il ne mette pas la main à la pâte mais, à deux, ça en fait moins à faire quand même… Ca pourrait être l’appart aussi ou plutôt le manque d’envie de devoir affronter la question : qui reste, qui part, comment on s’arrange, et lequel va se taper la corvée de déménagement.  

 

Sur ce point, ça pourrait être rapide. Je m’en vais. J’ai envie d’un nouvel environnement pour reprendre une nouvelle vie. Lui, il est bien dans sa bulle. Je ne suis même pas certaine qu’il ait envie de rentrer chez lui mais moi, j’en ai besoin. J’ai vécu avec mon premier fiancé, le Professeur et Mick. J’ai besoin d’être un peu seule, de cesser cette période d’attente, retrouver qui j’étais et découvrir celle que je veux être. Je me suis peut-être déjà égarée avant, prise entre mes envies qui étaient peut-être déjà influencées par ma famille, mon fiancé, la société… J’ai longtemps fait ce qu’on attendait de moi, il est peut-être temps que je fasse ce que j’ai envie…  

 

Beaucoup de peut-être pour très peu de certitudes… C’est le plus dur, je crois. Est-ce que je ne vais pas regretter ? Est-ce que je me trompe et que Mick réagit à ma façon d’être ? Pourquoi ne me dit-il rien si c’est le cas ? Et si je devais juste faire comme mes parents, attendre, patienter et prendre ce que la vie me donne ? Je suis peut-être trop exigeante…  

 

Combien de couples ont passé leur vie ensemble sans partager une relation basée sur le respect qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre dans la bienveillance sociétale et familiale ? Doit-on forcément répéter les mêmes modèles à l’infini ? Devrais-je toujours soigner les appendicites par l’application de sangsues plutôt que par un acte chirurgical ? Cette seule pensée a le bienfait de me faire rire… un temps.  

 

Peut-être que je ne suis pas assez courageuse au contraire ? Peut-être qu’il est temps que je veuille mieux pour moi ? Pouvoir décider sans craindre la réaction de celui avec qui je vis, prendre des initiatives et ne pas rougir des avis extérieurs si je suis heureuse de ce que je fais. Peut-être est-il temps que je décide qui a le pouvoir de me rendre heureuse : moi et moi seule. Je ne dois pas attendre de Mick qu’il me rende heureuse et je ne suis pas celle qui le rendra heureuse. C’est en lui, à lui de choisir. Au mieux, je devrais espérer qu’on partage nos bonheurs ensemble. Peut-être qu’on réussirait alors à partager autre chose qu’un quotidien, un lit… Peut-être qu’on retrouverait l’envie de faire des projets ensemble…  

 

J’essaie de m’en persuader mais je n’y crois plus vraiment. Je pense que la messe est dite depuis un temps et que nous ne faisons qu’emprunter des chemins habituels, rassurants pour ne pas avoir à affronter la triste réalité ou l’inconnu.  

 

J’entends la clef tourner dans la serrure. Mon estomac se noue, ma gorge se serre et mes yeux se noient. La porte s’ouvre et je remets un voile sur mes sentiments.  

 

- Kazue…  

- Mick…  

 

Nous acquiesçons la présence de l’autre. Je l’entends jeter ses clefs sur la console de l’entrée, retirer sa veste et ses chaussures et je pousse un long soupir. Je lève le voile ou non ? Sera-t-il disposé à entendre ce que j’ai à lui dire ? Je ne sais pas mais il est peut-être temps. Je me retourne, je le regarde et mes lèvres s’entrouvrent sur un souffle tremblant.  

 

- Mick... 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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