Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 6 capitoli

Pubblicato: 25-01-09

Ultimo aggiornamento: 10-03-09

 

Commenti: 104 reviews

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General

 

Riassunto: Comment faire face à la douleur et au manque ? Certains se laissent gagner par le désespoir, d'autre par la folie et d'autre par la colère. La douleur ressentie peut-elle tout expliquer, tout pardonner???Lisez et vous comprendrez.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un coeur blessé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un coeur blessé

 

Capitolo 1 :: La blessure

Pubblicato: 25-01-09 - Ultimo aggiornamento: 08-12-13

Commenti: bonsoir encore moi. Vu que je suis chez ma soeur et que je ne sais pas quand j'aurai de nouveau accés à internet voici une nouvelle fic que j'ai écrit ces derniers jours. Elle est un peu sombre, j'espère que vous aimerez. bisous

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

 

 

_Laisse -moi je t'en prie.......... prononça alors une voix blanche dans la profondeur de la nuit.  

 

_Non ! lui répondit une voix plus que déterminée.  

 

_ Je t'en prie........ je t'en supplie l'implora celle-ci le regard affolé.  

 

_Tu as peur de moi, lui demanda celui-ci telle une révélation, pourtant, tu sais que jamais je ne te ferai de mal. Il se voulait rassurant, sa voix se voulait rassurante, mais tout chez lui contrastait avec ce sentiment qu'il voulait lui insuffler, de son regard dément, à ses gestes brusques.  

 

_Je t'en supplie, laisse-moi, parvient-elle à lui dire dans un ultime sanglot alors que la peur l'avait complètement envahie.  

 

_Non, cette nuit tu es à moi, je te veux....  

 

_Tu es ivre, je t'en prie, reviens à la raison, l'implora celle-ci en se reculant de lui, mais plus elle reculait et plus il avançait vers elle. Il lui saisit alors le bras et l'attira à lui.  

 

_AAAAAAAAAAhhhhhhhhhhh hurla-t-elle........ tu me fais mal, lui dit-elle en tentant de se dégager, mais il la saisit alors par les épaules. Elle resta affolée, elle regarda tout autour d'elle, mais il n'y a rien pour lui venir en aide.  

 

Réalisant dans quelle situation elle se trouvait son regard s'embua. Comment étaient-ils arrivés dans sa chambre déjà, elle ne savait plus? Son regard se remplit de larme. Elle ne l'avait jamais vu ainsi, pas même à la morte de ses deux amours.  

 

Comment tout cela avait-il commencé ?  

 

Elle ne savait plus, elle ne savait que cette peur qui lui déchirait le ventre et lui broyait le coeur.  

 

_Oh mon dieu, Ryo.... pleura alors celle-ci réalisant ce qui l'attendait.  

 

_Tu peux crier, appeler à l'aide, personne ne viendra pas t'aider ! lui affirma celui-ci d'une voix assurée.  

 

_Tu es mon ami... parvint-elle à articuler en plongeant son regard terrorisé et défait de larmes dans le sien.  

 

_Je ne veux pas être ton ami, je veux être plus, lui répondit-il en secouant légèrement la tête de droite à gauche.  

 

_Tu as perdu la raison et tu es ivre. Reprends-toi ! Pense à elles ! Tu crois qu'elle aurait aimé te voir ainsi.  

 

_Oui..... je suis fou, fou de désir pour toi et depuis 5 ans Kaori. Je me fiche de Ryo et de savoir que lorsqu'il l'apprendra, il voudra me tuer. Je t'aime Kaori, tu m'entends, je t'aime et je suis près à braver la mort pour t'avoir ne serait ce qu'une nuit.  

 

La folie l'avait gagné, la folie mêlée aux vapeurs de l'alcool dont tout son corps transpirait.  

 

_Tais-toi, lui cria celle-ci horrifiée face aux mots prononcés par son ami en se bouchant les oreilles de ses mains. Mick, ne fais pas ça, je t'en supplie !  

 

_Tu ne comprends pas Kaori, regarde-moi dans les yeux et écoute ce que je te dis, je t'aime. Les autres femmes me paraissent toutes fades, aucune ne m'attire, il n'y a que toi. J'ai bien cru un moment qu'avec Kazue j'étais parvenu à t'oublier, mais je me voilais la face Kaori. Je t'aime toujours autant, si ce n'est plus.  

 

_C'est l'alcool qui te fait dire ça, Mick, l'alcool mais surtout le désespoir de sa perte, de leur perte.  

 

_Ne me parle pas d'elles, ragea alors celui-ci en serrant du poing. Oh que non, l'alcool m'a juste permis d'avoir le courage de te dévoiler mes sentiments, de me pousser à t'ouvrir mon coeur fit-il en posant une main sur celui-ci. Je ne peux supporter de te laisser à un autre homme, de te laisse à Ryo. Je t'en prie Kaori, je ferai tout pour toi, je te donnerai ma vie si tu le voulais. Ouvre juste les yeux et regarde-moi. Regarde l'homme que je suis, l'homme qui t'aime.  

 

_Tu dis m'aimer alors pourquoi agis-tu ainsi ? osa-t-elle lui demander d'une voix sanglotante alors que les larmes ravageaient son visage.  

 

_Mais par ce que je t'aime, lui cria celui-ci en pleine figure alors que ses mains se resserrèrent sur ses épaules.  

 

Il la secoua comme pour la forcer à accepter ces mots.  

 

_Lâche-moi, je t'en prie Mick, l'implora une nouvelle fois Kaori en sanglotant.  

 

Il accentua sa pression sur ses épaules lui arrachant un gémissement de douleur alors qu'elle voulait se boucher les oreilles, s'extraire de cet endroit et de son corps. Elle avait l'impression de vivre cette scène de l'extérieur.  

 

_Je t'aime, je t'aime, pourquoi ne veux-tu pas l'entendre ! lui hurla celui-ci en la faisant basculer sur le lit.  

 

Kaori tomba lourdement sur le lit, elle ne pouvait rien faire, elle était prisonnière de Mick. Elle n'avait aucune chance physiquement face à lui, elle se devait de le résonner, alors elle recula et buta contre la tête de son lit. Elle avait peur de lui, peur de ses mains possessives et brutales, peur de son regard hagard, limite vaporeux, mais dur. Ce regard si amical, si doux si rassurant, il y avait encore peu, avait été balayé par la folie que l'alcool avait éveillée en lui. Elle était terrifiée, elle tremblait, les épaules secouées de sanglots muets et incontrôlables. Avec un autre homme, elle aurait été surement plus téméraire, mais le fait que ce soit Mick, son ami, son meilleur ami et sa famille la laissa presque aussi démunie qu'une enfant. En l'espace de quelques secondes, son monde avait basculé dans l'horreur lui faisant perdre tous ses repères ce qui la fit se retrouver à moitie nue sans aucune protection pour protéger son corps découvert au regard avide et sombre de son ami.  

 

_Ce n'est pas ça l'amour Mick, clama alors Kaori d'une voix douce, trop douce à l'oreille de Mick qui ne supporta pas cet élan de compassion, car cette phrase, elle sonna aux oreilles de Mick comme un reproche, et cela, il ne le supporta pas. Elle posa son regard dans le sien sans osciller.  

 

Elle l'avait regardé droit dans les yeux en lui disant cela, avec un regard plein de peur certes, mais surtout plein de compassion. Mick ne supporta pas ce regard, il sentit la colère monter en lui. Il la tenait entre ses mains, elle était à sa merci. La colère le poussa au geste de trop. Il se saisit de sa nuisette et sous la violence de la colère ressentie, il la lui arracha. Le bruit angoissant du tissu que l'on déchire retentit dans toute la pièce raisonnant jusqu'au plus profond de l'âme de Kaori. Il se pencha alors sur elle et déposa ses lèvres sur les siennes avec force et envie. Un geste dépourvu d'amour, mais grisant pour celui-ci, un geste dicté par la détresse de l'instant.  

 

Face à ce geste, elle s'était sentie comme vidée, souillée, blessée. Mick avait osé aller jusque-là. Kaori ne bougea pas, elle se contenta de détourner la tête sur le côté afin de se protéger de ses lèvres inquisitrices. Bien que les larmes coulassent le long de ses joues, elle avait cessé de se débattre, c'était comme-ci elle avait abandonné. Mick venait de la briser. Elle était déçue, se sentait trahie et surtout humiliée. Elle avait honte, honte de sa faiblesse face à sa force. Son corps entier fut parcouru de sanglots, elle tremblait entre les mains de Mick et sous son corps d'homme fort et viril. Avec un autre homme, elle aurait été surement plus téméraire, mais le fait que ce soit Mick, son ami, son meilleur ami et sa famille la laissa presque aussi démunie qu'une enfant. En l'espace de quelques secondes, son monde avait basculé dans l'horreur lui faisant perdre tous ses repères ce qui la fit se retrouver à moitie nue sans aucune protection pour protéger son corps découvert au regard avide et sombre de son ami.  

 

 

_Ne fais pas ça, je t'en supplie Mick, parvint-elle à dire dans un faible murmure comme si la vie était en train de la quitter, comme dans un dernier souffle de vie.  

 

Au contact du corps de Mick sur le sien, elle frémit d'horreur. Tremblante, elle sentit son souffle saccadé et imprégné d'alcool tout contre sa peau. Elle le supplia avec le peu de force qu'il lui restait de ne pas lui faire subir une pareille humiliation. Kaori pensait déjà au pire. Alors que la douleur physique de ses poignets et de ses épaules l'élançait, s'ajouta la douleur morale, foudroyante en un flot de pensées sombres qui l'assaillit quant à la suite des évènements. Face à ces pleurs, Mick se figea. Il se releva et serra le poing sur le tissu soyeux de la nuisette qu'il avait encore en mains. Il le porta devant ses yeux et le serra violemment réalisant l'acte impardonnable qu'il venait de commettre. Sa vue se fit flou alors que tout autour de lui semblait tournoyer. Malgré cela, la raison, sa raison semblait refaire surface. Sa respiration qui s'était faite bruyante et lourde sous l'effort fourni devint calme. Il reporta alors son attention sur le corps recroquevillé de Kaori, corps partiellement nu qu'elle ne tenta même pas de dissimuler à sa vue trop bouleversée. La vue de sa peau blanche et dénudée, de son sein opulent l'horrifia. D'une main tremblante et horrifiée face à l'acte qu'il venait de commettre, Mick tira sur le drap qu'il rabattit sur une Kaori, tremblante comme une feuille. C'était comme-ci elle avait accepté son sort. La voir ainsi recroquevillée sur elle-même, tremblante, mais ne bougeant pas pour autant comme si elle avait accepté de soumettre son frêle corps de femme face à la force de l'homme qu'il était, le révulsa. Il se dégoûta. Résignée, sachant pertinemment qu'elle ne pourrait rien contre sa force d'homme, elle abandonna. Bien qu'elle eût le visage sur le côté et que ses cheveux le recouvraient, il put imaginer sans mal les larmes ravager son doux visage ainsi que sa souffrance physique, mais surtout celle du coeur qu'il venait de lui infliger en voulant la contraindre, la forcer. Elle était un petit animal apeuré, une proie diminuée face au chasseur impitoyable qu'il était.  

 

Lui qui se disait à l'instant l'aimer plus que tout venait presque de commettre l'innommable. Comment avait-il osé poser ses mains sur elle, la soustraire à sa force, à son désir ? Il serra alors le tissu dans ses mains comme pour le faire disparaître, effacer ce qu'il venait de faire, mais c'était trop tard. Il était déjà allé trop loin, bien trop loin. Il avait franchi la ligne, la limite qui faisait de lui en cet instant un ennemi, ni plus ni moins. L'ami avait disparu dès l'instant où sa main s'était posée sur sa nuisette pour la lui arracher. Il ne pouvait plus revenir en arrière, jamais il ne pourrait revenir en arrière pour tout effacer, non jamais. Mick sentit sa gorge se nouer alors que son regard luisant de larmes se brouilla. Regard qu'il ne pouvait ôter de son point serrer contenant la preuve de son ignominie. La bassesse, voilà à quoi il était arrivé. Comment avait-il pu tomber si bas, lui ?  

 

Comment avait-il osé ?  

 

Comment avait-il osé porter ses mains sur Kaori ?  

 

Mains dont il ne parvint pas à stopper le tremblement alors qu'il serrait encore convulsivement le tissu de la nuisette dans sa main, preuve flagrante de sa culpabilité.  

 

Un rêve, un mauvais rêve. Il était en plein cauchemar, il n'allait pas tarder à se réveiller. Oui, c'était juste un cauchemar, lorsqu'il se réveillerait tout rentrerait dans l'ordre, et Kaori lui sourirait de nouveau comme elle seule savait si bien le faire. Il se mit lentement à se balancer d'avant en arrière, tout en ne quittant pas ce morceau de tissu du regard, bercé par les pleurs presque silencieux de Kaori. Ce son-là, déchirant s'insuffla jusqu'à son propre coeur pour lui crier qu'il ne rêvait pas, que ce n'était pas un cauchemar et qu'il ne pouvait pas se cacher derrière cette excuse pour tenter de justifier son comportement.  

 

Comment pouvait-il commettre un tel acte et dire à cette même femme qu'il l'aimait ?  

 

Les vapeurs d'alcool continuaient d'emplir son esprit. Il se sentit alors très lourd et ses paupières se mirent à cligner encore et encore. Un vertige. Il ferma les yeux et se laissa aller à cette torpeur. Il s'écroula tout contre Kaori qui ne bougea pas alors que sa tête alla se nicher au creux de son cou. Il avait chaud, terriblement chaud et tout dans sa tête se mélangeait.  

 

A ce moment, la terreur la gagna. Son coeur se mit à battre de grands coups alors que sa respiration se fit difficile au point de presque ne plus pouvoir respirer. Son cauchemar s'intensifiait. Il allait la soumettre, la réduire à l'impuissance. Elle était à sa merci et elle ne pourrait rien faire, personne ne pouvait lui venir en aide. Elle avait peur, peur comme jamais, car elle avait toujours eu Ryo à ses côtés,et là, elle était seule. Seule face à l'adversité, seule face à la violence et à la brutalité de son ami, seule face à ce qui se jouait sur l'instant. Les effluves de l'alcool lui parvenaient à chaque de Mick.  

 

Mick, à cet instant, se sentit pitoyable, il avait tellement mal, mal de la souffrance de cet amour qui n'était pas partagé, mal à cause de l'acte qu'il venait de commettre, mal d'avoir oser la souiller ainsi comme une quelconque fille de joie. Il aurait tant voulu lui faire comprendre le mal qui l'animait, cette souffrance qui lui étreignait le coeur. L'amour ne pouvait pas tout expliquer, l'amour ne pouvait pas tout permettre, l'amour ne pouvait pas tout pardonner. Il releva légèrement la tête afin de gagner son oreille et lui murmura:  

 

_Pardon Kaori. Pardonne -moi. Pardonne ma lâcheté, lui murmura Mick d'une voix à peine audible et tremblante gagnée par l'émotion. Je t'aime tellement, je n'ai voulu que ton montrer le force de mon amour, à quel point je t'aime. Et au lieu de cela, je t'ai fait souffrir, je me suis jeté sur toi comme un animal en rut. Je t'ai fait souffrir autant que Ryo te fait souffrir de par ses agissements et son indifférence. La souffrance qu'il t'inflige en ne te voyant pas comme la femme que tu es, en ne comprenant pas la chance qu'il a de t'avoir à ses côtés, d'avoir ton amour, alors qu'il le refuse. Ca me crève le coeur de voir cela jour après jour. Il ne te donne rien en échange de ton amour, mise à part des critiques, des brimades, il te rabaisse alors que je ferai n'importe quoi pour toi, et toi,..... tu restes avec lui. Où est donc ta fierté bon sang ? Oui, je ferai tout pour toi ! Si seulement je pouvais te montrer ce que l'on ressent lorsqu'on est aimé par une personne qui vous aime en retour, une personne qui nous aime vraiment. Te faire découvrir ce que cela fait que d'être dans le bras de l'homme que tu aimes vraiment, ce sentiment qui t'étreint le coeur. Ce que Ryo refuse de t'offrir, ce qu'il ne pourra jamais t'offrir, moi, je suis là, juste devant toi, et tout cela, je peux te l'offrir, je veux te l'offrir, mais tu ne m'aimes pas, tu ne me vois même pas. Comme c'est douloureux. A présent tu me détestes, je le sais, je le sens, je le ressens. Comment pourrait-il en être autrement après ce que je viens de te faire ? Tu ne m'aimes pas, tu ne m'aimeras jamais et quoi que je puisse faire, rien n'y changera jamais, n'est ce pas, car je ne suis pas lui, ragea Mick en serrant les dents. J'ai si mal de te voir te languir pour un homme qui ne te considère même pas, qui ne te voit pas. J'ai été de nombreuses fois témoin de la souffrance qu'il t'infligeait, de cette détresse, de cette douleur que tu voulais discrète. Je suis persuadé que j'aurai pu te rendre heureuse, réellement heureuse. Le sais-tu au moins ! As-tu conscience que Ryo n'est pas le seul homme sur terre ? En as-tu réellement conscience ? Non, je ne pense pas, sans cela tu ne subirais pas cela dans le plus grand silence. Je te rendrai heureuse si seulement tu daignais m'accorder une chance de te le prouver. On pourrait être si heureux ensemble. L'amour que je te porte n'excuse en rien ma conduite au contraire, mais ça me ronger à petit feu. Réalises-tu le tourment qu'est ma vie depuis que je t'ai rencontrée ? Peux-tu seulement imaginer ce que je ressens ? Ne vivre qu'à demi, au rythme de tes joies, de tes pleurs, des sourires que tu daignes m'accorder, des rares secrets et confidences que tu veux bien me faire partager. J'enrage de n'être que l'ami, le confident, je suis malheureux à en mourir car je veux être plus, l'ami, l'amant, l'amoureux, celui pour qui ton coeur bat. Et je ne suis rien, rien de tout cela, je ne suis rien pour personne. Juste une illusion. Pourquoi m'as-tu quitté, je ne suis rien sans toi. Pourquoi ? pleura-t-il incapable de contenir ses larmes.  

 

Là, sa voix se fit à peine audible comme lasse d'avoir trop parlé. Il se tut alors et cala sa respiration sur celle de Kaori. Il se sentait vidé, il venait d'ouvrir son coeur comme jamais il ne l'avait fait au court de sa vie, jamais, les effluves d'alcool y étant pour beaucoup. Il avait envie de rire, car il se trouvait lamentable, pathétique et pitoyable, mais il avait aussi envie de pleurer, pleurer encore et encore afin de tout extériorisé. Il préféra alors se taire. Que pouvait-il ajouter d'autre pour sa défense, pour s'excuser. Coupable, il l'était sans l'ombre d'un doute ! Coupable d'avoir usé de force sur elle, coupable de l'avoir soumise à sa volonté et à son désir, coupable d'avoir porté la main sur elle, coupable de lâcheté. Jamais il n'oublierait le regard qu'elle lui avait lancé lorsqu'elle avait compris ses intentions, mais il était déjà trop tard. Il lui avait fait peur, elle l'avait vu comme un ennemi alors que tout ce qui l'animait lui, c'était l'amour. Un amour pur, un amour vrai, un amour sincère, mais qu'il venait d'exprimer de la pire des façons qui soit par la force, par la violence. Un amour pur, mais exprimé de la plus vile des façons qui soient.  

 

Comment la rassurer après cela ? Jamais plus elle ne voudrait lui parler, le regarder, être en sa présence. Il avait tout détruit en quelques secondes et pourquoi ? Pour rien. Il se devait de la rassurer, de lui montrer qu'il n'avait rien d'un animal même s'il lui en avait donné un parfait exemple. Il restait humain avant tout, il n'était pas un monstre même si c'était ainsi qu'elle l'avait vu. Il osa poser une main sur son épaule nue. A son contact, tout le corps de Kaori se contracta. Elle se protégeait. Il tourna alors son regard vers elle et déposa un furtif baiser sur sa joue mouillé et salée. Elle avait peur de lui, elle si fier et si courageuse, avait peur de lui. Jamais plus leur relation ne serait comme avant, complice et fusionnelle, tendre et amicale......  

 

Kaori n'aurait pu faire le moindre geste, la peur la paralysait. Elle aurait été incapable de dire combien de temps s'était écoulé depuis que Mick avait frappé à sa porte. Une éternité. Comment cela avait-il pu se produire ? Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle était perdue dans les tourments de son coeur, dans la souffrance qu'éprouvait son meilleur ami et surtout perdue face à cette peur grandissante qui la laissait livide. Les bras ramenés convulsivement sur sa poitrine dénudée qu'elle tentait de protéger, Kaori attendit, le regard noyé par les larmes le corps de son ami qui reposait sur elle. La voix de Mick s'était faite douce et rassurante et lorsqu'il se mouva sur elle, tout son corps se raidit imperceptiblement alors que son visage défait par la peur pleurait. Avait-il encore le droit au statut d'ami après ce qu'il venait de lui faire endurer ? Allait-il en rester là ?  

 

 


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